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exciter toute votre sollicitude, et à me soumettre vos
observations sur les difficultés que vous pourriez ren-
contrer dans leur exécution.

Recevez, monsieur, l'assurance de ma parfaite
considération.
Le conseiller d'état, préfet,
G. DELESSERT.

2e Div.
2e Bur.
Invitation de faire retirer immédiatement les
marchands de marrons rôtis, de gaufres et de
friture stationnés sur la voie publique.

Paris, le 30 octobre 1837.

A MM. les commissaires de police. Messieurs, je suis informé que des marchands de marrons rôtis stationnent déjà sur différens points de

la voie publiqne, contrairement aux instructions contenues dans les circulaires des 20 janvier et 12 octobre 1832.

Comme aucun marchand de marrons rôtis, de gaufres ou de friture ne doit préparer ces alimens sur la voie publique, même dans l'enceinte des barrières des boulevarts, je vous prie d'enjoindre à ceux que vous y remarqueriez de se retirer sur-le-champ; et, en cas de nouvelles contraventions, de les constater par des procès-verbaux que vous me transmettrez, en faisant immédiatement procéder d'office à l'enlèvement des marchandises et appareils indûment déposés hors des propriétés particulières.

Recevez, Messieurs, l'assurance de ma parfaite
considération.
Le conseiller d'état, préfet,
G.DELESSERT.

PARTIE NON OFFICIELLE.

Conseil de Salubrité.

(Extrait des Procès-Verbaux des Séances du mois de Septembre 1837.)

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SOMMAIRE:

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SÉANCE DU 1er SEPTEMBRE. - Dépôts de drêche chez les nourrisseurs. Fonderie de cuivre. Fonderie de métaux précieux. —Fabrique de produits chimiques. — Fabrique de vinaigre. - Fabrique d'eau de javelle. Imprimeric sur étoffes. - Atelier de lustreur en pelleteries Foule de chapelier. — Blanchisserie de cotons filés SÉANCE DU 15 SEPTEMBRE. - Epizootie sur les vaches. Danger des capsules de poudre fulminante. - Distillation de l'huile de résine. Fours à poterie.—Fonderie de cuivre au creuset. — Corroierie. Machine à vapeur à haute pression. SÉANCE DU 22 SEPTEMBRE. - Robinets en cuivre employés par les distillateurs.Fraude dans le papier emBlanchisserie. ployé comme enveloppe chez les marchands. Distillerie de graine et de pommes de terre. Fabrique de savon de toilette. - Atelier de teinture. Fonderie de cuivre. - Dépôt d'engrais.

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position des militaires de la caserne Popincourt. SÉANCE DU 29 SEPTEMBRE. Machine à vapeur à haute pression. Magasin de bois de chauffage et de charbon de bois.— Atelier de teinturier. — Fabrique de savon de toilette. Manufacture d'aplatissage de

cornes.

SÉANCE DU 1er SEPTEMBRE.

Dépôt de drêche chez les nourrisseurs.-M. le préfet de police a consulté le conseil sur les mesures à prendre à l'égard des nourrisseurs de bestiaux, pour empêcher le retour de l'accident arrivé chez le sieur Courtois, nourrisseur, rue de Fleurus, no 16, où deux personnes, dont le sieur Courtois lui-même, sont mortes pour être descendues dans une cave où il y avait de la drêche emmagasinée.

« C'est la première fois, dit M. Huzard fils, chargé par le conseil d'examiner cette question, que le conseil a entendu parler d'un semblable accident. Il est à remarquer que non seulement la drêche n'était point

dans un trou à drêche fait exprès pour recevoir cette substance, mais encore qu'elle était placée dans une double cave, sinon tout à fait privée de courant d'air, au moins, comme toutes les caves de ce genre, dans une situation à ne pouvoir recevoir que très difficilement une ventilation. Il n'est pas étonnant alors que le gaz carbonique s'y soit accumulé.

»Les trous à drêche, construits exprès, le sont presque tous en contre-bas du sol, sous des hangars où le renouvellement de l'air est rapide. Ces trous sont carrés; il ont 8 à 9 pieds de côtés et 10, 12 pieds et quelquefois plus de profondeur. Leur ouverture est souvent plus large que le fond; on y descend

avec une échelle; ils ne sont jamais fermés; la drêche est seulement couverte de paille et quelquefois de planches que l'on écarte pour prendre la substance à mesure des besoins.

» Dans cet état de choses, il n'est point encore arrivé d'accident, à la connaissance, du moins, des membres du conseil.

