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teur aux revues, que l'empereur y a envoyé comme commissaire.

Vous pourrez aussi, monsieur le maréchal, envoyer dans ce pays un certain nombre de dépôts de cavalerie, ce qui soulagera d'autant l'Alsace et nos finances. Dans ce cas, les commandans de ces dépôts s'arrangeraient avec le commissaire-inspecteur aux revues, que l'empereur y a envoyé, pour que tout se passe avec ordre et sans dilapidation.

A M. PETIET.

Ried, le 11 brumaire an xiv.

DONNEZ sur-le-champ l'ordre, monsieur l'intendantgénéral, que toutes les grandes administrations qui étaient à Augsbourg, et qui ont eu ordre de se rendre à Munich, se rendent dans la place de Braunau.

A M. le général SONGIS.

Ried, le 11 brumaire au matin.

ORDRE.

Il est ordonné à monsieur le général Songis de faire venir à Braunau le grand parc de l'armée au fur et à mesure qu'il arrivera à Augsbourg des chevaux de France, ou enfin qu'on aura organisé des moyens de transport suffisans, la place de Braunau devenant notre grand dépôt de guerre. Ordonnez, général, que l'équipage de pont parte le plus promptement possi

ble, pour se rendre à Lintz. Envoyez directement le même ordre au général Lauriston.

A M. le maréchal BERN ADOTTE.

Ried, le 11 brumaire an XIV.

Je vous préviens, monsieur le maréchal, que tout porte l'empereur à penser que votre présence n'est plus nécessaire à Saltzbourg; que la colonne qui a fait sa retraite par la Carinthie, doit être fort loin et hors d'état de rien entreprendre. Sa majesté désire donc, qu'avec toutes vos troupes françaises et la moitié de votre corps bavarois, vous vous rendiez à grandes marches, et le plus tôt possible, sur Lambach. Faitesmoi connaître le jour où vous croirez pouvoir y être arrivé, et où vous coucherez ce soir.

Vous donnerez l'ordre à la moitié du corps bavarois, que vous laissez à Saltzbourg, que du moment où le maréchal Ney occupera Inspruck, et que comme tout porte à le croire ce maréchal n'aura pas besoin de ce corps, il suive votre marche et vous rejoigne. Mais auparavant, il faut que cette partie du corps bavarois aide autant qu'il le pourra M. le maréchal Ney dans son opération, pour s'emparer d'Inspruck, et qu'il aie toujours une forte avant-garde sur le chemin de la Carinthie, par où l'ennemi s'est retiré. Cependant, monsieur le maréchal, si, contre l'opinion de l'empereur, vous croyez qu'il ait de grandes

forces dans le Tyrol, vous m'en rendriez compte surle-champ; et sa majesté, dans ce cas, vous autorise à différer l'exécution du présent ordre, jusqu'à ce que vous receviez une réponse à vos observations.

Si vous marchez sur Lambach, emportez le plus de pain possible, et faites-vous fournir des souliers.

A M. le maréchal BESSIÈRES.

A Unterhaag, le 12 brumaire an XIV.

L'EMPEREUR ordonne, monsieur le maréchal Bessières, que vous fassiez partir les quatre cents hommes à cheval de sa garde avant le jour, afin que sa mal jesté les trouve reposés à son arrivée à Lambach, et qu'ils puissent l'accompagner dans la reconnaissance qu'il fera aux avant-postes.

Vous ferez également partir avant le jour des escadrons pour escorter l'empereur sur la route. Ils seront pris en dehors des quatre cents chevaux, et placés à différentes distances sur la route, comme à l'ordinaire.

Les chasseurs à pied ne partiront qu'avec l'empereur, c'est-à-dire à huit heures du matin, quand sa majesté sera partie.

Le reste de la garde, qui part à quatre heures du matin de Haag, continuera sa marche sur Lambach, ainsi que l'artillerie.

Le quartier impérial sera demain à Lambach.

A M. le maréchal BERNADOTTE.

Lambach, le 13 brumaire an xiv.

D'APRÈS la lecture de votre lettre, monsieur le maréchal, on serait fondé à penser que la colonne qui s'est présentée à Lover, que l'on savait venir d'Italie depuis le 22 jusqu'au 26 octobre, était ou cherchait à se faire un passage à Saltzbourg d'après ses premiers ordres, quand l'ennemi avait le projet de tenir l'lnn, et l'affectation de l'ennemi à faire plusieurs mouvemens pour se porter sur Saltzbourg, pourrait le faire penser. Si donc cette colonne eût été poursuivie vivement, on aurait pu en avoir bon compte.

L'empereur désire être bien instruit des circonstances du combat de Lover. Ce qui l'a beaucoup frappé dans votre lettre, c'est que l'ennemi était en marche sur nos postes. Il est possible que les Bavarois ne puissent pas prendre Kuffstein; dans ce cas, donnez - leur l'ordre de le tourner, et de se mettre en communication avec le maréchal Ney.

Faites filer du pain de Saltzbourg pour vous, car ce pays-ci fournit à peine de quoi faire vivre les troupes qui sont de ce côté.

Au général MARMONT.

Lambach, le 13 brumaire an XIV.

LE maréchal Davoust se porte aujourd'hui sur

Steyer. Ayez un aide-de-camp près de lui, afin d'être instruit promptement s'il avait besoin de vous.

Portez votre quatier - général cette nuit à Kremsmunster, et réunissez-y votre corps d'armée du moment que vous serez instruit que le maréchal Davoust se sera emparé de Steyer, et en aura rapproché son

armée.

L'empereur désire que le maréchal Davoust ait une tête de pont sur l'Ens le plus tôt possible.

Concertez avec lui tous les mouvemens qu'il serait nécessaire de faire pour arriver à ce but. Dans tous les cas, soyez toujours prêt à soutenir l'armée de ce maréchal. Sa majesté désire aussi que votre cavalerie tienne des patronilles sur la route de K nedorf à Rottenmann, tout comme lorsque l'Ens sera passé, et qu'il sera bien constaté que l'ennemi ne peut plus prendre l'offensive, votre cavalerie éclaire le chemin de Steyer à Léoben, et celle du maréchal Davoust le chemin de Steyer à Waidhoffen, à Annaberg et Lilienfeld.

Le maréchal Bernadotte doit être demain à Lambach.

A M. le maréchal DAVOUST.

Lambach, le 13 brumaire an XIV.

IL est ordonné au maréchal Davoust de s'emparer aujourd'hui de Steyer, et d'y faire jeter une tête de pont.

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