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cette même religion, et combattre pour elle de toutes vos forces devant la Chambre des députés du grand-duché. Nous savons encore avec quel zèle et avec quelle vigueur vous avez réclamé devant cette Assemblée contre tant d'écrits empoisonnés que les plus habiles et les plus captieux artisans de mensonges, regorgeant de leur propre venin et couvant dans leur cœur toutes sortes de crimes, y mettent chaque jour en lumière, et ne cessent d'y répandre de tous les côtés pour la plus grande perte des âmes. Des écrits aussi dangereux, aussi évidemment inspirés par la fraude et la malice de l'enfer sont autant de coupables agressions contre les dogmes vénérés, les lois, les institutions de l'Eglise catholique; ils dénaturent les faits, les mots, le sens des divines Ecritures; ils livrent à la raillerie et au mépris la dignité et le pouvoir suprême du Pontife romain, auquel le Christ, notre Seigneur, a confié le gouvernement de son Eglise; ils outragent l'autorité des saints prélats, foulent aux pieds les lois divines et humaines, et ne négligent rien, au plus grand détriment de la religion, pour que la licence la plus effrénée de penser et d'agir soit de plus en plus partout fomentée et propagée, ce qui ne peut manquer de dépraver, d'infecter misérablement de tontes sortes d'erreurs une jeunesse imprévoyante, des masses inexpérimentées et de mettre en péril leur salut éternel.

» C'est pourquoi, vénérables frères, nous vous avons écrit cette lettre, afin de vous donner à vous, à vos suffragants, et autres évêques de la Toscane, le témoignage de nos plus énergiques approbations de ce que, animés des devoirs du ministère pastoral, pleins de sollicitude pour la conservation de notre trèssainte religion et pour le salut des fidèles, vous n'avez pas hésité à élever la voix contre les écrits d'où nous sont venus et ces fléaux redoutables, que nous ne pourrons jamais assez déplorer, et ces dangers qui agitent et qui affligent si douloureusement à cette heure l'Église catholique. Tout en donnant de justes éloges à votre sollicitude pastorale et à votre constance, nous nous proposons

d'augmenter votre courage, afin qu'appuyés sur le bras de Dieu, vous persistiez, avec tous les autres évêques de la

Toscane, à faire de la vivacité de votre zèle comme un rempart pour la maison d'Israël, à combattre les combats du Seigneur, à élever votre voix, avec autant de force que de sagesse, pour évangéliser le troupeau coufié à votre garde. Continuez à dévoiler et à fouler aux pieds les fraudes, les astuces, les erreurs de ces hommes pleins d'embûches, afin que votre peuple poursuive de son exécration ces détestables écrits, afin qu'immobile dans la vérité catholique et dans le culte, il ne soit point ébranlé, et que jamais il ne puisse tomber dans aucun piége ni dans aucune erreur. Vous ne cesserez donc pas d'adresser avec nous, dans l'humilité du cœur, d'assidues et ferventes prières au Dieu très-bon et très-grand, afin qu'il daigne, par les mérites de son Fils, N. S. Jésus-Christ, détourner du chemin de perdition les prévaricateurs, venir en aide à la défaillance des faibles, augmenter le courage et la foi des forts, orner enfin et dilater son Église par les victoires de ses enfants.

>>En conséquence, nous désirons que cette lettre soit communiquée, tant à vos suffragants qu'aux autres évêques de la Toscane, afin qu'eux aussi puissent connaitre nos sentiments. Enfin, vénérables frères, comme une marque de notre trèsardente charité, et en gage de toutes les récompenses célestes, nous vous donnons, du fond du cœur, notre bénédiction apostolique, à vous, à tous les autres évêques de la Toscane, et nous l'étendons très-affectueusement au clergé et aux fidèles.

» Donné à Gaëte, le 6 février, la troisième année de notre pontificat. » PIUS PP. IX. »

DECRET rendu par l'Assemblée constituante insurrectionnelle qui proclame la République romaine.

(9 février, à 1 h. du matin.)

« La papauté (il papato) est déchue de fait et de droit du gouvernement temporel de l'État romain.

