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RECUEIL

DE

PIÈCES OFFICIELLES

DESTINÉES

A DÉTROMPER LES FRANÇOIS

SUR LES ÉVÈNEMENS QUI SE SONT PASSÉS depuis quelques années.

SUITE DES PIÈCES RELATIVES AUX ÉVÈNEMENS DE 1815;
PIÈCES RELATIVES A LA CONDUITE DE BUONAPARTE
ENVERS LA PRUSSE; RELATIONS officielles sUR LA
TRANSLATION De celui-ci a L'ILE D'ELBE; INSTRUC-
TION SUR LA MANIÈRE DONT IL SERA TRAITÉ A SAINTE-
HÉLÈNE; PIÈCES RELATIVES AU ROYAUME DE NAPLES.

PAR FRÉDÉRIC SCHOELL,

Conseiller aulique de S. M. le Roi de PRUSSE, attaché à sa légation

à Paris.

TOME SIXIÈME.

A PARIS,

A LA LIBRAIRIE GRECQUE-LATINE-ALLEMANDE,
rue des Fossés-Montmartre, n°. 14.

1815.

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DE

PIÈCES OFFICIELLES

DESTINÉES

A DÉTROMPER LES FRANÇOIS

SUR LES ÉVÈNEMENS QUI SE SONT PASSÉS DEPUIS QUELQUES ANNÉES.

SUITE DES PIÈCES RELATIVES AUX ÉVÈNEMENS DE 1815.

No LXXXVIII.

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Récit de ce qui s'est passé à Strasbourg depuis le 8 mars 1815, jusqu'au 23 du méme mois (1).

La nouvelle du débarquement de Buonaparte arriva à Strasbourg, le 8 mars, par la voie du commerce. L'opinion publique considéroit cette

(1) Ce récit est tiré des rapports officiels de deux personnes, dont l'une occupoit une place à Strasbourg au mois de mars dernier, et dont l'autre a fait, à la même époque, un séjour dans cette ville et dans ses

TOME VI.

I

démarche comme le dernier acte de démence de ce trop fameux aventurier: mais le retour inopiné du maréchal Suchet, gouverneur de la province, qui eut lieu dans la soirée du 1 1 mars, lui fit changer de direction. Toutes les autorités civiles et militaires s'empressèrent de se rendre chez ce commandant, dans l'espoir de connoître par sa bouche la vérité sur ce qui se passoit. Le maréchal reçut tout le monde avec un froid silence, se bornant à répéter, à chaque question qu'on lui faisoit, ces mots: Lisez le Moniteur; il vous mettra au courant! C'étoit celui du 9 mars, dont il étoit porteur, et qu'il avoit placé sur une table de son salon : ce même numéro arriva le lendemain 12 à Strasbourg par le courrier de Paris.

Cette conduite du gouverneur de l'Alsace commença à donner des soupçons à ceux qui observoient dans le silence ses démarches, ses paroles et jusqu'aux gestes qui lui échappoient. Soit qu'il se fût aperçu de l'impression qu'elle avoit produite, soit que ses projets ne fussent pas encore mûris, il ordonna le 12 une grande

environs. Il pourra servir à éclairer l'opinion publique sur un pays dévoué à la France et habité par un peuple bon, industrieux et attaché à ses devoirs.

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