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1.

Le T. R. P. Ollivier, qui a succédé à M. l'abbé d'Hulst dans la chaire de Notre-Dame, est né à Saint-Malo. Après avoir fait ses études au collège de sa ville natale et au séminaire de Rennes, il fut ordonné prêtre le 18 décembre 1858. Peu après il entra dans l'Ordre des Frères Prêcheurs et débuta, en 1863, par une quinzaine pascale à la cathédrale de Fréjus.

La plupart des grandes chaires de France ont, depuis, entendu sa parole. Paris, Lyon, Tours, Clermont, Nîmes, Nantes, Orléans, Versailles, Limoges : telles sont ses principales stations de carême.

Depuis 1886 le P. Ollivier a reçu de son Ordre la haute distinction de prédicateur général des Dominicains.

2. Le prince Constantin, fils aîné du roi de Grèce, héritier présomptif du trône, est né en 1868. C'est lui qui commande actuellement les forces grecques massées à la frontière de Thessalie et dont le quartier général est établi à Larisse.

Le prince Constantin, duc de Sparte, a épousé en 1889 la princesse Sophie de Prusse, sœur de l'empereur allemand, qu. s'est convertie à la religion orthodoxe grecque en 1891.

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3, 4. Le général Riza-Pacha, ministre de la guerre en Turquie.

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L'amiral Hassan-Pacha, ministre de la marine en Turquie. 5, 6. Les péripéties émouvantes du naufrage de la Ville de Saint-Nazaire ont mis en lumière les noms de M. Jaguenau, qui commandait ce bâtiment, et de M. Nicolaï, son second.

La Ville de Saint-Nazaire, qui appartenait à la Compagnie transatlantique, était partie de New-York le 6 mars après-midi pour se rendre aux Antilles. Le 7 mars, à six heures du soir, par un fort roulis, le navire embarqua un paquet de mer. On mit aussitôt les pompes en mouvement pour épuiser l'eau, mais on s'aperçut bientôt que, malgré tous les moyens mis en action, le niveau de l'eau montait dans les chaufferies, tandis que les cales à marchandises restaient sèches. Quelques passagers et quelques hommes de l'équipage affirmèrent alors au commandant qu'ils avaient senti une forte secousse pendant les mouvements de

roulis; le commandant Jaguenau supposa alors que le navire avait passé sur une épave coulée entre deux eaux et s'était ouvert sur une certaine longueur en dessous des chaufferies et des mahines.

Le S, tous les efforts restant inutiles pour pomper l'eau, les feux étant éteints, le commandant fit mettre les embarcations à la mer ct prit place dans la baleinière de la Ville de Saint-Nazaire. Le 9 mars on croit voir la terre à l'ouest, mais pendant la nuit, un fort courant entraîne le canot au large, et le 10 au matin on n'aperçoit plus rien.

C'est seulement le 13, à trois heures de l'après-midi, que le steamer le Maroa, de Liverpool, aperçut les naufragés, qu'il ramena à Hambourg.

Les compagnons de M. Jaguenau n'étaient plus que deux. Les autres étaient morts de froid ou de folie.

Le canot de M. Nicolaï, capitaine en second, fut également rencontré par un bâtiment anglais qui le rapatria.

Quant aux autres embarcations, il est malheureusement plus que probable, maintenant, qu'elles ont sombré.

7. Le paquebot la Ville de Saint-Nazaire, de la Compagnie générale transatlantique, coulé en mer le 7 mars 1897.

3.-- Le Président de la République s'est rendu le 7 avril au Concours hippique, dont la réunion a pris fin le 11 avril et s'est tenue pour la dernière fois au Palais de l'Industrie. C'est une tradition que le chef de l'État assiste au moins une fois à cette solennité sportive et parisienne.

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13. M. Renaud, de l'Opéra, dans le rôle de Don Juan. 14, 15, 16, 17. La famille royale d'Espagne : Charles IV, Ferdinand et Marie-Louise, reproduction de portraits à l'eau-forte (1802); Bonaparte, premier consul, d'après un tableau de Phillips, qui se trouve à la sous-préfecture de Bayonne (1802); Le château de Marrac en 1808; Ruines actuelles du château de Marrac. (Voir dans la Revue hebdomadaire le « Château de Marrac » par M. Louis LABAT.)

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PARIS. TYP. E. PLON, NOURRIT ET Cie, S, RUE GARANCIÈRE. 2486.

LES GENS DE HEMSOE

(Suite)

Carlsson éprouva bientôt la vérité du proverbe ancien: «Personne ne vaut autant que quand il meurt, ni si peu que quand il se marie. » Gustave avait bramé durant trois jours comme un taureau furieux. Carlsson, pendant ce temps, jugea prudent de faire un petit voyage sous un prétexte quelconque. Le vieux Flod ne goûtait plus un moment de répit dans son tombeau. On l'y dérangeait à toute heure pour l'opposer à Carlsson comme le meilleur homme que le soleil eût jamais éclairé, tandis que Carlsson, au contraire, était dépeint sous les traits les plus méprisables. On disait qu'il avait été marchand de bibles, qu'il avait été chassé de trois places et s'était enfui de la quatrième. On l'avait même emprisonné, et il n'avait été relâché que faute de preuves. Tout ceci, on le jetait à la figure de Mme Flod. Mais son vieux cœur avait pris feu tout de bon; elle semblait rajeunie par la perspective de ses nouvelles noces et faisait la sourde oreille à ce qu'on lui pouvait dire, rabrouant les médisants d'un mot bref et court. Cette disposition hostile envers Carlsson venait sur

R. H. 1897. 2o série. V, 3.

II

tout de ce qu'il était étranger au pays, entrant seulement grâce à son mariage en possession de cette terre que les habitants étaient accoutumés à considérer en quelque sorte comme leur propriété exclusive et presque commune. Et comme la veuve était universelle héritière du vieux Flod et bâtie selon toute apparence pour vivre encore nombre d'années, les perspectives qui restaient à son fils d'être un jour possesseur de tout ce bien s'amoindrissaient étrangement. Sa position à la ferme, après le mariage, deviendrait à peine meilleure que celle d'un valet, et, ce qu'il y avait de plus humiliant, il tomberait sous le contrôle et la dépendance d'un homme qui, hier encore, y servait lui-même en cette qualité. Aussi ne pouvait-on s'étonner que le dépossédé fût hors de lui et qu'il accablât sa mère de reproches et de mots piquants. Il allait jusqu'à menacer de réclamer l'intervention de la justice et de faire mettre à la porte le beau-père projeté. Mais sa colère ne connut plus de bornes lorsqu'il vit Carlsson revenir de sa petite excursion revêtu de l'habit des dimanches et du bonnet de fourrures de défunt Flod, donnés par la veuve en cadeaux de fiançailles, dans l'épanchement heureux des premières heures d'accordailles. Gustave ne dit rien, mais il poussa Rundquist à jouer un tour à Carlsson. Un matin celui-ci, en prenant sa serviette, soigneusement éployée par-dessus son couvert, trouva dessous tous les vieux ustensiles qu'il avait reçus du professeur et cachés sous son lit le jour du départ d'Ida des boîtes à homard vides, des bouteilles de champagne, un porte-bouteilles, une masse de bouchons, un pot à fleurs fêlé et mainte autre chose. Il devint jaune et vert de fureur, ne sachant pas toutefois contre qui tourner sa colère. Rundquist s'efforça de le calmer en prétendant que c'était dans le pays un mode de taquinerie usité envers ceux qui allaient convoler. Pår malheur, Gustave entra au même instant et de

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