de M. Pafcal toute compo bien. fecondé Penfées. Elo- piers de M. Pafcal, touchant fon grand Ouge de cet Ouvrage fur la Religion. M. le Duc de RoanVrage-Famille nès eut le plus de part à ce travail : Il fut par MM. Arnauld & Nicole. On fée de gens de l'imprima fous le titre de Penfées de M. -Pascal en 1669 avec l'approbation de plufieurs Evêques & Docteurs. M. de Choiseul Evêque de Comminges, dit dans la fienne, que ces Penfées de M. Pascal font voir la beauté de fon génie, fa folide piété & la profonde érudition. » » Je savois assez avec tous les honnêtes gens, dit un autre Approbateur, ce que pouvoit ce rare efprit en tant d'autres matieres, & fur-tout dans fes Lettres (Provinciales) qui ont furpris & étonné tout le monde; mais qu'il duc nous laiffer une méthode fi naturelle pour montrer, défendre & appuier l'excellence & la grandeur de notre Religion, c'est ce que je n'euffe pas penfé, fi je n'en cuffe vû les preuves très évidentes dans cet Ouvrage. >> Ce dernier Ecrit, dit M. de Tillemont, a furpaflé ce que j'attendois d'un efprit que je croiois le plus grand qui eût paru en notre fiécle.... Je ne vois que faint Auguftin qu'on puiffe lui comparer.... On voit ici un homme qui embraffant le fujet le plus vafte & le plus élevé qui foit au monde, paroît encore élevé au- deffus de fa matiére, & fe jouer d'un fardeau qui étonneroit & accableroit tous les autres. Que s'il paroît tel dans des fragmens détachés, & qui ne contiennent prefque rien de tout ce qu'il avoit de plus grand dans l'efprit, que peuton concevoir de l'ouvrage entier, fi Dieu nous avoit accordé la grace de le voir en fa perfection? je tre tin ici las He, cre, & roit i ne quil peut Dica en la comme M. Pascal avoit deux fœurs dont l'une mourut Religieuse à Port Royal nous l'avons dit, l'autre fut mariée à M. Perrier Confeiller de la Cour des Aydes à Clermont. C'est elle qui a écrit la vie si édifiante de fon illuftre frere. De ce mariage naquit Etienne Perrier Confeiller de la Cour des Aydes de Clermont, Jacqueline morte en 1665. Louis qui mourut en 1713. Chantre de la Cathédrale de la même ville; Blaife, qui fut Diacre & mourut à l'âge de trente ans; & enfin Marguerite, fur qui s'eft opéré il y a près d'un fiécle le célébre miracle de la fainte Epine, qui a été publié par les Supérieurs Eccléfiaftiques. Cette fille fi refpectable nous a laiffé des Mémoires, où elle s'exprime ainfi (ur fa famille. » Je dois dire comme Simon Machabée le dernier de tous fes freres : Tous mes parens & tous mes freres font morts dans le fervice de Dieu, & dans l'amour de la vérité: il n'y a plus que moi : à Dieu ne plaife que je penfe jamais à y manquer. C'eft la grace que je lui demande de tout mon cœur. Elle n'eft morte qu'en 1733. étant âgée de 87 ans. Tous ceux qui l'ont connue nous avons eu nous-mêmes cer avantage ] voioient avec admiration fa piété, fa foi, fon courage, fon attachément à la vé⚫ rité & aux illuftres Evêques qui la défendoient. I. Succès des Lettres Pro marche des Curés de Rouen. ARTICLE XXI. Condamnation de la Morale des Cafuiftes. I. Es Lettres Provinciales infpirerent à tout le monde beaucoup d'horreur pour vinciales. Dé la Morale corrompue des Cafuiftes. Le Li-vre d'Efcobar Jésuite, qui avoit été impri-mé trente neuf fois comme un bon Livre, fut imprimé la quarantiéme fois comme un Livre déteftable, & feulement pour fatisfaire la curiofité de ceux qui y vouloient chercher les paffages que l'Auteur des Lettres au Provincial en citoit. Les Curés, qui par leur miniftere font dans une obligation indifpenfable d'enfeigner au Peuple la Morale de Jefus-Chrift, & d'empêcher qu'on ne corrompe les mœurs des Chrétiens par des maximes pernicieuses, voulurent examiner fi les propofitions que citoit l'Auteur des Lettres au Provincial fe trouvoient dans les Livres des Cafuiftes, & fi elles en étoient fidélement extraites. Ceux de Rouen furent les premiers qui s'affemblerent pour cet examen, dont le fruit fut de fe convaincre, que non-feulement on, n'attribuoit rien dans les Lettres, qui n'eût été enfeigné par les Cafuiftes, mais même que l'Auteur de ces Lettres les avoit beaucoup ménagés, en ne rapportant pas ce qu'il y avoit de plus af 11. Zéle des Curés de Paris. freux dans leurs Ouvrages. Par une Requête » malheureux Ecrivains, qui corrompent étrangement les maximes les plus faintes » de l'Evangile, & introduisent une Morale » dont d'honnêtes Païens auroient honte, >> & dont de bons Turcs feroient fcandali» fés: » L'Affemblée nomma des Commiffaires pour faire droit fur la Requête des Curés; inais comme elle étoit fur le point de se séparer, on ne put procéder à l'examen des propofitions dénoncées, & l'Affemblée fe contenta d'ordonner que les Instructions de faint Charles Borromée feroient imprimées par ordre du Clergé ; ce qu'elle regarda comme très utile, dit le procès-verbal, & principalement dans ce tems où l'on voit avancer des maximes fi pernicieuses & fi contraires à celles de l'Evangile, & où il fe commet tant d'abus dans l'administration du Sacrement de Pénitence par la facilité & l'ignorance des Confeffeurs. L'Assemblée, continue le Procès-verbal, a prié M. de Ciron de prendre foin de le faire imprimer, afin que cet Ouvrage compofé par un fi grand faint avec tant de lumiere & de fageffe, je répande dans les Diocèfes, & qu'il puiffe fervir comme d'une barriere, pour arrêter le cours des opinions nouvelles, qui vont à la deftruction de la Morale Chrétienne. Il falloit que la Morale des Cafuiftes fut étrangement corrompue pour avoir rempli d'indignation une Affemblée comme celle de 1656. qui fe conduifit avec tant d'injustice au sujet du Formulaire, par prévention pour les Jéfuites, & dont plufieurs des Prélats qui la compofoient menoient une vie fi fcandaleufe. M. de Ciron en conféquence de l'or |