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vivent séparément sans autorité; ceux qui sont en inimitié déclarée; les personnes de différent sexe qui se fréquentent, ou habitent dans une même maison avec scandale; celles qui négligent de s'acquitter de leur devoir pascal; ceux qui sont liés des censures de l'Église, depuis quel temps, et pourquoi ils les ont encourues, les cabaretiers qui donnent à boire aux habitants du lieu pendant le service divin les jours de fêtes ; et géné. ralement tout ce dont il sera nécessaire d'informer l'évêque pour lui donner une entière connoissance de la paroisse, et le mettre en état de remédier aux désordres et aux abus, de réformer tout ce qui aura besoin de réforme.

Outre ce mémoire secret, le curé en fera un autre public qui contiendra ce qui suit ;

1.° Quel est le présentateur ou patron nominateur de la cure. 2.o S'il y a un ou plusieurs décimateurs ; quels ils sont. 3.o Si l'église paroissiale a des revenus ; qui les administre. 4. Si l'église est consacrée ; quel jour en est la dédicace; quelles sont les fêtes principales de la paroisse; s'il y a des reliques de saints, leur catalogue, leurs authentiques ; quels sont leurs reliquaires; si on les tient dans un lieu décent; si ces reliques ont été reconnues par les évêques précédents; en quel temps on les expose à la vénération publique; comment et dans quelles circonstances; si elles sont fermées, cachées ou tenues sous plusieurs clefs; s'il y a des indulgences, quelles elles sont, par qui accordées; par ordre de qui publiées; si elles sont perpétuelles ou pour un certain nombre d'années, si l'on a soin de faire renouveler celles qui sont perpétuelles.

5.o En quel état est le maître-autel de ladite église, la pierre sacrée, le crucifix; si cet autel est consacré; en quel endroit est conserve le saint Sacrement; l'état du tabernacle où il est renfermé; s'il est doré en dehors; s'il est décent, vieux ou neuf · s'il ferme à clef; si la clef est conservée exactement, sans être confiée à d'autres qu'à des prêtres; si le tabernacle est doublé en dedans d'une étoffe de soie; si l'on y enferme autre chose que la sainte Eucharistie.

6.0 S'il y a des chapelles ou des autels fondés, quel en est le chapelain, quel en est le revenu, quelles en sont les charges, et si on les acquitte; si ces chapelles ou autels sont de jus-patronat ecclésiastique ou laïque; s'il y a quelque bénéfice attaché, ou

quelque fondation, avec obligation de dire des messes, combien, et qui les acquitte, si l'on dit la messe sur chacun des autels de l'église qui ne sont pas fondés; s'il y a à ces autels quelque confrérie; si les saints titulaires de ces autels sont fêtés, et si ces fêtes sont chômées; qui doit entretenir ces autels; s'il y en a de privilégiés; s'il y a des indulgences pour les morts ou autres ; si tous les autels sont placés dans un lieu convenable; s'il y a, sur chacun de ceux qui ne sont pas consacrés en entier, des autels portatifs consacrés, de la grandeur et forme requises, et dans l'état où ils doivent être.

7.° Quel est l'état de la sacristie; si elle est suffisamment grande et pourvue pour le nombre de prêtres qui se trouvent dans la paroisse; s'il y a une longue table propre et décente, destinée à préparer les habits sacerdotaux pour la célébration de la sainte messe; s'il y a un crucifix en relief, ou un tableau, ou une image au-dessus de cette table; s'il y a des armoires sûres et suffisantes pour les calices et autres vases sacrés, ornements, linges et meubles; combien il y a de calices et de patènes, et quel est leur état; combien il y a de soleils pour exposer le saint Sacrement, et s'ils sont dans l'état requis; combien il y a de ciboires et de pavillons pour les couvrir, et de boîtes pour porter le saint Sacrement aux malades; quelle est leur matière, et s'il n'y manque rien; le nombre et l'état des devants d'autels, des chasubles avec les étoles et manipules, des voiles, des bourses; s'il y en a pour les cinq couleurs; s'il y en a pour les jours ouvriers, et en particulier pour les fêtes solennelles; s'il y a des dalmatiques et tunicelles, de quelle couleur, en quel nombre, en quel état; et s'il y a des aubes, des amicts, des ceintures, des linges pour couvrir chaque étole par le haut, afin de les tenir dans la propreté et décence convenables, des palles, des purificatoires, des corporaux, des linges pour essuyer les doigts du prêtre à l'autel, leur nombre et leur état; combien de chapes, de quelle étoffe et couleur, et leur état; combien d'écharpes pour donner la bénédiction du très-saint Sacrement, et s'il y en a une autre pour le porter aux malades; de quelle étoffe et couleur, et leur état; combien de missels, s'ils sont du rit du diocèse, s'ils sont bons ou usés; le nombre et l'état des encensoirs et de leurs navettes; le nombre, la matière, et l'état des vases pour conserver les saintes huiles et le saint chrême; si l'huile