» Le pontife romain aura toutes les garanties nécessaires d'indépendance pour l'exercice de sa puissance spirituelle.

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«La série nou-interrompue des attentals commis contre le pouvoir temporel des Etats de l'Eglise, attentats préparés par beaucoup d'hommes par suite d'aveuglement, et exécutés par ceux qui, plus malveillants et plus rusés, avaient de longue main prédisposé l'aveuglement des premiers; cette série ayant atteint aujourd'hui le dernier degré de félonie par un décret de la soi-disant Assemblée constituante romaine, en date du 9 février, qui proclame le pape déchu de droit et de fait du gouvernement temporel de l'Etat romain, érigeant un gouvernement prétendu de démocratie pure sous le nom de République romaine, nous met dans la nécessité d'élever de nouveau la voix contre un acte qui s'offre au monde avec le multiple caractère de l'injustice, de l'ingratitude, de la folie et de l'impiété.

» Nous, entouré du sacré collége et en votre présence, dignes représentants des puissances et des gouvernements amis du saint- siége, nous protestons contre cet acte de la manière la plus solennelle, et nous en proclamons la nullité comme nous l'avons fait pour les actes précédents.

» Vous avez été, Messieurs, les témoins des événements à jamais déplorables des 15 et 16 novembre de l'année dernière; avec nous vous les avez déplores et condamnés. Vous avez raffermi votre courage dans ces jours funestes, vous nous avez suivi sur cette terre où a conduit la main de Dieu qui

nous

élève et qui abaisse, mais qui n'abandonne jamais celui qui a confiance. Vous nous faites encore, même en ce moment, une noble couronne. C'est pourquoi nous nous adressons à vous afin que vous vouliez bien réitérer et nos sentiments et nos protestations à vos cours et à vos gouvernements.

» Les sujets pontificaux ayant été précipités, par l'œuvre de la faction la plus audacieuse, funeste ennemie de la société humaine, dans le plus profond abîme de toute misère, nous, à titre de souverain temporel, et plus encore à titre de chef et pontife de la religion carbolique, nous exposons ici les plaintes et les supplications de la majeure partie desdits sujets pontificaux qui demandest à voir briser des chaînes oppressives.

» Nous demandons en même temps le maintien du droit sacré de la souverai neté temporelle du saint-siége dont subsiste depuis tant de siècles la légitime possession universellement reconnue, droit qui, dans l'ordre actuel de la Providence, est nécessaire et indispensable pour le libre exercice de l'apostolat catholique du saint-siége. L'intérêt trèsvif qui, dans tout l'univers, s'est manifesté au profit de notre cause est une preuve éclatante que cette cause est celle de la justice. Par ces motifs, nons ne doutons pas que notre demande soit accueillie avec sympathie et intérêt par les nations recommandables que vou représentez. »

NOTE adressée au nom du souverainpontife par le cardinal pro-secretaire d'Etat, à toutes les puissances.

« S. S., depuis les premiers jours de son pontificat, n'a eu rien autre chose en vue que de prodiguer des bienfaits à tous ses sujets, selon les temps, et en pourvoyant à leur plus grand bien Aussi, après avoir prononcé les paroles du pardon sur ceux qui, à cause des lits politiques étaient exilés ou se trenvaient en prison, après avoir érigé la Consulte d'Etat et institué le conseil des ministres, ayant sous l'impérieuse nécessité des circonstances accordé l'institution de la garde civique, une nouvelle loi pour une honnête liberté de presse, et

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enfin an Statut fondamental pour les Etats de la sainte Eglise, S. S. avait bien droit à la reconnaissance que des sujets d'oivent à un prince qui ne les regardait que comme des fils et ne leur promettait qu'un règne d'amour. Mais bien different fut le retour qu'elle reçut en échange de tant de bonté et d'une si prodigue condescendance. A la suite de courtes demonstrations, d'applaudissements, démonstrations dirigées par ceux qui avaient déjà dans le cœur les plus coupables intentions (et que le saint-père s'efforça de faire cesser par tous les moyens que lui suggérait son cœur paternel), bientôt il recueillit le fruit amer de l'ingratitude.

