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qui se trouvent dans les galeries du jardin du Roi à Paris, ou dans la collection de plusieurs naturalistes de la capitale, ainsi que dans la sienne.

Il a divisé les Polypiers en 10 Ordres et en 55 Genres, dont 14 seulement étoient connus avant lui.

Pallas, dans son Elenchus Zoophytorum, a décrit 175 espèces de Polypiers coralligènes flexibles; Solander, dans l'Histoire des Zoophytes d'Ellis, a parlé de 158, et Gmelin, dans son Systema nature, ne cite que 304 espèces, en y comprenant même quelques doubles emplois et des êtres qui appartiennent à d'autres familles. Maintenant le nombre des espèces décrites est d'environ 420, grâce aux travaux de M. de Lamarck sur les Eponges. M. Lamouroux donne, dans son ouvrage, la description et la synonymie de plus de 560 espèces, dont 140 au moins sont nouvelles. Dans chaque genre il y a une ou plusieurs espèces figurées et dessinées par l'auteur; ainsi sous le rapport du nombre des genres et de celui des espèces, L'HISTOIRE GÉNÉRALE DES POLYPIERS CORALLIGÈNES FLEXIBLES est bien supérieure à tout ce qui a paru jusqu'à ce jour sur cette famille intéressante et peu connué du règne animal.

Cet ouvrage, dont l'impression est commencée depuis le mois de novembre 1815, paroîtra au plus tard en avril 1816.

Collection des Fruits de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amé rique. Catalogue d'une Collection de plus de deux cents fruits de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique, acclimatés aux îles de France et de Bourbon; peints de grandeur naturelle sur les lieux, par groupes, avec leurs feuilles, telles qu'elles se trouvent sur l'arbre, et un de chaque fruit coupé, pour en faire connoître l'intérieur le tout peint à l'huile sur cent quarante tableaux de vingt pouces sur seize, sans le cadre; plus, quarante-sept dessins, tant arbres, fleurs et intérieurs desdits fruits, exécutés par M. Garnier, Peintre et Dessinateur, désigné par ordre du Gouvernement français, en l'an 1800, dans l'expédition de long cours commandée par le Capitaine Baudin.

:

On peut voir cette Collection chez l'Auteur, place des PetitsPères, no 9.

Cette Collection très-précieuse devroit être acquise pour enrichir les Collections publiques.

TABLE

DES MATIERES CONTENUES DANS CE CAHIER,

Extrait d'analyse des travaux de la Classe des Sciences
Mathématiques et Physiques de l'Institut Royal de
France, pendant l'an 1815; par M. Delambre, con-
tenant un précis des travaux de M. Biot sur la Pola-

risation.

Pag. 189

Tableau météorologique; par M. Bouvard.
Mémoire sur l'action des acides sur les sels nommés
communément hyper-oxi-muriates, sur les gaz qu'ils
produisent; par Sir Humphry Davy.
Quelques expériences sur un composé solide d'iodine
et d'oxigène, et sur les agences chimiques; par Sir
Humphry Davy.

Suite du Mémoire géognostique sur Beaulieu dans le dé-
partement des Bouches-du-Rhône; d'où résulte : une
nouvelle démonstration de la grande analogie des trapps
secondaires avec les terrains volcaniques, et la pré-
somption que ces trapps ne sont que des produits
de volcans sous-marins; par F.-J.-B. Menard de la
Groye.

200

202

207

215

Essai d'un Cours élémentaire et général des Sciences Physiques. Partie Physique. Par F. S. Beudant. 243 Nouvelles littéraires.

257

De l'Imprimerie de Mme Veuve COURCIER, Imprimeur-Libraire, pour les Mathématiques et la Marine, quai des Augustins, no 57.

DE PHYSIQUE,

DE CHIMIE

ET D'HISTOIRE NATURELLE.

AVRIL AN 1816.

MÉMOIRE

SUR LES SUBSTANCES MINÉRALES,

DITES EN MASSE,

QUI SERVENT DE BASE AUX ROCHES VOLCANIQUES; PAR M. L. CORDIER.

L. CORDIER a lu à l'Institut en novembre 1815, un Mémoire sur la nature des masses qui servent de base aux roches volcaniques. Les vues neuves qu'il renferme doivent intéresser tous les savans qui s'occupent de ces recherches. C'est pourquoi je crois devoir les faire connoître à nos lecteurs. Pour plus d'exactitude, l'auteur m'a prié d'employer l'extrait ci-joint qu'en a donné A. Brogniart, Membre de l'Institut, dans le Bulletin des Sciences de la Société Philomatique,

Beaucoup de roches d'apparence homogène, et principalement Tome LXXXII. AVRIL an 1816.

