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Aides.

Douanes.

Païs d'Etats.

I I I.

Pour un plus grand bien encore, qui vous attireroit une abondance de benedictions de tout le monde, & de Dieu même, V. G. pourroit, fans diminuer le revenu des Aides, le convertir en droits de Bouchon, à prendre feulement fur tous les cabaretiers du Royaume.

IV.

Pour augmenter le commerce en peu d'années, elle pourroit diminuer de deux tiers tous les droits d'entrée & de fortie, & fuprimer toutes les douanes du dedans.

V.

Pour foulager les païs d'Etats, elle pourroit reduire leur don gratuit au tiers de ce qu'ils ont accoutumé d'ac corder tous les ans au Roi.

V I.

Et procurer la même grace au Gler. Clergé. gé de France.

VII.

fuelles.

Elle pourroit diminuer le revenu Parties ca des parties cafuelles, au profit des veuves & heritiers.

VIII

Et retrancher du domaine les parties qui ne conviennent ni à la bonté paternelle, ni à la magnificence de nôtre Monarque.

Gabelles,

cent mille

Ce droit d'amortiffement donne- L'amortiffe roit lieu à V. G. de reformer près de ment des cent mille hommes, qui foulent les moyen pour Provinces fans neceffité, & d'abolir reformer tous les nouveaux impôts. Ces re- hommes. tranchemens diminueroient non-feulement la dépenfe des maisons des Grands, de la Nobleffe, & de tout

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Pour réta

mances.

le peuple,mais encore augmenteroient de la moitié le revenu des terres qu'ils ont à la campagne.

V. G. remedieroit pour jamais aux

blir les Fi- abus des Finances, fans introduire aucune nouveauté nuifible à l'Etat ; & cet évenement produiroit un fi loüable fuccès , que tout ce qui fort de la bourse du peuple par tribut, iroit droit à l'avenir au Trefor Royal à 4, 5 ou 6 deniers pour livre de remife, pour les fraix du recouvrement; au lieu qu'aujourd'hui S. M. ne profite pas des deux tiers de ce qui fe leve fur Les Sujets.

Pour étein.

L'effet, que produiroient toutes

dre les pro- ces diminutions, quoique très-confi

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derable, ne feroit pas encore tout l'avantage que S. M. & tous fes Sujets. recevroient de l'amortiffement des Gabelles. Car on ne verroit plus, à l'occafion des deniers du Roi, les procès tenir lieu de rentes annuelles aux Juges des Provinces; plus de Sujets ruinez remplir les hôpitaux ; plus de prifonniers, ni de galeriens pour les Tailles & les Gabelles; plus

de défordres, ni d'exils, plus de meurtres; plus de fuplices.

Pour repeu

pler la

En moins de fix ans tout ce qu'il y de a François répandus dans l'Europe, France. reviendroient à leur Patrie, & augmenteroient à proportion le revenu du Roi, outre le grand nombre d'Etrangers que cette réformation attireroit en France.

nuer les dé

Il n'y a point en France de Parroif. Pour dim fe qui, l'une portant l'autre, après ún penfes mili tel foulagement, ne fournit volontiers taires. tous les ans un foldat à S. M. vêtu & armé, avec dix écus pour le conduire fous la difcipline d'un Officier, fans aucun fecours de l'étape ordinaire, dans la garnifon qui lui feroit deftinée par S. M. qui auroit encore vingt-cinq à trente mille hommes de recruë par an qui ne lui couteroient pas un quart d'écu.

augmenter

revenus du

Mais, outre cela, ce qu'il y auroit Et pour de plus commode pour S. M. c'eft confideraqu'au lieu d'un monftre effroyable de ment les droits differens qui fe levent, & qui Roi. ne lui forment aujourd'hui qu'un revenu de cent douze, ou cent quinze

Grand avan

tage qui en

au Roi.

millions, dont l'examen dérobe à S. M. & à fes Miniftres un tems infini & leur cause mille fatigues, pour prévenir les abus que peuvent commettre tant de Commis, dans la confufion d'une multitude de fubfides détachez les uns des autres, & dont l'intelligence eft fort obfcure & très difficilement pénétrable: S. M. dis-je, au lieu reviendroit d'un fi grand embarras, fe verroit un revenu de cent cinquante millions au moins par an, & qui dans une preffante néceffité pourroit monter jusqu'à deux cens cinquante quatre millions recueillis par fept ou huit cens perfonnes, qui ne pourroient jamais rien exiger du peuple, qu'elle n'en eut connoiffance facilement ; & V. G. par le noble exemple de fidelité, qu'elle laifferoit à ceux qui feroient dans les emplois, confirmeroit, dans l'éxécution de ce projet, la réputation glo. rieufe que fes grands fervices lui ont déja acquife.

Enfin, Monfeigneur, nôtre Monarque, par vos foins, rétabliroit le fiécle d'or en fes Etats diminuant

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