» Poussé par la violence effrénée d'une faction à entrer en guerre contre l'Autriche, il se trouva contraint de prononcer une allocution dans le consistoire du 29 avril de l'année écoulée, allocution où il déclara au monde entier que son devoir et sa conscience ne pouvaient consentir à cette guerre. C'est alors quedes machinations préparées d'avance éclatèrent en atteintes ouvertes portées à l'exercice de son plein et libre pouvoir, en le forçant à diviser le ministère d'Etat en ecclésiastique et civil, division qu'il n'a jamais reconnue. Toutefois le saint-père espérait que, plaçant dans les divers ministères des personnes capables et amies de l'ordre, les choses pourraient prendre une meilleure tournure, et qu'il verrait s'arrêter en partie les maux qui menaçaient déja. Mais un poignard homicide, guidé par la main d'un assassin, brisa, par la mort du ministre Rossi, les espérances que le saintpère avait conçues. Ce crime, exalté comme un triomphe, inaugura imprudamment le règne de la tyrannie. Le Quirinal fut entouré de gens armés; des tentatives d'incendie furent essayées; des coups de fusil tirés contre les appartements qu'occupait le souverain Pontife; et le saint-père eat la douleur de voir un de ses secrétaires tomber victime des agresseurs. Enfin on voulut forcer le palais par le canon, pendant qu'il refusait d'admettre le ministère qu'on voulait luí imposer.

» Ayant dû par une série de faits épouvantables, comme chacun sait, céder à la violence de la force, le Pontife se vit dans la dure nécessité de s'éloigner

de Rome et de l'Etat pontifical, afin de recouvrer la liberté qui lui était ravie et dont il devait jouir dans le plein usage de sa puissance suprême Par une disposition de la divine Providence il se retira à Gaëte, et, accueilli par l'hospitalité d'un prince éminemment catholique, entouré d'une grande partie du sacré collége et des représentants de toutes les puissances avec lesquelles il est dans des relations amicales, il ne tarda pas un moment à élever la voix et à proclamer dans l'acte pontifical du 27 novembre dernier les motifs de sa séparation momentanée d'avec ses sujets, la nullité et l'illégalité de tous les actes émanés du ministère issu de la violence, et à nommer une commission du gouvernement qui devait prendre la direction des affaires publiques durant son absence de ses Etats.

>> Sans avoir aucun égard à la manifestation des volontés du Saint-Père, et parvenant par des prétextes mensongers à tromper sur leur valeur la multitude inexpérimentée, les auteurs des violences sacriléges passèrent à de plus coupables attentats, s'arrogeant les droits qui n'appartiennent qu'au souverain en instituant un illégitime fantôme de gouvernement sous le nom de junte provisoire et suprême d'Etat. C'est contre ce grave et sacrilége forfait que le Saint-Père a protesté par son acte du 17 décembre dernier, où il déclare que cette junte d'Etat n'est autre chose qu'ane usurpation du pouvoir souverain et ne peut avoir aucune autorité.

» Le Saint Père espérait que ces protestations rappelleraient ses sujets égarés à leur devoir de fidélité et d'obéissance; mais, au contraire, un nouvel et plus monstrueux acte de felonie patente et de rébellion ouverte vint mettre le comble à sou affliction: ce fat la convocation d'ane Assemblée générale, nationale des Etats romains, ayant pour but d'établir les nouvelles formes politiques à donner aux Etats du Saint-Siége. Aussitôt, par un motu proprio du 1er janvier dernier, le Saint-Père protesta contre cet acte, et le condamna comme un énorme et sacrilége attentat commis au préjudice de son indépendance et de sa souveraineté, digne des châtiments décernés par les lois divines et humaines, et il défendit à chacun de ses sujets

d'y prendre part, les avertissant que quiconque oserait attenter à la souveraineté temporelle des Pontifes romains encourrait les censures, et spécialement l'excommunication majeure, peine qu'il déclara être encourue déjà par ceux qui, en quelque manière que ce fût, et sous des prétextes mensongers, avaient violé et usurpé son autorité pontificale.

