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forme de Discours, sur la conduite à tenir par le clergé fidèle, dans les principaux points du ministère, lors de sa rentrée en France, Londres, 1800, ouvrage dont l'abbé de Lubersac parle avec beaucoup d'éloge. M. de La Hogue, docteur et professeur de Sorbonne, mit successivement au jour un extrait de lettres et d'écrits de saint Cyprien, sous ce titre : S. Cyprianus ad martyres et confessores, ad usum confessorum ecclesiæ gallicane; l'Exposé des Motifs qui ont déterminé le clergé de France à fuir la persécution; Saint Cyprien consolant les fidèles persécutés de l'église de France, convaincant de schisme l'église constitutionnelle, et traçant à ceux qui sont tombés des règles de pénitence; une édition francoise de l'Imitation; une édition de la petite Journée du Chrétien, avec quelques additions; une édition augmentée de l'Introductio ad Sacram Scripturam et compendium Historiæ ecclesiasticæ. M. de La Hogue fut appelé, en 1798, pour professer la théologie au college de Maynooth, en Irlande. M. l'abbé de Chateau-Giron, du diocèse de Rennes, prêcha l'Oraison funèbre des personnes de la famille royale, et des discours dans des services pour les victimes de la révolution (il y a dix discours en tout; la plupart ont été imprimés); il est encore auteur des Eclaircissemens demandés à l'archeveque d'Aix, Londres, in-8°., et de l'Examen impartial et paisible des objections proposées à l'auteur des Eclaircissemens, Londres, in-8°.; sans compter différens écrits publiés à diverses époques, sans nom d'auteur. L'abbé Pierre Le Pointe, chanoine de Champeaux (mort à Londres, le 2 décembre 1818), donna une dissertation sur le miracle des confesseurs qui eurent la langue coupée dans la persécution des Vandales; cette dissertation a pour titre la Religion prouvée par un seul fait (1).

· (1) Il y a un livre sous le même titre et sur le même sujet, publié

:

L'auteur y a joint, dans une seconde édition, une réponse à Prudhomme, en faveur de saint Louis, intitulée le Modèle des Rois chrétiens de France, Londres, in-12. Le même est auteur de quelques écrits politiques. Nous ne parlons pas des écrits des abbés Grou, Barruel, Carron et Blanchard, qui sont plus

connus.

Nous avons parlé ailleurs des établissemens de l'abbé Carron, et de l'industrieuse et active charité de cet homme étonnant. Il ne fut pas le seul à donner de tels exemples. M. Bouret conçut l'idée d'une souscription en faveur des malades destitués de secours; on tint pour cet effet, dans sa chapelle de King-Street, une assemblée de charité, où l'archevêque d'Aix prêcha. On quêta pour le même objet dans les autres chapelles françoises, et le produit de la souscription fut employé à fournir des remèdes aux pauvres malades françois; des ecclésiastiques et des dames pieuses s'inscrivirent pour remplir les fonctions de gardes-malades. La charité de nos prêtres se signala par beaucoup de traits de cette espèce, dont les uns furent publics dans le temps, et dont les autres ont été dérobés aux éloges des hommes.

Le nombre des prêtres réfugiés en Angleterre varia extrêmement; nous avons vu qu'en 1793 il s'étoit élevé à environ huit mille. Ce nombre diminua successivement; environ douze cent cinquante de ces exilés moururent de 1792 à 1800; de plus, environ trois mille passèrent, à différentes époques, sur le continent, en Allemagne, en Italie et dans le nord; quelques-uns traversèrent les mers, et se fixèrent aux EtatsUnis ou dans le Canada. Le gouvernement anglois

par l'abbé Rulié, curé de Cahors, en 1766, in-12 de 320 pages. Nous ignorons si Le Pointe a réellement traité aussi ce sujet, ou si l'abbé de Lubersac ne lui a pas attribué l'ouvrage de Rulié.

favorisa les prêtres qui voulurent se rendre dans cette dernière colonie, peuplée, comme on sait, en grande partie de François. En 1800, il ne restoit plus qu'environ quatre mille prêtres qui recevoient des secours; et, en juillet 1802, il n'y en avoit plus que neuf cents; ce nombre diminua même encore dans le reste de l'année.

Quant aux évêques, il y en eut environ une trentaine qui passèrent en Angleterre, de 1791 à 1802. Sur ces trente, six moururent dans le même espace de temps; savoir, les évêques de Condom et de SaintPons, à Londres, en 1793 et 1794; l'évêque de Dol, à Quibéron, en 1795; l'évêque de Bayeux, à Jersey, en 1797; l'évêque de Coutances, à Londres, en 1798, et l'évêque de Tréguier, dans la même ville, en 1801. Nous ne parlons point de ceux qui sont morts depuis le Concordat, et nous nous arrêtons à cette époque, parce que, depuis ce temps, le clergé françois réfugié en Angleterre se trouva fort réduit.

NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.

PARIS. M. Philibert, cure de Saint-Nicolas du Chardonnet, est nommé à la cure de Saint-Etienne-duMont. Le choix d'un ecclésiastique si distingué par ses talens ne peut qu'être fort heureux pour une paroisse qui, par son étendue, sa population et le nombre de ses pauvres, offre une matière abondante au zèle d'un pasteur. M. Philibert est remplacé, à Saint-Nicolas du Chardonnet, par M. Renaud, premier vicaire de l'Abbaye Saint-Germain.

—Le quatrième dimanche après la Pentecôte, trentequatre militaires appartenant au 3°. régiment d'infanterie légère ont fait leur première communion, par les soins de M. l'abbé Pugin, aumônier du régiment;

deux d'entr'eux ont reçu le baptême, et ont eu pour parrains et marraines, M. le prince de Santa-Crux, commandant de la place; M. le marquis de Tressan, colonel du régiment, et leurs femmes. La cérémonie, qui avoit commencé par le Veni, Creator, et fini par le Te Deum, a été édifiante par la bonne tenue de tous ces militaires.

Une abjuration a eu lieu, le 10 juillet, dans l'église Saint-Sauveur de Lille; Mme. Sophie-Wilhelmine Schoedrer, veuve Chartier, et sa fille, toutes deux élevées dans le lutheranisme, ont été converties par les soins de M. l'abbé Bater, aumônier du 34°. régiment de ligne (ci-devant Bas-Rhin). La mère étoit née à Hukebourg, dans le Hanovre; la fille n'a que 13 ans. Toutes deux ont fait abjuration au milieu d'un grand concours de fidèles. On leur a suppléé les cérémonies du baptême, et elles ont eu pour parrains et marraines des personnes recommandables de la ville. Les nouvelles converties, et des enfans du 34. régiment, ont reçu la première communion des mains de M. l'abbé Bater, qui a prononcé en cette occasion plusieurs exhortations et instructions. Nous avons déjà eu occasion de parler de cet ecclésiastique, dont le zèle s'est signalé plus d'une fois dans cette ville, et qui, depuis huit mois entr'autres, a ramené dans le sein de l'Eglise trois personnes engagées dans l'erreur. Nous ajouterons que soixante-huit soldats du 3. régiment de ligne ont fait dernièrement leurs pâques dans l'église de Saint-André, avec toutes les marques d'une piété véritable.

-M. Arnoux, curé de Saint-Julien d'Arles, a célébré, le 5 juillet, sa 50°. année de sacerdoce; tout le clergé de la ville, et un grand nombre de fidèles, ont assisté à la messe solennelle, que le vénérable pasteur a célébrée avec une dévotion souvent mêlée de larmes ; des prêtres seuls servoient à l'autel. M. Arnoux, qui est justement aimé et estimé, a traversé les jours mau

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vais sans perdre de vue ses devoirs et les règles de l'Eglise.

Nous nous étonnions de n'avoir point encore vu paroître de relation de la mission de Montpellier; cette omission va être réparée. Un écrit va bientôt paroître à ce sujet. M. G. M. B. se propose de donner une idée des cérémonies et des principaux faits qui ont rendu cette mission si remarquable; il offrira surtout l'analyse des discours, et espère en reproduire l'ensemble de manière à dédommager, autant que possible, ceux qui n'ont pas entendu les missionnaires. Cette publication expliquera l'effet qu'ont produit ces discours, et rendra raison de l'impression profonde et générale qu'a faite la mission. Le succès qu'elle a eu, nous écriton, peut être peint en peu de mots. Montpellier a une population de trente-quatre mille ames, sur lesquelles il y en a environ deux mille qui n'appartiennent point à la religion catholique; en déduisant les femmes et les enfans, il reste environ quinze mille hommes. Eh bien! ajoute le correspondant, il y a eu quinze mille hommes qui ont suivi les exercices de la mission, et qui en ont profité. L'ouvrage de M. G. M. B. paroîtra le mois prochain, et formera un volume d'environ 400 pages; on pourra s'adresser, pour se le procurer, à M. Faliés, marchand papetier à Montpellier. Nous rendrons compte de cet ouvrage quand nous l'aurons reçu. Nous pourrons aussi parler d'un autre écrit dont nous avons vu l'annonce, mais que nous n'avons point encore reçu. Il a pour titre : Lettres édifiantes aux missionnaires en station à Montpellier, suivies de la réponse de ces hommes d'un zèle vraiment apostolique, et de quelques notes sur une conférence qui a eu lieu, le 27 avril 1821, entre M. Guyon et M. Albrand, V. G., concernant la division que le concordat de 1801 a occasionnée dans l'église de France, Nîmes, in-8°. d'une feuille. On voit qu'il s'agit là de la petite église.

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