1o. Mesures linéaires. 52 1000 Le MÈTRE, dont la longueur est, ainsi qu'on l'a dit, de 3 pieds 11 lignes 3 points et de point, se divise de dix en dix, comme il suit : Le 10. de mètre se nomme décimètre : (le décimètre vaut 3 pouces 8 lignes 3 points de point); 960 1000 Le 100o, se nomme centimètre (il vaut 4 li-' gnes 5 points 190 196 de point); 1000 Le 1000. se nomme millimètre (il vaut 5 points et de point). 310 1000 Pour obtenir de grandes dimensions, on a multiplié le mètre par dix, par cent, par mille et par dix mille. Ces produits ont également reçu des noms différens. Une longueur de 10 mètres se nomme décamètre (le décamètre vaut 30 pieds 9 pouces 4 lignes 11 points de point); 520 1000 de 100 mètres se nomme hec- de 1000 mètres se nomme ki- mune); de 10,000 mètres se nomme myriamètre (5130 toises 4 pieds 5 pouces 4 lignes, ou deux fortes lieues). Il n'y a donc que huit mots à retenir pour connaître toutes les mesures de longueur; ainsi, en commençant par le mètre, on dira: Le mètre étant très-connu en France, et le prix de cet instrument n'excédant pas communément un franc, les conservateurs doivent exiger que chaque garde en soit pourvu. Ils doivent les astreindre aussi à avoir une petite chaînette de deux mètres de long, et subdivisée par des anneaux plus ou moins grands, en décimètres et centimètres. Cette chaînette servira à prendre le contour des arbres, et dès-lors il sera facile aux gardes d'exprimer en mètres et parties du inètre, dans leurs rapports et procès-verbaux, les dimensions des chablis, arbres de débit, et de tout autre objet dont ils auront à donner la longueur, la largeur, etc. : s'ils négligeaient d'ailleurs de se conformer à ce que la loi prescrit à cet égard, ils encourraient, pour chaque infraction, une amende de cinquante francs. L'intérêt des gardes et des agens forestiers doit donc les porter à se servir constamment des nouvelles mesures; mais dans l'usage qu'ils en feront, s'ils écrivent en chiffres les dimensions qu'ils auront prises, ils doivent avoir la plus. grande attention à séparer un peu les chiffres qui annonceront les mètres, de ceux qui exprimeront les fractions ou parties du mètre. Par exemple, si un arbre porte 6 mètres 82 centimètres de long, on écrira 6. 82o., ayant toujours soin de placer une virgule ou un point entre les chiffres qui marquent les mètres et ceux qui expriment les centimètres, et encore de désigner les mètres par une m, et les centimètres par un c. Les quantités d'arbres relatées dans les procèsverbaux, et leurs dimensions, doivent au surplus être énoncées en toute écriture dans ces procèsverbaux ainsi, pour l'arbre indiqué ci-dessus, on écrirait six mètres quatre-ving-deux centimètres. 2o. Mesures de superficie. Le mètre est également employé pour cal culer les surfaces. Une figure carrée... ayant sur le terrain un mètre de long sur un mètre de large, renferme un espace appelé centiare. Dès qu'on connaît le mètre, on a donc une idée exacte du centiare; c'est, on vient de le dire, un petit espace d'un mètre carré. Cent centiares donnent une surface appelée are. L'are, de figure carrée, a dix mètres de long et dix mètres de large. Il contient cent centiares ou cent mètres carrés. L'are est, à peu de chose près, égal à la cin quante-unième partie de l'arpent d'ordonnance, la perche étant de vingt-deux pieds de France: ainsi, lorsqu'on aura à exprinier dans un procèsverbal environ deux perches, ce qui forme la cinquantième partie de l'arpent, on dira un are. Si l'espace est d'une perche, ce qui équivaut à la moitié de l'are, on écrira cinquante centiares, parce que l'are vaut cent centiares. Pour une demi-perche de terrain, on écrira vingt-cinq centiares, etc. Une surface de cent ares est appelée hectare. L'hectare est une figure carrée de cent mètres de long sur cent mètres de large. Il vaut deux arpens d'ordonnance, moins quatre centièmes d'arpent, à très-peu de chose près. Il contient dix mille mètres carrés, ou dix mille centiares, puisque le mètre carré vaut un cen tiare. Dans tous les actes qui seront dressés, les superficies doivent être exprimées seulement en hectares, ares et centiares. 3o. Mesures de solidité. Les mesures de solidité ont pour objet de faire connaître le cube des corps. Les solidités se calculent par stères ou parties du stère. Le stère est une mesure ou un corps cubique d'un mètre carré de base, sur un mètre de hau teur. Ou autrement c'est un corps de 3 pieds 11 lignes de ligne en tout sens. 296 1000 Le Le stère vaut donc, à très-peu près, 29 pieds 2 pouces cubes. Le stère n'a point de multiples, parce qu'il est déjà une très-grande mesure; cependant le bois de feu se mesure souvent par double stère. Le stère se divise par dix, par cent et par mille. Le 10e.. du stère se nomme décistère. 4°. Mesures de capacité ou de contenance. Les mesures de capacité tirent également leur origine du METRE. On est convenu de prendre pour unité un vase ayant pour base un décimètre carré et un décimètre de hauteur, le tout mesuré en dedans. Ce vase de trois pouces huit lignes quatre points, à très-peu près, en tout sens, s'appelle litre. Il remplace la pinte, et contient environ autant que celle de Paris: son usage est de mesurer les liquides, les grains, etc. On peut varier la forme du litre, pourvu que la contenance soit toujours la même. On multiplie et l'on divise le litre par dix, ainsi qu'on le fait pour le mètre, à l'effet d'avoir des mesures plus grandes ou plus petites. Ainsi 10 litres donnent un décalitre (environ 10 pintes de Paris); 100 litres valent un hectolitre (100 pintes); 1000 litres valent un kilolitre (1000 pintes). Mémor. For. - An XI. 5 |