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rouvé moyen de s'échapper, sous un déguisement de femme. On s'est mis en ampagne pour le rattraper. La cour de cassation devoit s'occupr le 13 de son ourvoi, mais il a été sursis à la décision, jusqu'à ce que l'évasion soit connue fficiellement. Le pourvoi seroit alors rejeté de droit.

On a fait le 8, à la chambre des mises en accusation de la cour royale de Poitiers, le rapport du procès instruit contre madame la duchesse de Berri, M. le comte et madame la comtesse de La Rochejaquelein, M. le comte d'Autihamp, mademoiselle de Fauveau, MM. de Latour-du-Pin, Gouvernet fils, Saint-Hubert et autres, prévenus de complot contre la sûreté de l'Etat.

La cour d'assises des Deux-Sèvres a condamné le 8, par contumace, à diverses peines, neuf chouaus faisant encore partie des bandes d'insurgés.

Pendant que l'on jugeoit le 4, à la cour d'assises de Poitiers, le médecin Guigne, prévenu d'avoir fait avorter une femme qui est morte des suites de ette coupable manœuvre, il s'est élevé des huées et des murmures tels, que la your a été obligée de renvoyer l'affaire à une autre session.

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La cour royale d'Aix, chambre d'accusation, ayant infirmé la décision de la chambre du conseil du tribunal de Toulon, MM. Grégoire, Gueyrard, Decurgis, Doudou, Granée, La Lauzière et autres, ont été mis en liberté, à l'exception de M. Olivier et du nommé Roux, dit Louis XVII. Cette nouvelle sentence des magistrats d'Aix a fait murmurer les patriotes.

· On travaille avec activité à préparer des logemens dans la citadelle de Elaye, pour y mettre des prisonniers d'Etat. On croit que cette citadelle va devenir une succursale des prisons de la Vendée.

Les habitans de la commune de St-Laurent de Mure, arrondissement de Vienne, ayant procédé à un partage illégal de leurs biens communaux, et ayant méconnu l'autorité de leurs magistrats, le procureur du Roi et le juge d'instruction se sont transportés le 5, avec la gendarmerie et un nouveau détachement de dragons, pour assurer force à la loi.

– Un drapeau blanc, orné de feuilles de laurier, a été trouvé le 9 à Marquette, auprès de Lille. Des militaires de cette dernière ville sont allés arracher cet emblème de la légitimité.

On sait que la petite ville manufacturière de Bédarieux, arrondissement de Béziers, est peu favorable au gouvernement actuel. Une rixe, qui avoit eu lieu à la suite de quelques explications d'opinion, lors du débarquement des passagers du Carlo-Alberto, a amené devant le tribunal correctionnel de Béziers vingttrois gardes nationaux et habitans de Bédarieux. MM. F. Benezech et Azaïs ont été condamnés à un mois d'emprisonnement, Cannac à vingt jours, Abelous, dit Barraquette, à dix jours de cette peine. Les autres ont été renvoyés de la plainte. du Roi et les quatre condamnés ont interjeté appel du jugement. Un habitant du faubourg St-Cyprien, à Toulouse, se livroit le 7 au plaisir de la pêche, près la chaussée du Bazacle, lorsqu'il s'aperçut qu'un gros poisson s'avançoit vers lui. Il a voulu le fuir. Le poisson l'a poursuivi; et, s'élançant pour atteindre son adversaire, le poisson est en grande partie tombé sur le gravier.

procureur

Là, pendant qu'il faisoit de vains efforts pour rentrer dans l'eau, cinq ou six pêcheurs se sont précipités sur lui avec des filets-harpons. La lutte a été vive. L'un d'eux a eu le doigt presque emporté. C'étoit un esturgeon pesant 74 livres. Une querelle a eu lieu sur sa propriété entre le propriétaire riverain et les pècheurs, qui s'en étoient emparés à leurs risques et périls. La police est intervenue, et a saisi l'énorme poisson jusqu'à ce que ses destinées fussent fixées. Une dépêche télégraphique a transmis à Brest l'ordre de faire partir immédiatement pour Cherbourg la frégate la Melpomène.

La seconde moitié de l'emprunt belge de 48 millions de florins vient d'être réalisée, au prix de 79 pour 100, soit 4 pour 100 plus cher que la première moitié, les autres conditions restant d'ailleurs les mêmes.

