DE ET MARTYR. Traduittes en François, & une Table des Matieres, superabis. mimicas virtute À PARIS, M. DC. L XX I I. 1 ORSQU E je commençai à faire imprimer la Version des Oeuvres de saint Cyprien, je n'avois aucun dessein de faire fa Vie, tant parceque fon Diacre Ponce l'a faitte, que parceque tout cequ'on en peut dire de plus, ne se sçauroit tirer que de ses écrits. Toutefois ayant considerè depuis que ceque nous avons de ce Diacre eft extrémement court, es n'en contient quafi que le commencement & la fin, & d'ailleurs que le reste est veritablement dans ses Ecrits, mais qu'il le faut trouver a rassembler ; j'ai pense que ce seroit soulager Le Public que de luy épargner cette peine. Cequi m'y a encore portè davantage, c'est un petit Memoire de deux feuillets qui m'a eftè communiqué par un de mes Amis , où les premieres Lettres de saint Cyprien font mises dans la suitte naturelle od elles doivent estre. Car l'ordre de Pamelius n'est pas exa&, comme tous ceux qui prendront la peine de l'examiner avec soin le reconnoistront aisément. Cependant comme ma Version estoit dėja imprimée , que je n'avois point encore fongè à ce nouveau travail auquel je me suis engagè depuis, il se trouve que dans quelques petites Notes qui font aux marges de ces premieres Lettres, j'en ai designè quelques-unes qui ne font pas en effet celles sque je marque, parceque j'avois suivi l'ordre de Pamelius qui n'est pas bon. Il n'y faut donc point avoir d'égard, & ne s'arrester qu'à la suitte des Lettres que j'ay observée dans la nouvelle Vie que je donne. Or afinque le Public sqache à qui il & obligation de cette Chronologie qui donne beaucoup de jour aux Ecrits de saint Cyprien, c'est à feu M. le Miistre dont le nom eft connu de toute la France , & à qui l'Eglise est redevable de plusieurs beaux Ouvrages, qui, à la veritè ne portent point fon nom, mais qui par cela méme portent gravées sur leur front les marques de fa modestie & de faretenuë. Comme ce Memoire ne va que jusqu'à la fin de la Retraitte de faint Cyprien, j'ai suivi pour les autres Lettres l'ordre qui m'a semblè le meilleur sans m'arrester à celuy de Pamelius. Aureste, ie suis bien-aisé d'a' vertir icy le Leeteur ,que si en quelques rencontres je me suis départy du sentiment de quelques personnes sçavantes, il ne croye pas que je l'aye fait par un esprit de Censeur, on pour me faire valoir aux dépens de ces hommes do&tes. Je n'ai cherche par tout uniquement que la veritè, &s je ne les ai quittez que lorsque j'ai creu qu'ils la quittoient: encore n'en ai-je parle que parcequ'ils se font rencontrez en mon chemin, e pour aller au devant de ceux qui pourroient s'étonner de ceque je ne les fuis pas. Delà vient que tantost je combats leurs sentimens, & tantoft je m'en authorisé , pour montrer que je fais l'un & l'autre fans affe Etation. Enfin j'ai taschè d'observer toujours cette belle ma. S. Gregoiro xime d'un grand Pape :: Les esprits malfaits,dit-il,combac tent indifferemment tous les sentimens d'une personne soit qu'ils soient bons ou mauvais , parceque la personne leur déplaist ; aulieuque les autres qui ha'issent plutost les fautes que les personnes, & qui pesent toutes choses و # 9. Mror. avec équite , rejettent tellement cequ'ils trouvent de mal en un Auteur, qu'ils ne laissent pas d'approuver & d'embrasfer cequ'ils en jugent bon. Je fupplie außi le Lecteur de vouloir bien corriger quel ques fautes que voicy qui ont estè oubliées dans l'Errata. En la page 200. il faut ofter la Note où je dis que les Empereurs Gallus & Volufien ne tinrent pas l'Empire une année entiere. Car ils régnerent plus de deux ans selon la Chronologie du Pere Petau, qui leur donne deux ans quatre mois de Regne ; & je pense méme qu'il y a quelque chose de plus, Y car ils ne furent tuez qu'en 254. En la Lettre 54. à Corneille p.181. Dans plusieurs assemblèes d'Evéques; lifez; dans une nombreuse assemblee d'Evéques. Car saint Cyprien n'y fait mention que d'un Concile depuis sa retraitte , qui fut tenu le 15. de Muy de l'année 257. comme cela se justifie par la page 179. Et en ces mots latins, concilio frequenter acto, frequenter, peut auffibien marquer le nombre des Evéques que celuy des Concilës. Deforteque comme il ne paroist qu'un Concile, il est mieux de le tra. duire comme je fais icy. En la seconde Remarque sur la Lettre 9: p. 667. aprés ces mots : Et qu'ils en fáisoient penitence , ajoutez:Or quand je parle de deux Confessions, je ne prerens pas que la premiere fust publique. En la Remarque fur la Lettre s9.P.699. aprés ces mots : Ce n'est que fepe mille cinq cens livres à dix-huit de. niers le festerce, ajoutez, selon Capelle , ou tout au plus feuf mille six cens trente-neuf livres dix-sept sous dix deniers, à vingt-trois deniers le festerce selon l'évaluation de quelques autres. En la premiere Remarque sur le Traittè de l'Eglise p.734. 9 |