La brigade Sauboul; Ces trois brigades composant la division Renauld. La brigade Herbillon ; La brigade Marulaz ; La brigade de Courtigis; Ces trois brigades composant la division Levasseur. Considérées au point de vue de leurs éléments, ces onze rigades comprennent : Dix-huit régiments d'infanterie de ligne; Deux escadrons de garde républicaine ; Dix batteries d'artillerie non embrigadées. C'est là l'effectif de l'armée de Paris, proprement dite, sans arler des garnisons environnantes, qui pourraient doubler et effectif en quelques heures. Il n'a été appelé du dehors, pendant les journées de déembre, que la division de grosse cavalerie de Versailles ommandée par le général Korte, comprenant le 1er et le 2 égiments de carabiniers, le 6 et le 7 régiments de cuirasiers, et le 12 régiment de dragons. XXIX; Qu'on nous permette maintenant, pour faire apprécier cette rmée, une esquisse du caractère et des services des officiers énéraux chargés de diriger ses mouvements. Le général de Saint-Arnauld, ministre de la guerre, est un sprit élevé, inventif, résolu. Formé dans la guerre d'Afrique, u'il a faite pendant quinze ans, à l'école du maréchal Bugeaud, ont il était l'ami, il s'est révélé comme un chef militaire émi ent, et dans son dernier commandement de la province de onstantine, et dans son expédition de la Kabylie, qu'il a onduite avec une grande habileté. Trois mois d'expédition, ngt-six combats, la campagne la plus rude de toute la guerre, Afrique, une grande popularité dans l'armée, c'étaient là es garanties qui avaient désigné le général de Saint-Arnaud la confiance du chef de l'Etat, et qui le faisaient digne du and et honorable rôle qu'il vient de jouer. Le général Magnan, commandant supérieur de l'armée de aris, est un ancien soldat de l'Empire. Officier brillant, une grande autorité dans l'armée, il a conduit, avec un rearquable talent de commandement, les opérations de ces derers jours, et notamment celles de la journée décisive du udi 4. Ordres précis, bien donnés, prévision sûre, calme rfait. 1re DIVISION. Le général Carrelet, commandant la première division, est à ancien colonel de gendarmerie. C'est un homme ferme et officier honorable, ayant beaucoup de commandement. Le général de Cotte est un officier de cavalerie placé à la te d'une brigade d'infanterie, et lui communiquant sa braure et son entrain. M. de Cotte est une nature élevée et rare, réservée à un and avenir; officier brillant de l'armée d'Afrique, nul n'a1 us d'intrépidité calme et d'audace simple et naturelle. M. de Cotte a attaqué de sa personne et le premier, la barcade de la rue Saint-Denis. Son cheval tué s'abat sous lui; colonel du 72° est blessé, le lieutenant-colonel, l'adjudantajor sont tués; vingt hommes tués ou blessés tombent à ses tés; et les soldats se sentaient profondément émus, au specele d'un courage si noble et si maître de lui. Ce qu'il y a de distinction dans l'esprit et dans le caractère général de Cotte n'est ignoré de personne dans l'armée n plus que son chaleureux dévouement à la cause du Prélent de la République. Le général Bourgon est un officier distingué, honoré du dat, plein de résolution, d'intelligence et de sang-froid. Le général Canrobert est un officier de grand avenir, et, mme on dit, hors ligne. Les combats de la guerre d'Afrie dans lesquels il s'est distingué ne se comptent pas. Au ge de Constantine, il était capitaine adjudant-major du ave colonel Combes, tué à ses côtés; pendant la lutte avec -u-Maza, il commandait et entraînait le 5° bataillon de chas 2 ouaves, l'admiration de l'armée, montant le premier à l'asaut, à la tête de vingt hommes, dont deux seulement restèent debout avec lui. Commandée par des hommes tels que le général Canrobert, ne armée sent doubler son courage, et est irrésistible. Le général Dulac est un officier de résolution, un homme e devoir et d'exécution. C'est lui qui, aux journées de juin, nleva avec son régiment la grande barricade du faubourg -aint-Antoine et fut nommé général de brigade pour ce fait. Le général Reybell, commandant la brigade de cavalerie, st un homme d'une énergie connue et éprouvée. Il avait déjà onné, aux journées de Février, la mesure de ses sentiments e loyauté et d'honneur; car c'est lui qui, esclave de son evoir, accompagna le roi jusqu'à Saint-Cloud. XXX. 2o DIVISION. Legénéral de division Renauld est un homme d'un grand couage, très-connu, très-réputé dans l'armée d'Afrique; et le maréhal Bugeaud, qui en faisait un grand cas, l'appréciait surtout u commandement des arrière-gardes. Blessé d'abord en Espagne, où il a commencé à se distinguer, le général Renauld a été encore trois ou quatre fois en Afrique. Le général Renauld est un homme de dévouement et de réolution. Sa division n'a pas eu d'engagement sérieux à souenir; mais elle est brave, bien commandée, et se ferait reouter de tout ennemi. Le général Sauboul est un homme de devoir, un officier ûr, un caractère estimé, un courage résolu. Le général Forey, officier distingué, bien connu dans l'arnée, sera évidemment un des premiers généraux de division. 