» La fermentation qui s'opère dans la drêche accumulée dans ces trous est une fermentation lente; et il paraît que le dégagement de l'acide carbonique est assez peu considérable, pour que le renouvellement de l'air, quoique lent, suffise pour empêcher l'accumulation du gaz délétère.

» La mort du sigur Courtois et de son ouvrier exige cependant que l'on prenne des nesares, pour empêcher le retour de semblables malheurs.

posée une tourie en grès qui communique avec une jarre, également en grès, d'une capacité de 2 à 3 hectolitres environ; on ne fabriquera pas plus de 400 kil. d'eau de javelle par semaine, et on ne brûlera que du coke; les résidus ne seront enlevés que la nuit et on ne pourra les jeter sur la voie PHblique; enfin, le quartier de la rue FolieMéricourt contenant un grand nombre de belles maisons et étant destiné à recevoir du développement, il importe de ne pas autoriser pour toujours un établissement qui peut présenter des inconvéniens pour le voisinage, et de limiter la permission demandée, à 5 ans, sauf à la renouveler à l'expiration de ce délai; 6o une imprimerie sur étoffes, à SaintDenis; 7o une atelier de lustreur en pelleteries, chemin de Ronde de la barrière des Deux-Moulins; 8° une foule de chapelier, à Charonne.

Blanchisserie de cotons files. Un délégué du conseil a visité, à Boulogne, le local dans lequel on demande l'autorisation d'établir une blanchisserie de cotons filés; il propose d'accorder cette autorisation aux conditions suivantes: on ne pourra fabriquer des chlorures alcalins ou des dissolutions de chlore sans en avoir préalablement obtenu, s'il y a

» Dans cette circonstance, on pourrait défendre aux nourrisseurs de inettre de la drêche dans quelque cave et, sous quelque prétexte que ce soit, leur enjoindre de déposer la drêche dans des trous faits exprès sous des hangars à claires voies ou dans des lieux très aérés; ces trous ne devraient, du reste, être employés qu'après avoir été approuvés par l'administration; enfin l'ouverture des trous à drêche devrait toujours rester entiè-lieu, l'autorisation spéciale; on surélevera rement ouverte, et la drêche seule pourrait être recouverte de paille ou de toute autre substance propre à la conserver en bon état,>>

Le conseil approuve ce rapport.

Industries diverses. Le conseil propose d'autoriser: 1o une fonderie de cuivre, rue Jean-Robert; 2o une fonderie de métaux précieux, rue de Valois, à diverses conditions, et notamment de placer les fourneaux sous des hottes destinées à recevoir les vapeurs qui s'échapperaient des fourneaux; 3° une fabrique de produits chimiques, à Pantin, à condition, de ne brûler que du coke ou du bois ; de faire clorre le hangar sous lequel on pratique la calcination des matières végétales avec la potasse; de recouvrir la chaudière dans laquelle se fait la calcination des matières organiques avec la potasse, d'une hotte qui se rendra dans la cheminée du fourneau, de manière à ce que les vapeurs qui se dégagent soient enlevées avec la fumée du foyer; de ne déposer aucun résidu sur la voie publique; 4° une fabrique de vinaigre, rue Neuve-Saint-Paul; la fabrication y étant faite au moyen de la fermentation ne présente aucun inconvénient, 5o une fabrique d'ean de javelle, rue Folie-Méricourt, mais. pour cinq ans seulement; l'appareil consiste en un simple fourneau dans lequel est dis

de 5 à 6 mètres le tuyau en tôle de la cheminée du fourneau de la chaudière à vapeur; on préviendra par de fréquens lavages et, au besoin, par le balayage, le séjour à la surface du ruisseau qu'elles parcourent, le dépôt de chlorure de chaux qu'entraînent les eaux employées au blanchiment. Ce rapport est approuvé.

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rapports antérieurs et nombreux du conseil sur cette maladie, en particulier celui du 26 octobre 1833, et dont les conclusions sont que l'administration ne peut rien contre la maladie.

Heureusement que l'usage de la viande des animaux abattus par suite de l'apparition de l'affection avec des symptômes aigus n'a produit jusqu'à présent aucun inconvénient.

Heureusement encore, que le lait des vaches, chez lesquelles la maladie a une marche Jente, chronique, n'a généralement aucune mauvaise qualité et qu'il est souvent aussi bon que celui des bêtes jouissant de la meilJeore santé.

Ce qu'il faut remarquer cependant, c'est que maintenant les nourrisseurs, persuadés qu'ils n'ont aucun avantage à traiter une bête qui cesse de leur donner du lait par suite d'une maladie, quelle que soit cette maladie, se hâtent de livrer l'animal au boucher.

que

Et, par cette raison, le membre du conseil croit qu'une surveillance aussi active possible doit être exercée sur les bouchers des environs de la capitale pour qu'ils ne puissent point débiter impunément dans la campagne toute espèce de mauvaise viande, et même l'introduire dans Paris. Le conseil approuve ce rapport.

