Page images
PDF
EPUB
[graphic][subsumed][subsumed][merged small][merged small]
[graphic][subsumed][subsumed][subsumed][subsumed][ocr errors][subsumed][ocr errors][ocr errors]
[graphic][ocr errors]

Synchronismes, eto.

Religion, Législation, Statistique.

313

législatif. Ils sont réputés démissionnaires s'ils sont gens, un monarque ne peut aliéner son employés activement.

ART. XVI. Le serment prescrit par l'article 14 de la Constitution est ainsi conçu : « Je jure obéissance à la Constitution et fidélité à l'Empereur. » Fait au palais du Sénat, etc.

Le président,
MESNARD.

(31 décembre). Fabrication du tabac en France. Depuis l'établissement de la régie des tabacs (1er juillet 1811), en vertu du décret du 20 décembre 1810, le bénéfice réalisé par le trésor a été de 2,334,060,546 francs. Il a été débité cinq cent quatre-vingt-quatorze millions rauf cent vingt-six mille trois cent quatre-vingt-dix-huit kilogrammes de tabacs fabriqués, à la date du 31 décembre 1852.

1853 (3 janvier). Consécration solennelle de l'Église Sainte-Geneviève (ancien Panthéon), rendue pour la seconde fois au culte catholique. Les reliques de la sainte patronne de Paris sortirent en grande pompe de l'église métropolitaine, et traversèrent les quartiers les plus populeux de la capitale pour aller reprendre, sous les voûtes de l'ancien Panthéon, la place qu'elles avaient occupée autrefois. Les ministres de l'intérieur et de l'instruction publique et des cultes, le directeur des beaux-arts, le directeur général des cultes, l'archevêque de Paris et son nombreux clergé, les préfets de la Seine et de police, les secrétaires généraux, les maires des douze arrondissements, plusieurs évêques, un grand nombre de personnes de distinction assistaient à cette cérémonie, mais les ouvriers occupaient la plus grande place dans la basilique.

(29 janvier). MARIAGE CIVIL DE L'EMPEREUR NAPOLÉON III. A huit heures du soir, le grand maître des cérémonies est allé chercher la fiancée impériale. Le grand chambellan et le grand écuyer la reçurent au bas du pavillon de Flore pour la conduire au salon de famille, où l'attendait l'Empereur, à l'entrée du premier salon; le prince Napoléon et la princesse Mathilde reçurent la fiancée et l'on se mit en marche vers le salon de famille. La

royaume ni entrer en négociations à cette fin
sans le concours de son peuple.

» Nous croyons donc qu'il est temps pour nous de protester, et, en conséquence, nous protestons contre tout appui que vous pourriez accorder au plan récemment médité ou à tout autre objet que les traités actuels et la constitution du pays ne sanctionneraient pas. >>

-(23 mars). Incendie du théâtre impérial français de Moscou. Ce théâtre était un des plus beaux de l'Europe. Le préjudice maté

riel fut évalué à 12 millions de francs.

(6 mai). Traversée sans précédent dans les annales de la navigation du clipper Sovereign of the seas. Ce navire est arrivé d'Honolulu (île Sandwich) à New-York, après un voyage total de quatre-vingt-deux jours. Il a parcouru, en trente-sept jours, la distance qui sépare Honolulu du cap Horn et qui est de 3,634 milles. Il a atteint la vitesse incroyable de 430 milles dans un seul jour. Il résulte du journal du bord que le loch a trèssouvent indiqué une marche de dix-huit à dix-neuf milles par heure.

– (29 mai). Inauguration à Mons (Belgique) du monument du célèbre compositeur Orlando Lasso (Roland de Lassus), créateur du contre-point fugué, né à Mons en 1530 et

mort à Munich en 1585. On connaît d'Orlando Lasso mille six cent dix compositions

d'église, que son fils a publiées en dix-sept volumes in-folio.

(15 juillet). Tremblement de terre qui détruit presque entièrement la ville de Cumana (Amérique du Sud).

[ocr errors]

(7 septembre). Première proclamation des insurgés de Shang-Haï.

-(15 novembre). Mort de la reine dona MARIA II. Avénement de son fils don PEDRO V (Maria-Fernando-Miguel-Pedro d'Alcantara).

