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uac s'allument dans tous les quartiers occupés, et les ments trouvent partout un accueil cordial et la plus franche pathie, notamment dans les quartiers des balles, de Saintceau et du Panthéon. Les derniers coups de fusil sont s vers neuf heures du soir rue Montorgueil, où une dere tentative est résolument anéantie par le colonel de rmel avec le 51° de ligne. L'armée entière s'établit gaiet pour la nuit autour des feux de bivouac, heureuse d'anoblement fait son devoir, et d'avoir rendu à la France aix et la prospérité pour le présent et pour l'avenir. e combat était terminé ! Les anarchistes terrifiés fuyaient s toutes les directions, et sortaient de Paris transformé hentanément en un vaste camp. - Pendant la nuit, des ouilles d'infanterie et de cavalerie ont achevé de fouiller les quartiers où les troupes n'étaient pas établies; elles t pas rencontré de résistance.

est bien douloureux d'avoir à dire que, malgré les proclaons du ministre de la guerre, au sujet des attroupements, ques curieux inoffensifs ont été victimes de leur présence les boulevards. Là, comme en février 1848, les émeutiers cherché, avec une perfidie atroce, en tirant des coups usil auprès des groupes, à faire tomber des habitants des tiers riches sous les coups de la troupe, afin d'entraîner gré elle la population, par esprit de vengeance. Mais les mes sont heureusement très-peu nombreuses.

XXXVI.

JOURNÉE DU 5.

es essais de barricades avaient été tentés, pendant la nuit, des quartiers qui n'avaient pas été visités par les troupes. i on signalait encore, le 5 au matin, quelques barricades Rochechouart et dans le quartier de la Croix-Rouge. e général en chef, d'accord avec le ministre, ordonne, - terminer la défaite des anarchistes, un grand mouvet de troupes sur la barrière Rochechouart et sur la Croixge. Mais les colonnes ne rencontrent plus d'ennemis, e qu'ils fuient à l'approche de la troupe. Les barricades, n'étaient plus défendues, sont toutes démolies.

e général Carrelet pénètre avec la gendarmerie mobile u'à Ménilmontant, où il rencontre les gardes nationales

de Belleville et de Ménilmontant, leur maire en tête, et il est reçu par eux avec acclamation. Le général Canrobert pénètre également jusqu'à ce point par le faubourg Poissonnière, sans rencontrer aucune résistance.

Toutes les brigades parcourent Paris dans tous les sens, et ne reçoivent sur leur passage que des marques de sympathie. La confiance et la satisfaction des habitants éclatent sur leurs visages; les boutiques se rouvrent les fonds publics

montent.

Une partie des brigades s'établit encore au bivouac, et reçoit la même hospitalité que la veille. La division de cavalerie de réserve rentre à Versailles.

Les anarchistes qui s'étaient enfuis de Paris essaient encore une tentative à La Chapelle Saint-Denis, où ils élèvent des barricades; mais ils en sont promptement chassés par deux compagnies du 28°, qui leur tuent quelques hommes et ramènent trente-trois prisonniers.

La nuit est calme; on n'a plus à signaler aucune tentative de désordre.

Le ministre remercie l'armée dans une proclamation, et la félicite, au nom du pays, en termes qui vont droit au cœur du soldat.

<< Soldats!

» Vous avez accompli aujourd'hui un grand acte de votre vie militaire. Vous avez préservé le pays de l'anarchie, du pillage, et sauvé la République. Vous vous êtes montrés ce que vous serez toujours, braves, dévoués, infatigables. La France vous admire et vous remercie. Le Président de la République n'oubliera jamais votre dévouement.

>>> La victoire ne pouvait être douteuse; le vrai peuple, les honnêtes gens, sont avec vous.

» Dans toutes les garnisons de la France, vos compagnons d'armes sont fiers de vous, et suivraient au besoin votre exemple. »

XXXVII.

JOURNÉE DU 6.

Paris a repris sa physionomie habituelle. La circulation, un instant interrompue, est rétablie, les boutiques se rouvrent, les voitures circulent, les affaires renaissent, les habitants respirent, et se félicitent d'avoir échappé au danger qui les menaçait.

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er les points les plus importants, en plaçant des postes s des maisons sur les boulevards et aux angles des rues mbuteau, Saint-Martin, Saint-Denis, Beaubourg, etc.

a confiance est entièrement rétablie. L'anéantissement des rchistes, les nouvelles excellentes des provinces, l'élan, ergie et l'union de nos troupes et de leurs officiers, les apathies unanimes acquises au chef de l'Etat, tout cela me un faisceau de forces qui donne une foi assurée dans enir. Les mauvais jours sont passés. On se félicite partout as Paris. Les fonds publics montent de 4 francs dans la rnée!

XXXVIII.

Le gouvernement n'a jamais eu, et n'a jamais pu avoir un l instant d'inquiétude sur l'issue de la lutte. Paris tout en→ se serait soulevé, que l'armée était assez forte et assez olue pour le réduire. Il n'y avait pas un soldat qui ne fùt cidé à venger l'armée de l'humiliation du 24 février, et à endre sa revanche de la crosse en l'air.

Mais, loin que Paris tout entier fût à craindre, les véritables vriers sont restés complétement étrangers au désordre. Il a eu de lutte qu'avec les sociétés secrètes, dirigées par les présentants montagnards, et avec une partie du deuxième ondissement, un instant égaré par quelques orléanistes et quelques légitimistes.

