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X.

à de nombreux ouvrages dont les principaux | ciation avec lui. L'Angleterre, dont il contrarie sont, en allemand, ceux de MM. Dieterici, Hofken, List (rédacteur du Zollvereinsblatt); en français, ceux de MM. de la Nourais et Bères, et Léon Faucher. Sous ce titre Statistische Uebersichten über Waaren-Verkehr und ZollErtrag im deutschen Zoll-Vereine für das Jahr 1842, Berlin, 1844, in-4o, on vient de publier le premier tableau officiel du mouvement commercial au sein de l'association, document curieux auquel nous emprunterons quelquesunes des données qu'on va lire.

En 1842, l'association s'étendait sur une superficie d'environ 460,000 kilom. carrés, ou 28,000 lieues carrées, et englobait une population de 27,623,611 âmes. Voici l'état de cette po- | pulation, et en regard nous mettrons la recette brute revenant à chaque contrée, d'après le départ proportionnel fait entre toutes:

Royaume de Prusse. . .

Plus, le Luxembourg. Royaume de Bavière.

de Saxe.

de Wurtemb..

Recette brute Population. en écus de Prusse. 15,275,582 15,088,452 175,223 77,218 4,375,586 1,662,437 1,889,566 446,704 885,405

1,706,276

1,705,258

Grand-duché de Bade.

1,294,151

Électorat de Hesse. . .

702,598

448,293

Grand-duché de Hesse.

820,907

386,759

Thuringe (grand-duché et

duchés de Saxe, etc.). .

952,214

Duché de Brunswick..

155,607

372,081
257,276

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En réduisant les écus de Prusse en francs ( à 3 fr. 71 c. ), on a un total de recettes de 85 1/2 millions, somme supérieure à celle de toutes les années précédentes.

Le tableau officiel donne aussi un état détaillé des principaux articles de l'importation en quintaux d'association (Zollcentner), non-seulement pour les années 1842 et 1841, mais encore en remontant jusqu'à l'année 1854. Il serait fastidieux de reproduire ici cette énumération; disons seulement que les articles qui constituent les plus grandes quantités à l'importation sont la houille, puis le sucre brut, le café et la graine de lin; le coton filé et le coton brut viennent après.

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les intérêts, voit ses progrès d'un œil jaloux et se tient vis-à-vis de lui en observation. ZOOLOGIE (de gov, être vivant, animal, et Xoyos, discours ), branche de l'histoire naturelle qui traite des animaux considérés sous tous les points de vue que la science peut embrasser. Elle a deux grandes divisions: la zoologie générale ou philosophique et la zoologie descrip| tive. A la première se rattachent l'anatomie et la physiologie comparées et toutes les grandes questions relatives à la série zoologique, au rôle des animaux dans l'ensemble de la création, à leur distribution sur le globe (géographie zoologique), à la transformation des espèces et à l'unité de plan dans le règne animal. A la seconde appartiennent la distribution systématique des espèces, leur description méthodique, puis les nombreuses applications de la science aux arts, à l'industrie, à l'économie domestique. Ainsi comprise, la zoologie constitue la plus vaste branche de l'histoire naturelle, l'une des sciences les plus dignes de captiver, par l'immense et magnifique tableau qu'elle déroule sous nos yeux, l'attention du philosophe; la mieux faite, peut-être pour élever l'esprit à l'idée d'une Providence sage et bonne, dont la prévoyance éclate autant dans la création d'un vil vermisseau que dans celle de l'ètre privilégié à l'empire duquel elle a soumis tous les êtres. Et puis, que de services de tous genres ne nous rendent pas ces nombreuses légions d'animaux qui peuplent l'air, l'eau, la terre! de quelle utilité n'ont pas été plusieurs d'entre eux dans la conquête de l'univers par l'homme! Faut-il s'étonner que leur histoire ait paru, dès l'antiquité, digne d'attirer l'attention des plus beaux génies d'un Aristote, d'une Pline, d'un Galien, et, dans les temps modernes, d'un Gesner, d'un Buffon, d'un Cuvier, etc.?

