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pétentes, d'après leurs réponses, ils se détermineront à fermer ou à continuer leurs écoles....>> Et ont signé, frère Servule, frère Fructueux, frère Onézine, frère Athanase.

Aucun raisonnement sur la nécessité de gouverner d'une main ferme un corps, même religieux, introduit dans le sein de l'Etat, ne vaut un pareil texte.

Heureusement, les Frères de Bretagne, qui. sans doute ne sont pas moins pieux et moins attachés à leurs règles, ont donné de meilleurs exemples.

(Ille-et-Vilaine.

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Rennes.

Académie Côtes-du-Nord. Pop.tot. Nantes.

de Rennes. Finistère. 5 départ. Morbihan.

2,228,000.

Vannes.

4 établiss.

Loire-Infér.

Auray.

Cinq sont établis à Rennes, sept à Nantes trois à Vannes. Nous ignorons le nombre précis de ceux d'Auray.

'Les Frères de Rennes et de Nantes ont reçu leurs brevets et leurs autorisations au mois de juillet 1818. Un d'eux, le frère Buquet, se trouvant dans le cas de la loi de recrutement,

a de plus remis entre les mains du recteur de l'académie, M. l'abbé Lepriol, son engagement de servir pendant dix ans l'instruction publique.

Les Frères de Vannes ont été brevetés et autorisés au mois de septembre suivant.

La plupart de ces Frères ont pris des brevets de capacité du deuxième degré. Un seul s'est borné au troisième degré. Des brevets du premier degré ont été délivrés à deux autres Frères, les frères Vasserot, de Rennes, et Chapot, de Nantes.

Quant aux Frères d'Auray, ils ont préféré attendre les ordres du supérieur général.

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PARIS est le point unique et central d'où partent toutes les lois : Paris est en même temps un point difficile, où certaines lois et certaines ordon⚫nances sont plus facilement éludées.

Aussi n'est-il pas rare d'entendre opposer à la juste sévérité avec laquelle les autorités civile et rectorale pressent dans les départemens l'exécution des lois et des ordonnances, l'exemple, le contagieux exemple de la capitale. On lui reprocherait volontiers d'imposer des fardeaux qu'elle ne porte pas.

On aperçoit bien une règle générale de cette sorte d'exception où se trouve insensiblement placée, non de droit, mais de fait, une ville immense. Plus les hommes y sont multipliés; plus les transgresseurs des lois y abondent; et trop souvent ils se cachent dans la foule.

Mais c'est là une de ces raisons qui expliquent et qui ne justifient pas. L'abus est partout un abus, partout l'infraction est infraction, à Paris comme ailleurs; et il vaut mieux en convenir franchement, la tolérance presque forcée de quelques infractions et de quelques abus est un des inconvéniens d'une grande capitale.

Toutefois, il nous semble que cet inconvénient est compensé par quelques avantages. La France ne veut pas encore supprimer sa capitale. Paris subsistera donc avec ses avantages, avec ses inconvéniens. Il faut en prendre son parti, et tâcher que le dangereux leurre de son exemple ne séduise pas nos bonnes et sages provinces.

D'ailleurs, les Frères de l'académie de Paris ne sont pas restés aussi étrangers aux lois et aux statuts de l'Université qu'on voudrait le croire.

Nous avons vu qu'à Paris même, par les soins de M. l'abbé Frayssinous, alors inspecteur de

l'académie, les Frères de la Communauté, fondée à Paris, en 1713, par l'abbé Tabourin, et qui tient actuellement les écoles gratuites de la paroisse Saint-Jacques, avaient reçu leurs brevets dès 1812. Les nouveaux sujets qu'ils ont formés depuis cette époque, ont été de même brevetés, dans les mois d'avril et de juin 1818.

D'autre part, il est vrai de dire que les Frères de Saint-Yon, qui exercent dans Paris, n'ont jamais reçu de brevets de l'Université.

A Fontainebleau, les Frères des Ecoles Chrétiennes n'ont pas non plus de brevets; mais ils les avaient d'abord reçus, ils les ont renvoyés, par ordre.

Il n'existe, après cela, pour cette vaste académie, qu'un troisième établissement de même nature, celui de Reims. Ce sont les Frères des Ecoles Chrétiennes qui tiennent toutes les écoles gratuites ouvertes aux garçons dans cette ville. Ils y ont quatre écoles, qui avaient commencé à se former dès 1802; mais ce n'est qu'en 1816 qu'ils ont été complétement réunis sous l'autorité du supérieur-général de la congrégation. Leur établissement actuel est plus considérable qu'il ne l'était avant la révolution. Ils n'avaient point

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