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une tribune. Le prince a ordonné qu'il fût célébré dans tous ses domaines des services pour son illustre mère, et que des aumônes fussent distribuées à cette occasion.

-M. l'évêque de Bayonne a célébré, le 24 juillet, un service très-solennel pour cette vertueuse princesse; toutes les autorités y assistoient. On y remarquoit aussi M. de Castillon y Salas, évêque de Terraçone, et le général des Capucins, François de Solchaga, l'un et l'autre exilés d'Espagne.

- M. le général Maucombe est appelé au commandement du département du Calvados, en remplacement de M. le vicomte d'Etoquigny, nommé inspecteur-général de cavalerie.

M. le marquis Emmanuel de Rochegude est nommé maire de la ville d'Albi, en remplacement de M. Clais Gorse, nommé conseiller de préfecture.

qui

-Le tribunal de police correctionnelle a condamné, depuis quinze jours jusqu'à deux mois d'emprisonnement, selon leur degré de culpabilité, seize ouvriers des fabriques de couvertures des quartiers Saint-Marcel et Saint-Victor, avoient scité des rassemblemens parmi leurs camarades, ét fait suspendre les travaux, à cause d'un nouveau réglement que quelques maîtres avoient affiché dans leurs fabriques. Pendant les débats, l'un d'eux est convenu qu'il avoit dit, lors du rassemblement, qu'au commencement de la révolution, un maître qui en auroit fait autant, auroit été mis à la Lanterne,

-On vient de publier une brochure intitulée : Revue de la Session législative de 1821, par M. T. de B.

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-Le 30, la corporation des chapeliers a fait célébrer, dans l'église de Saint-Měry, une messe en actions de grâces de la rentrée du Roi en France.

La ville de Dieppe, qui célèbre tous les ans l'époque du débarquement de Mme, la duchesse d'Angoulême dans ses murs, l'a fait encore cette année par une fête brillante; il a été célébré une messe d'actions de grâce, à laquelle ont assisté les autorités, les corps militaires et les habitans. Les maisons étoient ornées de drapeaux blancs, et la ville a été illuminée le soir.

- Un incendie a éclaté, dans la nuit du 12 au 13 juillet, à Darroubin, paroisse de Portets, près Bordeaux. Le propriétaire dont la maison a été brûlée est un ancien soldat, père de famille; on a fait sur le lieu même une souscription

en sa faveur, et, sur le produit, le maire a commencé à faire rebâtir les bâtimens consumés par le feu.

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M. le préfet de l'Isère a décidé qu'il ne seroit perçu cette année aucun droit pour la vérificatiou des poids et mesures dans la communes de Corps, en considération du terible incendie dont les habitans de Corps ont été les victimes.

D'après un arrêté de M. le maire de Dijon, concernant la police des mendians, il est défendu de mendier dans les églises, et les mendians sont tenus de s'en tenir éloignés à une distance de vingt mètres au moins par respect pour la religion, et pour ne plus interrompre les cérémonies de l'Eglise.

M. le maire de Lille à rendu une ordonnance dont les principales dispositions portent que tout individu qui paroî-` tra dans un état d'ivresse scandaleux, soit dans les rues, soit dans les lieux publics, sera arrêté, et que tout cabaretier ou marchand de vin qui donneront à boire à qui que ce soit jus qu'à l'ivresse, ou qui recevront chez eux des gens ivres, seront traduits devant le tribunal de police municipale, et puis des peines portées par l'article 479 du Code pénal.

-A Madrid, le club de la Fontana de Oro acquiert chaque jour une influence plus dangereuse. On y déclame de la manière la plus emportée contre le souverain, et on y excite le peuple à la révolte. L'autorité commence à s'alarmer de ces exces, mais n'a pas osé faire fermer le club.

On a formé le projet d'élever un monument à la mémoire du général Pichegru; en conséquence, des souscriptions vont être ouvertes à Paris et à Besançon pour cet objet.

-Le roi de Naples a nommé D. Nicolas Filangieri, prince de Cuto, lieutenant du roi et capitaine-général de la Sicile. Les troupes autrichiennes que l'on a envoyées de Naples en Sicile en ont occupé paisiblement toutes les places fortes. -Des lettres de Vienne, du 19 juillet, parlent d'une déclaration faite par la Russie aux grandes puissances, au sujet des rapports avec la Turquie, et surtout à cause de la conduite de la Porte-Ottomane. Il paroît que la Russie a fait une démarche éclatante à Constantinople pour obtenir une satisfaction pleine et entière. L'empereur Alexandre a, dit-on, donné des ordres pour des mesures militaires d'une grande importance. On regarde la guerre comme inévitable.

Un phénomène terrible répand er ce moment la consternation dans une partie de l'Irlande. Le 25 juin dernier, on sentit une forte commotion dans les entrailles de la terre, qui s'ouvrit tout à coup, et vomit un torrent composé en entier de substances marécageuses en un quart - d'heure, l'éruption couvrit trois cents acres de terrain, renversant tout sur son passage. Aujourd'hui cette masse mouvante a déjà couvert près de quatre milles d'étendue. On croit qu'elle s'ouvrira un passage vers l'Océan Atlantique.

CHAMBRE DES PAIRS.

Le 28, M. le comte Péré fait un rapport sur diverses pétitions. La chambre ordonne l'impression d'un discours de M. le duc de FitzJames, prononcé à l'occasion de quelques-unes de ces pétitions. M. le marquis Garnier fait un rapport au nom de la commission chargée de l'examen du projet de loi de finances. La chambre entend ensuite un autre rapport, fait par M. de Marbois, sur plusieurs pétitions relatives au budget.