-Sur la demande de M. le baron de Loe, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de Léopold à Vienne, le gouvernement autrichien a décidé que le pavillon belge sera admis dans tous les ports de l'Autriche, que les nouvelles de la Belgique seront publiées dans les journaux du gouvernement sous la rubrique Royaume de Belgique, et que les passeports belges seront admis et respectés dans les Etats autrichiens.

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La régence de Flessingue a engagé les habitans à se procurer des vivres pour deux mois.

L'électeur de Hesse fait en ce moment un voyage en Suisse.

On compte en Angleterre, depuis l'invasion du choléra, 49,807 cas et 18,355 décès.

On a des nouvelles de Lisbonne jusqu'au 25 août. L'escadre achevoit de se disposer à prendre la mer; la flotte constitutionnelle de Sartorius sembloit se diriger vers cette capitale. Les troupes de don Miguel se concentrent à Valongo. Elles ont été renforcées pour entreprendre un coup de main sur Porto. L'anarchie règne, dit-on, dans cette ville, et on croit que don Pédro a éprouvé ses ressources financières.

La population de la ville d'Alger s'élève à 22,000 ames, dont 10,000 Maures, 2,000 nègres, bėdouins et bisheris, 5,000 Juifs et 4,000 Européens. Depuis la présence des Français, la population indigène a diminué des deux tiers. On compte à Alger, où il n'y a qu'une chapelle catholique, 57 mosquées et 17 synagogues. Les recettes de la colonie se sont élevées, en 1831, à 960,000 fr. On pense quelles seront, en 1832, de 1,263,270 fr.

L'empereur de Russie vient de créer un emploi de consul-général de Russie à Paris. Il a nommé à cette place le conseiller de collége Labensky.

Le choléra a beaucoup diminué à New-Yorck et à Philadelphie, mais la maladie a éclaté sur d'autres points des Etats-Unis, et notamment à Baltimore.

Une insurrection a éclaté à Fernanbouc le 15 juillet, parce que les troupes brésiliennes ont refusé de recevoir l'argent du pays pour leur paie. Les insurgés ont mis à mort un assez grand nombre de Portugais, et ont fait des prisonniers. Une corvette anglaise a jeté l'ancre dans le port pour protéger les Anglais et leurs propriétés.

Les négociations entamées entre Santa-Anna et le gouvernement Mexicain ont été rompues, les commissaires du gouvernement ayant refusé d'accéder au renvoi de Bustamente de la vice-présidence. Les hostilités ont dû recommencer. La ville de Zamora s'est déclarée en faveur du général.

Ode sacrée, tirée du Psaume cxv: Credidi, etc., paraphrasé et appliqué à la inort de feu M. Borderies, évêque de Versailles.

[ Ps. CXV. Credidi, propter quod locutus sum; ego autem humiliatus sum nimis.] J'ai cru; ma foi toujours animant mes paroles,

J'ai combattu le monde et ses vaines idoles;
Seigneur, votre sagesse inspira mes discours.
Mais que mes tristes yeux ont répandu de larmes!
Que d'outrages, grand Dieu! que de maux, que d'alarmes
Ont affligé mes derniers jours! (*)

[Ego dixi in excessu meo: Omnis homo mendax.}

En voyant sans pudeur trahir la foi promise,
Vos bienfaits méconnus, et votre sainte Eglise
Sans défense livrée aux plus noirs attentats;

Tous les crimes régner sur la terre où nous sommes,

J'ai gémi dans mon cœur, et j'ai dit : tous les hommes
Sont des fourbes et des ingrats.

[[Quid retribuam Domino, pro omnibus quæ retribuit mihi?]
Cependant votre grâce élevant mon courage,

Seigneur, sans me troubler, j'ai fait tête à l'orage;
Parmi tant de douleurs vous m'avez consolé.

Que faire pour le Dieu dont le bras me protége?

Foible, je ne puis rien. Hélas! que lui rendrai-je
Pour les biens dont il m'a comblé?

[Calicem salutaris accipiam, et nomen Domini invocabo.]
Appuyé sur son aide et sur ma conscience,
Et redoublant pour lui d'amour, de confiance,
Répondant à ses soins par un tendre abandon;
Des méchans conjurés défiant la malice,

De la main du Seigneur je prendrai son calice,
Et j'invoquerai son saint nom.

(*) Le verbé hébreu, que la Vulgate rend par : Humiliatus sum, veut plutôt dire: Afflictus sum.