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Lorsque ces protestations et ces condamnations si solennelles fureut connues du parti anarchique, il fit tous les efforts possibles pour en empêcher la divulgation; il soumit à des peines ceux qui osaient les faire connaître au peuple et qui ne secondaient pas ses détestables vues. Toutefois, à la honte d'une si odieuse violence, la majorité des sujets demeura fidèle à son souverain, et s'exposa aux sacrifices et au péril même de la vie, plutôt que de manquer à ses devoirs de sujet et de catholique. De plus en plus exaspéré en voyant ses desseins avortés, ce même parti multiplia de mille manières la violence et la terreur, sans avoir égard ni à la condition, ni à la dignité, ni au rang; mais voulant consommer jusqu'au bout l'œuvre de sa félonie, il eut recours aux plus viles et aux plus misérables trames.

>> Passant ainsi d'excès en excès, abusant des bienfaits et des concessions da Pontife, et spécialement convertissant la liberté de la presse en une ignoble licence; après les plus impies malversations destinées à solder leurs complices, et à repousser les hommes d'honneur et de conscience; après tant de meurtres commis sous leur égide; après avoir répandu partout la rébellion, l'immoralité, l'irréligion; après avoir séduit une jeunesse imprudente; ne respectant .ni les lieux sacrés, ni les asiles de la paix et de la retraite, ni même les écoles d'enseignement public, en les convertissant en casernes à l'usage de la milice la plus indisciplinée, ramas de réfugiés et de scélérats des pays étrangers; ces malheureux ont voulu réduire la capitale du monde catholique, le siége des Pontifes, à n'être qu'un repaire d'impiété, en détruisant, s'il était possible, l'idée même de la souveraineté de celui que la divine Providence a placé au gouvernement de l'Église universelle, et qui, pour exercer librement cette autorité qui lui appartient sur tout l'univers

catholique, jouit d'un Etat comme patrimoine de l'Eglise.

» A la vue de cette désolation et de ces ruines, le Saint-Père n'a pas pu ne pas demeurer profondément affligé, en même temps qu'il était touché des cris de ses fideles sujets qui réclamaient son aide et son secours pour être delivres de la plus atroce tyrannie.

» S. S., comme on le sait, pen de temps après son arrivée à Gaëte, éleva la voix le 4 décembre dernier, et s'adressa à tous les souverains avec les quels il est en relation, en leur faisant part de son éloignement de sa capitale et de l'État pontifical, des causes qui l'avaient déterminé, et invoqua leur protection pour la défense des domaines da Saint-Siége. Il a la douce satisfaction de déclarer qu'il a reçu les plus affectio ses réponses, et que tous les souverais l'ont assuré qu'ils prenaient la part la plus vive à ses afflictions et à sa situa tion pénible, lui témoignaient les plus favorables dispositions et lui exprimairul en même temps les sentiments les pizs profonds de dévouement et d'attache

ment.

» Dans l'expectative de si heureu-es et de si généreuses dispositions, et peadont que S. M. la reine d'Espagne, avec tant de sollicitude provoquait as Congrès des puissances catholiques pour ar rêter les moyens les plus prompts de rétablir le Saint-Père dans ses Etats e dans sa pleine liberté et indépendance, proposition à laquelle avaient adhéré les diverses puissances catholiques, et pour laquelle on attendait l'adhésion des aatres, il est triste de dire que les affaires de l'Etat pontifical sont demeurées en proie à un incendie dévastateur et livrees à un parti subversif de toute institution sociale, lequel, sous de spécieux pretex tes de nationalité et d'indépendance, n'a rien négligé pour atteindre le comble de l'iniquité.

