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Nominations de curés à Paris,

389

Sentiment de la ch. des dép. sur le serment des prêtres, 389, 439
Sur le diocèse de Mobile,

Nouvelle Bibliothèque catholique de Lille,
Sur une pétition contre le college cath. de Maynooth,

391

399

407

Elections,
410, 425, 442, 459, 475, 489, 507, 523, 586
Circulaire de M. l'Archevêque de Paris pour la retraite, 417
Compendium veteris Historia, et Compendium Historia romana, 431
Les Jésuites ne conviennent-ils plus aux temps actuels? 433, 465
Circulaire du ministre des cultes, au sujet des séminaires, 437
Envahissement du coll. de Baupréau et de l'abbaye de Melleray,
440, 454, 471, 512, 519, 534, 535, 615
Discours de M. C. Périer sur les réfugiés étrangers,
Histoire de l'Eglise, par
Bérault-Bercastel,

445

449

Sur les protestations contre la nomination de M. Guillon,
Sur les établissemens de Jésuites aux Etats-Unis,

454

456, 597

471

481

484, 501

487

Annales de la propagation de la foi,

Les Voyages de J.-C., ou Description de la Terre-Sainte,
Vente du mobilier du Calvaire,

Sur l'Encyclopédie britannique,

497

Sur l'état de l'église anglicane et des autres sectes en Angl., 494
Constitution de N. S. P. le Pape Grégoire XVI,
Consistoires,

Bénédiction d'une croix,

501, 516, 548, 565

Discussion à Bruxelles sur les séminaristes conscrits,

503

504

512

Conversation sur le schisme,

Une Année, ou la France depuis le 27 juillet 1830,

513

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Conduite du gouvernement à l'égard des cures vacantes,

Guérison par le prince de Hohenlohe,

Souvenirs de la première Commun., et Instruct. sur la Confirm. 560

Sur l'envahissement des séminaires de Metz et de Nanci,

533

545

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Don de M. l'Archevêque de Sens aux Frères des écoles chrét., 596 Sur l'école d'enseignement mutuel de Valenciennes,

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ROY

L'AMI DE LA RELIGION

Sur une Circulaire de M. l'évêque de ChatN

La plupart des gens du monde ne voient et n'entendent ja-. mais les prêtres; ils ne les jugent que sur les préventions de gens et d'écrivains qui ne les connoissent pas davantage. Nous sommes persuadé qu'il ne suffiroit, pour dissiper ces préventions, que montrer à ceux qui les partagent quels sont les principes, les sentimens et le langage de ces hommes qu'on juge avec tant de légèreté et d'injustice. Quoi de plus propre, par exemple, à faire connoître l'esprit de sagesse et de modération de nos évêques que la circulaire suivante de M. l'évêque de Châlons adressée à ses curés?

<< Monsieur et cher collaborateur, j'aurai peu à dire aujourd'hui au sujet des visites diocésaines, m'étant borné cette année à un petit nombre de paroisses qui s'étoient disposées à me recevoir, et où j'ai administré, selon l'usage, les sacremens d'eucharistie et de confirma tion. Toutes m'ont paru mériter des éloges pour le bon esprit dont elles sont animées, et qu'elles conservent malgré la difficulté des temps et au milieu de tant d'exemples qui tendent à effacer de plus en plus les anciennes traditions.

» Ainsi, la paroisse de Moivre m'a donné le spectacle consolant d'une population chrétienne, simple dans ses habitudes et dans ses mœurs, qui vit étrangère à ce qui se passe au dehors, et se contente de vaquer aux soins de la famille et aux travaux domestiques. Cette conduite estimable a influé sur celle de ses voisins, qui sont généralement bons et paisibles.

» Matougues m'a offert les mêmes consolations, et l'accueil amical et respectueux que j'y ai reçu est digne des meilleurs temps. A l'exemple du pasteur, les habitans y joignent un autre mérite, qui leur fait beaucoup d'honneur, c'est le zèle pour l'entretien et la décoration de l'église.

» Epernay renferme encore un assez grand nombre de saintes ames et de chrétiens fervens; mais une église lui manque, ce qui est un sujet de douleur pour la plupart des paroissiens, et contribue à l'affoiblissement de la religion.

» Vitry, destiné à servir de modèle à tout l'arrondissement, se maintient dans cet esprit de calme et de modération, dans ce respect pour Tome LXIX. L'Ami de la Religion.

A

les convenances et le bon ordre, qui l'ont toujours distingué, et qui, je l'espère, ne se démentiront jamais. La foi y vit encore dans presque tous les cœurs, et en général les choses sont traitées dans cette ville d'une manière digne de leur importance.

J'ai trouvé de quoi m'édifier à Vienne-le-Château, et ses bons voisin's de Vienne-la-Ville m'ont témoigné les mêmes dispositions.