Les classifications artificielles des animaux sont aujourd'hui entièrement abandonnées; il ne peut y avoir, en zoologie, qu'une méthode, la méthode naturelle. Les classifications qui ont le plus de faveur en France sont celles de MM. Duméril et de Blainville, et celle de G. Cuvier. Le premier partage le règne animal en neuf classes établies d'après l'ensemble de l'organisation formulé dans ses caractères distinctifs 1. mammifères; 2, oiseaux; 5, reptiles; Le tarif actuellement en vigueur est celui 4. poissons; 5, insectes; 6. crustacés; 7, vers; d'octobre 1842 (pour la période de 1845 à 1845). 8, mollusques; 9, zoophytes. M. de Blainville A l'exemple de la Belgique, unie au Zollve- fonde sa méthode sur les caractères extérieurs rein, depuis l'année 1844, par un traité de com- des animaux; il n'emploie jamais comme caracmerce, la France est dans ce moment en négo-tère les différences anatomiques qui tiennent

aux modifications des organes internes, celles-ci | animaux supérieurs, en un mot des caractères se traduisant toujours au dehors par des modi- négatifs. Placés, en effet, au degré le plus inféfications correspondantes de l'enveloppe extérieur de la série zoologique, à la limite des deux rieure; mais sa caractéristique n'en est pas moins empruntée à l'ensemble de l'organisation. Ce zoologiste divise le règne animal en 5 sousrègnes : les animaux pairs (zygomorphes), les animaux rayonnés (actinomorphes), les animaux irréguliers (amorphes). Chacun de ces grands groupes offre plusieurs subdivisions.

G. Cuvier, dont la méthode a été généralement suivie dans les articles de zoologie qu'offre ce Dictionnaire, classe le règne animal d'après son organisation, et y admet 4 types ou embranchements principaux : les vertébrés, les mollusques, les articulés, les rayonnés (voy. l'art. ANIMAL). Les vertébrés sont partagés en 4 classes: les mammifères, les oiseaux, les reptiles, les poissons. Les mollusques comprennent 5 classes les céphalopodes, les ptéropodes, les gastéropodes, les acéphales, les cirrhopodes. Les articulés sont partagés en 4 classes: les annélides, les crustacés, les arachnides, les insectes. Enfin le 4e embranchement, les zoophy- | tes, comprennent les échinodermes, les entozoaires, les acalèphes, les polypes, les microzoaires ou infusoires. Ce dernier groupe est celui auquel on a fait subir le plus de modifications depuis la publication du Règne animal (voy. ZOOPHYTES). Nonobstant les remaniements que le progrès des sciences oblige de faire dans l'ouvrage de Cuvier, ce grand naturaliste n'en restera pas moins pour longtemps encore le législateur de la zoologie en France. SAUCEROTTE.

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règnes animal et végétal, les zoophytes ne présentent le plus souvent aucune apparence de système nerveux ni d'une véritable circulation. Si quelques-uns ont un canal ou un sac digestif distinct, dans un grand nombre on n'observe qu'une cavité creusée dans la substance même du corps et s'ouvrant par des suçoirs ou même par de simples pores. La plupart sont hermaphrodites et ovipares. Il en est qui se reproduisent par bourgeons ou par divisions. Quant à la respiration, elle paraît se faire tantôt par la surface du corps, tantôt par des espèces de cils vibratiles ou par des organes intérieurs qui ressemblent un peu à des trachées. Beaucoup d'entre eux vivent agrégés sur un même tronc comme un seul animal et fixés au fond de l'eau; ils simulent tellement les ramifications d'un arbrisseau ou la disposition étoilée de certaines fleurs, qu'il faut, pour être convaincu de leur animalité, s'être bien assuré qu'ils sentent, se meuvent et digèrent absolument comme des êtres plus parfaits.

Cuvier divisait l'embranchement des zoophytes en cinq classes: les échinodermes, les vers intestinaux ou entozoaires, les acalėphes, les polypes et les infusoires; mais des modifications ont dû être introduites, par suite des progrès de la science, dans cette classification. M. Milne-Edwards, dont les travaux ont beaucoup éclairé cette partie obscure de la zoologie, dans une distribution méthodique généralement adoptée, établi dans ce groupe immense trois sous-embranchements: 1o celui des z00phytes vermiformes, qui n'offrent point la structure rayonnée, mais un corps plus ou moins allongé comme celui des vers, symétri

