Histoire diplomatique de la guerre d'Orient en 1854: son origine et ses causes

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E. Dentu, 1864 - Crimean War, 1853-1856 - 375 pages
 

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Popular passages

Page 265 - Si Votre Majesté désire autant que moi une conclusion pacifique, quoi de plus simple que de déclarer qu'un armistice sera signé aujourd'hui, que les choses reprendront leur cours diplomatique, que toute hostilité cessera et que toutes les forces belligérantes se retireront des lieux où des motifs de guerre les ont appelées? « Ainsi les troupes russes abandonneraient les Principautés et nos escadres la mer Noire. Votre Majesté préférant traiter directement avec la Turquie , Elle nommerait...
Page 287 - L'Europe sait maintenant, à n'en plus douter, que si la France tire l'épée, c'est qu'elle y aura été contrainte. Elle sait que la France n'a aucune idée d'agrandissement ; elle veut uniquement résister à des empiétements dangereux. Aussi, j'aime à le proclamer hautement, le temps des conquêtes est passé sans retour ; car ce n'est pas en reculant les limites de son territoire qu'une nation peut désormais être honorée et puissante , c'est en se mettant à la tête des idées généreuses,...
Page 318 - Mais les vaisseaux de Sa Majesté ne saisiront pas la propriété de l'ennemi chargée à bord d'un bâtiment neutre, à moins que cette propriété ne soit contrebande de guerre. Sa Majesté ne compte pas revendiquer le droit de confisquer la propriété des neutres , autre que la contrebande de guerre , trouvée à bord des bâtiments ennemis.
Page 265 - Russie, nous protégerions le ravitaillement de leurs troupes sur leur propre territoire. Quant à la flotte russe, en lui interdisant la navigation de la mer Noire, nous la placions dans des conditions différentes, parce qu'il importait, pendant la durée de la guerre, de conserver un gage qui pût être l'équivalent des parties occupées du territoire turc et faciliter la conclusion de la paix en devenant le titre d'un échange désirable.
Page 265 - Voilà, Sire, la suite réelle et l'enchaînement des faits. Il est clair qu'arrivés à ce point, ils doivent amener promptement ou une entente définitive, ou une rupture décidée. « Votre Majesté a donné tant de preuves de sa sollicitude pour le repos de l'Europe , Elle ya contribué si puissamment par son influence bienfaisante contre l'esprit de désordre, que je ne saurais douter de sa résolution dans l'alternative qui se présente à son choix. Si Votre Majesté désire autant que moi...
Page 272 - J'apprends d'elle pour la première fois (car les déclarations verbales qu'on m'a faites ici ne m'en avaient encore rien dit) que, tout en protégeant le ravitaillement des troupes turques sur leur propre territoire, les deux puissances ont résolu de nous interdire la navigation de /a,mer Noire, c'est-à-dire apparemment le droit de ravitailler nos propres côtes.
Page 289 - l'Angleterre pour défendre la cause du sultan, et, e'néanmoins, pour protéger les droits des chrétiens. « Nous y allons pour défendre la liberté des mers et « notre juste influence dans la Méditerranée. Nous y « allons avec l'Allemagne pour l'aider à conserver le «rang dont on semblait vouloir la faire descendre « pour assurer ses frontières contre la prépondérance « d'un voisin trop puissant. Nous y allons enfin avec « tous ceux qui veulent le triomphe du bon droit, de « la justice...
Page 72 - Nicolas, chef dans son pays, d'une religion identique à celle que professe le plus grand nombre des chrétiens en Orient, et ce sont toutes ces considérations qui l'ont décidé, sans peine, à réduire ses prétentions dans les limites exactes de sa dignité et de ses devoirs. Autant nous avons mis de modération, de prudence, et d'esprit de concorde dans nos négociations...
Page 75 - ... l'engagement de ne pas m'y établir, en propriétaire, il s'entend, car en dépositaire, je ne dis pas; il pourrait se faire que les circonstances me misent dans le cas d'occuper Constantinople, si rien se ne trouve prévu, si l'on doit tout laisser aller au hazard.)
Page 178 - ... notre longanimité. Enfin, enrôlant dans les rangs de son armée les révolutionnaires de tous les pays, la Porte vient de commencer les hostilités sur le Danube. La Russie est provoquée au combat, il ne lui reste donc plus, se reposant en Dieu avec confiance, qu'à recourir à la force des armes pour contraindre le gouvernement ottoman à respecter les traités et pour en obtenir la réparation des offenses par lesquelles il a répondu à nos demandes les plus modérées et à notre sollicitude...

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