Danger des capsules de poudre fulminante.— Un médecin de Paris a signalé à M. le préfet de police les dangers qui résultent de la vente des capsules fulminantes, à des enfans. Du 1er juin 1836 au 1er août 1837, ce médecin a donné des soins à quatorze petits inalades blessés, par des éclats de capsules; onze d'entre eux ont perdu les yeux atteints, et les cinq autres les ont eus gravement endommagés. Cinq de ces malades avaient été blessés en tirant des fusils dits d'enfans; les autres, en faisant éclater les capsules avec une pierre ou un marteau, et un de ceux qui a eu l'œil crevé, en jetant la capsule dans un poêle.

On peut prévenir les accidens causés par les fusils d'enfant en disposant les batteries plus convenablement que ne le sont celles qu'on trouve aujourd'hui dans le commerce; la cheminée du marteau de celles-ci est, en effet, à peine creusée, et, ne recouvraut pas le piston sur lequel elle s'abat, elle permet la projection latérale.

Quant aux accidens dus à la percussion des capsules par tout autre procédé, le délégué pense qu'il n'y a pas de moyen plus efficace à opposer à leur retour que de douner la plus grande publicité aux faits ci-dessus,

afin de porter les parens à ne pas confier à de jeunes enfans des jouets si dangereux.

Distillation de l'huile de résine.-Les ateliers dans lesquels on prépare l'huile de résine ont fixé, à plusieurs reprises, l'attention de l'adininistration, et le conseil a été chargé de donner son avis sur les inconvéniens inhérens à ce genre d'industrie, et sur sa classification. Il résulte de son examen que la distillation des résines pour en extraire des produits huileux, à quelque usage qu'ils soient destinés et quelle que soit la variété de leurs caractères physiques, est entièrement analogue au travail des mêmes résines pour leur épuration ou l'extraction de l'essence de térébenthine; la préparation de quelques uns des produits offre même plus de chances d'incendie et d'explosion que la purification des résines placée dans la première classe par l'ordonnance royale du 19 février 1825. Récemment, deux procédés différens pour la conversion des résines en gaz de l'éclairage ont été appliqués. Dans l'un, la résine est transformée directement en quelques produits huileux et en gaz; dans l'autre, la résine est d'abord distillée pour fournir des huiles qui, à leur tour, servent à la confection du gaz.

Les premières usines ne présentent donc pas les conditions que l'on rencontre dans le traitement des résines; mais si la distillation des résines est opérée sur une grande échelle dans les secondes, cette partie de l'opération rentre daus le travail en grand des matières résineuses, et doit être placée dans la première classe. De cette sorte, si l'éclairage au gaz par le deuxième procédé se répandait, des usines spéciales pour la distillation des résines prendraient nécessairement naissance; eiles seraient dans la première classe, tandis que les préparations du gaz obtenu par ces huiles, aussi bien que de celui qui provient de la décomposition directe des résines resteraient dans la deuxième classe. Moyennant ces dispositions, les inconvéniens très graves, inhérens à la distillation des matières résineuses, seraient éloignés des usines à gaz qui n'en comportent pas d'analogues.

D'après ces considérations, le délégué pense que la distillation des résines pour la préparation des huiles est de toute nécessité placée dans la première classe, sans qu'il soit nécessaire d'une décision particulière, car ce procédé rentre évidemment dans la fonte ou I épuration des résines déjà classée, mais que celte industrie doit être annexée à la précédente sous le nom de distillation des résines. Industries diverses. Le conseil propose

d'autoriser: 1o deux fours à cuire la poterie, rue des Charbonniers - Saint-Marcel, à la charge de les construire selon les règles de l'art, d'éloigner des planchers et des combles, d'environ 0, 15 centimètres, les tuyaux destinés à conduire au dehors les produits de la combustion; d'élever les cheminées de trois mètres au dessus du faîtage de la fabrique; de ne brûler que du bois dans les fours; de ne construire de nouveaux fours sans autorisation; 2o une fonderie de cuivre au creusel, rue de la Croix, à la charge de plafonner le plancher haut de la fonderie, et de recouvrir en plâtre les poteaux en chêne qui soutiennent ledit plancher; de construire les fourneaux et l'étuve en matériaux incombustibles avec isolement des murs et de recouvrir le fourneau d'une hotte en maçonnerie qui recevra les tuyaux de poterie destinés à porter la buée de l'étuve dans le corps de cheminée; enfin, de faire reconstruire le corps de cheminée, en lui donnant un mètre 1/2 de largeur sur o, 40 d'ouverture et la faisant élever au niveau des plus hautes cheminées des maisons voisines; 3° une corroierie, rue de Paradis, à la charge de ne verser les eaux de macération que pendant la nuit et les faire suivre d'une quantité d'eau pure assez abondante pour laver parfaitement le ruisseau de la cour et celui de la rue jusqu'à l'égoût où elles se rendent; s'abstenir de recevoir des cuirs verts en magasin dans leur local; 4° une machine à vapeur à haute pression de la force de douze chevaux, pour le service d'un atelier de tonnelier, boulevart de Passy.

