Page images
PDF
EPUB
[merged small][ocr errors]

Le soufre et le phosphore sont également, ainsi que le charbon, considérés par Doebereiner, comme des corps analogues aux substances métalliques; mais il n'y a encore aucune expérience qui le prouve positivement; ce sont de simples analogies. Il faut attendre de nouvelles expériences.

La probabilité que le soufre et le phosphore sont des substances métalliques, est=x.

Le soufre, le phosphore paroissent se produire journellement chez les végétaux, les crucifères..., chez les animaux, dans les œufs....

La probabilité que le soufre et le phosphore ne sont pas des substances simples, est =x.

DE L'IODE.

Cette substance nouvellement découverte par Courtois dans les cendres du vareck, a été regardée comme un principe élémentaire analogue aux charbon, an soufre...; mais j'ai prouvé qu'elle est produite journellement chez les végétaux, puisqu'on ne la trouve ni dans l'air, ni dans les terres, ni dans les eaux de la mer.

L'iode combiné avec. l'oxigène, forme l'acide iodique.
L'iode combiné avec l'hydrogène, forme l'acide hydro-iodique.
L'iode a été cette année l'objet de nouveaux travaux.
Gaulthier de Claubry s'en est beaucoup occupé.

Vauquelin a considéré les combinaisons de l'acide iodique, ou idiodates.

La probabilité que l'iode n'est pas une substance simple, et qu'elle est produite journellement, est=x.

[merged small][ocr errors]

H. Davy regarde l'acide muriatique appelé oxigéné, comme une substance simple, et il lui a donné le nom de chlorine. Les chimistes français l'appellent chlore.

Ce chlore combiné avec l'oxigène, forme l'acide appelé chlorique, qui est l'acide muriatique sur-oxigéné.

Ce chlore combiné avec le gaz hydrogène, forme un acide appelé hydro chlorique, qui est l'acide muriatique ordinaire; ses

combinaisons sont les hydro-chlorates, ou muriates ordinaires; car cet acide hydro-chlorique est l'acide muriatique ordinaire.

Les combinaisons de l'acide chlorique forme les chlorates. Vauquelin en a examiné plusieurs.

Mais Berzelius n'admet point ces théories; il pense que l'acide muriatique ordinaire est une substance simple.

Cet acide combiné avec une portion d'oxigène, forme l'acide muriatique oxigéné, comme Berthollet l'avoit dit.

L'acide muriatique paroît se former journellement chez les végétaux, tels que les calis... et chez les animaux.

La probabilité que la base de cet acide, quelle qu'elle soit n'est pas une substance simple, est = x.

DU BORON, OU du bore.

H. Davy a donné le nom de boron à une substance qu'il regarde comme la base de l'acide boracique.

Les chimistes français appellent bore cette substance.

L'acide boracique paroît se former dans les lacs du Thibet dans les lagonis de Toscane; par conséquent le bore s'y forme également.

La probabilité que le bore n'est pas une substance simple,

est = x.

DE LA FLUORINE.

H. Davy a donné le nom de fluorine a une substance qu'il croit être la base de l'acide fluorique.

Cette base combinée avec l'hydrogène, forme, suivant lui, l'acide fluorique, ou hydro-fluorique.

Cette base peut aussi vraisemblablement se combiner avec l'axigène : mais on ne connoît point cette combinaison.

L'acide fluorique se trouve dans les dents, dans les os...; il est probable qu'il y est formé.

La probabilité que la fluorine n'est pas une substance simple,

est = x.

DES SUBSTANCES MÉTALLIQUES.

Les substances métalliques sont des corps combustibles; cette année présente plusieurs travaux intéressans sur ces substances. Ces substances paroissent se former journellement chez les végétaux.

La

La nature de ces substances n'est pas connue; mais il me paroît probable que les substances métalliques sont composées de bases quelconques combinées avec une portion d'hydrogène: c'est également l'opinion de H. Davy.

Cette probabilité est = x.

Ces bases peuvent se combiner avec de plus grandes quantités d'hydrogène, comme dans le gaz hydrogène telluré....

Enfin combinées avec l'oxigène, elles forment des oxides et des acides.

Cette probabilité est = x.

DES SUBSTANCES ALCALINES ET DES SUBSTANCES TERREUSES.

Les substances alcalines et les substances terreuses sont regardées aujourd'hui, avec H. Davy, comme des oxides métalliques. Il n'y a pas de doute pour la potasse et la soude, dont on a retiré le potassium et le sodium.

Mais on n'a encore pu présenter de même les métaux des terres, le calcium, le silicium..

