Wiener Congress, insérer au Protocole de ce jour. 21. Febr. 1815. No. 879. séance à l'autre, il a été convenu entre MM. les Plénipotentiaires de la faire MM. les Plénipotentiaires d'Autriche ayant porté ces deux notes à la connaissance de leur auguste Maître, ont l'ordre de faire à ce sujet la déclaration ci-jointe sub lettre O. Cette déclaration tient lieu en même temps de réponse à la demande qu'avaient faite MM. les Plénipotentiaires russes par l'Article 2 de leurs observations (présentées sub No. 9 dans la séance du 9 janvier), savoir, ,,que les explications verbales de MM. les Plénipotentiaires d'Autriche, relativement à la nationalité polonaise, fussent consignées par écrit.“ MM. les Plénipotentiaires de Sa Majesté le Roi de Prusse demandent aussi consignation au Protocole de la déclaration faite au nom de leur Cour, en réponse au mémoire de M. le Vicomte Castlereagh; cette réponse, qui est sous la date du 30 janvier, est jointe ici, sub lettre P. A cette occasion M. le Prince de Talleyrand, premier Plénipotentiaire de Sa Majesté le Roi de France, a observé que Lord Castlereagh lui ayant également adressé la note circulaire du 12 janvier dernier, ci-dessus rappelée, il y a répondu en exprimant l'assentiment de Sa Majesté le Roi de France aux principes exposés par M. le Plénipotentiaire de Sa Majesté Britannique *). Lecture faite des déclarations de la part de l'Autriche et de la Prusse, MM. les Plénipotentiaires de la Russie se réservent de transmettre ces pièces à leur auguste Maître. No. 879. Anl. M. britannien, . Anlage M. Circularnote und Memorandum des Viscount Castlereagh. Lord Castlereagh, deeming it his duty under the orders he has received Gross shortly to record the sentiments of his Court upon the Polish arrangement now 12. Januar in progress, takes leave, as the least inconvenient mode of doing so, to send the 1815. accompanying note (circular) to his colleagues, requesting, if they see no objection, that it may make a part of the Protocol of their last Conference. *) Die Antwortsnote Talleyrands an Lord Castlereagh d. d. Wien 13. Januar 1815 lautet:,,My Lord J'ai lu avec grand plaisir la note que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser hier au soir et dont vous désirez que le contenu soit inséré au Protocole de nos Conférences. Votre Excellence sait que la France partageait le voeu de la Grande-Bretagne pour le rétablissement du Royaume de Pologne dans un état d'indépendance parfaite. Ce voeu qui se trouve exprimé dans ma lettre à M. de Metternich, dont j'ai eu l'honneur d'adresser une copie à votre Excellence, comprend implicitement tous ceux que vous formez, et qui sont si bien exposés dans votre note, pour assurer à un peuple à qui il nous a été impossible de faire recouvrir son ancienne existence, tous les avantages que comporte la situation où il va se trouver. Je partage sous réserve tous les sentiments de votre Excellence à cet égard, et j'adhère bien cordialement à toutes les propositions que vous avez l'intention de faire. Anl. M. britannien, 1815. The Undersigned, His Britannic Majesty's Principal Secretary of State No. 879. for Foreign Affairs and Plenipotentiary to the Congress of Vienna, in desiring Grossthe present note concerning the affairs of Poland may be entered on the Protocol, 12. Januar has no intention to revive controversy, or to impede the progress of the arrangements now in contemplation. His only object is to avail himself of this occasion of temperately recording, by the express orders of his Court, the sentiments of the British Government upon an European question of the utmost magnitude and importance. The Undersigned has had occasion in the course of the discussions at Vienna, for reasons that need not now be gone into, repeatedly and earnestly to oppose himself, on the part of his Court, to the erection of a Polish Kingdom in union with and making a part of the Imperial Crown of Russia. The desire of his Court to see an independent Power, more or less considerable in extent, established in Poland under a distinct Dynasty, and as an intermediate State between the three great Monarchies, has uniformly been