excessives de la première: 40°,0, le 26 août 1765; 39°,4, le 14 août 1775; 38°,7, le 16 juillet 1782. La moyenne des maxima thermométriques est également très-élevée : 34°,9. C'est la moyenne la plus forte des six périodes. « Dans les trois périodes suivantes, pendant lesquelles les observations ont été faites dans des conditions plus uniformes, les moyennes des extrêmes thermométriques présentent des écarts beaucoup moins grands. Ces extrêmes sont en effet : « Dans la quatrième période (1791-1820), de 32o,3; «Dans la cinquième période (1821-1850), de 33°,0; « Dans la sixième période (1851-1882), de 33o,2. « Nous rencontrons cependant dans la quatrième période un maximum de 38°,4, le 8 juillet 1793. Dans la cinquième période, le maximum le plus élevé n'est que de 36o,6, le 18 août 1842, et dans la sixième, il est de 36o,2, le 4 août 1857. A Montsouris, il s'est élevé à 37o,2, le 8 août 1873 et le 19 juillet 1881, et à 38°,4, le 9 juillet 1874. « Les fortes températures de l'été ont-elles réellement passé par un maximum correspondant aux périodes deuxième et troisième, pour redescendre ensuite au degré actuel? Pour l'affirmer, il faudrait que les instruments employés aient subi moins de variations dans leur nature et leur mode d'installation. Du moins n'en saurait-on conclure que notre climat est aujourd'hui plus inégal que dans le siècle dernier ». Quant aux températures les plus basses, observées durant ces mêmes périodes, voici les conclusions de Marié-Davy: « La première période (1699-1730) est celle dont la moyenne des plus grands froids est la moins basse : 7°,2; c'est aussi, dans le tableau précédent, celle dont la moyenne des plus hautes températures est la moins élevée. Mais, de même que nous y avons trouvé une chaleur excessive de 40 degrés en 1720, nous y voyons des froids de 18°,7 en 1709, de 19°,7 en 1716, et scule ment de 0,0 en 1720 et 1724. La deuxième période (1731-1760) est un peu moins accidentée. La moyenne des plus grands froids atteint 9°,9, tandis que le froid maximum n'est que de 16o,5 en 1742. En 1735, le maximum de froid est de 3o,1, ce qui donne un écart de 13o,4, tandis que cet écart était de 19°,7 dans la précédente période. - « La troisième période (1761-1790) a été marquée par un froid de 21°,5 en 1788. La moyenne des minima annuels est de 11°,3; toutefois, comme il y manque trois années qui n'auront sans doute pas présenté de grands froids, cette moyenne est probablement exagérée. a La quatrième période (1791-1820) est plus excessive, grâce à l'année 1795, dans laquelle le thermomètre serait descendu à 25°,5 le 25 janvier. La moyenne des minima y est de 10°,8. «Dans la cinquième période (1821-1850) nous retrouvons encore un froid de 19o,0, le 20 janvier 1838, mais la moyenne des minima est de — 10o,2. « Enfin, dans la sixième période, l'année 1819 nous donne un minimum de - 23o,9. Mais, comme l'observation a eu lieu à Montsouris, où le thermomètre descend plus bas qu'à l'Observatoire de Paris, nous considérons ce minimum comme devant être un peu moins fort que celui de 1795. « Il résulterait de ces tableaux que les étés les plus chauds en moyenne se seraient présentés vers le milieu et dans la seconde moitié du siècle dernier, et que les hivers les plus froids se seraient étendus sur une période plus rapprochée de nous. Vers le milieu de ce siècle-ci, les hivers auraient été un peu moins froids, sans que les étés aient fourni une quantité de chaleur notablement moindre. L'adoucissement des hivers a été compensé pour nous par une sensibilité plus grande, résultant du changement apporté dans nos habitudes; et, si les hivers rudes nous reviennent, comme il est arrivé en 1879-1880, nous serons