des infirmes est contenue dans un vase séparé pour donner l'Extrême-Onction aux malades; en quel endroit les saintes huiles sont gardées; si la clef en est confiée aux seuls prêtres qui en ont besoin pour leurs fonctions; si les saintes huiles sont renouvelées chaque année, et en quel temps; ce que l'on fait des saintes huiles anciennes qui restent alors; combien il y a de dais pour porter le saint Sacrement en procession ou aux malades; de quelle étoffe et couleur ils sont ; s'ils sont en bon état; combien de croix pour les processions; de quelle matière elles sont, et en quel état; combien de bannières pour les processions, leur étoffe, leur couleur, si elles sont décentes ou non; s'il y a une croix pour porter aux malades; combien il y a de chandeliers pour le grand autel; quelle est leur matière, en quel état ils sont; si chaque autel de l'église est dûment fourni d'un crucifix, de chandeliers qui soient en la forme requise, leur matière, leur nombre; s'il y a des nappes, linges et autres choses nécessaires auxdits autels, leur nombre, leur qualité et leur état; s'il y a pour chacun desdits autels des ornements particuliers, leur qualité, leur nombre et leur état; s'il y a des draps mortuaires, en quel état et de quelle étoffe; s'il y a des burettes et de petits bassins en nombre suffisant pour le nombre des messes qui se disent dans l'Église; s'il y a des clochettes pour sonner à l'élévation et pendant qu'on porte le saint Sacrement aux malades; combien de graduels et d'antiphonaires, et en quel état; s'il y a un prie-Dieu et au-dessus une feuille ou une table contenant les prières pour la préparation à la messe et l'action de grâces; s'il y a un lavoir et combien d'essuie-mains; en un mot, il faut dire s'il y a tout ce qui est nécessaire, selon les règles de l'Église, pour le service divin. Il faut encore dire s'il y a dans la même sacristie un tableau ou catalogue contenant les obligations de l'église, qu'il faudra nommer et détailler : c'est-à-dire, les messes solennelles, les fêtes et offices de la paroisse, les bénédictions, processions, les messes de fondation grandes et basses; les obits, prières et autres obligations fondées, et les jours où l'on doit remplir ces devoirs ; si les femmes entrent dans la sacristie, si l'on y entend leurs confessions; si l'on y garde le silence. Si le mémoire des fondations est long, le curé en fera un particulier qu'il séparera de celui-ci, avec lequel il le donnera.

8.o S'il y a dans l'église une lampe toujours allumée devant

l'autel où est la réserve du saint Sacrement; s'il y a des statues et des tableaux, s'ils sont décents; s'il y a un nombre suffisant de confessionnaux pour les prêtres qui travaillent dans la paroisse; si chacun de ces confessionnaux a aux fenêtres de chaque côté, des treillis tels qu'ils doivent être, et des agenouilloirs aux côtés en dehors; si ces confessionnaux se ferment; s'il y a des troncs pour recevoir les charités des fidèles ou autres offrandes ; à quoi elles sont appliquées, qui est chargé de leur distribution et d'en rendre compte; s'il y a, dans le chœur de ladite église, des bancs pour les ecclésiastiques, un lutrin, un pupitre pour chanter les leçons, l'épître, l'évangile; s'il y a d'autres bancs dans le chœur, à qui ils appartiennent; s'il y a dans ladite église des bancs qui incommodent le service divin, s'il y a des tombeaux sous les autels, à qui ils appartiennent; s'il y a une chaire de prédicateur, en quel endroit elle est située, ses parements, combien, de quelle étoffe, de quelle couleur; s'il y a à toutes les portes de l'église des bénitiers fixes, de quelle matière ; si l'on change l'eau bénite et combien de fois par an.

