Les huit derniers articles produifent par an 48000060 de livres. Total 160 millions. II. Exemple. Si l'on regle le droit d'amortiffement fur le pied de cent cinquante livres, fuivant la feconde divifion page 38. il produira par an la fomme de cent cinquante-huit millions cinq cens mille livres. Ci 158500000 livres. Les huit derniers articles produifent quarante-un millions cinq cens mille livres. Et fi l'on regle le droit d'amortiffement des Gabelles fur le pied de deux cens livres, fuivant la troifiéme divifion page 41.il produira tous les ans la fomme de deux cens feize millions de livres Ci 216000000 de livres. Auquel cas il feroit jufte de diminuer les articles fuivans, A Combien feroit facile l'amortiffe ment des Gabelles. Les huit derniers articles produifent trente-huit millions. Ci 38000000 de livres. Total, deux cens cinquante-quatre millions. Ci 254000000 de livres. Il est certain que remettant le minot de fel à trente fols, qui eft aujourd'hui payé du Clergé, de la Nobleffe, & du tiers Etat, fur le pied de quarante-deux livres, en plufieurs. endroits du Royaume, rien n'eft fi jufte & fi facile à établir, que le droit d'amortiffement des Gabelles d'autant plus que la réduction des huit derniers articles, qui aident à former le total du revenu futur de S. M.. jointe à la fupreffion de tous les autres impôts nouvellement établis par feu Mr. Colbert, vont non feulement à la décharge de tout le peuple en general, mais encore à l'augmentation du commerce du Royaume, & du revenu particulier de tous ceux qui y poffedent du bien en fonds de terre: ce qui feroit adorer la bonté paternelle de S. M. de tous les Sujets du Royaume. J'ofe me perfuader, Monfeigneur, Gloire & que vous conviendrez qu'il eft enco- avantage qui en revienre vrai que V. G. par cet établiffedroienr a ment, feroit la France le théatre du Roi. monde entier d'où l'on conteroit > par tout la gloire de S. M. & qu'il n'y a point de peuple fur la terre qui ne voulut être de fes Sujets. D'ailleurs, avec un revenu d'un fi prodigieux nombre de millions, qui font les nerfs de la guerre, & le premier mobile de toutes chofes, la puif fance formidable de ce grand Monar que, qui remplit déja toutes les vertus d'un Heros parfait, feroit redoutée de tous les autres Potentats de l'univers. Je prie Dieu encore une fois, Monfeigneur, que l'accomplif fement de ce deffein foit un ouvrage de vos mains, & qu'il conduife V. G. à l'immortalité que je lui fouhaite. DENOMBREMENT Des Chefs de famille Je divife les quarante mille Parroiffes en dix claffes de quatre mille Par roiffes chacune. Dans la baffe claffe je ne mets que quinze Chefs de famille par Parroiffe; dans la haute cent cinquante, & aux huit claffes qui font entre deux, à proportion, quoiqu'il y ait des Parroiffes en France, tant dans les villes clofes qu'à la campagne, qui ont jufqu'à trois mille Chefs de famille, comme S. Sulpice de |