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Jean-Joseph de la Croix, des Mineurs Déchaussés de la réforme de Saint-Pierre d'Alcantara, promoteur et premier provincial de cette réforme dans le royaume de Naples, vivoit probablement peu après ce saint réformateur, qui mourut en 1562; l'héroïsme de sa vertu. paroît avoir été proclamé vers 1818, et on a discuté ensuite les miracles qui lui sont attribués.

Véronique Juliani, née à Mercatello dans l'Etat de l'Eglise, étoit supérieure des Capucines de Citta di Castello; elle paroît avoir été déclarée bienheureuse en 1804, et, en 1819, on a commencé des procédures pour travailler à sa canonisation.

Agnès Galand, dite en religion Agnès de Jésus, née au Puy en Vélay, le 17 novembre 1603, religieuse de Saint-Dominique à Langeac, morte dans ce lieu, le 19 octobre 1634; un décret du 19 mars 1808 porte qu'elle a pratiqué les vertus dans un degré héroïque. Voyez sa Vie par Lantage, nouvelle édition, Paris, 1808, in-12.

Il est beaucoup d'autres pieux personnages sur lesquels il a été commencé des informations il y a plus ou moins de temps; mais elles n'ont encore été suivies d'aucune décision, du moins que nous sachions. Nous citerons dans ce nombre Barthélemy des Martyrs, archevêque de Brague, prélat célèbre par sa doctrine, son zèle et sa piété, mort le 18 juillet 1590 (ses écrits ont été examinés et approuvés en 1809); César de Bus, fondateur des prêtres de la Doctrine Chrétienne, mort à Avignon, le 15 avril 1607; Barthélemi de Quental, prêtre portugais, fondateur des maisons de l'Oratoire de Saint-Philippe Néri, établies en Portugal, mort en 1698; Jean-Baptiste de Rossi, chanoine de Sainte-Marie in Cosmedin, à Rome, mort dans cette ville, le 23 mai 1764; ce prêtre est célèbre par sa charité pour les pauvres, et par l'exemple de toutes les vertus, qui fit ouvrir, pendant la nuit, P'hospice de Saint-Louis de Gonzague aux enfans abandonnés; Benoit Joseph Labre, François, mort à Rome,

le 16 avril 1783; Marie-Crucifice Satellico, Vénitienne, religieuse de Sainte-Claire à Monte-Nuovo, diocè e de Sinigaglia. dont la vie a été écrite par le père Scaramelli, Jésuite, et parut dédiée à Benoît XIV; elle a été réimprimée en 1819. On a repris dans ces dernières années les procédures pour la béatification de ces serviteurs de Dieu.

Ceux dont la cause paroît avoir été introduite vers le même temps à la Congrégation des Rits, sont le 20 mars 1809, Hyacinthe Castaneda et Vincent Liem de la Paix, religieux Dominicains, martyrisés au TongKing, le 7 novembre 1773; le 15 mai 1819, Ignace Capizzi, prêtre du diocèse de Palerme; Philippe Visi, de Velletri, Mineur Observantin, mort, en 1754, au couvent d'Ara Coeli, à Rome; le 23 juin 1818, Ange d'Acre, religieux Capucin, et missionnaire en Calabre; Marie-Françoise des Plaies de notre Seigneur, religieuse du tiers-ordre des Mineurs Déchaussés de SaintPierre d'Alcantara, province de Naples; Lilia-Marie du Crucifix, de Viterbe, du tiers-ordre de SaintFrançois, fondatrice de cinq couvens dans l'Etat de l'Eglise on s'est occupé de cette cause en 1807; le même jour, 11 mars 1820, on a approuvé les procé dures déjà commencées à Viterbe à son sujet, et on a décidé que la cause seroit suivie.

Nous ne pouvons mieux terminer cette liste que par le nom de Marie-Clotilde de France, reine de Sardai gne; le 10 avril, un décret la déclara vénérable, et, fe 28 février 1818, la Congrégation des Rits a discuté la question sur la réputation de sainteté de la vertueuse princesse; question qui a été résolue affirmativement. Nous avons donné dernierement une idée de la vie de cette pieuse reine.

Il semble que ces indications pourroient servir pour une prochaine édition des Vies des Pères de Butler, et remplir les lacunes que cet estimable ouvrage offre pour les derniers temps.

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

PARIS. Le dimanche 24, à neuf heures, LL. AA. RR, MONSIEUR, ME. le duc d’Angoulême et Mme. la dụ chesse de Berri, se sont rendus à Saint-Germainl'Auxerrois, pour la procession du Saint-Sacrement; LL. AA. RR. ont d'abord entendu la messe paroissiale, puis la procession a commencé à sortir vers onze heures. LL. AA. RR., entourées d'un grand nombre de personnes de distinction, et escortées par les gardes du corps du Roi et de MONSIEUR, suivoient à pied le Saint - Sacrement, et donnoient Pexemple du plus humble recueillement. A midi la procession est arrivée aux Tuileries; le Roi étoit dans sa tribune, et a reçu la bénédiction du Saint-Sacrement; la procession s'est ensuite remise en marche, et s'est dirigée par le quai vers le magnifique reposoir du Louvre; elle est rentrée un peu avant deux heures, et immédiatement après les Princes et la Princesse sont montés dans leurs voitures, et ont été salués par de vives acclamations, qui n'avoient été retenues jusqu'à ce moment que par respect pour le Saint-Sacrement. Une foule immense s'étoit portée à la procession de la paroisse royale; malgré cette affluence considérable, le bon ordre n'a pas été troublé un seul instant. Les processions qui ont eu lieu dans les différentes paroisses de la capitale avoient attiré aussi un grand nombre de fidèles. On a remarqué celles de Notre-Dame, de Saint-Sulpice et de l'abbaye Saint-Germain-des-Prés. Les reposoirs ne le cédoient en rien à ceux des années précédentes.

