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âge avancé,

de telle façon, qu'en janvier 1781, on avait dû le remplacer définitivement comme professeur. Il avait alors soixante-dix-huit ans. (1)

Il mourut au mois de janvier de l'année suivante. (2) Son fils Jean lui survécut; il termina ses jours à Froidmont, en 1788 (27 décembre).

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JOSEPH WILLEMS (sculpteur).

Joseph Willems travailla quelques mois seulement pour la manufacture, au cours de 1766. Le 25 février de cette année, Peterinck représenta aux Consaux, qu'étant intentionné, pour l'avantage de sa fabrique, de demander un certain Willems, très entendu dans » la partie de la sculpture et du modelage, dans la croyance qu'il pourrait concourir par son talent au bien-être de l'académie, il offrit de lui en écrire et de » lui mander qu'il en serait professeur.

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En marge

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on a été d'avis d'accepter l'offre reprise et que la ville fournirait la somme de florins. 200-0-0 pour trois leçons la semaine. » (3)

Willems mourut le 1er novembre 1766 (4) et fut

remplacé par Duvivier. (5)

(1) Arch. de Tournay. Consaux du 16 janvier 1781.

(2) Ibid. Vol. 276, fol. 209.

(4) Ibid. Vol. 272, fol. 68.

(3) Ibid. Vol. 271, fol. 97.

(5) Ibid. Vol. 271, fol, 135.

HENRI-JOSEPH DUVIVIER (peintre).

1763-1771

Parmi les peintres qui jetèrent le plus d'éclat sur la fabrique de Tournay, on doit citer Henri-Joseph Duvivier, natif de cette ville, qui avait été étudier la peinture en Angleterre. (1)

Peterinck l'appela à titre de premier peintre de la manufacture, et désirant l'y attacher définitivement, il présenta une requête aux Consaux, dans laquelle faisant connaître les talents supérieurs du sieur Henri» Joseph Duvivier, dans la peinture et application des > couleurs sur la porcelaine, il les priait de lui accorder une pension annuelle de deux cents florins. Ceux-ci, considérant qu'il était essentiel pour la fabrique, de s'attacher un sujet aussi habile dans son art, » que le sieur Duvivier, dont les ouvrages leur ont - paru des plus beaux, » lui accordèrent une pension annuelle de deux cents florins, bien entendu pour > autant qu'il restera au service de la fabrique et à charge par lui de prêter ses soins à dresser des élèves. » (2)

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Il toucha cette pension pendant tout le temps qu'il fut attaché à la manufacture, c'est-à-dire jusqu'à sa mort. (3)

(1) Arch. du royaume. Dépouillement des besognés d'inspection pour 1764. Cité plus haut.

(2) Arch. de Tournay. Consaux. 15 mars 1763.

(3) Comptes généraux de la ville de Tournay, années 1763 et suiv. Aux archives de la ville.

-

Un mémoire de Peterinck, lui donne le nom de Japonneur (c'est-à-dire peintre de porcelaine fine, voir au chapitre IV,) - il recevait trente-deux patars et demi par jour, et avait droit à ses repas, qu'il prenait à la table de Peterinck. (1)

Duvivier fut nommé en 1765, professeur à l'académie où il enseignait le dessin et un an plus tard, il fut chargé en outre de la leçon de modèle, moyennant un traitement annuel de deux cents florins.

Enfin en 1767, Gillis s'étant blessé, il le remplaça comme professeur de dessin (2) et plus tard comme directeur. (3)

On lui attribue les porcelaines peintes en camaïeu rose (paysages et marines) dans un ton doux, parfois violacé, très finement décorées; elles sont souvent accompagnées de dessins ou de filets d'or. (4)

Il excella encore dans la peinture des oiseaux, groupés avec art sur terrasse, et dont le plumage complètement inventé, semble n'avoir pour but que d'étaler les plus riches couleurs.

Touche fine et délicate, peinture riche et harmonieuse sans éclat, dessin correct et léger, sont les caractères qui distinguent ses oeuvres de toutes les

(1) Arch. de Tournay. Farde 247.

(2) Ibid. Vol. 273, fol. 198 et 215.

(3) Comptes généraux de la ville 1771-72. Jacques Lefebvre lui

succéda dans ces fonctions.

ID..

(4) Nous avons rencontré un compotier, décoré d'un paysage remarquable en camaïeu rose, marqué aux épées d'or et portant en outre les initiales I D en rose, qui nous paraît devoir lui être attribué. (Voir la marque ci-contre.)

imitations qu'en ont faites ses élèves.

Le fini des

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> ouvrages de M. Duvivier, est impayable, dit un almanach contemporain. Telle est bien en effet la qualité principale de ce peintre qui fut certainement le meilleur que posséda la manufacture.

Il mourut malheureusement trop tôt, (8 juillet 1771.) (1)

Duvivier est incontestablement d'origine tournaisienne, et comme on le voit par les extraits cités des registres des Consaux, il mourut en cette ville; il nous a été impossible cependant de trouver la date de sa naissance et celle de sa mort, dans les registres des paroisses on y rencontre un nombre considérable d'actes relatifs à des Duvivier, au XVIo, au XVII et au XVIIIe siècle; aucun ne parle d'un Henri. Il est à présumer que l'artiste avait, par caprice, changé de prénom, fantaisie dont nous avons rencontré maint exemple, au cours de nos recherches.

FRANÇOIS DE LA MUSSELLERIE (peintre).

1771-1774

De la Mussellerie remplaça Duvivier comme premier peintre de la manufacture, en 1771.

(1) Arch. de Tournay. Consaux. Comptes généraux de la ville, années 1771-72.

Il demanda comme lui une pension; et obtint cinq louis d'or, pour une fois. (1)

A l'expiration de l'année, il sollicita de nouveau une pension, se flattant, disait-il, d'être parvenu, par son application, à égaler Duvivier. Il rappelait en même temps qu'il s'occupait de former un élève, Joseph Mayer, natif de Tournay. On lui accorda encore cinq louis (soixante-cinq florins six patars huit deniers.) (2) Mais cette gratification ne lui fut pas continuée les années suivantes. De la Mussellerie mourut au commencement de 1774. (3)

Nous n'avons pu, malgré nos recherches, découvrir ni le lieu ni la date de sa naissance, ni celle de sa mort. Ce nom n'est pas cité dans les registres des paroisses.

On ne connaît aucune peinture qui puisse lui être attribuée avec certitude.

ROBERT PHÉNIX (mouleur).

1754-1777

Phénix est un des premiers ouvriers anglais que fit venir Peterinck, en 1754.

(1) Arch. de Tournay. Consaux. 17 septembre 1771.
(2) Comptes généraux de la ville, 1771-72 et 177273.
(3) Archives de Tournay. Consaux.

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