9.o Si dans ladite église il y a des fonts baptismaux, s'ils ferment à clef, s'ils sont surmontés d'un dôme ou non, s'ils sont du côté de l'évangile et enclos d'une balustrade; si, dans lesdits fonts, il y a une cuvette telle qu'elle doit être, avec un vase pour tenir le sel; un autre petit vase en forme de coquille et de quel métal, ou au moins une cuiller et de quel métal, pour verser l'eau sur la tête du baptisé; si l'eau versée sur la tête a un écoulement pour tomber dans la piscine, ou s'il y a au moins un bassin pour la recevoir et la verser ensuite dans la piscine; s'il y a des linges pour essuyer la tête du baptisé ; s'il y a un chrémeau; s'il y a deux étoles, l'une blanche, l'autre violette, ou au moins une qui soit blanche d'un côté et violette de l'autre; s'il y a une armoire pour contenir tout ce qui est nécessaire pour l'administration du baptême; si les saintes huiles dont on a besoin pour baptiser, y sont toujours renfermées avec le rituel et les registres; si le baptême s'administre exactement selon les règles prescrites dans la première partie de ces instructions, et dans le rituel du diocèse.

Enfin, il faut dire en quel état est le bâtiment de ladite église, de quelles réparations le chœur et la nef ont besoin; en quel état en sont les portes; à quelle heure on les ouvre et on les ferme; si le peuple s'y tient pendant l'office divin, et tandis

qu'il y est, avec modestie; si les pauvres y mendient; en quel état est le clocher, combien il y a de cloches, s'il y a des réparations à faire.

10.o A l'égard du cimetière, il faut dire s'il est bénit; s'il est clos de murailles et fermé; s'il y a une croix; s'il est dans l'état où nous avons dit ci-devant que les cimetières doivent être ; s'il y a un lieu séparé pour enterrer les enfants morts dans l'innocence du baptême, et un autre pour ceux qui n'ont pas été baptisés ; à quelle heure on y fait les enterrements; si les bêtes n'y entrent pas; si l'on n'y tient point de marché et de ces assemblées que nous avons dit y être défendues; s'il n'y subsiste point de passage ou chemin public.

11.o Le curé doit dire encore dans son mémoire, s'il y a d'autres bénéfices dans sa paroisse, quels ils sont, qui en est le titulaire; s'il y a des confréries dans sa paroisse, quelle autorité les y a établies, quels sont leurs statuts, s'ils sont autorisés et par qui, comment on les observe; s'il y a un trésorier qui en exige les rentes, quelles sont ces rentes ; si ce trésorier rend compte chaque année, et devant qui. Quel est le saint patron de la chapelle de la confrérie; si, les jours de l'élection des officiers ou de la fête du saint patron titulaire, on s'assemble pour des repas: avec quel ordre et décence le service divin se célèbre dans cette chapelle; si l'on y dit la messe pendant la messe de paroisse ; quel est le directeur de cette confrérie, de quelle utilité et édification elle est dans la paroisse; si la chapelle est pourvue de tout ce qui est nécessaire pour le service divin; à quelle heure le service divin s'y fait; s'il y a quelques fondations, et si elles s'acquittent. Tout ce qui vient d'être dit ici doit s'appliquer aussi aux chapelles et compagnies des pénitents.

12.o Enfin, le curé dira s'il y a des chapelles particulières, rurales ou domestiques dans l'étendue de sa paroisse, en quel état elles sont ; si elles sont pourvues de tout ce qui est nécessaire pour y dire la messe, comme il a été dit ci-dessus; s'il y a des fondations attachées, lesquelles, et si on les acquitte; s'ily a permission d'y dire la messe, quels jours on l'y célèbre, et si on la dit dans le temps de la messe paroissiale. Il aura soin de dire toujours si les ordonnances de la dernière visite ont été exécutées.

Il faut encore observer que, lors de la première visite de l'évêque, le curé doit mettre à la tête du mémoire, son nom,

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