avowed; and if the Undersigned has not been directed to press such a measure, it has only arisen from a disinclination to excite, under all the apparent obstacles to such an arrangement, expectations which might prove an unavailing source of discontent among the Poles. The Emperor of Russia continuing, as it is declared, still to adhere to his purpose of erecting that part of the Duchy of Warsaw which is to fall under His Imperial Majesty's dominion, together with his other Polish provinces, either in whole or in part, into a Kingdom under the Russian sceptre; and their Austrian and Prussian Majesties, the Sovereigns most immediately interested, having ceased to oppose themselves to such an arrangement, the Undersigned adhering, nevertheless, to all his former representations on this subject, has only sincerely to hope that none of those evils may result from this measure to the tranquillity of the North, and to the general equilibrium of Europe, which it has been his painful duty to anticipate. But in order to obviate as far as possible such consequences, it is of essential importance to establish the public tranquillity throughout the territories which formerly constituted the Kingdom of Poland, upon some solid and liberal basis of common interest, by applying to all, however various may be their political institutions, a congenial and conciliatory system of administration. ¶ Experience has proved that it is not by counteracting all their habits and usages as a people that either the happiness of the Poles, or the peace of that important portion of Europe, can be preserved. A fruitless attempt, too long persevered in, by institutions foreign to their manners and sentiments to make them forget their existence, and even language, as a people, has been sufficiently tried and failed. It has only tended to excite a sentiment of discontent and self-degradation, and can never operate otherwise than to provoke commotion and to awaken them to a recollection of past misfortunes. The Undersigned, for these reasons, and in cordial concurrence with the general sentiments which he has had the satisfaction to observe the respective Cabinets entertain on this subject, ardently desires. that the illustrious Monarchs to whom the destinies of the Polish nation are No. 879. confided, may be induced, before they depart from Vienna, to take an engage Anl. M. Gross- ment with each other to treat as Poles, under whatever form of political institubritannien, 12. Januar' tion they may think fit to govern them, the portions of that nation that may be 1815. placed under their respective sovereignties. The knowledge of such a determina tion will best tend to conciliate the general sentiment to their rule, and to do honour to the several Sovereigns in the eyes of their Polish subjects. This course will consequently afford the surest prospect of their living peaceably and contentedly under their respective Governments. If such should happily be the result, the object which His Royal Highness the Prince Regent has most at heart, namely, the happiness of that people, will have been secured; and it will only remain for His Royal Highness most anxiously to hope that none of those dangers to the liberties of Europe may ever be realized which might justly be apprehended from the reunion of a powerful Polish Monarchy with the still more powerful Empire of Russia, if at any time hereafter the military force of both should be directed by an ambitious and warlike Prince. No. 879. Anlage N. Russische Antworten auf des Viscount Castlereagh Circularnote. 1. Graf Razumoffsky an den Fürsten Metternich. 19 7 Vienne, le janvier, 1815. Le Comte de Razumoffsky ayant reçu de la part de M. le Vicomte de Russland, Castlereagh une note circulaire concernant les affaires de Pologne, se fait un 19. Januar devoir de communiquer à M. le Ministre d'État et des Affaires Étrangères le Prince de Metternich la réponse qu'il a adressée par ordre de l'Empereur son Maître au Plénipotentiaire de Sa Majesté Britannique à l'effet d'être insérée au Protocole. Il saisit &c. 1815. 2. Graf Razumoffsky an Viscount Castlereagh. 7 Vienne, le janvier, 1815. 