Le 30, la chambre adopte les trois projets de loi relatifs, le premier, à l'augmentation du tribunal de première instance de Paris; le second, à la construction du pont de Pensaguel, et enfin le troisième, à l'ouverture du canal de Saint-Martin. On cuvre ensuite la discussion sur le projet de loi de finances. MM. le comte Daru et le marquis de Marbois prononcent des discours sur l'ensemble de la loi; M. le comte Ruty parle, à l'occasion de l'article 13, sur l'administration des poudres et salpêtres. L'impression de ces discours a été ordonnée, et l'adoption du projet prononcée.

Les IXe. et Xe. volumes des Orateurs chrétiens sont publiés (1). Ils contiennent les Dominicales du père Bourdaloue, jusqu'au sermon pour le douzième dimanche après la Pentecote. Selon toute apparence le reste des Dominicales de cet illustré prédicateur se trouvera renfermé dans le Xle, volume, qui ne doit pas tarder à paroitre. La marche qu'ont suivie jusqu'à ce jour les éditeurs par rapport à Bourdaloue, dont ils n'ont encore rien omis, fait croire que leur dessein est de met. tre tous ses sermons dans la collection, ainsi que ceux de Massillon. De cette manière la collection des Orateurs chrétiens offrira, d'une part, tous les sermons de nos deux premiers prédicateurs, et de l'autre ce qu'il y a de meilleur parmi les sermons des prédicateurs du second ordre.

(1) Prix, 6 fr. le volume. A Paris, chez Blaise jeupe; et chez Adr. Le Clere, au bureau de ce journal.

(Samedi 4 août 1821.)

Revue de quelques ouvrages.

(No. 729.)

La longueur de la session des chambres nous a laissé fort en arrière sur les annonces d'ouvrages, et a retardé aussi l'insertion de quelques morceaux d'histoire et de critique qui ne pouvoient trouver place au milieu de l'abondance des détails politiques. Nous profiterons de la clôture de la session pour nous mettre au courant, et nous offrirons entr'autres aux lecteurs des articles sur divers points de littérature ecclésiastique et de critique religieuse qui nous paroissent devoir être de quelque intérêt. Nous ferons droit aussi aux réclamations des auteurs dont nous n'avons pas encore annoncé les productions. Aujourd'hui, nous réunissons, sous un même article, quelques écrits assez divers, que nous allons faire connoître sans autre, préambule.

On distribue, gratis, le Prospectus d'une entreprise qui doit paroître sous le titre d'Encyclopédie des Dames. Ce Prospectus promet beaucoup, et fait très-peu espérer. L'Encyclopédie des Dames, y est-il dit, a pour but de concentrer dans un foyer commun toutes les lumières éparses. Voilà certes une annonce qui n'est pas modeste. Comment se propose-t-on de la remplir? Les éditeurs font connoître leur plan en ces termes : On ne trouvera pas dans le recueil une seule ligne sur la théologie; mais on y trouvera des volumes entiers consacrés aux beaux-arts, aux sciences, aux illusions et aux souvenirs. Que l'on ne fît pas entrer de traités de théologie dans l'Encyclopédie des Dames, ce n'est pas ce que nous trouvons extraordinaire; la théologie proprement dite ne convient point aux femmes; mais Tome XXVIII. L'Ami de la Relig. et du Ror. Bb

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il est clair que l'on a voulu aussi exclure la religion de ce recueil, et en effet, dans le détail des matières qui doivent former les différentes parties de l'entreprise, il n'y a rien sur la religion. On aura 31 volumes sur les sciences, en comprenant dans cette classe 1 volume sur la toilette des dames, que l'éditeur regarde apparemment comme une science, et une science importante; 3 volumes sur l'économie domestique; 60 sur la géographie et les voyages; 73 sur l'histoire; 8 sur les beaux-arts, et 11 sur la littérature. Dans tout cela, la religion ne trouve pas la moindre place; cependant, comme on a annoncé que la collection contiendroit des volumes entiers consacrés aux illusions, il y aura à la tête de la partie de l'histoire, une Histoire mythique, et M. de Jouy présentera, dans un ouvrage intitulé: le Panthéon, et qui aura 5 ou 6 volumes, les mythologies indienne, grecque, scandinave, et leurs différentes branches. Il est peu important en effet que les femmes connoissent la religion de leur pays; mais elles ne peuvent se dispenser de s'instruire des dogmes des Brames, et des rêveries des Bardes. On les mettra donc au courant de toutes les folies et de toutes les illusions que les siècles passés ont vu éclore; mais on leur cachera la vérité, en ne leur parlant pas de la docéclairer trine et des vertus de celui qui est venu pour le monde; ou peut-être que l'Histoire mythique leur offrira un abrégé du livre fameux de Dupuys, sur l'Origine de tous les Cules, et que les dames y veront le christianisme mis sur la même ligne qu'Isis et Wischnou. Ce Prospectus donne la liste des auteurs qui doivent coopérer à l'entreprise parmi eux est M. Aignan, ancien rédacteur de la Minerve, qui se charge de l'histoire ancienne ; et M. Kératry, député et un des auteurs et des propriétaires du Courrier, qui rédigera ce qui concerne les beaux-arts. D'autres noms moins illustres figurent encore dans cette liste ; M, Boi

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