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Une ordonnance du 23 réorganise les écoles d'arts et métiers de Châlons d'Angers. Différens emplois y sont supprimés; on y conserve toutefois un au¬ ônier. On renoncera dans ces établissemens aux formes du régime militaire. Il y sera admis que des jeunes gens qui ont déjà fait un an d'apprentissage, et nt par-là présumés se disposer à une profession industrielle.

Il y a en ce moment 3,628 prévenus et prisonniers dans le département de Seine; savoir, 113 à la Conciergerie, 120 au Dépôt, dont 103 homines et femmes ; 778 à la Force, y compris 110 détenus politiques; 219 à Ste-Pélagie, débiteurs dans la même prison, 289 jeunes détenus; 434 prisonniers à Bicêtre, 38 à St-Denis, 1035 à St-Lazare, 18 à la prison de Bazancourt, destinée aux rdes nationaux.

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- M. Petitjean, avocat, qui avoit été une première fois arrêté et mis en lierté, s'étant présenté volontairement ces jours derniers chez M. le premier subitut Fournerat, pour réclamer des papiers que la police avoit saisis chez lui, a ppris que ces papiers passoient pour contenir des traces de conspiration royaliste, La été sur-le-champ conduit à Sainte-Pélagie, où il est au secret depuis plusieurs

Ours.

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- La Tribune, qui compte déjà 37 procès et 70 saisies, a encore occupé 22, pour cinq de ses numéros, l'audience de la première section de la cour 'assises, présidée par M. Naudin. M. Bascans, gérant de cette feuille républicaine, toit prévenu d'offenses envers Louis-Philippe, d'excitation au renversement du ouvernement, et de diffamation envers M. Gisquet et ses agens. Ce dernier délit ésultoit du récit d'une charge faite pendant l'émeute du 2 avril, et dans laquelle porteur d'eau inoffensif fut tué du coup de l'épée d'un sergent de ville, ou du abre d'un garde municipal. Les jurés ont déclaré M. Bascans coupable sur toutes questions, et il a été condamné à 13 mois de prison et 10,000 fr. d'amende, 'imprimeur, M. Mie, a été acquitté.

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- Le sieur Séguin, compositeur à l'imprimerie royale et décoré de juillet, a tomparu le 24 devant la cour d'assises, accusé d'avoir, le 6 juin, atlaqué et désrmé un garde national, de concert avec plusieurs insurgés, et d'avoir tiré sur les troupes, Déclaré coupable du premier chef, il a été condamné à un an de prison. La nommée Marecol, couturière, prévenne de complicité dans le désarmement dont I s'agit, a été acquittée.

Les sieurs Duplessis, herboriste au marché des Innocens, et Hardelte, fort la Halle, ont comparu le 25 devant la cour d'assises sous l'accusation d'avoir firé sur les troupes le 6 juin. Les charges ont disparu aux débats. L'avocat géné al a abandonné l'accusation, et l'avocat a renoncé à la défense. Les préventis nt été acquittés spontanément.

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- M. le comté de Lostanges, gérant du Rénovateur, étoit traduit aussi le 25 devant la cour d'assises sous la prévention d'excitation à la haine et au méris du gouvernement dans un article du 9 juin sur les évènemens des 5 et 6. Il été défendu par M. Battur et acquitté.

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La cour d'assises a condamné le même jour M. Fonrouge à un mois prison et 500 fr. d'amende, pour avoir publié périodiquement l'Album am dotique sans les formalités prescrites. L'imprimeur, M. Ducessois, a été damné à 500 fr. d'amende.

M. Gustave Degrange, neveu de M. le vicomte de Martignac, vient d'e autorisé à ajouter à son nom celui de son oncle, et à s'appeler dorénav Degrange de Martignac,

Le prince de Talleyrand, qui est maintenant à Rochecotte, en Tourai est attendu à Paris pour le 28 de ce mois.

M. de Merson, propriétaire gérant de l'Ami de l'ordre, de Nantes, pouvant plus faire un appel à l'intérêt de ses abonnés, parce que ce journal, violation de toutes les lois, a été confisqué le 4 juin dernier, recoure en cen ment au patriotisme des abonnés des autres feuilles royalistes. Il rappelle que franchise de ses opinions lui a valu déjà 39 mois de prison et 10,600 fr. d mendes, et qu'il va encore être transféré à Blois, sous le poids d'une accusati capitale.

Madame Chauffard, mercière à Nantes, qui avoit déjà subi une visite miciliaire, a été arrêtée le 18, pour avoir entretenu une correspondance par c fres avec des chefs de Vendéens. On dit que l'on a trouvé chez elle la clef de mode d'écriture.

La malle-poste a été attaquée à quelque distance d'Etampes, dans la nuit 19 an 20. Deux coups de feu ont été tirés sur le postillon, qui n'a pu échap au danger qu'en redoublant de vitesse.

