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taire du trésor mettra en temps op¬ portun sous vos yeux, Les recettes. monteront cette année à plus de 32 millions de dollars; on croit que les douanes prod: ront au-delà de 28 millions, et les terres du domaine public environ 3 millions. Toutes les dépenses de l'année, y compris 2,572,240 dollars 99 cents pour a dette publique, ne s'éleverent pas à 25 millions; et une balance considérable restera dans le trésor, après qu'il aura été sati fait à toutes les allocations assignées sur les revenus de cette année.

Les mesures prises par le secrétaire du trésor le mettront probablement à même de payer, dans le cours de cette année, le restant des 4 1/2 p. 0/0 échangés, rachetables au 1er janvier prochain. Cet article a été, en conséquence, compris dans les dépenses de cette année, et forme une partie de la somme mentionnée cidessus comme destinée à la dette publique. Le paiement de ce fonds réduira toute la dette des Etats-Unis, fondée et non fondée, à la somme de 4,760,082 dollars 68 cents; or, une allocation ayant été faite pour le 4 1/2 pour o/o dont il est parlé cidessus, et comprise dans les dépenses de l'année, il en résulte que la somme que je viens de dire est tout ce qui reste maintenant de la dette nationale; les revenus de l'année prochaine, joints à l'excédant qui se trouve actuellement dans le trésor, suffiront pour l'acquitter entièrement, après avoir pourvu aux dépenses courantes du gouvernement. Grâce au pouvoir donné aux commissaires du fonds d'amortissement, je ne doute pas qu'elle soit rachetée dans l'année, à des conditions favorables.

Parcet exposé de la situation des finances, et des engagemens que l'état a encore à remplir, vous voyez que, si la Providence me permet de me représenter devant vous dans une nouvelle session, j'aurai la haute satisfaction de vous annoncer que la dette nationale est éteinte. Je ne puis m'empêcher d'exprimer le plaisir que j'éprou ve à l'idée de la réalisation prochaine

de cet événement. Le court espace de temps dans lequel la dette pu blique aura été entièrement rem boursée, est une preuve frappante de l'abondance de nos ressources, ainsi que de la sagesse et de l'économie avec lesquelles le gouvernement a été conduit jusqu'ici. Depuis que nous formons une nation indépendante, nous avons soutenu deux guerres avec l'un des plus puissans royaumes de la terre, toutes deux entreprises pour la défense de nos droits les plus chers, toutes deux poursuivies et terminées heureusement: un grand nombre de ceux qui ont combattu dans la première comme dans la seconde, ont vécu assez pour voir le dernier dollar de la dette contractée dans ces conflits inévitables, mais dispendieux, fidèlement et honorablement payé; et nous léguerons, avec fierté et sa tisfaction, aux serviteurs de l'état qui nous succéderont dans l'administration du gouvernement, le rare avantage d'un revenu suffisamment élevé, perçu sans injustice ou oppression à l'égard de nos citoyens et libre de toutes charges, autres que celles qu'ils jugeront eux-mêmes à propos de Ini imposer.

L'état florissant de nos finances ne devrait pas cependant nous pousser à prodiguer les fonds du trésor public. Les recettes de l'année actuelle ne fournissent pas une échelle sur laquelle on puisse estimer les produits de la suivante. Les changemens amenés dans notre système de revenus par les actes du congrès de 1832 et 1833, particulièrement de la première de ces deux années, font que les recettes de la présente année dépassent de beaucoup celles qu'on peut attendre dans les suivantes, d'après les réductions que le tarif des droits a subies. Certains droits établis par l'acte de 1832 et qui ont commencé a agir le 4 mars dernier, ont fait entrer dans le trésor, en 1833, de fortes sommes qui, d'après les crédits accordés précédemment. n'auraient pas été paya bles avant 1834, et auraient formé une partie du revenu de cette an

née. Ces causes ameneront naturellement une grande diminution dans les recettes de 1834, comparées avec celles de cette année, lesquelles s'affaibliront encore plus par les réductions du tarif des droits qui seront opérées, à partir du 1er janvier prochain, sur quelques uns des articles les plus importans et les plus productifs. D'après les estimations les plus favorables, les recettes de l'année prochaine, réunies à l'excédant sans emploi qui se trouve maintenant dans le trésor, ne seront guère plus que suffisantes pour faire face aux dépenses de l'année et payer la faible partie de la dette nationale qu'il nous reste encore à rembourser. Je ne puis donc vous recormander aucune modification dans le tarif actuel des droits. Le taux maintenant fixé par la loi pour les différens articles, a été adopté dans la dernière session du congrès, comme fun compromis, avec une unanimité peu ordinaire; et à moins que l'expérience ne prouve qu'il produit plus que les nécessités du gouvernement n'exigent, il semble qu'il n'y aurait pas de raison pour motiver un changement à cette heure.