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SÉANCE DU 22 SEPTEMBRE.

Robinets en cuivre employés par les distillateurs. Plusieurs distillateurs de Paris ayant réclamé, tant en leur nom qu'en celui de leurs confrères, contre les dispositions de l'ordonnance de police du 10 février 1837, relatives à la matière des robinets dont ils doivent exclusivement faire usage, le conseil a été invité par M. le préfet de police à donner son avis sur le mérite de ces réclamations. Suivant le conseil, les distillateurs prétendent, sans raison, que c'est à tort qu'on les a assimilés aux vinaigriers, et que l'on prête aux liqueurs sucrées et alcooliques les effets produits par les liquides acéteux, quand ces effets sont entièrement différens. Ils ignorent sans doute que les eaux-de-vie et alcools contiennent toujours une certaine quantité d'acide acétique, et que les liqueurs alcooliques sucrées, telles que les ratafias, renferment, outre l'acide acétique propre à l'alcool du com

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merce, des acides végétaux qui font partie essentielle des sucs de fruits qui entrent dans leur composition; sous ce rapport, elles doivent donc être complètement assimilées aux vinaigres; enfin, les liqueurs alcooliques sucrées et aromatiques contiennent toutes plus ou moins d'huile essentielle qui agit avec énergie sur le cuivre. En conséquence, le conseil pense qu'il n'y a pas lieu à modifier l'ordonnance de police précitée.

Fraude dans le papier employé comme enveloppe chez des marchands.-M. le préfet de police a renvoyé au conseil de salubrité un sac de papier contenant, dans la pâte avec laquelle il a été confectionné, du grès destiné à rendre le sac plus pesant, et il demande que ce sac soit examiné, à l'effet de reconnaître si la matière qui forme ce sac peut, en se mêlant à diverses substances, nuire à la santé publique,

M. Chevallier, qui a été chargé de cet examen, a reconnu : 1o que la pâte avec laquelle est fait ce sac contient, outre la pâte de papier ordinaire, du carbonate de chaux, du grès grossièrement pulvérisé, des traces de sulfate de chaux et d'oxide de fer, enfin une matière colorante de nature végétale; 2o que ces matières, ne se mêlant pas aux substances qu'on introduirait dans des sacs semblables à celui soumis à l'examen du conseil, ne pourraient compromettre la santé publique ; mais qu'il faut reconnaître qu'ils sont préparés dans le but de remplacer, par une matière de peu de valeur, une partie des marchandises d'une valeur supérieure que l'on doit livrer au poids; 3° que le sac examiné pesait 32 grammes (une once), et que, par conséquent, si on s'en servait pour peser du sucre ou du café, on ne livrerait que quinze onces de ces substances, au lieu d'une livre; que si on l'employait pour peser une demi-livre d'un produit volumineux, l'acheteur n'aurait que sept onces de produit au lien de huit.

M. Chevallier pense donc que de semblables sacs sont évidemment préparés dans un but de fraude, pour remplacer, par un produit de peu de valeur, partie d'une substance quelconque d'une valeur supérieure.

Déjà le même membre avait fait un rapport sur un papier chargé de plâtre, dans le but de faire servir ce papier à envelopper diverses marchandises, notamment le sucre, la chandelle et la bougie, et de diminuer d'autant la quantité de la marchandise qu'il enveloppe. Il s'était assuré : 1° que ces papiers, qui contiennent du plâtre, étaient demandés par des marchands pour envelopper du sucre, de la chandelle, de la bougie et d'autres marchandises; 2° que ces papiers pesaient jus qu'à

I livre 6 gros la feuille, et que des papiers préparés avaient été refusés au fabricant parce qu'ils ne pesaient que 9 onces et demie la feuille; 3° que ce papier retenait mal les substances terreuses qu'on y incorporait, et que, par conséquent, il salissait les marchandises qui y étaient renfermées.

