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des branches, un peu au-dessus de l'orifice supérieur de ce tube; son extrémité inférieure descend dans la chaudière jusqu'à deux pouces du fond, et il est fixé par une embase posant sur le fond percé qui sépare le cuvier de la chaudière. Au-dessous de la chaudière est placé le fourneau, de forme ordinaire, et sur le côté on a adapté un robinet, qui règle la hauteur de l'eau dans la chaudière. Le tirage de la cheminée est modéré par un registre à coulisse placé au milieu. du tuyau.

Supposons maintenant que l'on remplisse la chaudière jusqu'au tuyau du robinet, et que le feu soit allumé sous cette chaudière, le reste étant préparé comme pour une lessive ordinaire, c'est-à-dire, la cendre étant enveloppée au-dessus du linge; lorsque l'eau arrivera à l'ébullition, la vapeur retenue par le linge se répandra dans l'espace qui est entre la surface de l'eau et le fond du cuvier, pressera sur la surface de l'eau, la fera monter dans le tube et jaillir par l'orifice supérieur; mais le cône creux retenant le jet, fera répandre l'eau avec égalité sur toute la surface du cuvier.

Au moyen de cet appareil, l'eau de lixiviation tombe toujours bouillante sur la cendre, et dissout l'alcali avec plus d'efficacité. D'un autre côté, il évite l'emploi d'une personne pour le versement de l'eau, et ce versement est plus fréquent; enfin il doit consommer moins de combustible que par la méthode usitée. (Bulletin de la Société d'Encouragement. Janvier 1815.)

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20°. MACHINES.

Nouvelle machine à vapeur de M. MANDELEY.

. Cette nouvelle machine est emploiée dans plusieurs ateliers de Londres. Elle est à double effet et à injection; mais les dispositions de quelques pièces, leurs formes et leur jeu diffère de ce qui existe dans les autres machines de même genre.

La transmission du mouvement du piston au volant se fait sans le secours des balanciers ou des parallélogrammes; la tige est seulement terminée à sa partie supérieure par une espèce de T dont les deux bouts portent les bielles. Auprès de ces bielles, et sur la traverse du T, sont placées deux poulies qui se meuvent entre deux coulisses, et dirigent ainsi le mouvement de la tige du piston. Ces deux bielles font tourner un seul axe, qui porte un volant duquel on peut prendre la force de la machine. Du reste, le piston et le cylindre ne diffèrent en rien de ceux des autres machines à vapeur.

Le condenseur est placé au milieu du récipient à eau froide; il renferme lui-même la pompe à air et à eau chaude : ainsi ces trois pièces sont formées de trois cylindres concentriques. Sur la route d'évacuation de l'eau de condensation est disposé un petit réservoir à niveau constant, dans lequel est plongé la pompe destinée à alimenter la chaudière. Cette pompe, qui est alternativement aspirante et foulante, n'a rien de particulier dans sa construction; il en est

de même de la pompe à eau froide, placée dans un réservoir cylindrique communiquant par un tuyau horizontal inférieur avec le récipient qui contient le condenseur.

Les pistons des trois pompes sont mus par un balancier en forme de fléau, dont le mouvement est déterminé par un excentrique placé entre les deux branches d'une fourchette. Cet excentrique est placé au milieu des deux manivelles, et occupe le centre de la machine. Le piston de la pompe à air est dirigé dans son mouvement par un parallelogramme ordinaire; l'autre angle du parallelogramme porte la tige du piston de la petite pompe qui alimente la chaudière. Ces deux pompes sont placées à une des extrémités du balancier, et l'autre extrémité donne le mouvement à la pompe à eau froide.

Le régulateur de cette machine est un robinet construit d'après le principe du tiroir à vapeur de Martin. Le boisseau de ce robinet est percé de trois ouvertures auxquelles sont adaptés trois tuyaux. Les deux premiers conduisent la vapeur au-dessus et au-dessous du piston, l'autre établit la communication avec le condenseur; enfin, il y a un tuyau qui conduit la vapeur à l'extrémité à droite du robinet, en sorte qu'elle se répand sur la plus grande base du robinet et peut s'introduire entre les branches de l'ancre par

une ouverture.

D'après cette disposition, il est facile de voir que, si l'on fait tourner la clef de ce robinet, l'espace compris entre les deux bras de l'ancre communiquera

alternativement avec les tuyaux. Lorsque cette clef sera tournée de manière que la vapeur passe par le tuyau supérieur, le tuyau inférieur communiquera avec l'autre tuyau qui conduit au condenseur. Dans cette situation, la vapeur passera au-dessus du piston, et celle de la partie inférieure du cylindre sera condensée. Le même effet aura lieu pour l'autre position du robinet, mais en sens inverse. Le mouvement du robinet est déterminé par celui de la tige de la pompe à air, et à l'aide d'une tringle fixée à l'extrémité du petit bras de levier placé à l'extrémité de l'axe du robinet. Le cône tronqué est pressé par un ressort à boudin, placé dans une petite boîte ronde. Le régulateur, très - simple et très-ingénieux, peut être regardé comme la pièce la plus remarquable de la machine.

Quant à la construction de la machine, elle est extrêmement régulière, simple et occupant peu d'espace; elle est entièrement construite en fonte de fer, et ses diverses parties sont assemblées par des vis qui n'en forment qu'un seul tout. On la démonte et remonte facilement, ce qui la rend susceptible d'être établie où l'on veut, et pour le temps que l'on désire. (Bulletin de la Société d'Encouragement. Juillet 1815.)

Machine à vapeur à double effet, construite par M. SCHENK, fondeur à Berne.

Cet appareil est à double effet, c'est-à-dire, que la vapeur presse alternativement le piston par-dessus et

par-dessous; et, chose qui paraît nouvelle, le robi net qui ouvre la communication à la vapeur dans les deux sens, au lieu de produire cet effet par un mouvement alternatif de va et vient, mouvement qui usé beaucoup la pièce frottante, l'exécute par un mouvement continu dans le même sens, obtenu disposition des plus simples.

par une

Cette machine ne consomme que quatre onces de bois par heure, lorsque la chaudière est arrivée à l'ébullition. Elle serait applicable à plusieurs usages économiques; elle occupe fort peu de place et travaille presque sans bruit; enfin, on peut régler sa vitesse à volonté. (Note de M. A. Pictet, insérée dans la Bibliothèque britannique, cahier de Mai 1815.)

Chariot à vapeur destiné au transport des charbons de terre, imaginé par M. BLENKINSOP.

La machine à vapeur (steam carriage) dont il s'agit ici, est à simple effet; il n'y a point de côndensation, la force expansive seule agissant pour donner le mouvement aux pistons.

Elle se compose de deux corps de pompe plongés en partie dans une chaudière ovale et oblongue, en fonte de fer, formée de deux parties réunies au milieu de la longueur et assemblées par des boulons.

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Dans la partie inférieure de la chaudière passe un tuyau horizontal en fonte, qui sert de fourneau, et s'étend d'un bout à l'autre de cette chaudière. La grille, qui règne dans toute sa longueur, est compo

ARCH, DES DÉCOUV. pz 1815,

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