Mais, en même temps que je m'abstiens de recommander aucune réduction ultérieure dans les droits au-delà de ce qui a été fait par les lois existantes, je dois vivement et respectueusement insister auprès du congrès sur l'importance de renoncer à toute allocation qui ne serait pas impérieusement requise par l'intérêt public et autorisée par les pouvoirs positivement délégués aux EtatsUnis. Nous entrons dans une nouvelle ère de notre gouvernement. La dette nationale, qui a étési long-temps un fardeau pour le trésor, sera définitivement payée dans le courant de l'année suivante. Après cette époque nous n'aurons plus besoin que de l'argert nécessaire pour les dépenses ordinaires du gouvernement. Voici donc le moment convenable pour baser notre système de dépenses sur des principes solides et durables; et je ne puis appuyer

trop fortement sur la nécessité d'une économie rigide, et de prendre la détermination inflexible de ne pas élever les recettes au-delà des besoins réels du gouvernement, et de ne pas augmenter ces besoins par des dépenses inutiles ou des prodigalités. Autrement, il pourrait arriver que les revenus de 1834 fussent au dessous des charges de cette année; et après avoir réduit le tarif pour soulager le peuple, en préparant de nouvelles réductions dans l'avenir, il serait fort à déplorer qu'à la fin d'une autre année, nous nous vissions obligés de revenir sur nos pas et d'établir des taxes additionnelles pour faire face à des dépenses inutiles.

Je dois à ce propos appeler votre attention sur la destruction du bâtiment public occupé par le département du trésor; destruction qui a eu lieu depuis le dernier ajournement du congrès. Une enquête approfondie sur les causes de cet accident a été faite dans le temps, et les résultats vous en seront communiqués. Je suis heureux, au surplus, de pouvoir vous annoncer que grâce aux louables efforts des officiers du département et d'un grand nombre de citoyens du district, peu de papiers ont été perdus, et aucun de ceux qui le sont ne peut affecter matériellement l'intérêt public.

Il est nécessaire qu'un nouveau bâtiment soit construit le plus tôt possible; en y pourvoyant il sera bien d'en régler la distribution d'une manière plus commode pour les officiers des divers départemens, et d'autoriser la construction de salles de dépôt convenables pour les documens publics et les archives.

Depuis le dernier ajournement da congrès, le sccrétaire du trésor a ordonné que les fonds des Etats-Unis fussent déposés dans certaines banques d'état par lui désignées, et il vous exposera immédiatement les raisons de cet ordre. J'ai donné mon assentiment plein et entier à la mesure qu'il a prise sur ce sujet, et quelques mois auparavant j'avais déjà insisté auprès du département

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sur la convenance de cette mesure. L'approche du jour où la charte doit expirer, ainsi que la conduite de la banque, m'ont paru exiger qu'il en fùt ainsi, par de hautes considérations d'intérêt général et de devoir public. Quoique l'on sût que cette conduite était grandement blamable, elle ne s'était pas encore jusqu'alors développée par des preuves positives. Ce ne fut qu'au mois d'août dernier que je reçus des directeurs du gouvernement un rapport officiel qui démontre surabondamment que cette grande et puissante institution a cherché activement à influencer l'élection des officiers publics, par des moyens pécuniaires, et que, au mépris des dispositions formelles de sa charte, ses fonds ont été mis, par une résolution formelle, à la disposition de son président, pour être employés à soutenir le pouvoir politique de la ban que. Le rapport des directeurs du gouvernement dont j'ai parlé, con-' tient une copie de cette résolution; et, quoique son but soit déguisé sous les formes prudentes du langage, personne ne peut douter que cet argent n'ait été réellement assigné dans des vues électorales, et l'usage particulier auquel il est prouvé qu'on l'a employé en grande quantité, montre que cette résolution a été entendue dans ce sens, Non seu lement il y a preuve complète pour le passé de l'emploi de cet argent et du crédit de la banque dans des vues électorales; mais encore il est démontré également qu'une résolution du bureau des directeurs a autorisé la même conduite pour l'avenir.