Il ajoutait qu'il ne pensait pas que la petite quantité de plâtre qui se détachait du papier pût être nuisible à la santé; mais il croyait qu'il était nécessaire de signaler au commerce l'existence d'un papier évidemment fabriqué dans le but de remplacer une partie des marchandises qu'on doit livrer, par une certaine quantité de papier qui n'a pas la même valeur que la marchandise; enfin, il faisait remarquer, pour constater l'utilité d'un semblable avis, que 250 pains de sucre, enveloppés dans du papier semblable à celui dont il était question, représenteraient, pour le poids du papier, 1,050 livres.

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Industries diverses. Le conseil propose d'autoriser: 1o une blanchisserie, rue de l'Abbaye, à condition de ne pas augmenter l'importance de cet établissement; 2° une distillerie de graines de pomme de terre, à Courbevoie, à la charge de construire les fourneaux suivant les règles de l'art; d'élever

la cheminée dudit fourneau de 5 mètres au dessus du comble; de ne pas se servir de chaudière à vapeur pour cuisson des pommes de terre, et de ne pas distiller la fécule sans une nouvelle autorisation; 3° une fabrique de savon de toilette, près la barrière de l'Etoile: cet établissement, dans lequel on se borne à saponifier, dans une chaudière de petite capacité, l'huile avec la soude, et à parfumer la masse avec une huile essentielle, ne présente aucun inconvénient; 4° un atelier de teinture, rue du Jardin-du-Roi : les eaux s'écoulent dans la Bièvre par un cours d'eau, et, pour prévenir les effets de la buée, chaque chaudière est recouverte d'un couvercle de fer-blanc, au centre duquel est adapté un tuyau de même métal qui conduit la buée hors de la maison; 5° une fonderie de cuivre, rue de Charonne: le fourneau est construit d'après les règles de l'art, et surmonté d'une grande hotte; l'étuve est construite en brique et convenablement disposée; 6o un dépôt d'engrais à la Chapelle: cet engrais préparé n'est autre chose que de la poudrette confectionnée et prête à être livrée au commerce, et ne présente pas d'inconvéniens; il est d'ailleurs isolé; mais il importera d'obliger le fabricant à transporter ailleurs son dépôt, lorsque des maisons seront construites à sa proximité.

Indisposition des militaires de la caserne Popincourt. — Un assez grand nombre de militaires ayant éprouvé des coliques et des vomissemens après avoir mangé de la charcuterie préparée dans la cantine, un membre du conseil de salubrité a été chargé de prendre des informations à cet égard. Il s'est assuré qu'on ne fait usage dans la cantine, pour la préparation des alimens, que de vases en fonte ou en fer, et il a appris que d'autres militaires, qui mangeaient ailleurs que dans cette cantine, ont eu aussi des coliques, le même jour et les jours précédens. Il est donc à peu près certain que ces indispositions. doivent être attribuées à l'influence de la constitution atmosphérique.

SÉANCE DU 29 SEPTEMBRE.
Machine à vapeur. Le conseil propose

d'accorder l'autorisation d'établir une machine à vapeur à haute pression, de la force d'un cheval et demi, rue de la ContrescarpeSaint-Antoine. Cette machine est destinée au service d'un établissement de marqueterie, le local est convenable; mais, indépendamment des conditions générales de sûreté prescrites par les réglemens sur les appareils à vapeur, il importe de prescrire l'obligation de faire élever la cheminée à 30 mètres de hauteur, ou de ne brûler que du coke. Magasin de bois de chauffage et de charbon de bois. Un délégué du conseil a visité à Saint-Mandé le local dans lequel on deinande l'autorisation de former un magasin de bois de chauffage et de charbon de bois. Les localités sont convenables à leur destination, et il pense qu'on peut accorder la permission demandée à condition, de clorre entièrement le magasin en mur de maçonnerie, de faire couvrir le hangar en tuiles, de le fermer latéralement et de faire hourder en plâtre tout l'intérieur; de tenir ledit hangar à la distance de 4 mètres de toute pile de bois; de n'établir aucune pièce à feu dans l'intérieur du magasin (la maison d'habitation exceptée), et de ne s'y éclairer pendant la nuit qu'au moyen d'une lanterne à réseau métallique et à 17 trous au centimètre; de ne pas laisser stationner les voitures servant à l'exploitation du magasin sur la voie, publique ; de construire les cases contenant les charbons en mur de maçonnerie avec charpente et toiture incombustibles, dans le cas où l'on bâtirait des maisons dans le Ce voisinage immédiat desdites cases. rapport est approuvé.

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Atelier de teinturier. - Une demande a été adressée à M. le préfet de police à l'effet d'é

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