J'ai classé dans mes Leçons de Minéralogie les pierres avec les oxides métalliques; ainsi le quartz est un oxide de silicium, le saphir un oxide d'aluminium, la chaux vive un oxide de

calcium....

La probabilité que la potasse et la soude sont des oxides métalliques, est = 99,999,900.

La probabilité que les terres sont des oxides métalliques, est=99,000,000.

La probabilité que les alcalis et les terres ne sont pas des substances simples, est = x.

DES OXIDATIONS.

Proust a rappelé les travaux intéressans qu'il avoit publiés sur les oxidations, et y a beaucoup ajouté.

Du Cobalt.

Il s'est d'abord occupé du cobalt; il dit que nous n'avons encore que deux oxides pour le cobalt, l'un à 20 et l'autre à 25. L'oxide de cobalt au maximum est noir; il contient 25 à 26 d'oxigène, et cobalt 74 à 75.

Tome LXXXII. JANVIER an 1816.

K

L'oxide de cobalt au minimum est gris; il contient 20 à 16 d'oxigène, et cobalt 80 à 84.

Quant à l'oxide verdâtre, bleu..., Proust croit qu'il est un mélange d'un des deux oxides avec quelques autres substances, principalement l'eau. L'hydrate de cobalt est d'abord blen; il devient verdâtre en perdant une portion d'eau.

Du Nickel.

Proust dit que le nickel se combine avec l'oxigène en deux proportions.

L'oxide majeur, ou deutoxide est noir; il contient

[merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small]

Cet oxide gris verdit insensiblement à l'air et se change en

carbonate.

Le nickel se combine avec l'eau. L'hydrate de nickel est vert; il contient

[blocks in formation]

Proust dit que le plus bel oxide rouge cristallin contient 92 mercure, oxigène 8; c'est l'oxide au maximum, ou deutoxide. L'oxide au minimum, ou protoxide, contient oxigène 3.7, ou 3.15, ou même 4.

L'acide muriatique convertit sur-le- champ le protoxide en mercure doux.

L'acide muriatique combiné avec l'oxide majeur, ou deutoxide, forme le sublimé corrosif.

Le mercure se combine avec le soufre, sous forme de sulfure. Thenard admet un grand nombre de sulfures de ce métal; Proust n'en admet qu'un seul, le cinabre, qui contient mer

cure 85, soufre 15. Les autres substances qu'on a pu prendre pour des sulfures sont des mélanges et non des combinaisons.

De l'Oxide de Zinc.

Vogel a fait de nouvelles expériences sur le zinc; il conclut que l'oxide gris de zinc de Berzelius n'existe pas; il n'admet qu'un seul oxide de zinc, l'oxide blanc.

Il décrit ensuite un nouveau sel de zinc, qui est un sous-sulfate, lequel se trouve en paillettes nacrées brillantes.

DES SULFURES.

Le soufre se combine avec les métaux, ainsi que l'oxigène. La Chimie reconnoît donc des sulfures, comme des oxides; elle recherche la nature de ces sulfures comme celle des oxides, et tâche d'en déterminer les proportions.

Proust pense que les métaux ne se combinent avec le soufre qu'à leur état métallique, et non à l'état d'oxide. Cette proposition paroît admise de tous les chimistes.

Mais dans quelles proportions s'opèrent les combinaisons des métaux avec le soufre? elles ne sont point encore déterminées. Proust a prouvé que le fer se combine avec le soufre en deux proportions, au maximum, comme dans la pyrite ordinaire, et au minimum, comme dans la pyrite magnétique.

Proust a examiné plus particulièrement les combinaisons du soufre avec les métaux; il a recherché s'il y a des proto-sulfures, des deuto-sulfures, des trito-sulfures... Berzelius à dit, 1o qu'un métal se combine tout au plus en un aussi grand nombre de proportions avec le soufre qu'avec l'oxigène; 2o que le protosulfure d'un métal quelconque contient toujours deux fois autant de soufre que le protoxide de ce métal contient d'oxigène; et qu'il en est de même du soufre des deuto-sulfures, des trito-sulfures..., par rapport aux deutoxides, des tritoxides.

Proust n'admet point ces opinions; il pense que le fer est susceptible de deux sulfurations à termes fixes; mais il ne croit point aux proportions assignées par Berzelius.

Proust persiste à croire que le fer est susceptible de deux sulfurations, l'une au maximum, qui est la pyrite ordinaire, l'autre au minimum, qui est la pyrite magnétique.

« PreviousContinue »