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la racine de la queue, en même-temps que la position différente confirme aussi la séparation de ce genre, ainsi que M. Cuvier et l'auteur avaient cru devoir l'établir sur d'autres caractères (Bulletin philomatique. Février 1815.)

BOTANIQUE.

Sur la liaison des feuilles avec la couche végétale de la même année , par M. DU PETIT

THOUARS.

L'auteur a fait l'observation suivante :

Lorsqu'une feuille tombe, on voit à la base de son pédicule un nombre de points, variable selon la forme de la feuille et le nombre de folioles qui la composent. Ce sont les coupes d'autant de filets qui sont les vaisseaux ou plutôt les faisceaux des fibres de la feuille. Si on observe sur l'écorce la cicatrice d'où la feuille s'est détachée, les mêmes points s'y montrent, et l'on peut suivre les filets jusque dans l'intérieur du bois; mais si l'on fait la même observation au printemps sur une feuille nouvellement développée, les filets ne vont que jusqu'à la surface du bois. Ce n'est qu'après deux ou trois mois qu'une nouvelle couche de bois, venant à se former, les enchâsse dans son épaisseur.

Le même botaniste a fait des remarques curieuses sur le rapport du nombre des étamines avec celui des autres parties de la fleur, et a trouvé que dans plusieurs genres, comme le polygonum, les rhéum, etc.,

où ce rapport paraissait fort irrégulier et fort inconstant, le nombre des étamines est égal à la somme des divisions du calice et des pistils pris ensemble. C'est un fait singulier, dont la liaison avec la structure générale de la fleur n'est pas aisé à apercevoir. ( Analyse des travaux de la première classe de l'Institut pendant l'an 1808, par M. CUVIER.)

Sur les THALASSIOPHYTES, ou plantes qui viennent sur les bords de la mer; par M. LA

MOUROUX.

Après avoir indiqué toutes les divisions dont ces plantes sont susceptibles, l'auteur les a considérées sous le rapport de leur usage pour la nourriture de l'homme et des animaux, pour l'économie rurale et domestique, et pour les arts nécessaires ou d'agré

ment.

On est étonné d'apprendre combien de parties utiles ou agréables les diverses nations tirent de végétaux si peu remarqués. Les uns se mangent immédiatement, ou donnent une gelée sapide et nourrissante ; d'autres sont une ressource importante pour les bestiaux dans les climats glacés du nord; tous peuvent donner de la soude ou des engrais, et ce sont là leurs emplois d'une véritable importance. Quelques-uns fournissent du sucre, d'autres des teintures. Ꭹ en a dont on fait des nattes, des vases à boire, et jusqu'à des instrumens de musique. La mousse dite de Corse est un remède précieux. (Même anal.)

MINERALOGIE.

Sur une loi de la cristallisation appelée loi de symétrie, par M. HAUY.

La loi de symétrie, observée depuis long-temps par M. Haüy, détermine quels sont, sur une forme primitive quelconque, les angles plans et les côtés des faces sur lesquelles les décroissemens doivent être les mêmes, ou doivent être différens.

Tous les angles identiques dans une forme primitive, c'est-à-dire tous ceux qui, ayant exactement la même valeur et leurs côtés respectivement égaux, donnent naissance, lorsqu'il y a lieu, à des décroissemens égaux, et par conséquent à des facettes qui sont semblablement situées et également inclinées par rapport aux faces du cristal primitif sur lesquelles elles se sont formées.

Tous les bords identiques dans une forme primitive, c'est-à-dire, tous ceux qui sont d'une égale longueur, et qui appartiennent à des faces d'égale dimension et également inclinées entre elles, donnent naissance à des décroissemens égaux, etc.

L'inverse est également vrai, c'est-à-dire, que des angles et des bords non identiques ne donnent jamais naissance à des facettes qui soient en même-temps produites par la même loi de décroissement, également situées, et également inclinées par rapport aux faces du cristal primitif sur lesquelles elles se sont formées. Ainsi, dans un cube ou dans un octaèdre

régulier, tous les angles ou toutes les crêtes sont identiques; dans un prisme à base carrée, les angles et les bases le sont entre eux, mais ne le sont pas avec les angles et les bords des pans qui, en euxmêmes, ne le sont dans chaque pan que deux à deux, pris parallèlement. Dans un rhomboïde, les angles des sommets et des trois bords supérieurs partant de ces sommets sont identiques entre eux, mais ils ne le sont ni avec les angles, ni avec les bords inférieurs, etc.

Cette loi ne souffre d'exception non expliquée que dans le cobalt gris partiel.

Mais d'ailleurs elle est si précise, que la plus légère différence de valeur entre des angles établit aussitôt des lois de décroissement différentes sur ces angles différens; ainsi, quoique les rhomboïdes que la chabasie et le fer oligiste ont pour forme primitive ne diffèrent du cube que de 3 à 4 degrés, dans les cristaux secondaires de ces espèces, toutes les faces secondaires ne sont point identiques, comme cela aurait eu lieu dans le cas où leur forme primitive eûtété un cube.

L'identité ou la différence des faces ne se manifeste pas seulement par l'effet de la différence des lois de décroissement qui s'y produisent ; le défaut d'identité est indiqué par un moyen encore plus grossier, s'il est permis de le dire. Ainsi les faces identiques ont toujours le même éclat dans la division mécanique, tandis que cet éclat diffère suivant que les faces d'un parallelipipède, par exemple, ont plus ou moins d'étendue.

Les différences que l'on remarque dans les décroissemens qui ont lieu sur des parties identiques dans les tourmalines, les topazes, la magnésie boratée, et autres minéraux électriques par la chaleur, s'expliquent très-bien par l'influence qu'a cette propriété particulière sur les phénomènes de la cristallisation.

M. Hauy donne, comme application des lois qu'on vient d'exposer, la description de deux nouvelles variétés de chaux anhydrosulfatée, et quelques observations sur la détermination de la forme primitive de ce sel. (Bulletin philomatique. Février 1815.)

Sur le pouvoir du chalumeau, par Benjamin SILIMAN, professeur au collège de Yale.

L'auteur s'est servi, pour ses expériences, d'une cuve pneumatique du collégé de Yale, New-Port États-Unis de l'Amérique).

(

Cette cuve est décrite dans la Chimie de Henry (édition de Boston). L'appareil se compose :

D'un réservoir de gaz de la capacité de 12 pouces, rempli de gaz oxigène, ou au moyen d'un soufflet hydrostatique, ou par un tube conduisant l'eau à partir de sa surface. A l'autre côté de la cuve (remplie d'eau) se trouve un autre réservoir de gaz de la même capacité, qui peut être mis en contact avec le mier à volonté ;

pre

D'un autre réservoir égal au premier à tous égards, seulement il est rempli de gaz hydrogène par le soufflet hydrostatique, ou par un tube comme ci-dessus;

ARCH. DES DÉCOUV. DE 1815.,

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