portés à en exagérer la rigueur ». On est en général disposé à considérer le climat parisien comme beaucoup plus clément aujourd'hui qu'autrefois; s'il est impossible de comparer, par des observations précises, la température des anciens temps à celle des temps modernes, il semble cependant, d'après certains documents, que les hivers trèsrigoureux étaient alors aussi rares qu'aujourd'hui. Ainsi l'empereur Julien cite comme exceptionnellement froid l'hiver de l'année 358, parce qu'en cet hiver la Seine fut prise par les glaces. Le nombre des jours de gelée, dans les temps modernes, varie de 46 à 48 par an, d'après les observations recueillies depuis près d'un siècle (de 1788 à 1882). «Les hivers qui ont été marqués par des froids très-intenses présentent en général un grand nombre de jours de gelée; mais la concordance de ces deux faits est loin d'être absolue. L'hiver de 1788-1789, avec son froid de — 21°,5, a eu 86 jours de gelée répartis sur cinq mois, de novembre à mars. L'hiver de 1794-1795, avec son froid de -23°,5, n'a présenté que 64 jours de gelée également répartis sur cinq mois, de novembre à mars. L'hiver de 1871-1872, avec son froid de -21°,3, n'a donné que 59 jours de gelée partis sur six mois, d'octobre à mars. Les hivers de 1829-1830 ont donné 76 et 77 jours de gelée avec des maxima de froid de - 17°,2 et 19°,0, le même nombre, pour ainsi dire, que 1879-1880 (soit 75 jours de gelée, minimum — 25°,9). « Il arrive de même assez généralement que les hivers à froids peu intenses présentent peu de jours de gelée. Ainsi l'hiver de 1821-1822 n'en a eu que 10, pendant lesquels le thermomètre est descendu seulement à -3°,7. Mais dans celui de 1850-1851, dans lequel le thermomètre est descendu encore moins bas, à -5°,5, le nombre des gelées est de 40, tandis que l'hiver 1868-1869, qui n'a eu que 14 jours de gelée, a présenté un froid de -9°,0. «La plus longue série de jours consécutifs de gelée est 58, dans l'hiver de 1788-1789. L'hiver de 1794-1795 présente encore une série de 42 jours de gelée consécutifs; par contre, nous trouvons dans la même période de 1788 à 1820 un grand nombre d'hivers très-doux, présentant des séries maxima de 5 à 7 jours consécutifs de gelée, en sorte que la moyenne des durées maxima annuelles de gelée pendant cette période n'est que de 14,5 jours. «Dans la période suivante, 1821 à 1851, la plus grande série est de 43 jours et se rencontre dans l'hiver 1829-1830. Bien que ce nombre soit inférieur à celui qui est donné par la période précédente, la moyenne des séries maxima s'élève cependant de 14,5 à 16,5: c'est la plus forte des trois. « Dans la période récente, 1851 à 1882, la moyenne des séries maxima annuelles descend à 13,0, et nous trouvons pour série maximum 33, dans l'hiver 1879-1880 » (Annuaire de l'Observatoire de Monsouris pour l'an 1883). Reste à étudier les températures de Paris suivant les saisons et suivant les lieux : 1° De 1754 à 1881 la température moyenne mensuelle a été en MOIS. MOIS. 2o Il est spécialement intéressant au point de vue médical de comparer les 4,8 3,8 4,6 5,6 8,2 8,4 8,1 8,2 7,0 Juin.. 20,8 21,2 21,0 21,1 19,8 Juillet. Août. Septembre. Octobre. Novembre. Décembre. 22,0 22,2 23,3 23,5 21,9 18,2 22,3 24,8 23,2 22,2 19,8 MOYENNE.. 14,9 15,1 15,2 14,0 (12,7) 13,9 16,6 14,6 14,3 12,3 Ces données sont conformes, jusqu'à un certain point, à ce qu'on était en On voit en effet, en ces tableaux, que, plus on pénètre dans l'intérieur de la Les hauteurs du nord de Paris atteignent des maxima thermométriques Ainsi l'influence de l'altitude est très-grande au sommet de la butte Montmartre, La station du cimetière du Nord, voisine de la précédente, et cependant si |