Page images
PDF
EPUB

très-mobile qui, en s'ouvrant alternativement par l'action du soufflet, laisse échapper les vapeurs aqueuses qui nuiraient à l'opération.

Les cocons doivent être rangés dans l'étuve sur des cadres ou châssis dont le fond est garni d'un canevas ou d'un grillage en fil de laiton; ces cadres doivent être espacés de manière à ce que l'étuve en contienne le plus possible, et que la chaleur et l'air introduits puissent circuler librement de l'un à l'autre.

On doit aussi placer dans l'appareil un ou plusieurs thermomètres, pour se rendre compte du degré de chaleur qui peut être porté à celui de l'eau bouillanté ou 80° de Réaumur.

Cet appareil doit être fait en planches, les jointures bien ajustées et recouvertes en fort papier collé, avec la précaution de séparer le poêle de la construction en bois, par des entourages de maçonnerie, là où cela serait nécessaire, pour éviter les accidens du feu. Ce poêle peut être en fonte de fer, en tôle ou en

cuivre.

Dans l'expérience qu'on a faite de ce procédé au Conservatoire des arts et métiers, 2,400 cocons ont été complètement étouffés en dix minutes de temps. Une partie a été remise à M. Rocheblave, qui les a fait filer en soie grise, et qui n'a trouvé aucune difficulté à leur tirage. On s'est assuré, en en ouvrant plusieurs, que les chrysalides sont dans un état complet de dessiccation, et qu'il n'y a pas eu un seul cocon taché.

On pourrait, dans les pays où l'on cultive la soie,

établir un appareil de ce genre d'une grande dimension, qui servirait, moyennant une juste rétribution en faveur du propriétaire, à tous les cultivateurs du canton. (Bulletin de la Société d'Encouragement, Février 1815.)

33. SUCRE.

Nouveau moyen de clarification des sirops, par M. DORION.

un moyen

On écrit des colonies que M. Dorion, Français, vient de s'enrichir, en donnant aux planteurs-sucriers fort simple de clarifier le sucre de cannes ou vesou. Ce moyen consiste à jeter dans la chaudière où ce suc bout, une certaine quantité d'écorce d'orme pyramidal en poudre. Ce procédé a eu un tel succès, que les sucriers de la Guadeloupe ont donné cent mille francs à l'inventeur, qu'il a reçu pareille somme à la Martinique, et que les Anglais ont acheté quatre cent mille francs son secret. (Journal de Pharmacie. Septembre 1815.)

Sur la conversion de l'amidon en matière sucrée, par M. Th. DE SAUSSURE.

M. Th. de Saussure s'est convaincu que cette conversion, annoncée par M. Kirchhof, avait lieu sans le contact de l'air, sans dégagement d'aucun gaz, et sans que l'acide sulfurique fût décomposé ou fixé; mais il a observé, en outre, que l'on obtenait plus de matière sucrée que l'on avait emploié d'amidon.

De ces observations réunies, il a conclu que l'amidon se changeait en sucre en fixant de l'eau, et que l'influence de l'acide sulfurique se bornait à rendre la solution d'amidon plus fluide qu'elle ne l'est ordinairement, et à faciliter par-là la combinaison de ce principe avec l'eau.

L'analyse a effectivement prouvé que la matière sucrée contenait une plus grande quantité d'eau réduite à ses élémens que l'amidon d'où elle provenait, Cent parties d'amidon desséché à la température de 100° ont donné :

[merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

Il suit de ces analyses, que 100 parties d'amidon contiennent 50,48 parties d'eau réduites à ses élémens, et 3,76 parties d'oxigène en excès; et que 100 parties de sucre contiennent 58,44 parties d'eau réduite à ses élémens, et 4,26 d'oxigène en excès.

[ocr errors]
[ocr errors]

M. de Saussure a trouvé, abstraction faite des

cendres, que 100 parties d'amidon séché à 100°, donnaient 110,14 parties de sucre également desséché.

Ce résultat indique que l'eau fixée par l'amidon est à peu près la moitié de la quantité qu'on déduit de l'analyse; mais la première détermination n'est pas susceptible d'une aussi grande précision que la seconde.

Le sucre de raisin paraît être identique avec le sucre d'amidon, car tous les deux sont fusibles à 100°; ils ont une saveur douce, fade et fraîche; ils passent à la fermentation alcoolique; ils cristallisent de même en groupes globuleux; ils ont à peu près la même solubilité dans l'eau et dans l'alcool faible; enfin ils sont formés des mêmes élémens unis sensiblement dans les mêmes proportions.

M. de Saussure a retiré de 100 parties de sucre de raisin :

[blocks in formation]

Le sucre de canne diffère de celui de raisin, car celui-ci contient entre 42 et 43 de carbone, et de l'eau réduite à ses élémens.

L'auteur a fait ces analyses en brûlant cinq ou six centigrammes de matière végétale très divisée, et mêlée avec cinquante fois son

dans un tube de verre, cubes de gaz oxigène.

poids de sable siliceux contenant 200 centimètres

Par le même procédé, l'auteur a fait les analyses

suivantes :

Gomme arabique.

Carbone..... 45,84

Oxigène....... 48,26 On trouve dans ces produits 7,05.

d'oxigène en excès, sur 46,67 par

Hydrogène.... 5,46) ties d'eau réduite à ses élémens.

Azote....

0,44

Manne.

[blocks in formation]

(Extrait du Bulletin philomatique. Janvier 1815.)

Sucre de pommes de terre, de MM. ITTNER et KELLER, à Fribourg.

L'amidon doit être préparé avec soin et bien lavé, afin d'en séparer la matière glutineuse, sans quoi le goût du sucre n'est pas franc et sa couleur foncée; celui qu'on retire de la pomme de terre mérite la préférence à tous égards, parce que cette racine ne contient point de gluten.

Cent parties d'amidon pur, délayées à la consistance de bouillie dans 200 parties d'eau, sont mises dans

« PreviousContinue »