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culiés que les autres, et la différence des castes el la force des préjugés y apportent même des obstacles inconnus ailleurs, Nos François se sont aussi signalés dans ces contrées par leur zèle généreus; des Jésuites de notre nation y entrerent sous Louis XIV, et furent bientôt suivis de plusieurs autres, qui s'établirent, soit sur les côtes, soit dans l'intérieur des terres. Ils ne montrèrent pas moins de talens que d'ardeur pour la conversion des infidèles, et les Mémoires attestent les travaux et les succès des pères Tachard, Bouchet, Lafontaine, Mauduit, le Gac. Bravant toutes les privations, et se vouant à la vie dat plus austère, ils s'enfonçoient dans les profondeurs du continent pour gagner des ames à Dieu. Le Madure, le Mayssous, le Carnate, furent le théâtre de leurs courses et de leurs prédications, et d'amples moissons en furent la récompense. Ils pénétrèrent même plus au nord, et aucune contrée ne fut inaccessible à leur charité active, Nous regrettons de ne pouvoir les suivre dans la vaste carrière de leur apostolat, et s si nous en avons le loisir, nous tâcherons de présen ter quelque jour un aperçu de ces missious, qui en fera connoître les principaux résultats. Un précis pour chacune des portions de ce recueil, le Levant

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l'Amérique et les Indes, seroit, ce semevant

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grand intérêt sous le triple rapport de la religion des sciences et de l'histoire. Dans cette dernière par⇒ tie, les Indes, par exemple, on trouve des détails curieux et variés sur la navigation, des découvertes yą l'histoire, les guerres, les mœurs, les usages et les arts des divers pays. On a renvoyé à la fin de cette même parive tout ce qu'on a pu réunir sur Mauille et les fles Philippines.

Des quatre divisions dont se compose ce recueil, en voilà donc déjà trois de terminées. Il ne reste plus que la partie de la Chine et des royaumes adjacens, et on fait espérer qu'elle ne tardera pas à voir le jour. Chaque partie est suivie d'une table des matières; on a cru qu'il valoit mieux les séparer ainsi que d'en faire une générale à la fin de tont l'ouvrage.

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-36 (VLOU NOUVÉLLES ECCLÉSIASTIQUES.E ROME. Le jour de l'Epiphanie, S. S. a tent chapelle papale en son palais. M. le cardinal Litta a officié.

Les pères arméniens Méchitaristes de Saint-Lazare de Venise, préviennent que l'édition arménienne-latine de la Chronique d'Eusèbe de Césarée, vient d'être terminée par les soins de leur confrère, le père J. P. Auchen; elle forme 2 volumes in-4°., ou 1 in-folio. Le prix est de 194158 1 écus, 9 58 b., pour le premier format; et pour I'm-folio, de 11 écus, 42 b. On peut s'adresser à l'hospice des pères Mechitaristes à Rome, rue de Saint Joseph Capo le Case, no. 95. Les souscripteurs peuvent2 aussi tirer de-là leurs exemplaires au prix convenu d'arrs' l'origine.

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PARIS. Quelques journaux ont, on ne sait sur quel fondement, senié des bruits alarmans sur la santé de S. Em. M. le cardinal de Périgord. Le fait est que ce vénérable pontife ne s'est jamais mieux porte; il s'est promene hier dans le jardin de son palais.

Le 29 janvier, il y a eu à Saint-Sulpice Fassemblée de charité que nons avions annoncée pour le petit Séminaire de Paris. Un grand nombre de personnes pienses étoient réunies. M. l'abbé Clausel de Montals est monté en chaire, et a prononcé un discours sur le sacerdoce. Les avantages que la société retire du minis→ tère ecclésiastique, ceux que l'épiscopat a procurés à notre monarchie, qui fut créée par les évêques, comme

l'a dit un historien anglois, Gibbon,' tout incrédúle qu'il étoit; la nécessité de réparer les pertes de l'Eglise, et de songer à l'avenir de la religion menacée de fant de maux, telles sont les considérations principales que l'orateur a développées successivement, et qu'il a terminées par un éloge de saint François de Sales, honneur et modèle du clergé, dont l'église célébroit ce jour-là la fête. Après le discours, M. l'évêque d'Amiens

a donné la bénédiction.