'est à sa brigade qu'appartenait le régiment chargé d'investir a mairie du 10 arrondissement. Le général Ripert est un vieux brave de l'Empire; courage ent fois éprouvé, dévouement absolu. XXXI. 3e DIVISION. Le général de division Levasseur est un homme d'une énerie connue. Il a fait longtemps la guerre d'Afrique avec dis ctiser avec le désordre. Le général Herbillon, officier d'une grande distinction d'esit, de caractère et de bravoure, commandait le siége de atcha, ce qui dispense d'un plus long éloge. Le général Marulaz, homme d'une intrépidité rare, est un icier très-estimé dans l'armée d'Afrique. Il s'est particuliènent distingué dans la campagne de la Kabylie, où il comndait le 20 de ligne. Le général de Courtigis, qui commande à Vincennes, est homme distingué et un officier résolu. XXXII. DIVISION DE GROSSE CAVALERIE DE VERSAILLES. Le général de division Korte est un ancien officier de l'Eme, presque camarade des Lassalle et des Montbrun. C'est général de cavalerie complet. Il a fait longtemps avec honur la guerre d'Afrique, et fut blessé aux journées de juin. Le général Tartas avait donné sa démission de représent, pour reprendre un commandement de brigade. C'est un icier de cavalerie très-distingué et très-estimé dans l'armée. à fait longtemps la guerre d'Afrique, où il s'est acquis une le réputation. Avant d'être général, M. Tartas était un des illeurs colonels de l'armée. Il commandait la cavalerie à la aille d'Isly..... Le général d'Allonville est un officier d'une décision ompte, d'une énergie rare, agissant sur le moral du soldat l'entraînant. M. d'Allonville a fait longtemps la guerre frique, où il s'est acquis la réputation d'une bravoure hors ne. Il se distingua à la bataille d'Isly, où il prit les canons s Marocains. #12 Une pareille armée, commandée par de tels officiers, ne uvait laisser aucun doute, aucune inquiétude au Président la République et aux hommes intelligents, énergiques et voués qui prenaient hautement la responsabilité du` grand e de salut. De quoi s'agissait-il en effet? - D'imposer sice aux factions, et de protéger la liberté et la souveraité de la France, se donnant enfin un gouvernement elleEme après en avoir reçu trois ou quatre des coteries et des tions. Aussi le succès de la mesure n'a-t-il pas été en balance un al instant. AAAIII. JOURNÉE DU 2 DÉCEMBRE. A six heures du matin, l'Assemblée nationale et ses dépenances sont occupées par trois bataillons, et les abords sont ardés par des troupes de la brigade Ripert. Une heure après, les régiments des trois divisions de l'ar née de Paris se rangeaient par brigades, et occupaient le quai d'Orsay, le Carrousel, le jardin des Tuileries, la place e la Concorde et les Champs-Elysées. - On avait laissé dans es casernes la quantité de bataillons nécessaires pour mainenir l'ordre. Les arrestations opérées à l'Assemblée et ailleurs n'éprouent aucune résistance; les personnes arrêtées sont conduiles personnes arret ailleurs n'éproues dans des voitures en lieu sûr, à Mazas et à Vincennes, avec e faibles escortes, sans éprouver la moindre opposition de la art de la population; et sans que les paroles adressées à la roupe par plusieurs représentants, aient excité un autre sen ment que celui d'une réprobation générale,si Des représentants cherchent à pénétrer dans l'Assemblée ationale, par une petite porte donnant sur la rue de Lille; s en sont chassés par nos troupes. Les décrets du Président de la République sont lus à la coupe, vers 9 heures du matin. Ils excitent partout une dhésion et un enthousiasme indescriptibles. L'armée comrend immédiatement que le salut du pays et de la société ntière est entre ses mains. Ses chefs s'encouragent les uns es autres, pour accomplir la grande mission qui leur est con ée; et tous se promettent de rivaliser de courage et de déouement, pour sauver le pays. Le ministre de la guerre passe rapidement, à 8 heures et emie, devant toutes les troupes, et ne recueille sur son pasage que des adhésions. Ses anciens compagnons d'armes, ui l'ont vu à l'oeuvre en Afrique, où il s'est illustré, sont pleins e confiance en lui. L'attitude de l'armée et la foi entière u'elle a dans le chef de l'Etat, sont déjà un sûr garant de immense résultat qui va être atteint. |