Les excès des patriotes contre l'imprimerie de la Boussole, et dans un c royaliste à Lille, ont été suivis pendant deux jours de rassemblemens hostiles. a fallu mettre sur pied la garnison et le garde nationale, et faire des char contre les hommes de la révolution. Le commandant des pompiers a été grièv ment blessé; le préfet, M. Méchin, fortement insulté. Le maire a publié, le 2 une proclamation.

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Un mandat d'amener a été décerné contre MM. Reboux père et fils, i primeur et gérant de la Boussole. Ce sont les battus qui paient l'amende. · Le cholera se propage dans le département d'Ille-et-Vilaine. Il vient d'éc ter à Saint-Malo.

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Le conseil municipal de la ville de Toulouse a autorisé l'émission d'un prunt de 200,000 fr., remboursables en dix ans, par annuités de 20,000 fr. Quelque agitation a eu lieu dans la soirée du 19 à Pontarlier, à l'occasi du passage du colonel Morel, un des auteurs de la dernière conspiration bernoi et qui est parvenu à se procurer un passeport pour la France. Ses compatrio ont poursuivi la voiture de ce réfugié jusqu'à la sous-préfecture, où il a ch ché un asile, Le sous-préfet a déclaré à ses agresseurs qu'il ne leur livreroit M. Morel, et est parvenu, non sans peine, à faire cesser les rassemblemens. La police a fait arrêter à Toulon, le 19, plusieurs marins qui portoien leurs boutonnières et à leurs chapeaux des rubans blancs et verts.

Le tribunal de Vouziers vient de décider que, lorsque la garde nationale sédentaire n'a pas été réunie en vertu d'ordres transmis régulièrement par l'autorité compétente, l'officier qui la commande ne peut être réputé commandant de la force publique, et qu'en conséquence l’înjure adressée publiquement à cet officier ne doit être punie autrement que comme celle adressée à un simple officier. " — La Gazette de Guyenne, du 19 septembre, raconte le danger qu'avoit couru M. le vicaire dé Sadirac, canton de Créon, diocèse de Bordeaux. Revenant huit heures du soir d'administrer un malade, il fut assailli par deux individus qui lui demandèrent la bourse ou la vie, et en même temps lui déchargèrent deux violens coups de båtón sur l'épaule. M. l'abbé Bonnet se défendit vigoureusement avec sa cánne, jeta par terre un des assaillans, et força l'autre de se retirer. Så soutane et sa chemise déchirées indiquent quelle a été la violence de la lutte. On est à la recherche des coupables! £

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Il y a eu le 23 quelques désordres au Havre. Des gardes nationaux ayant voulu arrêter des marins qui se battoient et qui avoient maltraité un capitaine pour avoir voulu les séparer, d'autres marins vinrent à leurs secours. Des citoyens appuyèrent alors les gardes nationaux. Il s'en suivit une lutte qui ne cessa qu'à l'arrivée de la troupe de ligue. On est parvenu à arrêter un des marins récalcitrans, On vient de débarquer au Hâvre neuf rennes vivantes, amenées de la La

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ponie.

— Le vice - amiral Jacob, pair de France, qui a été pendant plusieurs années gouverneur de la Guadeloupe, vient d'être nommé député à Paris par le conseilgénéral de la colonie., »princo ob sruth,

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Par une résolution du 6 septembre, la diète germanique a ordonné la suppression de la Gazette universelle allemande qui paroit à Stuttgard, de l'Ami du peuple, publié à Hildburghausen (Saxe-Meiningen), et du Freisinnige. 12, olqin 179 Il s'est formé dans le duché de Hesse-Darmstadt une association composée déjà de 2000 personnes, et qui a pour but d'envoyer des commissaires dans l'Amé rique du Nord, afin d'y prendre les arrangemens nécessaires pour l'établissement d'une colonie. C'est un libéral, M. G. E. Hoffmann, qui est à la tête de cette association. On n'y admettra toutefois que des individus qui posséderoient 500 florins, indépendamment des frais de voyage.

Le choix du prince Othon de Bavière, comme roi de la Grèce, a été reconnu à l'unanimité par l'assemblée nationale de Nauplie. Le conseiller Thiersch, agent du roi de Bavière en Grèce, a été chargé de porter le décret à Munich. -Le tribunal qui doit juger les auteurs de la révolution polonaise a commencé ses travaux à Varsovie le 20 août. Il se compose de quelques Polonais et de plusieurs généraux russes désignés par l'empereur.

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Le Grand-Seigneur a fait remettre aux ambassadeurs accrédités auprès de lui une note pour faire connoître ses griefs contre le vice-roi d,Egypte et son fils, et prier leurs nations de cesser toutes relations avec l'Egypte, et de ne lui prêter

aucun secours.

La peste augmente ses ravages à Constantinople. Il y meurt 30 à 40 personnes par jour.

➡ Une révolte a éclaté le 28 mai à Bagdad, et les rebelles se sont portés aux plus grands excès; mais l'activité et l'énergie du gouverneur Ali-Pacha ont suffi pour rétablir la tranquillité.