» Les paroisses de Corbeil et de Bréban, trop long-temps négligées et privées de secours, ont bien profité des soins de leur nouveau pasteur, qui a lui-même fait preuve d'un grand zèle pour préparer ses paroissiens à recevoir ma visite. Ces populations m'ont paru bonnes, et j'espère qu'elles feront toujours, avec l'aide de Dieu, de nouveaux progrès dans le bien. On ne peut donner trop d'éloges à la conduite de MM. les maires de ces différentes communes, tous hommes sages et prudens, disposés, quoi qu'il arrive, à protéger les prêtres et à faire respecter la religion.

>> J'avois visité précédemment une de nos plus intéressantes paroisses, celle de Somme-Vesle, affligée depuis long-temps par des maladies, et qui m'a édifié par sa résignation et par sa patience. Daigne le Seigneur consoler ses chers habitans, et leur rendre la santé dont ils ne feroient sans doute usage que pour sa gloire et leur sanctification!

» Quelques-uns de messieurs les cures ont jugé les circonstances peu favorables pour une visite pastorale; ils ont paru craindre qu'elle ne produisit pas tout le fruit qu'on en pouvoit espérer. J'ai dû à cet égard entrer dans leurs vues, et remettre à un autre temps l'exécution d'un projet qui, étant profitable à tous, sembloit ne devoir déplaire à personne. Car, malgré certaines préventions assez répandues, et dont beaucoup de gens ne savent pas toujours se défendre, qui auroit fermé l'oreille à ma voix, quand j'aurois fait entendre à tous des paroles de modération et de vérité, des paroles de sagesse et de paix, de charité et d'union Ego veritatis ac sobrietatis verba loquor; quand j'aurois rappelé aux habitans de nos villes et de nos campagnes les devoirs qui nous lient envers Dieu, et ceux que nous avons à remplir envers les hommes ; quand je leur aurois dit que la prospérité des Etats dépend de notre fidélité aux saintes maximes d'une religion qui ne prêche que la paix, la concorde et la soumission aux lois, qui nous fait une si étroite obligation de nous entr'aider et de nous aimer comme frères? Qui m'eût taxé d'exageration, quand j'aurois ajouté que, si une sage liberté est le premier des biens, la licence est le plus grand des maux et la source de tous les désordres? En expliquant ces sages maximes, cette politique sacrée, toute propre à mon ministère, qui auroit refusé d'ajouter foi à mes discours?

» Suppléez, monsieur le curé, à ce que je n'ai pas dit en cette rencontre à vos paroissiens. Des grâces particulières sont aussi attachées à vos instructions, et elles ne peuvent manquer à la fin de produire les bons effets que nous espérons et que votre piété se propose. D'ailleurs, les exemples de vertus donneront à vos paroles un nouveau crédit. Et qui pourroit n'être pas touché de la conduite d'un pasteur patient, zélé, charitable, qui oublie ses propres intérêts pour ne s'occuper que de ceux d'autrui, qui souffre sans se plaindre les injures, qui n'y répond que par de bons procédés et par des paroles pleines de douceur, qui se contente de prier pour ceux qui le haïssent et le persécutent ;

assez sage pour attribuer aux malheurs des temps, bien plus qu'à la malice des hommes, ses peines et leurs injustices? Oui, ce tableau doit toucher enfin les coeurs les plus durs, et inspirer des regrets, mêine des remords à ceux qui se seront déchaînés contre le pasteur avec le plus de violence. Au reste, il faut le dire, ces exemples sont rares dans le diocèse.

» Je m'afflige, comme je le dois, du parti que plusieurs communes ont pris de retrancher à messieurs les curés une portion plus ou moins considérable du supplément de traitement qui leur avoit été alloué jusqu'ici. Cette mesure peut être commandée, à certains égards, par les circonstances; mais il faut convenir qu'elle vient fort mal à propos pour le clergé, dans un temps où les pauvres se multiplient et inondent les campagnes. Que peut pour les soulager un pauvre desservant, qui n'a lui-même pour subsister qu'un modique traitement, suffisaut à peine à ses besoins, et qui se trouve dans un pays sans ressource? Cependant l'aumône est pour lui un devoir pressant, et même d'autres motifs que ceux de la charité lui en fout aujourd'hui une obligation indispensable. Il nous semble que de si solides raisons auroient dû faire impression sur les conseils inunicipaux, et les rendre plus généreux envers les pasteurs.

» On s'est plaint dans quelques diocèses, ce qui n'est pas sans exemple dans le nôtre, que des communes s'etoient emparées d'une portion des presbytères, pour y établir des écoles ou la mairie, et, ce qui est encore plus fâcheux, des corps-de-garde. Il se pourroit à la rigueur que, dans un vaste terrein, tout cela pût se faire sans déranger le curé; mais, dans un local souvent fort étroit, vouloir l'assujétir à faire chambre commune en quelque sorte avec des enfans ou des geus armés, c'est à quoi on ne souscrira jamais. Des inesures de ce genre sont toutà-fait illégales et irrégulières; elles doivent être revêtues de l'approbation des autorités supérieures, et par conséquent de la mienne; à défaut de cette condition, elles ne manqueront pas de donner lieu à des réclamations dans la suite.