a,

ZOOPHYTES (de Çov, animal, quτòv, plante). C'est ainsi que l'on nomme, à cause de l'analogie que plusieurs d'entre eux offrent dans leur aspect avec les plantes, les animaux que Lamarck et d'autres naturalistes désignent sous le nom de rayonnés ou actinozoaires ( axtis, rayon), | que, et généralement un canal digestif à deux parce que les organes sont, chez la plupart, dis-ouvertures distinctes situées aux deux extrémiposés régulièrement autour d'un axe commun, comme les rayons autour d'un cercle. Au reste, ni l'une ni l'autre de ces dénominations ne peut donner une idée complètement exacte de ces animaux; car il en est qui ne ressemblent aucunement à des plantes (les oursins, etc.), d'autres n'offrent pas la disposition radiée qu'indique leur nom (les vers intestinaux ou entozoaires). L'impossibilité de trouver une dénomination plus juste tient, sans aucun doute, au peu d'ana-acalèphes et les polypes. Des articles spéciaux logie des êtres réunis dans ce grand embranchement, lesquels n'offrent guère pour traits communs que la simplicité de leur organisation ou l'absence des organes que l'on trouve dans des

tés: ce sont les infusoires et les entozoaires ou vers intestinaux; 2o le sous-embranchement des spongiaires, masses sans forme déterminée, creusées de canaux, sans mouvement et insensibles: les eponges ; 3o le sous embranchement des rayonnés proprement dits, ainsi nommés de la disposition de leurs parties et offrant une cavité digestive à un ou à deux orifices rapprochés l'un de l'autre ce sont les échinodermes, les

ont été consacrés à la première de ces trois classes (roy. ECHINODERMES, ECHINIDES, ASTERIES); faisons connaître brièvement les deux autres.

Les acalèphes sont des animaux gélatineux, | d'un tissu gélatineux d'une extrême ténuité. conformés pour nager seulement et dont la Chez d'autres, la portion inférieure de l'envestructure est très-simple. Point de suçoirs fai- loppe tégumentaire sécrète un sel calcaire et sant l'office de pieds ni de tentacules rétractiles, prend une consistance cornée ou pierreuse, forcomme dans la classe des échinodermes. On les mant des tubes, des cellules, des lames, etc., divise en deux ordres : 1o les acalèphes simples que l'on appelle polypiers. Or, comme chaque qui flottent et nagent dans la mer par l'effet des polype a le sien, ces polypiers finissent, en s'acontractions et des dilatations alternatives degrégeant, par offrir des masses considérables; leur corps tels sont les méduses (voy.); les rhizostomes, dont le corps élargi et plus ou moins convexe a la forme d'une ombrelle ou d'un chapeau de champignon, de la partie inférieure duquel pendent des tentacules de forme variée; les cestes, qui ressemblent à un long ruban gélatineux; les béroés, qui ont le corps ovoïde et garni de plusieurs rangées verticales de cils vibratiles; les porpites, les vélelles, etc.; 2o les acalèphes hydrostatiques, se reconnais sant à une ou plusieurs vessies ordinairement remplies d'air, à la faveur desquelles ces animaux flottent sur l'eau; à ces parties vésiculeuses se rattachent de nombreux tentacules de formes singulièrement variées: tels sont les physalies, qui s'offrent sous l'aspect d'une longue vessie, surmontée d'une crète saillante et garnie en dessous d'un grand nombre de filaments tentaculaires, dont le contact produit, dit-on, une vive irritation à la peau; les diphyes, genre fort singulier, où l'on voit deux individus différents, quoique toujours unis, s'emboîtant l'un dans l'autre, le premier pouvant être séparé du second sans périr; les physsophores, dont la vessie principale est accompagnée de vessies latérales plus petites.

On réunit sous le nom de polypes un grand nombre de zoophytes dont le corps cylindrique ou ovalaire n'offre d'ouverture qu'à l'une de ses extrémités, laquelle est entourée de longs tentacules, ce qui les fait ressembler un peu au poulpe, nommé par les anciens polypus, et leur a valu leur dénomination de polypes (noùs, nous, pied). Presque tous vivent fixés par leur extrémité postérieure à des corps étrangers et n'exécutent d'autres mouvements que ceux qui sont nécessaires pour permettre à leurs tentacules de se déployer librement. Ils se multiplient tantôt par des œufs qui se détachent et vont se développer au dehors, tantôt par des espèces de bourgeons qui, restant fixés au polype mère, donnent naissance à de nouveaux individus, agrégés les uns aux autres, et forment des masses animées, de figures variées, vivant d'une vie commune, pourvues d'un seul corps avec des milliers d'estomaes et de bouches. I y a des polypes entièrement mous et composés

