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nage, seigneur de Pont-en-Royans. Il quitta le nom et les armes de Bérenger, pour prendre ceux de Sassenage, que ses descendants ont perpétués jusqu'à nos jours, en conséquence d'une disposition testamentaire de François Ier, seigneur de Sassenage, son aïeul maternel, qui l'avait substitué aux biens de sa maison dans le cas où Albert II, son fils, mourrait sans enfants. Cette seconde race des barons de Sassenage a produit un grand nombre de personnages distingués. Burelé d'argent et d'azur de dix pièces.

DE SAUCIÈRES, seigneurs de Tenance, de Serigny, etc., en Bourgogne. Cette famille, maintenue dans la qualité de noble depuis 1546, par arrêt du conseil d'état du roi, rendu le 23 juillet 1668, a pour auteur Nicolas de Saucières, écuyer, seigneur de la Goutière, marié à Jeanne de Saucières. Nicolas eut pour fils Pierre de Saucières, écuyer, Ier du nom, seigneur du même lieu de la Goutière, qui épousa Marguerite de la Tour. On trouve parmi les descendants de cette famille, un chevalier de l'ordre du roi, gentilhomme ordinaire.de la chambre et capitaine de trois cents arquebusiers à cheval pour le service de sa majesté. De gueules, au lion d'or, couronné du même.

DE SAULIEU, seigneur de Remeron et de Soulangis, en Bourbonnais et en Nivernais. Cette famille a pour auteur Jean de Saulieu, qui fut pourvu, le 16 octobre 1541, de l'office de contrôleur ordinaire des guerres. Ses descendants ont donné un colonel, et plusieurs capitaines, chevaliers de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis. Tiercé en fasce, au 1 de gueules, à trois étoiles d'or; au 2 d'or plein; au 3 d'azur, au levrier passant d'argent.

SAULIEU. François et Guillaume de Saulieu furent anoblis pour services, en 1653 et 1656.

DR SAULX-TAVANNES, en Bourgogne. Cette maison réunit aux caractères de la plus ancienne chevalerie, l'avantage d'avoir constamment été comptée au premier rang de la noblesse de baronnage, et d'avoir exercé les premiers emplois à la cour et dans les armées des ducs de Bourgogne. Elle a une souche commune

avec l'illustre et ancienne maison de Grancey, qui florissait dès le dixième siècle, et remonte, par filiation, à Gui Ier, seigneur de Grancey, comte de Saulx, vivant en 1057, issu des anciens comtes bénéficiaires du Langrois. Ce comté, devenu héréditaire dans la maison de Saulx, n'en sortit que par l'échange qu'en fit Gui III, avec Hugues III, qui le donna, l'an 1179, à Gautier, évêque de Langres, son oncle. Cette maison a formé plusieurs branches: 1o. les seigneurs de Saulx, éteints vers 1300; 2o. les seigneurs de Vantoux, éteints vers 1530; 3°. les comtes de Saulx, vicomtes, comtes, puis ducs de Tavannes, dont le chef a été élevé à la pairie en 1814; 4°. les marquis de Tavannes, barons de Montgilbert; 5o. les marquis de Mirebel; 6o. les comtes de Saulx-Tavannes; 7o. les marquis de Mirebeau; 8°. les seigneurs de Pierrecourt et de Pernant; 9o. les seigneurs de Fontaines; 10°. les seigneurs de Courtivron. Ces sept dernières branches éteintes. La maison de Saulx-Tavannes a donné un maréchal de France des lieutenants-généraux et maréchaux de camp des armées du roi, des chevaliers des ordres de S. M., des gouverneurs et lieutenants-généraux de provinces, un grand-aumônier de France, cardinal, archevêque de Rouen, et commandeur du Saint-Esprit, et nombre de personnages de marque. Ses diverses branches ont possédé plus de vingt terres titrées. D'azur, au lion d'or, lanpassé et armé de gueules.

DE SAUVIAN. Voyez DE GEP.

DE SAVOURNIN, seigneurs d'Aiglun, famille ancienne de Provence, qui prouve sa filiation depuis Dominique Savournin, qui testa en 1585. Jacques, Honoré et Théophile Savournin, ses enfants, partagèrent la succession, le 15 septembre 1616; ils ont fait de belles alliances. Cette famille fut maintenue dans sa noblesse en 1668. D'azur, à trois cœurs aboutés d'or.

DE SAXI, en Provence, famille originaire de Lan-. guedoc (1), anoblie par lettres du 16 mai 1654, con

(1) Voyez l'Histoire de Carcassonne, in-4°. 473 et 474, où l'on voit un Jean Saxi, élu consul de cette ville en 1436 et 1443.

firmées au mois de mars 1669, pour services militaires. D'azur, à trois bandes d'or; au chef d'argent, chargé d'une tête de léopard de gueules, et soutenu de sable.

DE SCEPEAUX, maison d'ancienne chevalerie de la province du Maine, qui a pris son nom d'une châtellenie située au comté de Laval. Elle a formé, 1o la branche des seigneurs de Scepeaux; 2°. celle des seigneurs de Vieilleville; 3o celle des seigneurs de Gaubert; 4° celle des seigneurs de l'Esperonnière; 5o. celle des seigneurs de la Cherbonnerie; 6°. celle des seigneurs du Chemin ; 7°. celle des seigneurs de Beauchesne et de la RocheNoyant. Cette maison prouve son ancienneté depuis Silvestre de Scepeaux, en latin Cepullis, et Robert, son fils aîné, chevaliers, vivants en l'an 1222; lesquels donnèrent à l'abbaye de Clermont, près la ville du Mans, toutes les dîmes qu'ils avaient dans les paroisses de Loisseron, de Thuilley, etc.; mais sa filiation n'est prouvée que depuis Jean de Scepeaux, chevalier, seigneur de Scepeaux, de l'Isle-d'Athée, de Saint-Brice, de Mausson et de Bouche-d'Usure; lequel eut pour femme, Marie de Beaumont, et pour fils, Jean de Scepeaux, IIe du nom, chevalier, seigneur de Scepeaux, de la Motte-Bouchans et de l'Isle-d'Athée, qui reçut un aveu, l'an 1387, des héritages mouvants du DouetSauvage, et un autre aveu en 1388. Cette maison a donné des chevaliers bannerets et bacheliers, des capitaines de compagnies d'hommes d'armes des ordonnances, un maréchal de France en 1562, et un grand nombre d'officiers supérieurs. Contrevairé d'argent et de gueules.

