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Opérez comme il est indiqué pour le savon acétique éthéré. (Journal de Pharmacie. Avril 1815.).

Examen chimique de la racine de Curcuma, par MM. A. VOGEL et PELLETIER.

Il suit de l'examen de ces deux chimistes:

I. Que la racine de Curcuma est formée des principes suivans:

1°. D'une matière ligneuse;

2o. D'une fécule amylacée;

30. D'une matière colorante jaune, particulière; 4°. D'une matière colorante brune, analogue à celle qu'on retire de plusieurs extraits;

5o. D'une petite quantité de gomme;

6°. D'une huile volatile, odorante et très-âcre; 7°. D'une petite quantité de muriate de chaux. II. Que la matière colorante jaune présente beaucoup d'analogie avec les résines ; que cependant elle doit, par sa grande solubilité dans les alcalis, par l'action qu'exercent sur elle les acides concentrés, et enfin par l'ensemble de toutes ses propriétés, être regardée comme matière particulière qui doit être placée dans la classe des substances végétales trèshydrogénées, à côté de la matière colorante de l'or* canette, et des autres substances colorantes de nature résineuse. (Journal de Pharmacie. Juillet 1815.)

Observations sur la préparation de plusieurs sirops, par M. G. BOULLAY.

I. Sirop des cinq racines apéritives.

La méthode ordinaire de faire ce sirop par décoction offre plusieurs inconvéniens. Le sirop a peu de saveur, peu d'odeur, et de plus, il entre facilement en fermentation. La distillation, appliquée à la préparation de ce médicament, a offert à l'auteur le double avantage de l'obtenir très-aromatique, beaucoup plus actif et plus facile à conserver.

Prenez des racines sèches d'ache

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Mettez dans la cucurbite d'un alambic, versez dessus vingt litres d'eau bouillante, et distillez vivement pour recueillir seulement deux livres de produit.

Passez le résidu, clarifiez la liqueur extractive avec vingt livres de sucre, passez sans exprimer, et réduisez par l'évaporation jusqu'à ce que le sirop bouillant marque 33 degrés à l'aréomètre. Lorsque ce sirop sera à demi-refroidi, ajoutez-y le produit de la distillation, mêlez le tout avec soin, et conservez pour l'usage.

II. Sirop de fleurs de pécher (amygdalus persica), La méthode suivante a procuré constamment à M. Boullay, depuis quinze ans, avec les mêmes pro

portions d'ingrédiens, un sirop plus agréable que celui préparé par infusion, plus odorant, doué de toute l'énergie dont il est susceptible, et qui se conserve parfaitement d'une année à l'autre.

Prenez fleurs de pêcher récentes.. 10 livrés.

'Eau bouillante..

quantité suffisante.

Distillez rapidement pour obtenir cinq livres de liqueur.

Passez la décoction restée dans l'alambid; faites-y fondre 30 livres de sucre; clarifiez, passez, et concentrez à 31 degrés.

D'autre part, dissolvez 10 livres de sucre dans la liqueur distillée, et mélangez ensuite les deux sirops.

III. Sirop d'absinthe simple.

L'auteur propose la formule suivante :

.

Prenez sommités d'absinthe (artemisia absinthium)

récente..

Eau....

3 livres.

quantité suffisanté.

Distillez pour retirer une livre d'eau aromatique. Faites avec la décoction et 12 livres de sucré un sirop concentré à 36 degrés, auquel vous ajouterez la liqueur aromatique, quand il sera presque froid. (Journal de Pharmacie. Juillet 1815.)

Looch marmelade de M. OPOIX.

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On divise le beurre de cacao, et on le fait fondre dans l'huile d'amandes douces sur un feu doux. On met dans un mortier de marbre le sucre et la gomme; on triture avec un pilon de bois, et on verse peu à à peu la solution de beurre de cacao dans l'huile; on agite le tout, et on le met dans un pot.

Les avantages de ce looch sont de pouvoir se conserver assez long-temps sans s'altérer, et d'être facile à transporter. Si le médecin ordonne l'addition de kermès, ce médicament se divise plus également dans ce looch que dans celui du Codex. (Bulletin de Pharmacie. Janvier 1815.)

VI. MATHÉMATIQUES. Machine à diviser, et autres instrumens de géodésie et de mathématiques, construits par M. SCHENK à Berne.

M. SCHENK, élève du célèbre Reichenbach, a établi à Berne un atelier d'où sont sortis déjà plusieurs instrumens dont les connaisseurs parlent avec beaucoup d'éloges de ce nombre sont une machine à diviser, construite d'après celle de Ramsden, et perfectionnée, dont nous allons donner une idée succincte.

Machine à diviser.

Dans cette construction, M. Schenk n'a conservé, de l'idée principale de Ramsden, que le cercle toure

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nant sur un axe vertical, en supprimant la vis tangente.

Ce cercle est d'une grande dimension; il a quatre pieds et demi de diamètre. Son axe, conique au bas et à son collet, est solidement établi sur une masse de roche, qu'il traverse et qui sert de base et d'appui à une sorte de cage composée de pièces de fer solide ment assemblées, et qui portent, soit la coulissé dans laquelle agit le bracelet, soit d'autres pièces, qui toutes conservent la plus grande fixité pendant le mouvement du cercle diviseur. Au nombre de ces pièces sont quatre forts microscopes, qui portent chacun à son foyer un fil d'araignée très - fin, et qui sont établis à demeure au-dessus des extrémités de deux diamètres du cercle qui se coupent à angles droits.

Le cercle diviseur et ses douze rayons ont été fondus d'un seul jet par M. Schenk l'aîné. Il était essentiel à l'uniformité des dilatations, que le laiton de cette grande roue fût d'une seule pièce, et elle aurait été d'un poids énorme, si on l'eût fondue pleine. L'exécution en est fort belle.

Sur le milieu de son bord supérieur est incrusté un limbe d'argent, sur lequel les divisions se voient mieux que sur le laiton. Ces divisions sont d'une finesse extrême, et tracées de cinq en cinq minutes. On a laissé en dehors du cercle qui les termine un espace suffisant pour tracer sur le même limbe des divisions qui appartiendraient à tel autre système de subdivision du cercle qu'on voudrait choisir; par exemple,

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