on crie; enfin les combattans excédés, hors d'haleine, tombent chacun dans un fauteuils, sans avoir la force de proférer un mot, Arlequin fait remarquer ce spectacle honteux à Colombine qui promet d'en faire son profit, et sur cette promesse il ne craint pas de l'épouser.

La pièce est jouée aussi bien qu'elle peut l'être. Madame Belmont n'a laissé apercevoir aucune trace du seul défaut qu'on lui ait quelquefois reproché. Son jeu a été piquant sans être maniéré. Mademoiselle Desmares a été aussi trèsagréable. Je ne sais pourquoi, parmi tant de femmes, on ne voyait point madame Hervey, qu'on voit toujours avec tant de plaisir. On ne joue point avec plus de vérité que Chapelle et Laporte. En général, ee théâtre est bien monté. Sa partie faible est celle des amoureux; encore faut-il ex-, cepter Julien.

ANNONCES.

Sacre et Couronnement de Napoléon, avec les portraits de l'Empereur et de l'Impératrice dans leur grand costume. 2 vol. in-12.— Prix : 4 fr., et 5 fr. par la poste,

A Paris, chez Baba, libraire, Palais du Tribunat.

Eloge historique de M. l'abbé Boullemier, garde de la bibliothèque publique de Dijon, ancien bibliothécaire et garde des médailles antiques de l'aca tém e des sciances, arts et belles-lettres de la même ville. Broch. in-8°. Prix: 75 c., et fr. par la peste.

A Dijon, de l'imprimerie de la v Frantin.

Géorgiques françaises, poëme par J. B. R. la Bergerie. (A Paris an 13-1804.) 2 vol. in-8°.-Prix: broc, 8 fr., et par la poste, 10 fr. Broc. à la Bradel, 9 fr.; et en papier grand-raisin vélin, broc. idem, 15 fr. A Paris, chez Mad. Huzard, imprimeur-libraire, rue de l'Eperon Saint-André-des-Arcs, no. 11.

Annales de l'Empire français; par une société de gens de lettres, rédigées par R. de Beaunoir et A. H. Dampmartin, première année, Ua fort vol. in-8°., de l'imprimerie de Crapelet.-Prix : 6 fr., et 8 fr. par la poste, par tout l'Empire. Il y en a quelques exemplaires sur papier vélin.- Prix : 12 fr., et 14 fr. par la poste.

Cet ouvrage est entièrement consacré à conserver à la postérité les fastes de l'histoire de France depuis l'établissement de l'Empire français. Il réunira dans un seul tableau tous les événemens qui se seront passés dans le courant de l'année, avec toutes les pièces justificatives

et officielles qui appartiennent à l'histoire. Il indiquera les progrès qu'auront fait en France l'agriculture, les sciences, les lettres et les arts utiles et agréables. Il contiendra enfin le nécrologe des hommes célèbres dans tous les genres que la France aura à regretter.

Au commencement de chaque année il paraîtra un vol. de cet ouvrage, à moins que l'abondance des matières n'en demande deux.

A Paris, chez Treuttel et Würtz, libraires, rue de Lille, no. 703; et à Strasbourg, même Maison de commerce.

Recueil d'observations faites, d'après la doctrine de Brown, par J. Franck, Marcus, Thomann, Brera, Roeschaulb, Horn Weikard, etc., médecins-directeurs des hopitaux de Vienne, Bamberg, Wurtzbourg, Pavie, Landshut, Brunswick, etc., avec la théorie de chaque maladie; par J. F. Chorlet, rédacteur du journal de la vraie Théorie Médicale, et auteur de plusieurs ouvrages sur le système de Brown. Tome second, à Luxembourg, de l'imprimerie de C. Lamort. Prix: 3 fr. 75 c., et 4 fr. 60 c. par la poste; les deux vol. ensemble 6 fr., et 7 fr. 25 c. par la poste.

A Paris, chez Levrault, Schoël et comp., rue de Seine, hôtel de la Rochefoucault; Méquignon, l'atné, rue de l'École-de-Médecine, no. 3; et chez Allut, même rue, n°.36.

Les quatre époques de la Nature, par M. de Montcresson, ancien magistrat. Avec cette épigraphe :

Probabiliora sequer.

Broch. in-8°., prix: 1 fr., et 1 fr. 20 cent. par la poste.

A Paris, chez Fain jeune. et compagnie, imprimeurs, rue SaintHyacinthe, n. 19; Colnet, libraire, au coin de la rue du Bacq et du quai Voltaire; Mongie, libraire, cour des Fontaines, n°. 1; Debray, libraire, rue Saint-Honoré, barrières des Sergens; Fayolle, libraire, rue Saint Honoré, no. 1442, près Saint-Roch.