>> Les ordinations de cette année nous ont fourni douze prêtres bons et édifians, qui feront le bien, je l'espère, dans les paroisses où on les a placés; mais ils sont loin encore de suffire à tous les besoins, et je regrette vivement de ne pouvoir satisfaire aux demandes de tant d'églises privées de pasteurs. A cette pénurie que nous éprouvons se joint la triste perspective de voir diminuer le nombre des vocations. Ce qui est arrivé, l'an passé, à notre petit séminaire est en effet peu encourageant, et pourroit inspirer des craintes. J'en ai parlé au Roi à son passage dans notre ville, et je ne lui ai point caché qu'un incendie prémédité, et cruellement annoncé d'avance à des enfans, nous avoit forcé d'interrompre nos études et de quitter la maison. Je le savois, a dit le Roi; et, sur la demande que je lui ai faite si nous pourrions réunir nos élèves au mois d'octobre prochain, le prince a ajouté avec bonté qu'il n'y avoit pas de doute à cet égard. En conséquence, je vous prie, monsieur le curé, d'en donner la nouvelle aux parens des élèves, et de leur dire que la rentrée se fera à l'époque ordinaire. Ils en seront d'ailleurs informés par des lettres particulières de monsieur le supérieur. Au reste, on paroît faire de toutes parts des efforts pour obtenir la liberté de l'enseignement. Je forme des vœux bien sincères pour le

succès d'une si importante démarche, qui feroit la consolation des fa milles et sauveroit la religion. Je dois supposer que cette liberté seroit entière et sans exception. On peut, au surplus, se rassurer sur là nature de l'instruction que nous donnerons aux enfans; elle sera toujours essentiellement chrétienne, et comprendra par conséquent tous les devoirs, tout ce qui peut faire aimer la vertu, affermir la paix et l'ordre public, contribuer au bonheur des hommes. Et qu'il seroit à souhaiter, je le dis frauchement, que, dans toutes les maisons d'éducation, on ne donnât d'autres enseignemens, on ne suivît d'autres principes que les nôtres!

VOS

» Ce sera me donner une marque de votre confiance, monsieur le curé, que de m'informer exactement non-seulement des détails de votre administration, mais de ce qui intéresse votre personne. J'apprendrai avec un vrai plaisir que vos paroissiens continuent à vous témoigner de l'attachement et du respect, que vous vaquez sans obstacle fonctions, et que rien ne trouble votre repos dans votre paroisse. Piusieurs de nos chers collaborateurs, considérant la disposition des esprits et ce qui se passe en d'autres contrées, m'expriment quelquefois leurs craintes. Elles paroissent fondées à certains égards; mais on a lieu d'espérer que le gouvernement, pénétré de l'obligation qu'il a contractée envers tous les citoyens, d'être juste envers tous sans nulle exception, d'assurer le droit et la liberté de chacun, veillera à nos intérêts, et ne permettra pas que le clergé soit attaqué et maltraité impunément. Ne donnons, de notre côté, aucun prétexte aux ennemis de la religion de censurer notre conduite, ni même de former contre nous des soupçons; ce qui nous sera facile, si nous nous renfermons dans la limite de nos devoirs. On sait assez, et nous le prouvons tous les jours, que personne n'est plus que nous soumis à l'ordre établi, et n'attend avec plus de calme l'accomplisse:nent des desseins de la Pram vidence, dont les hommes, après tout, ne sont que les instrumens. Et s'il arrivoit qu'on cessât d'être juste envers nous, et qu'on ne întrau cun compte de notre patience, il faudroit nous jeter avec confiance entre les bras de Dieu, et lui laisser le soin de nous protéger et de nous défendre. >>

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

PARIS. L'abbé Châtel continue son entreprise schismatique, malgré l'humiliante défection qu'il a éprouvée, et dont il cherche à dénaturer les motifs. Il prétend qu'on a acheté la rétractation de M. Blachère; mais ce marché chimérique est aussi faux du côté de Blachère, qu'il est impossible du côté de celui qui auroit traité avec lui. Le zèle et la charité ne font point de la simonie. Ils ont tendu les bras à M. Blachère, qui témoignoit vouloir sortir du précipice où il étoit tombé, c'est là tout le secret de sa démarche. On dit actuellement que Châtel songe à le remplacer. Le 24, un de ses adhérens, le sieur Villa, qui se dit cure de La Salle en Hermois, diocèse d'Orléans, officioit rue de Cléry; le sieur Auzou prêchoit. Celui-ci a ajouté à son titre de vicaire primatial celui de curé de Clichy, élu par le peuple. Le peuple qui fait un tel choix et le

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