puis la dépouille de chaque génération servant de base pour le développement d'autres polypes, on voit d'énormes rochers, des bancs immenses s'élever du sein des mers tropicales, œuvre de chétifs animaux dont le corps n'a que quelques centimètres de long. Mais comme ces zoophytes ne peuvent vivre que dans l'eau, les polypiers cessent de s'élever aussitôt qu'ils ont atteint la surface de la mer; alors les graines apportées par les courants ou déposées par l'air, venant à y germer, les recouvrent d'une riche végétation. Beaucoup d'îles de l'océan Pacifique n'ont pas une autre origine. Les espèces à polypier charnu ou corné vivent sous toutes les latitudes; mais les polypes pierreux ne se trouvent guère que dans les climats chauds. La plupart des animaux de cette classe habitent la mer; on en trouve cependant dans les eaux douces.

La classification des polypes a subi, depuis Cuvier, des modifications dont nous devons tenir compte. M. Milne-Edwards les range aujourd'hui en quatre ordres principaux, savoir : 10 l'ordre des bryozoaires (de púov, plante marine, go, animal), composé d'espèces microscopiques, qui vivent presque toujours agrégées, et forment, par leur réunion, des masses assez considérables fixées sur des polypiers cornés ou pierreux, quelquefois entièrement molles; 2o l'ordre des zoanthaires, ainsi nommés de leur ressemblance avec une fleur (v005): tels sont les actinies (anémones de mer), polypes charnus ornés des couleurs les plus belles et qui vivent isolés sur les rochers; les caryophyllies, formant des espèces d'arbres pierreux dont chaque rameau, terminé par une cellule, abrite un polype; les méandrines, qui s'offrent sous l'aspect d'un long ruban pierreux contourné sur lui-même comme des circonvolutions cérébrales; 50 l'ordre des alcyoniens, composé de polypes agrégés dont le corps, généralement plus allongé, se termine par des tentacules larges et foliacés. Il en est qui sécrètent des polypiers pierreux en forme de tubes rangés verticalement les uns à côté des autres (les tubipores); d'autres forment, par leur réunion, des rameaux dont l'intérieur, d'abord creux, se remplit peu à peu d'une substance cornée ou

pierreuse, d'où résulte un axe solide en forme

ces livres saints des Perses on été découverts et

d'arbrisseau et qui soutient toute la masse : tel | publiés pour la première fois par Anquetil du est le corail (voy.); tels sont encore les gor- | Perron (voy.), qu'après lui le savant Danois Rask gones, les pennatules, disposés de chaque côté en fit l'objet de ses investigations, et que réd'un axe charnu comme les barbes d'une plume, cemment M. Eugène Burnouf en a complété la et flottant dans la mer, sur laquelle ils répandent connaissance en appuyant l'étude du zend sur un éclat phosphorique d'un effet magique (voy. celle du sanscrit, aujourd'hui si avancée en EuPHOSPHORESCENCE, MER); 4° enfin l'ordre des rope, et en publiant le texte original du Vendisertulariens, revêtus d'une gaîne cornée, tu- | dad-sadé (la 10e et dernière livraison en a paru biforme, ou entièrement gélatineux, comme les en 1844). Nous avons donné sur ce point tous hydres. C. SAUCEROTTE. les détails nécessaires à l'art. PERSANES (lang. et litt.). SCHNITZLER.

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ZOROBABEL. Hébreu du sang des rois de Juda, qui, au temps de Cyrus, ramena ses compatriotes de la captivité de Babylonne dans leur pays, et présida à la reconstruction du temple.