DE SCEY, comtes de Scey, en Franche-Comté. Cette ancienne et illustre maison de chevalerie tire son nom du château de Scey. Elle a contracté de belles alliances, une, entr'autres, avec la maison de Montbéliard. Elle prouve sa filiation, par titres, depuis le onzième siècle, et a donné douze chevaliers de SaintGeorges, depuis l'an 1449. Ferdinand, comte de Scey, ayant été adopté par la marquise de Brun, en porta le nom. De sable, au lion couronné d'or; l'écu semé de croisettes recroisettées, au pied fiché, du même.

SCOT, seigneurs de la Touche, en Bretagne. David

Scot, écuyer, obtint du roi d'Angleterre, Charles II, des lettres-patentes, datées d'Edimbourg, le 11 novembre 1669, confirmées par Louis XIV, le 7 mars 1671, par lesquelles il est déclaré noble et issu, au neuvième degré, de Michel Scot, baron de Balnary, chevalier doré, ambassadeur en Norwège, l'an 1285. Ses descendants furent maintenus dans leur noblesse, par arrêt des commissaires de Bretagne, du 24 mars 1671. David Scot eut pour femme, Nicole Martin, et pour fils, André Scot, qui épousa Charlotte Lorans, le 8 avril 1672. D'or, à trois têtes de lion de gueules, arrachées et lampassées d'azur.

SCOT DE LA MÉSANGÈRE, à Paris et en Normandie. Cette famille a pour auteur, Guillaume Scot, sieur de la Mésangère, reçu secrétaire du roi, le 29 septembre 1663, mort dans l'exercice de cette charge, en 1681. D'or, au cerf au naturel, en repos.

est

DE SEBASTIANE, seigneurs de Porchères, en Provence, famille originaire de la ville de Forcalquier. Jean Sebastiane, notaire et secrétaire du roi René, la tige de cette famille; elle obtint des lettres de réhabilitation, données, par le roi Louis XIV, en 1637, en faveur de François Sebastiane, pour cause de dérogeance. Ses descendants ont continué la postérité. D'azur, à quatre flèches d'or, couchées en fasce, la 2o. et la 4. contre-posées.

DE SÉCHEVAL. Voyez LE GRAS.

SECRÉTAIRES DU ROI, maison couronne de France; c'étaient des officiers établis pour signer les lettres qui s'expédiaient dans les grandes et petites chancelleries, et pour signer les arrêts et mandements émanés des cours souveraines.

Au commencement de la monarchie, celui qui scellait les lettres s'appelait référendaire du roi, ou référendaire du palais.

Aurélien, référendaire du roi Clovis, qui régnait en 481, est le premier que l'histoire nous fasse connaître avec certitude. Hincmar, archevêque de Reims, dis

qu'il portait l'anneau ou le sceau de ces princes. Le premier qui ait signé les chartes de nos rois, en qua→ lité de notaire ou secrétaire, est Valentinien. Il exerçait cette charge sous Childebert, roi de Paris et fils de Clovis.

Dans la suite, le référendaire ou secrétaire du roi ne pouvant suffire à expédier seul toutes les lettres, on lui donna des aides, qui reçurent différents noms; on les appela amanuenses, notarii, palatini scriptores aulici scribo, celerici regii, cancellarii; et en français clercs, notaires et secrétaires du roi. Sagon et Airard avaient cette qualité sous le roi Clotaire III, qui régnait en 660. Depuis cette époque, tous les référendaires chanceliers et archichanceliers de nos rois, ont eu de simples chanceliers, notaires ou secrétaires, qui écrivaient les lettres, et les présentaient au sceau.

aux

Une ordonnance de saint Louis, du mois de février 1254, les appelle clerici simplement; le roi défendant clercs ou a leurs écrivains de prendre, pour les lettrespatentes, plus de six deniers; et pour les lettres closes, plus de quatre. Depuis ce tems, les secrétaires du roi se trouvent qualifiés tantôt clercs du roi, simplement, tantôt clercs-notaires, tantôt notaires de France, ou notaires du roi, ensuite notaires-secrétaires du roi ; et enfin le titre de secrétaire du roi a depuis long-tems prévalu, et c'est le seul qui leur est demeuré.

Il paraît néanmoins qu'il y avait anciennement quelque différence entre les notaires du roi et les secrétaires. Tous les secrétaires du roi étaient notaires; mais tous les notaires du roi n'avaient pas le titre de secrétaires. Ils n'en faisaient pas les fonctions. On entendait alors par clercs-notaires du roi, en général, tous ceux qui écrivaient, collationnaient et signaient les lettres de chancellerie et les arrêts des cours, au lieu que par secrétaires du roi, on n'entendait que ceux qui étaient à secretis, c'est-à-dire ceux qui étaient employés pour l'expédition des lettres les plus secrètes; ceux-ci approchaient le plus de la personne du roi, et étaient honorés de sa confiance. Ayant acquis, par-là, un plus haut degré de considération, ils furent distingués des autres clers et notaires, et surnommés clercs du secré, du secret; c'est la première

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