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Des preuves indéniables ayant ainsi établi que la banque des EtatsUnis avait été convertie en un agent permanent d'élection, il me parut qu'il n'y avait pas à balancer sur le parti qu'il était dans les devoirs du pouvoir exécutif de prendre. Comme d'après la charte de la banque aucun officier autre que le secrétaire, du trésor ne pouvait lui retirer les fonds de l'état, il m'a semblé qu'il fallait user de son pouvoir pour pri

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ver cette grande corporation de l'appret de la protection du gouvernement dans un tel usage de ses fonds dans un tel exercice de son pouvoir. Dans cet état de choses une question se présente nette et claire, c'est de savoir si le peuple des Etats-Unis sera gouverné par des représentans honorés de ses purs et libres suffrages, ou si le pouvoir et les richesses d'une grande corporation seront secrètement employés à influencer son jugement et à inspirer ses résolutions. Il faut maintenant décider si la banque aura ses can'didats pour toutes les places dans le pays, depuis les plus hautes jusqu'aux dernières, ou si les candidats des partis opposés, seront présentés comme ils l'étaient autrefois et appuyés par les moyens ordi

naires.

Aujourd'hui les efforts de la banque pour dominer l'opinion publique en exploitant la détresse des uns et les craintes des autres sont également, apparens, et, s'il est, possible, encore plus sujets à reproche. En restreignant ses opérations avec beaucoup plus de rigueur que la circonstance ne l'exige, et en même temps qu'elle amasse dans ses caves des dépôts d'espèces jusqu'alors sans exemple, elle s'efforce de produire de grands embarras dans une portion de la communauté, et d'un autre côté, par l'intermédiaire d'une presse qu'elle soutient de son argent, elle essaie en répandant des alarmes sans fondement de créer une panique générale.

Tels sont les moyens par lesquels elle semble espérer qu'elle se fera rendre de force le dépôt des fonds de Fétat, et, comme une conséquence nécessaire, qu'elle arrachera au congrès le renouvellement de sa charte. Je suis heureux de voir que, grâce au bon sens de notre nation, le dessein de produire une panique a jusqu'ici échoué, et que, grâce à l'augmentation de leurs opérations que les banques d'état ont pu se permettre, les efforts de la banque n'ont été suivis d'aucune détresse publique; et l'on ne doit pas douter 13

Ann. hist. pour 1833. — Appenaice.

que l'exercice de son pouvoir et l'emploi de son argent, aussi bien, que ses manœuvres pour semer des alarmes vaines, ne soient combattus et censurés comme ils le méritent. Quant à moi, j'aurais cru dans l'or dre de mes devoirs, par suite des faits exposés, de faire lancer un scire facias contre la banque, dans le but de lui retirer les droits de sa charte dont elle a si ouverte ment violé les conditions, si cette charte elle-même n'avait pas dû expirer aussi promptement qu'il eût été possible d'obtenir une dé cision judiciaire en dernier res

sort!

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Déjà j'avais appelé l'attention du congrès sur ce point dans mon der nier message annuel, et j'avais an noncé que le secrétaire du trésor avait pris, dans la sphère de ses attributtons, des mesures qui pussent le mettre à même dé jnger s'il y avait sûreté complète pour les dépôts publics dans la banque des Etats-Unis, mais les pouvoirs ordinaires du mi nistre pouvant n'être pas suffisans pour cet objet, je recommandai l'af«' faire au congrès comme digne d'un^~ examen sérieux, déclarant que, suivant mon opinion, une enquête sur les transactions de cet établissement, aussi bien des succursales que de la banque principale, était exigée par le crédit qu'avaient obtenu, dans tout le pays, une foule d'accusations graves qui affectent leur moralité, et qui, si elles étaient vraies, feraient craindre, à juste titre, qu'elles n'offrissent plus un dépôt sûr l'argent de la nation. Jusqu'à quel point cet examen que je vous recommandais a été porté, c'est ce qui est consigné sur votre journal, et ce qui est trop bien connu pour avoir besoin d'être constaté. Tel qu'il fut fait, il en résulta un rap port de la majorité du comité des voies et moyens,concernant quelques points spéciaux seulement, qui concluait par une résolution portant que les dépôts du gouvernement pourraient être continués sans risque a la banque des Etats-Unis. Cette resolution fut adoptée à la fin de la

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pour

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session, par la majorité de la Chambre des représentans,

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Quoique je ne puisse pas toujours concourir aux vues d'intérêt public qui peuvent être adoptées par les autres départemens du gouvernement, ou par l'une ou l'autre de ses branches, je suis cependant tout-à-fait incapable d'accueillir autrement qu'avec le plus sincère respect, les opinions ou les recommandations qui émanent d'une pareille source, et il n'en est pas envers qui je sois plus disposé à agir ainsi qu'envers la Chambre des représentans. Mais on verra, par l'exposé rapide que je fais moi-même aujourd'hui de la question, aussi bien que par les explications plus détaillées du secrétaire du trésor, que le changement ordonné dans les dépôts a été jugé nécessaire ensuite de considé rations entièrement indépendantes des actes dont je viens de parler, et qui, si elles étaient dûment appréciées par ce département, faisaient, du changement qu'il a ordonné, une impérieuse obligation.