Veillées de Momus, ou Recueil d'aventures, contes, faits et gestes peu connus et intéressans. 2 vol. in-18 avec fig. Prix : 1 fr. 50 c., et 2 fr. par la poste.

A Paris, chez Caillot, imprimeur-libraire, présentement rue du Hurepoix, no. 17.

Revue politique de l'Europe, ou Réflexions sur les dispositions politiques des principales puissances du continent, relativement à la France, à l'époque du couronnement de l'Empereur des Français. Petite brochure in-8°, de quarante pages, avec cette épigraphe: Toutes les puissances du continent ont un intérét direct à conserver la paix.

Prix: 60 centimes.

A Paris, chez Mongie, libraire, Palais du Tribunat.

Histoire Romaine, depuis la fondation de Rome jusqu'à la chute de l'Empire Romain en Occident, divisée en deux partics, dont l'une contient l'histoire de la République et l'autre celle des Empereurs, traduite pour la première fois de l'Anglas du doctcar Goldsmith, auteur des Abrégés d'histoire Grecque et Romaine, des histoires de la Grèce et d'Angleterre, du Vicaire de Wakefiejd, du Village abandonné, de poésies fugitives, etc, sur la douzième édition ornée de 4 figures et de 4 grandes cartes d'après d'Anville, gravées

par Blondeau. 2 vol. in-8°. de 1 130 pages, imprimés sur carré superfia d'Auvergne, caractère cicero neuf, gros eeil, interligné, avec des additions marginales, donnant les sommaires des principaux événemens historiques avec des dates. Prix : broché 12 fr., et 15 fr. par la poste.

I

A Paris, chez Hyacinthe Langlois, libraire pour la géographie l'histoire, les belles-lettres, quai des Augustine, n°. 67, près le PontNeuf, chez lequel on trouve l'Abrégé du même ouvrage. 2. édi. 1 vol. in-12; prix: 2 fr. 50c: l'Histoire de la Grèce du même auteur. 2 vol. in-89; prix : 9 fr., et 12 fr. par la poste: Abrégé de la dite. 1 vol. in-12; prix: 2 fr. 50 c: l'Histoire d'Angleterre. 2 vol. in-8°. Prix : 9 fr. et 12 fr. par la poste. Il faut affranchir les lettres et l'argent.

Cours élémentaire et raisonné d'histoire. Epoque de l'Histoire Sainte; précédées de notions préliminaires sur la chronologie; suivies de l'explication des dénominations des livres de l'Ecriture Sainte. A l'usage des jeunes personnes de l'un et de l'autre sexe; par M. Mir, auteur du Cours de Géographie ancien, du moyen âge et moderne. Avec cette épigraphe :

Historia est testis temporum, lux veritatis, magistra vitæ, nuntia vetustatis. ( Cic. de orat. II. 9.)

L'Histoire est le témoin des temps, la lumière de la vérité, la règle des mœurs, la messagère de l'antiquité.

Volume in-12. Prix : 9 fr., et 12 fr. par la poste.

A Toulouse, chez Despax, imprimeur-libraire, rue Boulbonne. A Paris, chez Capelle et Renand, libraires, rue J.-J. Rousseau.

Observations sur quelques points de l'anatomie du singe vert, et réflexions physiologiques sur le même sujet; par J. Lordat, docteur en médecine, médecin du dépôt de mendicité de Montpellier, chef des travaux anatomiques de l'école de médecine, secrétaire perpétuel de la société médicale de la même ville, etc. Un vol. in-8°. Prix: 1 fr. 50 c., et 1 fr. So c. par la poste.

A Paris, chez Goujon, libraire, rue du Bacq, no. 264.

Dissertation historique et critique sur l'origine des Francs Sa'iens et de la Loi Salique; par J. F. Peppe. membre du corps législatif et de la société d'émulation d'Anvers. Broch. in-8°. Prix: 1 fr. 20 c., et 1 fr. 50 c. par la poste.

Ces différens ouvrages se trouvent aussi chez LE NORMANT, rue des Prêtres Saint-Germain-l'Auxerrois, n°. 42.

F. Buisson, libraire, à Paris, vient de mettre sous presse la traduction du Voyage en Chine, publié à Londres par M. Barrow, avec un très-bel atlas. Cet ouvrage forme le complément de l'excellent voyage de Lord Macartney, dans l'intérieur de la Chine et en Tartarie. On sait que M. Barrow était attaché à l'ambassade Anglaise, et qu'il est déj très-avantageusement connu dans la littérature. La traduction que nous annonçons est de M. Castera, auquel nous devons déjà celle du Voyage de Lord Macartney dont la troisième édition est presque épuiséc.

