que Dreux (Durocasses ou Dorcassis), que plusieurs auteurs ont assuré devoir également son nom aux Druides.

La forêt d'ERVAUX ou ARVAUX, sise au nord de l'arrondissement d'Avallon. On trouva en 1776, dans un champ près des lisières de cette forêt, à 3 pieds de terre, plusieurs petites chambres ou cellules pavées en carreaux ronds, et environnées d'un mur circulaire, des fragmens de colonnes, des médailles qui semblaient annoncer quelque édifice antique ou un lieu de sépulture. L'abbé de Courtépée ajoute que ce pouvait bien être aussi le séjour des Druides, dans cette immense forêt.

La majeure partie des bois à brûler qui proviennent de ces forêts, se conduit par le flottage jusqu'à l'Yonne, ct de là en trains jusqu'à Paris. Le tan et les écorces y sont transportés en bateaux, ainsi que les charbons qui forment un des articles les plus essentiels de ce genre de spéculation. Le charbon de l'Yonne, connu avantageusement sous ce nom dans la capitale, long-tems même avant la révolution, y est le plus estimé; on le préfère aux charbons de la Marne, de la Seine, de l'Ecole et de Chevreuse. Celui de l'Yonne est menu, rond et sans écorces, étant fait, pour l'ordinaire, de jeunes chêneaux que l'on a pelés pour faire du tan. C'est de tous les charbons, celui qui se mesure avec le plus d'avantage, parce qu'il s'entasse facilement. Les fondeurs le recherchent de préférence, parce qu'il rend une chaleur très-vive. (Encycl. Méthod.)

(15). RAPPEL relatif à la recherche des Courbes de marine. (Circulaire du 14 nivose, no. 123).

Le Gouvernement desire connaître, citoyen Conservateur, le résultat des recherches qui ont dû être faites en exécution de l'arrêté du 29 vendémiaire dernier (1), concernant la recherche des courbes de marine.

Par notre circulaire du 8 du même mois (2) nous avons appelé toute votre attention à cet égard; et par celle du 28 brumaire, qui vous transmettait l'arrêté précité, nous avons insisté sur l'envoi successif et prompt des états que vous aviez à former par département.

Nous sommes persuadés que vous avez déjà réuni la plus grande partie des renseignemens qui doivent servir à la formation des tableaux que nous attendons; mais comme il importe essentiellement que nous recevions votre travail sous le plus bref délai possible, afin de pouvoir répondre à la demande qui nous est faite, vous voudrez bien donner sur le champ les ordres nécessaires pour que les officiers forestiers ou les gardes généraux se transportent dans les bois soumis à leur surveillance, à l'effet d'y reconnaître les arbres susceptibles de donner, en ce moment, des courbes de belles dimensions, et d'en prendre le dénombrement. Nous savons que cette recherche doit être faite concurremment

(1) V. page 31, la circulaire, no. III. (2) V. page 27.

avec les agens de la marine; mais le nombre de ceux-ci étant très - inférieur à celui des officiers et gardes généraux des forêts, il est impossible qu'ils soient présens à toutes les visites. Là où ce concours ne pourra avoir lieu de suite, les agens forestiers, guidés par notre circulaire n°. 111, devront vous fournir d'une manière satisfaisante les renseignemens que nous vous de-, mandons. Au surplus, vous vous concerterez avec les officiers du génie maritime, pour que le concours de leurs subordonnés soit le plus prompt et le plus fructueux possible..

Vous ne perdrez pas de vue, citoyen Conservateur, qu'il n'est pas question ici de marteler les arbres dont la recherche est ordonnée, mais seulement d'en prendre le dénombrement, et d'indiquer, par un procès-verbal en forme, les ressources qu'on aura, découvertes; de manière qu'on puisse les retrouver dès que les besoins, l'exigeront. Il s'agit encore moins de faire abattre, ces arbres. Vous n'obtempérerez donc à aucune demande de ce genre, jusqu'à ce qu'il vous ait été transmis des ordres à cet égard. Cette observation est applicable à toute espèce de martelage fait par la marine sur des arbres réservés par les agens forestiers dans les coupés annuelles, ou qui se trouveraient faire partie de ventes, non assises, soit que les bois dépendent de la nation, soit qu'ils proviennent des communes ou établissemens publics. De tels martelages doivent non seulement être considérés comme, non avenus, mais il faut encore les prévenir, parce qu'un arbre destiné à rester sur pied contracte nécessairement des vices par la plaie qu'on lui fait.

Un autre abus, contre lequel il importe aussi que vous vous éleviez fortement, c'est la lenteur qu'on remarque dans l'enlèvement des bois de marine. Rien n'est plus contraire à la conservation de ces précieuses munitions, que leur séjour dans les forêts. Il faut donc que vous agissiez auprès des officiers du génie maritime et des adjudicataires, pour presser ces enlèvemens par tous les moyens possibles.

Signé BERGON, ALLAIRE, CHAUVET, GUÉHÉNEUC, GOSSUIN.

(17). INSTRUCTION à l'usage des agens forestiers, sur les nouvelles mesures ordonnées par la loi du premier vendémiaire an IV.

L'arrêté des Consuls, du 13 brumaire an 9, prescrit la mise en activité du nouveau système de mesures dans toute la République, à compter du premier vendémiaire an X; et la loi sur Jaquelle repose cet arrêté, prononce une amende de 50 francs contre ceux qui, dans des actes publics, s'écarteront des dispositions qu'elle renferme. Il importe donc que les agens forestiers et les gardes s'appliquent à connaître les diverses mesures dont ils doivent désormais se servis dans leurs opérations, et que les actes qu'ils dresseront n'énoncent plus les mesures ancienner seules.

T

Pour faciliter l'usage du nouveau système de mesures, l'Administration générale des forêts a

jugé convenable de tracer, dans une instruction succincte, les principes sur lesquels repose ce système, et de présenter à la fois des tableaux qui feront connaitre les rapports existant entre les mesures anciennes les plus répandues, et celles qu'on leur a substituées.

La mesure fondamentale, l'élément de toutes celles dont on doit faire usage, se nomme MÈTRE. Sa longueur exacte est de 3 pieds 11 lignes deux cent quatre-vingt-seize millièmes de ligne, ou 3 pieds 11 lignes 3 points un demi-point et cinquante-deux millièmes de point.

Le mètre a été divisé en dix, en cent, en mille parties égales, afin d'obtenir des dimensions de plus en plus petites: ces subdivisions ont reçu des noms différens, mais faciles à retenir.

Ces noms, comme on le verra plus bas, s'appliquent à toutes les mesures, qui ont été rangées en cinq classes; savoir :

1o. Mesures linéaires ou de longueur; 2o. Mesures de superficie ou carrées; 3°. Mesures de solidité on cubiques ;; 4°. Mesures de capacité ou de contenance; 5o. Mesures de pesanteur ou de poids.

Il convient d'y joindre les monnaies qui se lient aux mesures, et qui y ont été soumises, tant pour leur poids que pour leur valeur.

On va parler de chaque espèce de mesure en particulier, en suivant l'ordre dans lequel elles viennent d'être présentées.