ZOROASTRE, dont le vrai nom était Zerdouscht, ou peut-être Céradascht (d'après une conjecture de Norberg, qui l'explique par maître, dominateur, tandis que d'autres lui donnent la signification d'étoile de l'éclat), était célèbre dans l'antiquité comme le réforma- ZSCHOKKE (JEAN-HENRI-DANIEL), littérateur teur de la religion des Mèdes et des Perses. et publiciste allemand, est né le 22 mars 1771, à Cependant sa patrie et l'époque où il vécut sont Magdebourg. Très-jeune, il s'enrôla dans une également incertaines les uns le font naître troupe de comédiens ambulants, et c'est en medans la Bactriane, les autres dans la Médie nant cette vie d'aventurier qu'il composa ses pre(Adzerbaïdjan); et, tandis que les uns le pla-mières pièces de théâtre. Il se réconcilia cepencent entre les années 500 et 600 avant J. C., dant avec sa famille, et se mit à faire des études plusieurs prétendent qu'il fut antérieur à Moïse. | Ces dissidences donnèrent lieu à penser qu'il y eut plus d'un Zerdouscht, dont le plus ancien aurait été peut-être l'auteur de la législation religieuse des Mèdes, et dont l'autre aurait eu seulement le mérite de l'avoir restaurée. Quoi qu'il en soit, d'après l'opinion la plus généralement admise, le Zoroastre des Grecs, dont on retrouve les traces dans les livres en langue zende (qui fut celle des anciens Mèdes), était originaire de la Médie, et vécut sous le règne de Gustasp ou Cyaxare Ier, roi de ce pays. Il ne fonda pas une religion nouvelle, mais il réforma celle de ces contrées. Pour la connaissance de ses doctrines et de ses institutions, nous renvoyons aux mots DUALISME, FEU (adoration du), GHÈBRES, MAGES, etc. Les mages étaient la caste des prêtres. On ignore si eux seuls adoptèrent dans le principe les réformes de Zerdouscht, ou si elles se répandirent dès l'origine parmi toutes les classes de ses concitoyens, et plus tard parmi leurs vainqueurs, les Perses. C'est alors que commença sa grande activité Ce qu'il y a de certain, c'est que sa religion littéraire. Il publia le Schweizerbote, ou Mesdominait dans l'Arie ou Iran, à l'époque où les sager suisse; de 1807 à 1813, il fit paraître les Grecs commencèrent à visiter l'Orient, et qu'elle Mélanges politiques, espèce de revue écrite compte encore aujourd'hui un assez grand avec élégance et remplie de sujets variés; de nombre de partisans dans les contrées méridio- 1811 à 1850, un recueil littéraire et mensuel nales de la Perse. Les doctrines de Zerdouscht intitulé Erheiterungen (Distractions amusansont exposées dans le Zend-Avesta (Parole de tes); de 1815 à 1818, l'Histoire du peuple bavarois et de ses princes (5e édit., Aarau, 1826, vie), qui est, dit-on, son ouvrage, au moins en 8 vol. in-8°), son ouvrage capital; de 1817 à partie, mais qu'on fait souvent remonter à une antiquité beaucoup plus reculée. On sait que | 1825, ses notes sur l'histoire contemporaine

régulières de philosophie et de théologie à Francfort-sur-l'Oder. Vers cette époque, il publia son Abællino, chef de brigands (1793), réminiscence des Brigands de Schiller. Après avoir voyagé en Allemagne et en France, il prit la direction d'une maison d'éducation à Reichenau, bourgade où peu de temps auparavant un jeune prince français était allé cacher sa tête proscrite. Dans cette position, il publia une Histoire de la république des Grisons, et reçut le droit de bourgeoisie. A la suite des événements de 1798, il fit partie du gouvernement central à Aarau, et remplit le rôle de commissaire médiateur dans les petits cantons révoltés. En 1800, M. Zschokke organisa les districts de Lugano et de Bellinzona, fut un moment gouverneur du canton de Bâle, et donna sa démission lorsque le système fédératif remplaça de nouveau le gouvernement militaire. Après l'acte de médiation, il fut nommé membre de l'administration des forêts en Argovie.

(Ueberlieferungen); en 1822, son Histoire du pars helvétique; en 1824, ses Souvenirs de Suisse, 5 vol. in-8°.

Simultanément avec ces ouvrages de critique, de politique et d'histoire, M. Zschokke publia une série de romans et de nouvelles, que les traducteurs ont fait connaître en France. Nous ne citerons qu'Alamontade ou l'Esclave galérien, la Béguine d'Aarau et le Village des alchimistes. Cette dernière nouvelle est une œuvre éminemment populaire et a pour objet l'éloge du travail. En dernier lieu, il a donné au public son autobiographie. Depuis 1808, M. Zschokke habite la ville d'Aarau, ou il a successivement rempli les principales fonctions cantonales. Depuis 1829, il est retiré de la vie publique.