Un complot des noirs, qui remonte à une époque assez ancienne, devoit éclater au mois d'avril dernier à l'île Bourbon. Le jour étoit d'abord fixé au vendredi saint; mais les insurgés furent retenus par l'anniversaire de ce jour, et remirent le mouvement au premier dimanche après Pâque. La révolte devoit commencer chez M. Delille, que l'on avoit le projet d'assassiner, ainsi que sa famille. Les noirs avoient résolu de se livrer à des incendies et à des massacres, en chantant la Marseillaise et la Parisienne, et d'établir ensuite un nouveau gouvernement, qui auroit envoyé des commissaires à Paris pour négocier un traité. Ces coupables intentions ont été déjouées.

Il a paru deux nouveaux volumes du Dictionnaire histosique de Feller, 8 édition dirigée par M. Henrion. Ces deux volumes finissent la lettre A, et conduisent la lettre B jusqu'à Boufflers. Ils renferment beaucoup d'articles nombreux; le tome III surtout est très riche en ce genre. J'y remarque les articles de Beauchamp, Belliard, Bénaben, Bergasse, Berchoux, Billecocq, Borderies, etc. Plusieurs de ces nouveaux articles offrent de l'intérêt; mais il y en a d'un peu courts, et qui n'apprennent pas grand'chose. Je croirois que l'auteur multiplie trop ses articles; il vaudroit mieux passer sous silence les personnages d'ailleurs peu marquans dont on ne sait presque rien. Cette envie de multiplier les articles a même entraîné l'éditeur à en faire sur des écrivains qui ne sont pas morts, par exemple, sur M. Berchoux, qui n'habite plus Paris, mais qui n'est point perdu pour ses amis. Nous avons vu une lettre assez récente de cet habile et ingénieux critique.

J'espère que l'estimable éditeur voudra bien prendre en bonne part les remarques que je ne me permets que dans l'intérêt de son entreprise. Je reviendrai sur cette livraison; on annonce très-prochainement la publication du tome IV: on ne pourra pas dire que l'entreprise pêche par défaut de célérité.

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Trois pour 100, jouissance du 22 juin, ouvert à 68 fr. 60 c., et fermé à 68 fr. 45 c. Cinq pour 100, junissance du 22 sept., onvert à 96 fr. 20 c., et fermé à 96 trì cơ n. Actions de la Banque.

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1662 br. 50 c.

IMPRIMERIE D'AD. LE CLERE ET COMP".

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Mémoires de M. le cardinal Pacca, contented notes sur son ministère et l'histoire de ses deux voyages en France; traduits de l'italien par M. l'abbé Jamet

M. le cardinal Barthelemi Pacca, aujourd'hui doyen du sacré Collége, a eu sa grande part des traverses réservées depuis long-temps à tous les fidèles défenseurs de l'autorité pontificale. Jeune encore, il eut à lutter, comme nonce à Cologne, contre les prétentions turbulentes de novateurs que Joseph II couvroit de sa protection et encourageoit dans leurs entreprises. La position du prélat à cette époque étoit d'autant plus difficile, qu'il se trouvoit en opposition avec quelques évêques d'Allemagne qui, ne voyant pas où on les poussoit, servoient imprudemment les vues d'un prince égaré par de perfides conseils. M. Pacca déploya dans ces circonstances délicates un zèle et une fermété rarés pour soutenir les droits 'de l'Eglise et ceux du saint Siége. Depuis, il fut nonce en Portugal. Ce fut au retour de cette nonciature que Pie VII lui donna le chapeau en 1801. Pendant plusieurs années, le nouveau cardinal ne remplit aucune place importante; mais pendant ses brouilleries avec Buonaparte, le pape fut obligé de changer plusieurs fois ses ministres. Le cardinal Consalvi, qui jouissoit de toute la confiance du saint Père, donna sa démission en juin 1806, parce qu'il s'aperçut qu'il étoit devenu désagréable à Buonaparte, et qu'il craignit d'être le prétexte de nouvelles tracasseries suscitées à son souverain. Le cardinal Casoni, qui lui succéda comme secrétaire d'Etat, ne put rester en place que jusqu'en février 1808; une proclamation qu'il fit afficher à l'époque de l'invasion de Rome, par les troupes françaises, dut déplaire au despote. Ce cardinal se retira du ministère, et le cardinal Joseph Doria fut nommé pro-secrétaire d'Etat. Le caractère personnel de ce cardinal pouvoit faire espérer qu'il seroit moins odieux à Buonaparte; mais au mois de mars il plut à celui-ci d'ordonner que tous

(1) Deux vol. in-8°, prix, 10 fr. et 13 fr. franc de port. Le premier volume est en venţe; le second paroîtra le 20 octobre prochain. A Caen, chez Poisson, et à Paris, au bureau de ce journal.

Tome LXXIII. L'Ami de la Religion.

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