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priétés d'après la colle animale et le phosphate de chaux qu'elles contiennent, en a tenté des expériences dans l'hospice des enfans malades à Vienne en Autriche.

Il les a emploiées avec succès, lorsqu'il n'y avait point de vice organique, dans l'épilepsie, dans la danse de Saint-Guy et dans les fièvres intermittentes.

La préparation qu'il leur fait subir consiste, non à les faire calciner par le feu, mais seulement à les faire sécher suffisamment pour pouvoir les réduire en poudre subtile ; d'où il est permis de conclure qu'il a voulu leur conserver leur partie glutineuse.

Il en administre la poudre sans addition, à la dose de 10 grains, trois fois par jour, aux enfans au-dessous de deux ans, et six fois par jour aux plus âgés, jusqu'à l'âge de six ans.

Au moyen de cette poudre ainsi administrée, le docteur Goelis a obtenu, dans l'espace de six mois, la guérison d'une épilepsie, de trois chorées, et de dix fièvres intermittentes. Deux à trois drachmes de cette poudre ont suffi pour les fièvres, et il en a fallu une à deux onces pour la chorée et l'épilepsie, ce qui n'assujettit point les malades à un traitement de longue durée.

Contre le tænia.

Ce remède, vendu très-cher, comme arcane, a été analysé par le docteur Goelis, qui en a donné connaissance à son gouvernement. Voici ce remède, qui n'est qu'une modification de celui de madame Nouf

fer, détaillé dans la Pharmacopée de Baumé. » Le soir on prend une simple panade au beurre, et, une heure après, un lavement composé d'une décoction de mauve ou de guimauve, d'un peu de sel de cuisine, et de deux onces d'huile d'olive.

Le lendemain matin, on prend une drachme de poudre de racine de fougère mâle, avec une tasse d'infusion de fleurs de violettes ou de tilleul, en restant dans son lit. Deux heures plus tard, on prend une cuillerée d'huile de palma-christi, dont on s'est procuré trois onces pour six doses, et l'on continue à en prendre une autre cuillerée de demi-heure en demi-heure, en buvant toujours une tasse de la même infusion après chacune.

Si, après la première, la seconde ou la troisième cuillerée d'huile, le ver commence à sortir, l'on reste dans une situation convenable jusqu'à ce qu'il soit entièrement dehors, se gardant bien de le tirer, et même de le toucher.

Il est bon de se lever et de se promener dans la chambre, dès qu'on a pris la première cuillerée d'huile, parce que ce mouvement facilite la sortie du ver : dès qu'il est entièrement dehors, on prend une cuillerée d'eau de menthe ou de fleur d'orange, et une heure plus tard un bon bouillon, puis on se recouche.

Dans les essais que le docteur Goelis a fait de ce traitement, il a observé que, vingt-quatre heures au moins avant d'en faire usage, le malade devait tenir un régime sévère, et qu'avant de prendre l'huile de ricin, il fallait qu'il eût pris, sans manger, au moins

une demi-once de poudre de fougère mâle, qu'il donne lui-même par scrupule de deux heures en deux heures. Il ajoute que, chez la plupart des malades, il faut même, après l'huile, un purgatif plus actif. (Gazette de Médecine de Salzbourg. Année 1812, quatrième volume, pag. 48.)

Autre remède contre le tænia.

Le moyen suivant a été communiqué par le docteur Pollock à M. Adam Bint, chirurgien-surintendant au Bengale.

Un tænia a été expulsé par l'usage de la racine du grenadier. On fait bouillir deux onces de l'écorce récente de la racine dans une livre d'eau réduite à neuf onces: on ajoute deux onces d'eau à six onces de cette décoction, et on l'administre à la dose d'une cuillerée à bouche toutes les demi-heures. (Bulletin de Pharmacie. Février 1815.)

Antiarthritique de M. WANT, chirugien anglais.

M. Want a communiqué à la Société royale de Londres une observation sur des cas d'arthritis guéris par l'usage de la teinture de colchique (colchicum autumnale.) Il paraît que, malgré l'opinion du docteur Sutton, sur l'eau médicinale d'Husson, dont la base, suivant M. Want, est le colchique, que cette substance aurait agi sans déploier ses qualités purgatives, qualités auxquelles le docteur Sutton attribue exclusivement ses succès. M. Want prétend, qu'outre ses qualités purgatives et émétiques, cette plante

possède encore une propriété spécifique dans les affections goutteuses. (Journal de Pharmacie. Avril 1815.)

Sur le traitement de la gale au moyen des bains sulfureux, par M. JADELOT.

Le soufre a été depuis long-temps emploié sous diverses formes et dans différens excipiens, pour le traitement de la gale; mais dans le procédé de M. Jadelot, il n'est plus qu'une des parties constituantes du sulfure alcalin, et acquiert, par cette composition, de nouvelles propriétés. Son administration en bains en favorise l'action. On les prépare en mettant environ dix grammes de sulfure concret par décalitre d'eau. On ne doit se servir que de baignoires de bois. Les succès obtenus par ce procédé ont été constatés par les médecins de plusieurs hospices. (Annales de Chimie. Novembre 1814.)

Machine vibrante pour les malades, de
M. RIFFElsen.

Cette machine est composée de plusieurs tringles de fer recourbées par le haut, et dont la partie inférieure aplatie est fixée dans un socle. L'extrémité supérieure, qui doit être entourée de cuir, est en contact avec un cylindre de bois, mis en mouvement par une roue qui détermine ainsi la vibration. Une corde attachée à chaque tringle sert à augmenter ou diminuer le frottement, en les rapprochant plus ou moins, et un cordon, partant aussi de chaque tringle,

se fixe, par son extrémité opposée, à la partie du corps du malade à laquelle on veut imprimer la vibration. Le médecin doit en déterminer le degré. Il est peu de malades qui, dès le commencement, puissent supporter le maximum de l'action de cette machine.

Le docteur Seidelin a guéri, par ces vibrations, une céphalée arthritique dont une femme était affectée depuis long-temps. Il est à croire que cette machine pourra exercer une action très-énergique, et souvent décisive, dans certaines affections arthritiques et dans la paralysie. (Medizinische annalen, etc. Annales de Médecine, publiées par HARLES.)

Guérison d'une cataracte complète, par le docteur NEUMANN.

Le docteur Neumann, médecin à Dresde, assure avoir guéri, par l'usage continué d'une forte infusion de fleurs d'arnica, une cataracte complète, chez un militaire à qui elle s'était formée à la suite de grandes fatigues.

Pendant l'usage de ce moyen, les yeux furent souvent lavés avec le collyre suivant :

Prenez fleurs d'arnica, une once; faites infuser et digérer pendant quatre heures dans une livre de vinaigre chaud; saturez la colature avec suffisante quantité de carbonate d'ammoniaque. (Beehachtungen, etc. Observations de Chirurgie, publiées par E. DE SIEBOLD.)

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