19 Le Comte de Razumoffsky a porté à la connaissance de l'Empereur son auguste Maître le contenu de la note circulaire qui lui a été adressée par Milord Castlereagh en date du 12 de ce mois. Il a reçu l'ordre de répondre aux considérations qui en font l'objet par la note ci-jointe qu'il a l'honneur de lui transmettre, en se réservant de la communiquer à ses autres collègues, afin qu'elle soit également insérée au Protocole. Le Comte de Razumoffsky saisit, &c. 3. Russische Antwort auf das Memorandum des Viscount Castlereagh. 19 La note remise par M. le Vicomte de Castlereagh, Secrétaire d'État de Sa Majesté Britannique pour les Affaires Étrangères et Son Plénipotentiaire au 335 Anl. N. 19. Januar 1815. Congrès de Vienne, insérée au Protocole des Conférences, et qui a trait aux arrange- No. 879. y reconnaître les sentiments généreux qui caractérisent la nation britannique et Anl. N. 19. Januar 1815. No. 879. se réaliser dans les États des Souverains ses alliés, dont il apprécie les vues Russland, éclairées et les intentions généreuses. En conséquence Sa Majesté se plaît à croire que le système conciliatoire et adapté aux circonstances qu'elle a suivi dans la présente négociation, suffit pour bannir toute inquiétude et pour en faire disparaître jusqu'au moindre prétexte, si toutefois la réunion d'une partie de la nation polonaise à son Empire par des liens constitutionnels avait pu y donner lieu. Mais indépendamment même des considérations qui résultent des principes sur lesquels vont se fonder les relations entres les Parties Contractantes, l'Empereur en appelle avec confiance à sa conduite passée, pour répondre à tout soupçon, qui se perd dans le vague des combinaisons futures. Il est dans la ferme persuasion que le seul aperçu de ce qu'il a entrepris et achevé à la tête de son peuple, dans la vue de rétablir et de consolider l'indépendance des États européens, présente la garantie la plus rassurante du maintien de ce système d'équilibre, qui, placé désormais sous la sauvegarde des Puissances du premier ordre et à l'abri de toute prépondérance, aura acquis par la politique loyale de la Russie les moyens de résister, s'il le faut, à la force même qui aura le plus contribué à l'établir. D'ailleurs Sa Majesté Impériale s'applaudit de la conformité d'intentions et de sentiments manifestés en cette occasion par Son Altesse Royale le Prince Régent d'Angleterre, ainsi que de l'esprit de conciliation dont le Vicomte de Castlereagh est constamment animé. Elle se plaît à en tirer le plus heureux présage pour l'issue des négociations actuelles. Razumoffsky. No. 879. 21. Februar A nl. O. Memorandum des österreichischen Bevollmächtigten. 19 Sa Majesté Impériale et Royale Apostolique ayant pris connaissance Oesterreich, des déclarations relatives aux affaires de Pologne du 12 et du janvier 1815. dernier, déposées au Protocole des Conférences par MM. les Plénipotentiaires d'Angleterre et de Russie, a ordonné à ses Plénipotentiaires de déposer également au Protocole la déclaration suivante. La marche que l'Empereur a suivie dans les importantes négociations qui viennent de fixer le sort du Duché de Varsovie ne peut avoir laissé de doutes aux Puissances que non seulement le rétablissement d'un Royaume de Pologne indépendant, et rendu à un Gouvernement National Polonais, eût complètement satisfait aux vues de Sa Majesté Impériale, mais qu'elle n'eût pas même regretté de plus grands sacrifices pour arriver à la restauration salutaire de cet ancien ordre de choses. Il suffit sans doute de ce fait pour prouver que l'Empereur est éloigné d'entrevoir dans ce qui se rapporte à la nationalité polonaise un motif de jalousie ou d'inquiétude pour la généralité de son Empire. Dans aucun temps l'Autriche n'avait vu dans une Pologne libre et indépendante, une Puissance rivale et ennemie; et les principes qui avaient guidé les augustes prédecesseurs de l'Empereur, et Sa Majesté Impériale elle-même, jusqu'aux époques des partages de 1773 et de 1797, n'ont été abandonnés que par un concours de circonstances impérieuses, et indépendante de la volonté des Souverains de l'Autriche. Jaloux dès lors d'ac |