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AVERTISSEMENT

DE L'AUTEUR.

AVANT la seconde édition de la Vie du duc de Reichstadt, des traductions allemandes de cet ouvrage ont été annoncées à Fribourg et à Leipzick. Les auteurs de la traduction publiée dans eette dernière ville, deux des écrivains les plus distingués de l'Allemagne, ont bien voulu me donner avis de leur projet, en me faisant parvenir quelques réflexions fort justes, qui m'ont

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mis à même d'apporter, d'accord avec eux, plusieurs changemens dans mon écrit. J'ai soumis leurs doutes et les miens aux personnes qui, par leurs relations avec le duc de Reichstadt, avaient eu la possibilité de me fournir les matériaux de cet ouvrage. J'ai recueilli d'elles des indications utiles, la communication de titres, de pièces intéressantes, dont j'avais ignoré l'existence. Je dois à leur bienveillante coopération la rectification de quelques erreurs. Dans cette édition, plus complète et plus correcte que la première, j'ai rétabli la véritable orthographe des noms allemands. Mon éloignement de Paris, et l'impossibilité de revoir les épreuves avaient occasioné des inexactitudes..

AVANT-PROPOS.

VINGT ET UN ans sont écoulés depuis le jour où de nombreuses salves d'artillerie annoncèrent à Paris et à la France la naissance d'un héritier du pouvoir colossal de Napoléon, et portèrent rapidement cette nouvelle jusqu'aux

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murs de Vienne. Je me rappelle quelle fut, dans l'anxiété de l'attente générale, l'impression subite que produisit cette proclamation instantanée, les espérances qu'elle fit naître..... celles aussi qu'elle semblait anéantir sans retour.

Parvenue à son apogée, l'étoile de Napoléon jetait un éclat éblouissant sur son vaste empire. La splendeur de sa fortune était pour le vulgaire le gage de sa solidité, alors que quelques esprits supérieurs osaient à peine entrevoir l'immensité des revers qui pouvaient résulter, pour une telle ambition, de l'enivrement d'un semblable triomphe.

Peu de jours après la naissance de son fils, Napoléon voulut la célébrer, avec ses compagnons d'armes, par une fête toute militaire: il convoqua à une revue solennelle les nombreux bataillons de sa garde concentrée à Paris : quarante mille soldats d'élite remplirent le Carrousel, les vastes cours du Louvre, les quais et les avenues adjacentes. Je crois encore le voir, suivi de ses nombreux généraux, parcourir les rangs de ces troupes si martiales et si belles,

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