(7 décembre). Inauguration du monument élevé à la mémoire du maréchal Ney, prince de la Moskowa, dans l'avenue de l'Observatoire, sur l'emplacement même où il avait reçu la mort,

19¢ Siècle.

Événements politiques,

Dates, 1853

(10 mai)

(21 mai)

quels le tzar réclamait un dangereux patronage. Or, il s'agissait, dans cette circonstance, de tous les sujets de la Porte Ottomane professant la religion grecque, qu'ils fussent, d'ailleurs, Slaves, Moldo-Valaques, Grecs ou Albanais. Mais dans l'Église grecque de Turquie, tous les dignitaires étant à la fois pourvus d'attributions spirirituelles et temporelles, le droit d'ingérence d'une puissance étrangère dans les attributions religieuses du clergé eût entraîné, ipso facto, la participation au pouvoir civil. Si donc, dans tous les pays du monde, le droit réclamé par la Russie eût constitué une usurpation flagrante de souveraineté, en Turquie il eût été absolument l'équivalent d'une dépossession politique.

Le ministre des affaires étrangères de la Porte répondit, au jour fixé par le prince Menchikoff, c'est-à-dire le 10 mai, par une note dans laquelle il signifiait son refus d'acquiescer aux exigences de la Russie.

Le prince Menchikoff recula devant la rupture ouverte qu'il avait annoncée, et il demanda une entrevue, pour le 13 mai, au grand vizir Méhémet-Ali-Pacha. Mais, le jour venu, au lieu de se rendre au palais viziriel, l'ambassadeur alla droit au palais du sultan; il espérait emporter, par une pression exercée sur l'âme timide du sultan, ces concessions que les ministres lui refusaient. Le prince s'était trompé dans ses calculs; il ne fut pas reçu et le sultan le renvoya à ses ministres. Mais ceux-ci ne pouvaient accepter l'injure; ils donnèrent leur démission, qui fut acceptée. Mustafa-Pacha fut nommé grand vizir, et Reschid-Pacha revint aux affaires étrangères ce dernier ne fit que confirmer le refus de son prédécesseur aux propositions insidieuses de la Russie.

[ocr errors]

Le prince Menchikoff quitta Buyukdéré le 21 mai, et rentra dans la mer Noire. Le 31 mai suivant, la conduite de l'ambassadeur fut approuvée de la façon la plus éclatante, et les intentions de la Russie furent plus clairement dévoilées dans un ultimatum adressé par M. de Nesselrode à Reschid-Pacha. Le chancelier y exigeait l'acceptation sans variante de la note, et annonçait, en cas de refus, l'occupation des provinces danubiennes.

Le voile tomba des yeux de l'Angleterre, et dès ce moment elle résolut loyalement, sans hésitation, de maintenir l'intégrité de l'empire ottoman. Le 31 mai, une dépêche de Londres autorisa l'ambassadeur anglais à Constantinople à appeler, s'il le jugeait convenable, la flotte anglaise dans le voisinage des Dardanelles ; et le 2 juin, un ordre direct fut expédié d'Angleterre d'opérer ce mouvement. Quant à la France, depuis la fin de mars, sa flotte était déjà dans les eaux de Salamine. Ua ordre expédié le 4 juin lui enjoignit de se trouver en même temps que la flotte anglaise dans la baie de Bechika, le mouillage le plus rapproché des Dardanelles. En même temps, le cabinet français se tournait vers Vienne et vers Berlin, et cherchait, par un langage aussi ferme que sage, à provoquer une attitude commune des quatre puissances. Le gouvernement prussien n'avait pas dissimulé sa désapprobation de la politique violente de la Russie. Quant à l'Autriche, sa coopération était plus désirable encore que celle de la Prusse. Postée sur la rive droite du Danube et sur les côtes de la Dalmatie, l'Autriche peut prendre à revers l'empire ottoman et l'envahir, soit du côté d'Andrinople, soit du côté de Thessalonique. Heureusement, le cabinet autrichien eut, dès les premiers jours, une attitude plus décidée que celle de la Prusse.

« PreviousContinue »