Mr. l'Abbé Affelin a eû le prix du Poëme. La verité eft le fujet de fa piéce; l'Auteur dans qui l'étude de la Philofophie & de la Théologie, n'a ni affoibli le goût pour la Poëfie, ni amorti le feu Poëtique, exprime en Poëte & en bon Poëte, les reflexions d'un habile Philofophe fur ce que nous connoiffons fi peu la verité. Voici comme il reprend la temerité d'un Philofophe qui veut tout comprendre. Aveugle à quel excès porte-t'il fon orgueil? De fa foible raifon un atôme est l'écueil, Laffé fans s'arrêter & vaincu fans fe rendre C'eft en vain qu'il s'obtine à le vouloir comprendre. Rencontrant l'infini dans un corps limité, Il conçoit d'autant moins qu'il a plus medité. La reflexion qui fuit eft belle & noblement exprimée. Grand Dieu dans l'embarras qui confond fa foibleffe Quelle eft de tes deßeins la profonde fa geffe? Les objets qu'à fes yeux tu veux envelopper, Rempliroient un efprit que tu dois oc cuper. Les vers du Poëme de Mr. Mau menet fur le bonheur des Etats qu'il fait confifter dans l'équité des Princes, font grands & tels que la matiere les demande, un peu plus de vivacité n'auroit rien gâté dans ce bel ouvrage, Madame la Préfidente Droüillet a cû le prix de l'Eglogue. Les Difcours ont été rejettez parce qu'ils s'écattoient du fujet proposé par l'Academie en ces termes: Rien ne fait plus d'honneur aux Grands que de proteger les belles Lettres: on trouve né anmoins dans ces Difcours beaucoup d'efprit & d'éloquence. DE PARIS. La pieté de deux Auteurs inconnus vient de produire deux ouvrages nouveaux contre les déreglemens du fiécle, & principalement contre les fpectacles. L'un eft une Lettre écrite par un Séculier à fon ami fur les défordres qui fe commettent à Paris, touchant la Comédie, & fur les réprésentations qui s'en font dans des maifons particulieres. Chez Facques Foffe, rue S. Jacques. L'autre ouvrage renferme les Extraits des Ouvrages de plufieurs Peres de l'Eglife & Auteurs modernes fur differens points de Morale, fur les mauvais Livres, fur les peintures dangereufes fur les fpectacles, fur le luxe. Le premier de ces deux Livres merite l'attention des Chefs de famille. Le fecond devroit être entre les mains de toute la jeunesse. Mr Dumont Chirurgien d'Auch, a fait en prefence de Meffieurs Maréchal pere & fils Premiers Chirurgiens du Roi, & de Mr Bret Apoticaire de Sa Majesté, l'experience d'un remede qu'il tire de l'or, & qu'il appelle or diaphoretique. Il le croit fpecifique pour la goute & le rhumatifme, & il l'a auffi éprouvé avec fuccès contre des tumeurs chancreufes au fein, & des excroiffances de chair au fondement accompagnées d'un écoulement involontaire des excremens. Il s'étoit déja fait connoître à Mr le Premier Chirurgien par plufieurs obfervations de Chirurgie. Le celebre Edelink avoit commencé de graver le Tableau de Mr Mignard qui répréfente les Reines de Perfe aux pieds d'Alexandre, mais prévenu par la mort, il avoit laiffé la planche imparfaite. Mr Drevet vient de l'achever, & il a fi bien uni fon travail à celui de Mr Edelink, que l'on ne remarque aucune difference dans leurs burins. Ce n'eft la feule fingularité qui rende précieuse la nouvelle Estampe; Mr Drevet en ménageant les ombres, a fçû donner aux figures un relief, une force, une vivacité, qu'elles n'ont pas dans le Tableau, digne d'ailleurs du grand Peintre dont il eft l'Ouvrage. pas FIN. Des Memoires pour l'Hiftoire des de la verité & de la fainteté de la Mo- Tale Chrétienne. Par le R.P. Lamy Pre- ART. CXXXVIII. Onomafticon ART. CXXXIX. Hiftoire Dogmati- que de la Religion fous la Loi natu- relle, avec l'Apologie de la Raifon & de la Foi contre les Pyrrhoniens &r les ART. CX L. Confiderazioni di Bia- gio Garolafo intorno alla Poësia de gli Ebrei, e dei Greci. Confi- derations de Biagio Garolafo fur la |