Le vrai peuple, les véritables ouvriers étaient si peu favo oles à l'émeute, qu'un cocher de coupé, dit de remise, a fait êter par le poste du ministère des affaires étrangères un nsieur fort bien mis, qui était dans sa voiture, et qui avait ulu l'embaucher moyennant 20 francs.

Les sociétés secrètes, dirigées par des ambitieux, vivant de crédulité des esprits faibles, recrutées de fainéants, de fanaues et de malfaiteurs, étaient l'armée des terroristes et des cialistes. Ce sont elles qui ont élevé les barricades des fauurgs et du centre de Paris, et qui les ont défendues. Le deuxième arrondissement de Paris est le plus riche, le us élégant, celui qui étale le plus de luxe. Il ne s'est pas ontré le plus sensé. Il eut le malheur de contribuer plus 'aucun autre à la révolution de février, par ses cris de Vive réforme! L'esprit frondeur de cet arrondissement l'a encore rôléun moment dans la cause des orléanistes, des légitimistes des parlementaires; et l'histoire enregistrera ce scandale, Le le boulevard des Italiens et le boulevard Montmartre ont

ire sur l'armee française, et que l'aristocratie des richesses 'est faite l'auxiliaire des pillards.

Quand on a relevé les cadavres des émeutiers, qu’a-t-on rouvé en majorité? → Des malfaiteurs et des gants jaunes!

XXXIX.

Le plan de l'émeute était de faire traînér les choses en longueur, et de fatiguer les troupes. On n'a pas tardé à renoncer à cette combinaison; les troupes se battaient si énergiquement, et tuaient tant d'émeutiers, qu'ils ont jugé nécessaire d'abréger le plus possible la lutte, et qu'ils se sont sentis fatigués les premiers.

Lorsque les émeutiers, chassés de toutes parts, eurent cédé le champ de bataille à nos braves soldats, beaucoup de gens se demandèrent : — Est-ce que cela recommencera?

A une pareille question, il n'y avait que cette réponse à aire.

L'armée réunie à Paris comprenait douze brigades; sur ces douze brigades, six seulement ont été engagées; et, sur ces six brigades, la moitié des troupes seulement a pris part à la lutte.

Les émeutiers pourraient donc recommencer, sans aucun danger sérieux pour la sûreté de la capitale.

Il ne serait pas juste de terminer le récit de la lutte soutenue contre les ennemis de la société, sans signaler à la reconnaissance du pays les hommes qui, hors des rangs de l'armée, en ont pris leur part, les premiers, avec une résolution et un courage admirables.

M. de Morny a contre-signé le décret de dissolution de l'Assemblée; et il n'y a que la conscience d'un service immense, rendu à la France et à l'Europe, qui puisse inspirer de tels dévouements. Placé par la confiance de Louis-Napo léon au ministère de l'intérieur, M. de Morny a pris l'admi nistration du pays d'une main calme et ferme, qu'aucune agitation et qu'aucun événement n'ont jamais fait trembler.

D'ailleurs, les hommes politiques dont le Président de la République avait déjà éprouvé les lumières, le patriotisme et le dévouement, ne lui ont pas fait défaut, au milieu de cette crise, de laquelle dépendait le salut de la France; et il n'est pas d'intérêts qui ne se soient sentis rassurés, avec un ministère où se trouvent des hommes comme M. de Turgot, M. de Morny, M. de Saint-Arnaud, M. Fould, M. Rouher, M. Fortoul, M. Magne, M. Lefèvre-Duruflé et M. Ducos.

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XL.

Deux grands résultats venaient d'être obtenus par l'armée Paris.

Le socialisme, déposté des barricades, fusillé, dispersé, sarmé, voyait ses débris livrés aux recherches actives et atigables de la police, dont l'œuvre calme, opiniâtre et cougeuse paraîtra bientôt augrand jour des conseils de guerre; les complices de l'émeute, si acharnés qu'ils se fussent ontrés, n'avaient pu arrêter un instant les troupes, même à ide de la coupable et honteuse diversion qu'avaient tenté de re, à son profit, quelques esprits frondeurs, égarés et aveues du boulevard de Gand.

Les ouvriers de Paris, dont le Président prenait deux fois main la cause, et en rapportant la loi du 31 mai, qui les ablissait dans leur droit de suffrage, et en maintenant rdre, qui leur assurait du travail, les ouvriers de Paris étaient stés étrangers à la lutte, n'ayant, ne pouvant rien avoir de mmun, ni avec des importants sans influence, ni avec des ziétés secrètes sans moralité.

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On était donc moralement sûr, le 6 décembre au soir, que lutte sérieuse était finie à Paris; car, l'immense majorité des urgeois et la presque totalité des ouvriers ne prenant point rt au combat, l'armée n'avait plus d'adversaires.

Restait à savoir le parti que prendraient les départements.

XLI.

Ce n'était pas la résolution des populations rurales, la résotion des propriétaires, petits ou grands, qui pouvait être -uteuse : deux millions de pétitionnaires, et le vote de quatrengts conseils généraux avaient, par avance, sanctionné la mere énergique du Président.

Ce qui pouvait être douteux, c'était le parti que prendraient s sociétés secrètes, organisées dans quelques petites villes, rigées par des ambitieux et par des fainéants, et recrutées, ns une partie des campagnes, parmi de malheureux paysans, nt on avait égaré la tête et corrompu le cœur.

Le coup de foudre du 2 décembre ayant surpris tout le onde et devancé tous les préparatifs, les chefs furent d'abord terrés. La faible résistance du 3 leur inspira quelque illusion; 4, les chefs de Paris écrivirent partout que la ville s'était ulevée en masse, que la bourgeoisie se déclarait en leur

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