-C'est dans les temps d'anarchie ou d'insubordination que l'on crie le plus au despotisme, et ce sont les fac tieux qui se plaignent le plus de la tyrannie. Les jansénistes ne manquoient pas dans leur temps d'accuser la domination épiscopale, et les constitutionnels prétendent qu'ils gémissent sous l'oppression. Ils nous entretiennent des effroyables persécutions qu'ils essuient de toutes parts, et auxquelles ces hommes débonnaires n'opposent qu'une patience sans pareille. C'est le cas de M. Dideron, curé de Saint-Donat, au diocèse de Valence.. Ce malheureux opprimé est un ancien chanoine de Vapo lence, qui a fait le serment en 1791, et qui est devenu curé de Saint-Donat, en 1808. En 1815, les grands vicaires de Valence procurèrent une mission à sa paroisse. En 1816, il fut interdit et mandé à Valence; il lui fut ordonné d'aller faire une retraite dans la Chartreuse de Romans, et un prêtre fut envoyé pour le suppléer dans sa paroisse. M. Dideron, ayant voulu peu après, retourner dans sa cure, les vicaires généraux-· le déclarèrent suspens, le 9 avril 1816, Ce curé est la dou ceur et la soumission même; il se souvint pourtant qu'un décret de Buonaparte, du 25 mars 1815, attribuoit la connoissance des appels comme d'abus aux cours d'appel; il appela donc à la cour royale de Grenoble. La cause s'y instruisit, et fut plaidée: mais M. le chancelier évoqua l'affaire au conseil d'Etat, conformément aux articles organiques de 1801. M. Dideron, avec sa modération accoutumée, a soutenu son affaire devant

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cette nouvelle autorité, et a fait publier trois Mémoires par son avocat, M. Buchot, qui a prouvé que le curé étoit blanc comme neige, et que tout le mal venoit de ses adversaires, de leurs calomnies, et de leurs procédés iniques et arbitraires. Le conseil d'Etat a domandé un rapport au ministre de l'intérieur, qui l'a dit-on, fourni récemment, et on croit que le conseil ne tardera pas à prononcer. Il faut espérer qu'il rendra justice à M. Dideron, qui plaide depuis quatre ans avec tant de constance, comme il le dit lui-même. Quelqnes amis de la paix s'étoient entremêlés pour arranger son affaire; on ne demandoit de lui qu'un acte de déférence pour l'autorité qui gouvernoit le diocèse; mais il paroît qu'il s'y est refusé. Est-ce de sa part arrogance, opiniâtreté, envie d'humilier ses supérieurs? Fi donc; vous ne connoissez pas M. Dideron; c'est l'esprit le plus conciliant, c'est l'homme le plus humble, c'est le prêtre le plus soumis. Le journal des constitutionnels pense que ce curé rend un grand service par sa courageuse résistance. Il est heureux en effet qu'il y ait de ces hommes de tête, qui ne cèdent pas aveuglément à l'autorité, qui empêchent qu'on ne respecte trop les évêques, et qui encouragent les victimes du despotisme à réclamer leurs droits imprescriptibles. La démarche généreuse de M. Dideron fera époque dans l'histoire de l'église gallicane, et nous préservera peut-être de la renaissance de l'hydre épouvantable de la domination épiscopale.

Un journal qui étend sa sollicitude sur tout, et que l'on diroit chargé du soin de diriger les affaires de l'Etat, se plaignoit dernièrement des sommes immenses prodiguées par le gouvernement aux missionnaires. Le fait est que le gouvernement ne donne rien aux diverses associations de missionnaires. Les frais de feur établissement et leurs dépenses annuelles ont été supportés par les libéralités des fidèles. Le Roi et les Princes ont donné sur leur cassette; mais le ministère

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n'a rien payé pour cet objet, et on ne verrarien sur les comptes rendus des dépenses en faveur des missions, parce qu'il n'a été vient fourni sur les fonds de l'Etat, Le même journal s'est élevé coutre divers articles des dépenses du ministère de l'intérieur, l'indemnité accordée aux évêques nommés, des maisons achetées pour Jes Lazaristes et le séminaire du Saint-Esprit, nu secours pour l'abbé de la Trappe, une maison pour les Soeurs de Saint-André, des secours à quelques couvens de religieuses à Paris et dans les provincess Hvest sûr que cet emploi de, fonds est scandaleng. Dédommager des évêques du déplacement qu'on leur a occasionné et de l'attente où on les laisse, donner à des congré gations unles une retraite où elles puissent se préparer aux services que l'on attend d'elles dans nos colonies, soutenir des filles pauvres qui se consacrent à føducation des pauvres, c'est un abus do coufiquce énorme. Tout ce qu'on donne pour la religion, est destrøpet il n'y a de légitime que ce qu'on faits pour les diboraux et leurs amis, que les sommes prodiguées pour ferr seignement mutuel, ou que les traitemens que l'on Tend aux bannis. a slanog poz. 1 š

NOUVELLES POLITIQUES. Von ob PARIS, S. A. R. M. le duc de Berry a fait remettre au maire de Neuilly une somme de 300 fr., pour être distribuée en secours extraordinaires aux pauvres de cette paroisset; Ms. le duc d'Orléans a donné une somme de 500 fr., pour la même paroisse e mes 13. 333% 2.

Par une ordonnance du Roi, à dater du 1a. avril 1820, les lieutenans-généraux et les maréchaux de camp, composant maintenant le cadre de l'état-major-général de l'armée, et ceux en non-activité appelés à y rentrer successivement, feront tous partie dudit cadre de l'état-major. Les extinctions qui surviendront cette année parmi les maréchaux de camp et les lieutenans-généraux, ne donneront lieu à aucun remplacement. Upan shamurumi.5.6 57, lib love n

paroît que M. Decazes a eu une rechute; depuis pla

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