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-M. César-Guillaume de la Luzerne, né à Paris le juillet 1738, sacré évêque de Langres le 30 septembre 1770, démissionnaire de ce siége en 1801, cardinal de la sainte église romaine le 28 juillet 1817, nommé de nouveau, la même année, au siége de Lan

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gres, est mort à Paris le jeudi 21 juin. Nous rappellerons dans une notice les travaux et les services de cet illustre prélat.

-M. l'abbé Paradis, premier vicaire de la paroisse Notre-Dame, remplace, dans la cure de Sainte-Valère, M. Desmarets, dont nous avons annoncé la mort.

-Pierre-Nicolas Mahieu, autrefois vicaire à SaintLeu, et pendant la révolution curé constitutionnel à Saint-Sulpice, vient de mourir : il avoit obtenu la place d'aumônier du co lége royal de Henri IV; devenu âgé et infirme, il n'en remplissoit presque plus. les fonctions, et l'instruction des jeunes gens étoit presqu'entièrement négligée. Un objet aussi important a éveillé l'attention du nouveau chef de l'instruction publique. On dit que la place d'aumônier de ce collége a été offerte à M. l'abbé de Causans, fils de M. le marquis de Causan, député : ce jeune ecclésiastique, distingué par sa piété, depuis quelque temps dirigeoit avec succès les catéchismes de la paroisse SaintThomas d'Aquin. M. l'abbé de Causans, en acceptant cette place, montre la pureté d'un zèle qui ne cherche point l'éclat, et nous ne doutons pas que ses talens, ses soins et sa douceur ne produisent d'heureux fruits parmi une jeunesse nombreuse, et qui a tant besoin de bons exemples et d'instructions solides.

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M. l'évêque de Metz, arrivé depuis peu de jours dans sa ville épiscopale, a fait le samedi des QuatreTemps une ordination nombreuse: elle comprenoit 170ordinands, parmi lesquels il y a eu 45 prêtres; il est vrai que dans le nombre de ces derniers, il s'en trouvoit 16 du diocèse de Trèves, qui, comme on sait, est privé d'évêque. Le diocèse de Metz est, comme nous l'avons déjà remarqué, un de ceux où la disette d'ecclésiastiques se fait le moins sentir. M. l'archevêque. de Bordeaux a aux derniers Quatre-Temps ordonné 14 prêtres.

Le 21 juin dernier, le clergé et les habitans de

Dinan ont célébré une cérémonie qui avoit excité dans cette ville un intérêt général. M. Ange-BonaventureJean-Baptiste Carron, curé de Saint-Sauveur à Dinan, occupe cette place depuis cinquante ans révolus : il est frère aîné de l'homme vertueux dont les gens de bien pleurent encore la mort, et qu'il seconda par son zèle durant l'exil. Respectable et aimé comme lui, il a reçu dans cette circonstance de nouvelles preuves d'attachement et de reconnoissance. Un clergé nombreux est allé le chercher processionnellement au presbytère, et l'a conduit à l'église, où le digne curé a célébré la messe avec pompe. Les habitans se sont portés en foule à l'église et ont mêlé leurs prières et leurs larmes de sensibilité à celles de leurs pasteurs. M. l'abbé Carron a ensuite reçu chez lui le clergé, les autorités et les plus notables habitans. Cet ecclésiastique est aujourd'hui grand vicaire du diocèse de Saint-Bayeux, et conserve, malgré son âge de soixantedix-sept ans, tout le zèle d'un jeune prêtre.

NOUVELLES POLITIQUES.

PARIS. Les craintes qu'avoit fait concevoir l'état de Mme, la duchesse d'Orléans, douairière, ne se sont que trop réalisées. Cette princesse est morte, le 23 juin, à quatre heures du soir, dans la maison qu'elle occupoit à Ivry, près Paris. LouiseMarie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre, arrière-petite-fille de Louis XIV, étoit née le 13 mars 1753. Devenue, par la mort du prince de Lamballe, son frère, seule héritière de l'immense fortune du duc de Penthièvre, elle fut mariée, le 5 avril 1769, à Louis-Philippe d'Orléans, et en eut quatre enfans, dout deux vivent encore, M. le duc d'Orléans et Mlle. d'Orléans. On connoît les malheurs de cette princesse. Tourmentée longtemps dans ses affections et dans ses principes, la révolution vint mettre le sceau à ses chagrins. Mme. la duchesse d'Orléans se retira alors auprès de son père, le vertueux duc de Penthievre, qu'elle eut la douleur de perdre le 4 mars 1793. Arrêtée au commencement de 1794, et conduite dans la prison du Luxembourg, elle y resta jusqu'après le 9 thermidor, et

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