SOMMAIRE DES PIÈCES JUSTIFICATIVES DU CINQUIÈME VOLUME. LIVRE NEUVIÈME. Lettre du recteur de Saint-Jacat à l'évêque de Dol. (LIV. 9. CHAP. 2.) Lettre du même au comte de Puisaye. CHAP. 2.) Lettre de Henri au prince de Bouillon. (LIV. 9. CHAP, 2.) Déclaration de guerre des chefs de chouans de la Lettre des administrateurs de Quimperlé, sur le débar- Autre lettre des administrateurs de Quimperlé sur le Arrêté de l'Administration départementale du Mor (LIV. 9. CHAP. 3.) (LIV. 9. CHAP. 3.) Nous avons besoin des lumières et de l'autorité de nos supérieurs en la foy pour fixer nos sentiments et régler notre conduite. Je vois avec douleur qu'il s'introduit parmi nous une espèce de nouveau chisme. Vous trou verés cy-inclus les décrets et proclamations qui tolèrent et semblent même protéger le culte catholique; en conséquence de ces loix, plusieurs prêtres éxercent publiquement les fonctions du Saint Ministère. Les uns, sortis des prisons et autorisés avant la proclamation du 6 ger minal; les autres, autorisés en vertu de cette proclamation qui exige des ministres du Culte catholique, fidélité à République et soumission à ses loix; d'autres enfin exercent publiquement, sans se mettre sous la surveillance des autorités constituées. Les prêtres qui exercent en secret blâment la conduite de tous ceux dont je viens de parler: ils disent que se comporter ainsi est manquer à nos Seigneurs les Evêques, dont nous devrions attendre l'autorisation, s'exposer à prêter les mains à l'entier renversement de l'autel et du trône. Les peuples, allèguent-ils pour raison, croyent avoir leur religion en faveur de laquelle la plupart sont armés ; ne déposéront-ils point les armes sans avoir ny Evêques ny Roy. Ils ne se contentent pas de blâmer ceux qui exercent publiquement en vertu de la loy qui les astreint à se soumettre à la République et à ses lois, ils les regardent comme scandaleux, suspects, très-dangereux pour la religion, fauteurs du républicanisme et déshonorant notre ministère par leur honteuse conduite. Beaucoup de fidèles les ont en horreur comme les assermentés. Quelques prêtres cachés défendent d'aller à leur messe crainte d'affectionner le peuple à la République, de l'accoutumer à se passer d'Evêques et de Roy. Ceux-ci disent, pour se justifier, que les passeports dont ils se servent ne portent ny fidélité ny soumission; cela est vray pour la plupart; mais ils contiennent formellement ces mots : En vertu ou en exécution de la proclamation, ce qui, selon les autres, équivault à une fidélité et soumission expresse. Il est bien douloureux de nous trouver dans des circonstances aussi critiques, * Il est bien à désirer qu'on y apporte un prompt remède. J'ay reçu la lettre dont vous m'avés honoré en date du 3 février, Elle m'est parvenue bien à propos, parce qu'il y avait bien de mes confrères qui me blâmaient. Aujourd'huy, personne ne dit plus rien, au contraire, tout le monde travaille. Si vous venez nous rejoindre, ne craignés rien ; j'ay une maison où vous mettre, où vous serés très-bien et en sûreté, J'ai l'honneur d'être, Monseigneur, avec le plus profond-respect, votre très-humble et très-obéissant servi feur, A Signe BETAUX, Recteur de Saint-Jacut. , le 3 may 1795. (14 floréal an III.) Cette lettre, sous enveloppe, est adressée à Monseigneur l'Evêque et comte de Dol, à Londres. Pour copie conforme à l'original qui a été communi, qué par le général Valletaux, au département des Côtesdu-Nord, Signe HUETTE, Secrétaire., N. 54, CHAP. 2. Copie d'une lettre trouvée dans une maison de chouans, à Ploufragan, près Saint-Brieuc, par le général Valletaux, le 14 prairial, an 3 de la République. MONSIEUR, Une lettre récente de M. le baron de Cormatin m'an |