[Vota mea Domino reddam coram omni populo ejus : pretiosa in conspectu Domini mors sanctorum ejus.]

Armé de cette foi qu'un vain orgueil condamne,
Bravant l'impiété dans ce siècle profane,

J'adorerai le Dieu qui seul est mon appui.
Sa bonté fait briller sa sagesse profonde;

Et la mort de ses saints que méprise le monde
Est précieuse devant lui.

[0 Domine! Quia ego servus tuus: ego servus tuus, et filius ancillæ tuæ.

Plus je vois triompher la cause de l'impie,

Plus mon espoir en vous, Seigneur, se fortifie :
Les vaincus d'aujourd'hui seront vainqueurs un jour.
Tranquille, je m'endors dans les bras d'un bon père.
Me repousseriez-vous? Votre Eglise est ma mère,
Je suis l'enfant de votre amour.

[ Dirupisti vincula mea, tibi sacrificabo hostiam laudis et romen Domini invocabo.] Aussi m'adoucissant le terrible passage,

Vous avez terminé mon long pélerinage;

Et je vais, affranchi des terrestres liens,

Bénir votre saint nom dans un chœur de louanges,

Et, partageant la gloire et le séjour des anges,

Boire à la source des vrais biens.

[Vota mea Domino reddam in conspectu omnis populi ejus : in atriis domús Domini, in medio tui, Jerusalem.]

Des rayons immortels la splendeur m'environne;

Je reçois de vos mains la céleste couronne,

Et quittant à jamais un monde criminel,
J'habite le palais du maître du tonnerre,
Oubliant les douleurs du temps et de la terre
Au sein d'un bonheur éternel.

COURS DES EFFETS PUBLICS.

Le comte DE MARCELLUS.

Le Gérant, Adrien Le Clere.

- Bourse du 14 septembre 1832.

Trois pour 100, jouissance du 22 juin, ouvert à 69 fr. 75 c. et fermé à 69 fr. 75 c. Cinq pour 100, jouissance du 22 sept., ouvert à 97 fr. 15 c. et fermé à 97 fr. 05 e. Actions de la Banque.

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1662 fr. 50 c.

IMPRIMERIE D'AD, LE CLERK IT COMP".

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Le Pape, dans son, Encyclique, s'étoit élevé contre les mauvais livres, les mauvaises doctrines et les fauteurs evero pagateurs de révoltes et de séditions. Le Cstitution a pris tout cela pour lui, ce qui proove qu'il end justies Une première tirade n'a pas suffi pour satisfare son ressen timent; il vient encore de revenir sur l'Eneycue dans son numéro du 13 septembre, et cette fois c'est un veritable man feste qu'il lance. Ainsi les ennemis sont en présence es hostilités sont même déjà commencées. D'un côté le chef de l'Eglise, qui est en même temps prince souverain, qui règne dans l'ancienne capitale du monde, et qui possède l'Etat le plus important de l'Italie centrale; de l'autre, un journal, mais un journal illustre par près de vingt ans de travaux et de service pour la cause des révolutions, un journal qui a contribué à la chute d'un trône et qui en a ébranlé d'autres, qui a servi de son mieux la révolte de Bologne et celle de Varsovie, et qui, actuellement encore, s'est dévoué à la cause de don Pédro, et travaille de tout son pouvoir à susciter des révolutions en Allemagne et ailleurs. Ce sont donc de part et d'autre deux grandes puissances; la lutte entre elles ne peut qu'être intéressante, et l'Europe attentive va suivre avec anxiété ces imposans débats.

Le journaliste commence son manifeste avec un grand appareil d'érudition; c'est un acte d'accusation contre tous les papes du nom de Grégoire. « Les papes du nom de Grégoire, dit-il, ont plus d'une fois jeté le trouble dans l'Europe... Le langage et les maximes de Grégoire XVI rappellent ceux de Grégoire IX et de Grégoire VII; c'est la même violence, ce sont les mêmes invectives, son Encyclique est toute gonflée d'apostrophes offensantes et d'épithètes injurieuses. » Ici vient une analyse de l'Encyclique, analyse dans laquelle, à force d'interprétations, d'additions et de commentaires, trouve tout ce qu'on veut. Un exemple va montrer à quel point est poussé cet art perfide le Pape s'étoit plaint, dans son Encyclique, que les factieux avoient levé une seconde fois Tome LXXIII, L'Ami de la Religion.

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