NOUVELLES DIVERSE S.

Italie. On ne s'entretient à Milan d'autre chose que da changement qui se prépare dans le gouvernement de ce pays, et l'on en conçoit les plus heureuses espérances. La république italienne n'a jamais paru au plus grand nombre des gens éclairés qu'un état provisoire. On a bien senti que le grand changement qui s'est opéré dans le gouvernement. de France, devait en amener un dans celui de la république, et que l'empereur des Français ne serait pas longtemps le président de la république italienne. Il n'est personne de raisonnable qui ne préfère de la voir remplacée par une monarchie indépendante et héréditaire, et l'on s'attend généralement à voir placer sur ce nouveau trône un prince de la maison de Bonaparte; et vraisemblable— ment cet événement entraînera après lui d'autres changemens politiques.

Pétersbourg, 15 janvier. Le grand duc Constantin partira sous trois jours pour l'Allemagne.

Mittaw. Le comte de Lille passera encore cet hiver avec nous, et ce ne sera qu'au printemps qu'il se rendra à Kiovie (Kiew). Notre monarque a fait proposer cette dernière résidence à M. le comte de Lille, parce qu'il avait témoigné lui-même le desir de se retirer dans une ville moins rapprochée, où il jouirait d'une parfaite tranquillité; sous la protection de S. M. I.

Tout ce qu'on lit dans les feuilles étrangères sur les mouvemens et directions de notre armée vers la Turquie, est destitué de fondement.

Des bords du Mein. On a reçu ici de plusieurs côtés la nouvelle que le corps de troupes prussiennes, stationné dans les provinces de la ci-devant Pologne échues à la Prusse, s'est mis en mouvement pour s'approcher des frontières de la Russie et de la Turquie. On dit que c'est pour observer les mouvemens des Russes, concentrés sur plusiears points des frontières de l'empire ottoman.

On lit dans quelques gazettes d'Allemagne, qu'un certain baron, officier palatin, qui se permettait les plus étranges propos, a été arrêté sur la rive gauche du Rhin, et conduit de Mayence à Paris.

Il vient de paraître à Prague en Bohême une patente

impériale, relative au nouveau système de conscription militaire pour les états autrichiens. Cette patente commence

ainsi :

« Les changemens survenus dans le système des états, et produits par la réunion de tant d'événemens importans et divers, nous ont imposé l'obligation de faire aussi dans le système d'administration, des mutations conformes aux relations politiques de notre monarchie. Nous avons dû porter notre attention principale sur un système de défense générale, et comme la population en est la base essentielle, le premier objet de notre sollicitude, est d'avoir constamment sous les yeux l'état de cette population dans son ensemble et dans ses divisions et subdivisions. >>

Cette patente, composée de cinquante-deux paragraphes, détermine les divers arrondissemens de conscription, et toutes les mesures à prendre pour en faciliter le succès. Ce nouveau système a dû être mis en vigueur le 1 février.

Francfort. On a ici des nouvelles de Pétersbourg, qui toutes confirment que le ministre d'Espagne à cette cour ayant communiqué au cabinet russe tous les détails de l'attaque des frégates espagnoles, ainsi que tous ceux de la négociation qui avait lieu en même temps entre les deux cours de Madrid et de Londres, a reçu de la part de l'empereur de Russie les témoignages les plus satisfaisans, qu'il a transmis sur-le-champ à sa cour par un courrier extreordinaire.

Londres. On dit que le gouvernement anglais 'a le projet d'envoyer de pompeuses ambassades aux principales cours de l'Europe, et que ces ambassadeurs seront charges d'y proposer le plan d'une nouvelle balance politique des états européens. Les personnages que l'on désigne pour remplir cette mission, sont les lords Macartney, Malmesbury, Saint-Hélens et Auckland.

Le 23 janvier, le comité des secours de la chambre des communes a voté des subsides pour 120,000 hommes, et pour 30,000 marins, pour le service de l'année 1805.

Sur les représentations d'un grand nombre de négocians espagnols, on a obtenu un ordre du conseil qui permet l'entrée des bâtimens chargés de blé dans tous les ports de l'Espagne, excepté ceux qui servent d'arsenaux.

Le contre-amiral français Lacrosse a fait notifier au commandant de notre flotte en croisière devant Boulogne, qu'à l'avenir les pavillons parlementaires anglais pourraient