Comme écrivain, il a exercé une influence salutaire et incalcuble sur la bourgeoisie de Suisse et d'Allemagne, en popularisant la philosophie et en prêchant la morale, tantôt sous la forme austère de méditations, tantôt sous le voile d'une fiction agréable. Sans être un écrivain du premier ordre, M. Zschokke, par sa fécondité, par la luci- | dité de son style, par ses doctrines rationnelles, occupe un rang fort distingué dans la littérature allemande. CONV. LEX. MOD.

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| gne de Morgarten (voy.), où les confédérés de
Schwytz, Uri, et Unterwalden remportèrent,
en 1315, pour la première fois, sur la chevalerie
autrichienne, une célèbre victoire qui assura
leur indépendance.
CONV. LEX.

|

ZURBARAN (FRANCISCO), célèbre peintre espagnol, naquit à Fuente de Cantos, dans l'Estramadure, le 7 novembre 1598. Il montra de bonne heure tant de dispositions pour la peinture que ses parents l'envoyèrent à Séville prendre des leçons de Juan de las Roelos, sous la direction de qui il fit de si grands progrès, qu'il fut regardé bientôt comme le plus habile peintre de Séville. Sa réputation lui valut le titre de peintre du roi. La liste de ses ouvrages est immense. Nous citerons seulement sa collection des Missionnaires martyrs dans les Indes occidentales, son Adoration des bergers, qu'on voit au Louvre (où le Musée espagnol contient une foule de ses tableaux), les Travaux d'Hercule et surtout sa Judith qui passe pour son chef-d'œuvre. Ses peintures se distinguent par une composition large, une admirable entente de la lumière, un style noble, ferme et élégant. Zurbaran mourut, en 1662, à l'âge de 64 ans.

X.

ZURICH. Ce canton, un des plus considérables et des plus riches de la Suisse, est aussi regardé, depuis 1815, comme le premier des trois cantons directeurs. Il est situé au nord de la Confédération, et renferme une population de 232,000 âmes sur une étendue de 32 milles carr. géogr. Tous ses habitants parlent l'allemand; tous aussi, à l'exception de deux communes catholiques, professent le culte réformé de la communion helvétique dont Zurich a été le berceau (roy. ZWINGLE). Le sol s'y élève doucement, à partir de la rive gauche du Rhin qui le

ZUG, le plus petit des vingt-deux cantons de la Suisse, ne renferme, sur une étendue de 4 m. c. géogr., que 15,000 habitants qui parlent tous la langue allemande, sont catholiques et relèvent, sous ce rapport, de l'évêché de BâleSoleure. La partie nord-ouest de ce canton intérieur, environné de ceux d'Argovie, de Lucerne, de Schwytz et de Zurich forme un district plat et agricole ; la partie sud-est, au contraire, est toute montagneuse et tire ses principales ressources de l'éducation du bétail et de la pré-borde et le coupe en partie à son extrémité nord, paration des fromages dits schapzüger. La constitution de ce petit canton est basée sur le système représentatif. Le conseil cantonal ou petit conseil, composé de 54 membres élus par les communes, est investi du pouvoir exécutif, tandis que le pouvoir législatif réside dans le triple conseil, formé de 162 membres. Le mode d'élection est le même pour les deux conseils. Le droit d'élire les premiers magistrats et les députés du canton à la diète appartient à l'as-niveau de la mer, ou de 2,800 au-dessus du lac. semblée générale des communes. Le contingent que Zug est tenu de fournir à l'armée fédérale est fixé à 250 hommes.

et forme plusieurs rangées de collines et de montagnes d'une faible hauteur, séparées par 4 rivières tributaires de ce fleuve, dont la principale est la Limmat. Aux environs du lac de Zurich surtout (voy. l'art. suiv.), le pays offre une étonnante variété de sites, les uns plus pittoresques que les autres. Ce n'est que vers les confins de Saint-Gall que les montagnes atteignent une hauteur de 4,000 pieds au-dessus du

Là se trouvent aussi les seuls districts maigres et arides du canton qui est, en général, un des plus fertiles et des mieux cultivés de la Suisse. Le chef-lieu du canton, Zug, avec 3,100 hab., L'industrie manufacturière y est aussi très-floest situé dans une contrée très-agréable, sur le rissante; les fabriques d'étoffes de coton et de Jac du même nom. Dans ce canton, auprès du soie, d'ouvrages en cuir, etc., occupent plus de délicieux lac d'Ægeri, s'élève aussi la monta- | 50,000 ouvriers et alimentent un commerce très

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