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DE CHAMPAGNE ET DE BRIE

חת

Arcis-sur-Aube.

Imprimerie LÉON FRÉMONT.

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HENRI MENU, LIBRAIRE - ÉDITEUR, 30, RUE JACOB,

30

1882

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L'Argonne, située aux confins du Barrois, resserrée entre le Verdunois et la Champagne, était une de ces marches ou frontières, dont le territoire inculte appartint d'abord en ⚫ commun aux diocèses limitrophes de Châlons, Reims et « Verdun'. »

Ses montagnes escarpées et assez rapprochées les unes des autres, ses forêts immenses, ses vallées profondes formaient natu rellement, entre elle et les pays qu'elle touchait, une barrière presque impénétrable et constituaient ainsi une sorte de zone neutre très-favorable à leur tranquillité, parce qu'elle supprimait les causes de conflit qui naissent du contact immédiat. La forêt d'Argonne, avec ses bornes indécises, couvrait une partie de la frontière de Champagne, qu'on appelait le comté d'Argonne et qui comprenait le comté de Clermont. Ce comté d'Argonne ne faisait point partie de la Lorraine proprement dite mais formait une seigneurie particulière possédée depuis le xir siècle par les comtes et ducs de Bar, sous la suzeraineté des évêques de Verdun. Alors le ruisseau de Biesme qui traverse cette forêt dans la direction du sud-est au nord-ouest marquait la limite entre les possessions ducales et le territoire français; la ville de Sainte-Ménehould était la capitale du comté d'Argonne".

1. A. Lemaire, Recherches historiques sur l'abbaye et le comte de Beaulieu en Argonne. (Bar-le-Duc, Contant Laguerre, 1872, in-8°).

2. Beaupré, Recherches sur l'industrie et les privilèges des verriers dans l'ancienne Lorraine. (Nancy, Hinzelin, 1846, in-8°).

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