Ela immédiatement, pour la plupart de ses membres, par le peuple et les états, et en position de bien connaître leurs sentimens, le congrès actuelse montrera 'sincèrement jaloux de faire obéir pleinement et franchement la volonté de ses mandataires à l'égard de cette institu

tion. Ce sera à ceux dans l'inté

rêt desquels nous agissons tous, de décider si le pouvoir exécutif du gouvernement a suivi la ligne de ses devoirs dans les mesures qu'il a prises à ce sujet.

Le rapport ci-joint du secrétaire de la guerre, avec les documens qui l'accompagnent, développe les opérations du département de la guerre pendant l'année passée, et l'état des différens objets confiés à ̈ son administration.'

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Ils montreront que l'armée est toujours digne de la réputation qu'elle a acquise par son activité et' ses connaissances militaires. Rien", depuis votre dernière session, n'a exigé d'elle d'autres services que

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d'amélioration qui seraient indispensables pour un changement favorable dans leur condition. Etablies au milieu d'une race différente et supéricure, et incapables d'apprécier les causes de leur infériorité, ou de chercher à les détruire, elles doivent nécessairement céder à la force des circonstances, et disparaître dans

ceux qui découlent habituellement des devoirs ordinaires qu'elle à tà remplir en temps de paix, sur les frontières maritimes et sur les frontières continentales. Le système` si sagement adopté et poursuivi avec tant de persévérance, de construire des fortifications sur les points les plus exposés, de préparer et de rassembler les ressources néces-peu de temps. Telle a été leur dessaires pour la défense militaire du pays, et de disposer ainsi, en temps de paix, les moyens de défense dans Ja guerre, a été continué avec de succès accoutumé. Je vous recommande les divers objets dont il est question dans le rapport du sécrétaire de la guerre. Leur adoption serait avantageuse an service public det améliorerait la condition de l'armée.

tinée jusqu'ici; si elle peut changer, et elle le peut, ce ne sera que par une retraite générale au- elà de nos frontières, et par la réorganisation de leur système politique sur des principes adaptés à la mouvelle condition dans laquelle elles seront placées. L'expérience faite récemment à cet égard a eu un plein succès: les émigrés paraissent contens et heureux, le pays convient à leurs besoins, à leurs habitudes, et leur fournit aisément les objets essentiels à leur subsistance.

Les opérations de la marine pendant le cours de cette année, et isa condition actuelle sont exposées en detail dans le rapport annuel de ce département.

No's relations avec les tribus in diennes n'ont plus été troublées depuis l'arrangement des difficultés nées des incursions hostiles des Sacs Lorsque nous aurons reçu le rapet des Fox. Plusieurs traités ont port des commissaires maintenant été conclus pour l'abandon du ter- occupés à examiner la situation préFitoire aux Etats-Unis, et pour l'é- sente et à venir de ces Indiens, et migration des habitans dans les ré-à combiner un plan pour leurs relagions qui leur sont assignées àitions et leurs gouvernemens, je pense l'ouest du Mississipi. Si ces traités que nous serons en possession d'un sont ratifiés par le sénat, l'éloigne-grand nombre de renseignemens ment de presque toutes les tribus propres à faciliter la solution des qui sont à l'est de ce fleuve sera questions encore à résoudre sur cette rendu possible, de même que la so- matière intéressante. lution d'un grand nombre de difficultés et de questions embarrassantes qui dérivent de la fausse position politique de ces tribus. Il est à espérer que les parties de deux des tribus du midi, qui, dans cette cir- Différentes propositions d'amélio constance, continueront seules àrations et de perfectionnemens du présenter encore des difficultés sentiront la nécessité d'émigrer, et ne tarderont pas à prendre ce parti. Mes premières convictions à cet égard ont été confirmées par le cours des événemens depuis plusieurs années, et l'expérience de chaque jour ne fait que leur donner une nouvelle force. Il est certain que ces tribus ne peuvent demeurer entourées de nos établissemens et en perpétuel contact avec nos citoyens. Elles n'ont ni l'intelligence, ni l'industrie, ni les habitudes morales, ni le désir

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secrétaire de la marine méritent une sérieuse considération, etsine manqueraient pas, pour la plupart, si elles étaient adoptées, d'augmenter l'efficacité de cette branche importante du service public. Telles sont entre autres la nouvelle organisation du conseil maritime, la révision de la solde des officiers, et un changement dans la période de temps pour laquelle ont lieu les allocations annuelles ou dans la manière de les faire: je recommande particulièrement ces questions à votre attention.

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