>> Le décret soi-disant fondamental, émané le 9 de ce mois de l'Assemblee Constituante romaine, est un acte qui respire en tout la plus noire trahison et la plus abominable impiété. Il déclare par ticulièrement la papauté déchue de fait et de droit du gouvernement temporel de l'Etat romain, il proclame une République, et un autre décret ordonne la destraction des insignes du Saint-Père, S. S., ca

S

voyant ainsi outragée sa suprême dignité de pontife et de souverain, a protesté à la face de toutes les puissances, de toutes les nations et de tous et de chacun des catholiques du monde entier contre cet excès d'irréligion, contre un crime si violent de spoliation de ses droits imprescriptibles et sacrés. Si cet attentat n'est pas suivi d'une prompte réparation, le secours n'arriverait que quand les Etats de l'Eglise, en proie aujourd'hui à leurs plus acharnés ennemis, seraient complétement réduits en cendres.

* C'est pourquoi le Saint-Père, ayant épuisé tous les moyens qui étaient en son pouvoir, poussé par le devoir qui le presse, en face de tout le monde catholique, de conserver dans toute son intégrite le patrimoine de l'Eglise et la Souveraineté qui y est annexée comme indispensable pour maintenir sa pleine liberté et indépendance de chef de cette Eglise; touché d'ailleurs des gémissements des gens de bien qui réclament hautement aide et secours, et qui ne peuvent supporter plus longtemps un joug de fer et une main tyrannique, le Saint-Père se tourne de nouveau vers ces mêmes puissances, et spécialement vers celles qui sont catholiques, et qui, avec une si grande générosité de cœur, et d'une façon non-équivoque, ont manifesté leur volonté arrêtée de défendre sa cause, tenant pour certain qu'elles voudront concourir avec la plus vive sollicitude, par leur intervention morale, à le rétablir sur son siége et dans la capitale de ces domaines qui lui ont été constitués pour maintenir sa pleine liberté et indépendance, et qui sont garantis d'ailleurs par tous les traités qui forment la base du droit public européen.

Et puisque l'Autriche, la France, l'Espagne et le royaume des Deux-Siciles se trouvent par leur position géographique en situation de pouvoir promptement concourir par leurs armes à rétablir dans les domaines du Saint-Siége l'ordre troublé par une horde de sectaires, le Saint-Père, se fiant à l'intérêt religieux de ces puissances, filles de l'Eglise, demande avec une entière assurance leur intervention armée pour délivrer principalement l'Etat du Saint-Siége de la faction des misé

rables qui y exercent par toutes sortes de crimes le plus atroce despotisme.

>> De cette manière seule, l'ordre pourra être restauré dans les Etats de l'Eglise, et le Saint-Père rétabli dans le libre exercice de sa suprême autorité, ainsi que l'exigent impérieusement son auguste et sacré caractère, les intérêts de l'Eglise universelle et la paix des peuples. C'est ainsi qu'il pourra conserver ce patrimoine qu'il a reçu à son avénement au pontificat, pour le transmettre dans son intégrité à ses succes

seurs.

>> Sa cause est celle de l'ordre et du catholicisme C'est pourquoi le SaintPère a la confiance que toutes les puissances avec lesquelles il entretient des relations amicales, et qui, dans les diverses phases de la situation où il a été réduit par un parti de factieux, lui ont manifesté leur plus vif intérêt, donneront leur appui moral à l'intervention armée que la gravité des circonstances l'oblige à invoquer. Les quatre puissances ci-dessus nommées n'hésiteront pas un moment à lui prêter la coopération qu'il requiert d'elles, rendant ainsi un immense service à l'ordre public et à la religion.

» Le soussigné, cardinal pro-secrétaire d'Etat de Sa Sainteté, réclame de Votre Excellence qu'elle ait l'obligeance de porter la présente Note le plus promptement possible à la connaissance de son gouvernement, et dans la confiance du bienveillant accueil qu'il attend, il a l'honneur de vous confirmer ses sentiments de considération distinguée.

» Cardinal ANTONELI. »

DÉCRET de l'Assemblée constituante insurrectionnelle.

« 10 Tout employé civil devra donner son adhésion par écrit à la République romaine;

» 20 Chaque militaire devra prêter un serment solennel;

» 30 La formule d'adhésion est ainsi conçue: Je déclare adhérer à la République romaine proclamée par l'Assem-blée constituante, et je promets de la

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