LI

les roches volcaniques, sont le résultat de la réunion de plusieurs espèces minéralogiques, dont les parties sont trop fines pour être visibles. L'observation des caractères extérieurs et des propriétés physiques et l'analyse chimique, qui sont les moyens mis en usage jusqu'à présent pour déterminer la nature de ces roches, peuvent bien faire connoître les propriétés et la com. position résultant de la réunion de ces espèces; mais ces moyens n'apprennent rien de positif, ni sur la nature, ni sur la proportion des espèces minéralogiques qui composent ces roches. M. Cordier à pris une autre route pour arriver à la connoissance de leur véritable composition. Il a cherché à isoler mécaniquement les espèces minéralogiques qui, par leur agrégation, forment ces roches, pour en connoître le nombre, la nature et les proportions.

Les principaux moyens mis en usage par l'auteur, consistent: 10 A réduire en poudré, plutôt par pression que par trituration, les roches solides, de manière à avoir des parties dont la ténuité varie entre et de millimètre;

20 A séparer, par un lavage convenable, les parties de ces poudres, qui different par leur densité;

3o A examiner les parties isolées au microscope pour en distinguer la forme et pour reconnoître l'aspect de leur cassure;

4o A les essayer par l'action des acides, par celle de l'aiguille aimantée, par celle du chalumeau évaluée suivant la méthode de Saussure, et enfin par tous les moyens propres à aider dans la détermination de leur nature;

50 A faire subir à des minéraux cristallisés purs, et par conséquent bien déterminés et choisis parmi ceux qu'on trouve le plus communément dans les terrains volcaniques, tels que le pyroxène, le feld-spath, le péridot, le fer titané, etc. la même trituration, afin de comparer, sous tous les rapports, les parties de leur poudre avec celles des poudres qui résultent de la trituration des masses dont la composition est à déterminer.

Cet examen comparatif lui a permis d'établir quelques carac tères généraux pour reconnoître assez facilement plusieurs espèces dans cet état de ténuité. Ces caractères vont ressortir par l'ap plication que l'auteur en fait à la détermination des différentes roches volcaniques.

M. Cordier examine, par cette nouvelle méthode, toutes les roches qui font partie des terrains volcaniques, et surtout de

ceux auxquels beaucoup de géologues refusent encore l'origine ignée.

Il commence par les laves lithoïdes et les prend dans les terrains volcaniques les plus différens, c'est-à dire, dans les volcans brûlans, dans les volcans éteints et dans les terrains volcaniques, dont l'origine est plus ou moins contestée. Dans chacun de ces terrains il a toujours égard à l'âge relatif de la roche qu'il étudie.

Il résulte de cette première considération 1o que tous ces terrains renferment des roches de même sorte, et qu'ils ne dif ferent souvent que par la roche dominante; 2° que chaque sorte de roche, quel que soit le terrain volcanique d'où elle provient, est composée de la même manière ou à de très-légères différences près; 3° que toutes ces roches sont composées de grains différens très-distincts à structure cristalline et diversement entrelacés; ensorte qu'on peut considérer ces laves lithoïdes comme des granites à parties microscopiques.

Il existe quelquefois entre les grains, des vacuoles qui ne paroissent cependant pas occuper plus du soixantième du volume de la roche. Ces vacuoles sont plus communs dans quelques laves modernes que dans les laves anciennes.

On distingue, au premier aspect, dans les laves lithoïdes cinq sortes de grains. Des grains blancs ou légèrement jau nâtres, plus ou moins transparens. Des grains vert bouteille, Des grains plus ou moins foncés, quelquefois translucides. noirs parfaitement opaques. Des grains d'un brun clair, foiblement translucides. Des grains très-fins d'un brun rougeâtre; ces grains peuvent se subdiviser encore en plusieurs sortes par l'observation de leurs propriétés physiques et chimiques. Nous allons examiner successivement la nature et les propriétés de ces grains et les caractères qu'ils impriment aux laves dans lesquelles ils sont en quantité dominante.

Les grains blancs appartiennent à trois espèces distinctes de minéraux; les uns, et ce sont les plus communs, se fondent en émail blanc et appartiennent au feld-spath; les autres sont trèsdifficiles à fondre, ils se colorent en noir par le feu, ils peuvent être rapportés au peridot; les troisièmes sont absolument infusibles, mais ils conservent leur couleur au feu, ce sont des grains d'amphigène.

Les grains feld-spathiques, suivant leur prédominance, communiquent aux laves lithoïdes des caractères différens.

Il 2

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