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partie horizontale de petits trous comme des trous d'épingles, pour les plantes délicates, et d'un plus grand diamètre pour les arbres.

Comme il faut pousser la seringue avec force pour que l'eau jaillisse davantage, et qu'il s'en perd toujours trop, il est bon d'avoir plusieurs canules percées de trous de diamètres différens. On en trouve chez M. Aublé, potier d'étain, rue Saint-Honoré, en face de celle Croix-des-Petits-Champs.

Les chenilles, les scarabées, les pucerons, punaises de toutes couleurs et autres insectes, périssent à la première injection. Les insectes qui vivent sous terre, ceux qui ont une écaille dure, les frelons, guêpes, fourmis, etc., demandent à être injectés doucement et continuellement, jusqu'à ce que l'eau pénètre au fond de leur demeure. Les fourmilières surtout exigent deux, quatre, six à huit pintes d'eau, suivant leur volume et leur étendue, à laquelle il ne faut pas même toucher pendant vingt-quatre heures. Si les fourmis absentes se rassemblent et établissent une autre fourmilière, il faut les traiter de la même manière. C'est ainsi qu'on parviendra à les détruire; mais il faut remuer la fourmilière, les tourmenter avec un bâton, et continuer les injections jusqu'à ce qu'il n'en paraisse plus à la surface de la terre, et qu'elles soient toutes détruites.

Lorsque la petite araignée se porte sur les melonnières, et le puceron noir sur les artichauts et la fève de marais, il faut, sans tarder, faire des injections ; ils périssent à l'instant.

On peut aussi ajouter, avec beaucoup de succès, deux onces de noix vomique, que l'on fera bouillir avec le soufre. L'eau en acquerra beaucoup plus de force, surtout contre les fourmis, etc.

Quand on aura emploié toute l'eau, il faut couvrir le marc dans un trou en terre, pour que les volailles ou autres animaux domestiques n'en mangent pas.

Les jardins potagers situés dans des terrains forts et humides, sont plus exposés à la dévastation de ces insectes que tous les autres, et particulièrement aux ravages d'un nombre considérable de limaçons de toutes couleurs. Lorsqu'on s'aperçoit de ces ravages, il faut de suite pulvériser de la chaux vive, la mettre dans un sac de toile un peu claire, en saupoudrer les planches, et modérément les plantes et les légumes, en secouant le sac pour faire passer la chaux, qui donnera la mort à tous ceux qui en seront atteints, et en éloignera les autres insectes. (Bibliothèque physicoéconomique. Mars 1815.)

Appareil et liqueur antiformique de M. SALMONMAUGE (Boulevard de l'Hôpital, no 20, à Paris).

L'appareil consiste en un vase de fer-blanc, ayant environ 15 pouces de diamètre, entouré d'une rigole circulaire et relevé au milieu en forme de turban.

L'auteur pose cet appareil sur la fourmilière, et met de sa liqueur dans la rigole, et en forme souvent une seconde, à deux pouces de distance de la première, avec de la terre, de la craie, de la chaux, de la cendre, ou de la suie. Alors il introduit un bâton par un trou pra

tiqué au sommet du vase, afin de porter du trouble et de l'agitation parmi les fourmis; il verse ensuite abondamment de la liqueur par le trou, à l'aide d'un entonnoir percé de petits trous par le bas; il en jette pareillement avec un arrosoir sur les fourmis qui arrivent du dehors, et sur celles qui pourraient s'échapper de dessous le vase, en traversant la seconde rigole.

Il annonce qu'après avoir laissé l'appareil pendant vingt-quatre heures dans la même place, les fourmis seront entièrement détruites, et leurs provisions infectées.

Lorsque les fourmis attaquent des orangers ou des arbustes en caisse, il forme au pied un bourrelet circulaire avec de la terre, de la craie, de la cendre, etc., comme ci-dessus, et il arrose le pied de l'arbre avec sa liqueur. A l'égard des fourmis qui sont sur les arbres, il les attire en bas, en mettant dans de petits vases enfoncés à fleur de terre, une pâtée faite avec de la mie de pain et du miel commun ou de la mélasse, à laquelle il ajoute quelquefois de la terre; et lorsque les fourmis s'y sont rendues, il les noie avec sa liqueur. Enfin, lorsque les fourmis montent sur un mur, sur une maison, ou sur un arbre, il annonce qu'il les oblige à quitter leurs retranchemens, et qu'il les fait périr dans le lieu où elles se sont retirées, en les arrosant de la même liqueur avec une petite pompe portative, garnie d'un ajustage flexible, pour pouvoir en diriger le jet de divers côtés.

Quelques expériences faites par l'auteur, en pré

sence de MM. Gillet-Laumont et Thouin, n'ont pas entièrement réussi, soit que la liqueur qu'il avait emploiée précédemment eût plus d'énergie que la dernière, soit que quelques circonstances particulières l'eussent alors favorisé. (Bulletin de la Société d'Encouragement. Juillet 1815.)

Sur des sabots en fonte de fer, propres à empêcher les fourmis de monter sur des arbres encaissés, et sur un godet unique, produisant le même effet, par le MÊME.

M. SALMON - MAUGÉ a fait fabriquer des vases circulaires en forme de coupe relevée au milieu, coulées en fonte de fer, et destinés à servir de sabots pour mettre sous les quatre pieds des caisses et les garantir de l'approche des fourmis, en les tenant remplis d'un liquide.

Plusieurs de ces sabots ont été trouvés, par M. Thouin, très-propres à remplir leur objet, trèssolides, et plus économiques que ceux en pierre, destinés au même usage. Ils pèsent environ un kilogramme, et coûtent 50 c. chaque, ce qui ferait 2 francs pour les quatre.

Ces sabots ont rappelé à M. Gillet - Laumont un godet unique qu'il a vu emploier à Lyon, chez M. Frère-Jean, habile fondeur, lequel s'adapte facilement au corps de l'arbre, et qui, étant rempli de liquide, produit l'effet des quatre sabots.

Ce godet circulaire en fer-blanc, et que l'on pourrait faire en fonte, et fort économiquement en terre

cuite, est composé de deux pièces qui entrent l'une dans l'autre, pour pouvoir le placer autour de l'arbre.

On commence par remplir les joints avec du mastic gras de vitrier; on fait entrer les deux pièces du godet l'une dans l'autre, et on les fixe en les entourant d'un fil de fer; on lute tous les joints avec le mastic, on garnit l'intervalle entre l'arbre et le godet d'une matière molle, et l'on empêche ainsi les fourmis de monter, non-seulement sur les arbres encaissés, mais même sur ceux en pleine terre, pourvu qu'ils soient isolés, et en ayant soin d'entretenir ce petit vase plein d'eau, que l'on pourrait couvrir d'huile pour en empêcher l'évaporation. (Méme Bulletin, même cahier.)

DEUXIÈME SECTION.

BEAUX-ARTS.

DESSIN.

Instruction pour se servir du papier-glace de la composition de M. QUÉNÉDY, dessinateur au physionotrace.

ON obtient, en calquant sur ce papier avec une pointe très fine et tranchante, un trait très-pur et très-fin. Pour décalquer, on frotte ce trait avec de

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