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de Courlay, en Poitou, veuve d'Etienne Herpin, écuyer. D'or, à trois hures de sanglier de sable.

DE VIGNEULLES, seigneurs de Witrange, en Lorraine. Philippe de Vigneulles fut anobli par lettres du duc Charles de Lorraine, données à Nancy, le 1er avril 1601, entérinées le 5 mai suivant. Laurent et Claude-Jacques de Vigneulles assistèrent au contrat de mariage de Benjamin de Gaillard, baron d'Heylimer, seigneur de Tiffembach, et de Marie-Charlotte de Bouzey. D'or, à un triangle de sable, accompagné de trois raisins de pourpre, pamprés de sinople.

DE VIGNOLLES, en Languedoc. Cette famille a pour auteur Etienne de Vignolles, qualifié noble dans L'acte d'une vente qu'il fit le 15 décembre 1549. Ses descendants ont formé plusieurs branches: 1°. les seigneurs de Saint-Giniez et de Prades; 2°. les seigneurs de Pauparelle; 3o. les seigneurs de Montrédon et de Saint-Jean de Gardonnenque; 5°. les seigneurs de la Valette et de Cabrières. Cette famille a donné des officiers supérieurs, des gouverneurs de places de guerre, des capitaines d'hommes d'armes, etc. De sable, au cep de vigne d'argent.

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VIGNON, seigneurs d'Artas et de Tarnesieu, en Dauphiné. Cette famille a pour auteur André Vignon, seigneur de Tarnesieu, qui commanda une compagnie d'infanterie, et fut gouverneur de la citadelle de Vals anobli par lettres du mois de décembre 1616, vérifiées par arrêt du 21 mai 1624. D'argent, au lion de gueules, rampant contre un cep de vigne de sinople.

VIGNON, en Dauphiné. Pierre Vignon, auteur de cette famille, fut anobli par lettres du mois de février 1620, vérifiées le 17 juillet suivant. Il avait épousé Madeleine Gabié. De gueules, à une aigle éployée d'argent, becquée, armée, membrée de sable, et couronnée d'or.

VIGUIER, substantif masculin, Vicarius, et par corruption Vigerius: c'était le lieutenant d'un comte; c'est le même office qu'on appelle ailleurs vicomte, prévôt, châtelain. Le titre de VIGUIER était usite

principalement dans la Provence, le Languedoc et le Comtat.

Ces vicaires ou VIGUIERS furent, par succession de tems, appelés dans certains pays vicomtes, et ailleurs ils retinrent le nom vicarii, en français VIGUIERS, d'où leur office et juridiction a été appelé viguerie.

Il y avait pourtant, à ce que l'on croit, quelque différence entre les VIGUIERS et les vicomtes, en ce que les premiers n'ayant pas le commandement des armes et ne s'étant pas rendus seigneurs et propriétaires de leur viguerie ou district, ils demeurèrent simples officiers, de manière qu'ils ne tenaient d'autre rang que celui des châtelains.

DE VIGUIER, en Provence, famille ancienne et honorable, originaire du diocèse d'Arles. Jourdan Viguier donna son aveu à Guillaume des Baux, seigneur d'Aiguilles, des biens qui relevaient de lui, le 15 avril 1330. Raimond et Jacques Viguier, frères, obtinrent de Raimond, seigneur des Baux, et comte d'Avelin, le 2 janvier 1366, des priviléges et des franchises dans toutes les terres de ce seigneur, comme les autres nobles et gentilshommes du lieu des Baux. D'eux descendait, par divers degrés, Antoine Viguier, qui fit son testament en 1499. Louis de Viguier fut élu trois fois consul d'Arles, en 1588, 1604 et 1612, et continua la postérité, qui fut maintenue dans sa noblesse par les commissaires départis par le roi, le 6 septembre 1667. Elle a contracté de belles alliances. D'or, "à la bande d'azur, chargée d'une rose d'argent, et accompagnée de trois étoiles d'azur.

DE VILLAGES, en Provence. Cette famille s'est divisée en plusieurs branches, établies, l'une à Marseille, sous le nom des seigneurs de la Salle, l'autre à Arles, sous celui des seigneurs de la Chassagne, et une troisième en Languedoc, sous celui des seigneurs de Bernis. Cette famille est ancienne et considérable. Jean de Villages, de qui elle descend, était originaire du Berri; il se retira en Provence, où il fut seigneur de Lançon, conseiller et maître-d'hôtel du roi René, et chambellan du duc de Calabre, son fils. Le roi Louis XI, étant encore dauphin, le fit son échanson, et se servit de lui en

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plusieurs affaires importantes; il le fit également son capitaine général de mer par lettres du 8 janvier 1453. César de Villages, petit-Als de Jean, fut un des plus zélés citoyens de Marseille pour Henri IV, pendant les guerres de la ligue. Il tint ferme avec ceux de son parti contre le duc de Savoie, que les ligueurs avaient appelé en Provence avec des troupes, à l'aide desquelles il voulait se rendre maître de Marseille. Jean de Villages, 11. du nom, son fils, fut un des membres de la députation de Marseille au roi Henri IV, après la réduction de cette place. César de Villages, fils de Jean, était premier consul, lorsque Marie de Médicis vint à Marseille. Il fit son testament en 1612, et laissa une nombreuse famille, savoir: Michel III, Gaspard, JeanBaptiste, Batiston, Charles, Marc-Antoine, Louis, Thomas, Nicolas : les trois premiers ont formé chacun une branche à Marseille; et ces 'branches, seules, ont continué la postérité. Cette famille a donné un amiral, un capitaine des galères, des viguiers, des premiers consuls et un évêque. D'argent, à un double delta ou deux triangles entrelacés l'un dans l'autre de sable, enfer mant un cœur de gueules.

DE VILLAINES, seigneurs de Villaines, de la Condamine et de Saint - Pardoux, en Berri et en Bourbonnais, famille ancienne, originaire de cette dernière province, qui a pour auteur Jean de Villaines, écuyer, seigneur de la Vesvre et de Chantemerle, vivant le 15 mars 1434. Ecartelé, aux 1 et 4 d'azur, au lion léopardé d'or; aux 2 et 3 de gueules, à neuf losanges d'or.

DE VILLARS, maison d'ancienne bourgeoisie de la ville de Lyon, où elle est connue depuis Jean de Villars, qui fut élu échevin de cette ville en 1438. L'Histoire des grands officiers de la couronne en donne la filiation depuis Pierre de Villars, père de François de Villars, dont les descendants acquirent la noblesse par des charges, et de Claude Villars, seigneur de la Chapelle, auteur de la branche des marquis et ducs de Vilfars, pairs de France. Claude de Villars, capitaine et châtelain de Condrieux, fut anobli au mois de janvier 1586. Cette maison a formé les branches, 1°. des seigneurs de Laval et du Bosquet, éteints en 1530; 2o. des.

seigneurs de la Chapelle, marquis et ducs de Villars, barons de Masclas, princes de Martigues, vicomtes de Melun, marquis de la Melle, comtes de Rochemiley, éteints vers la fin du dix-huitième siècle; 3°. des seigneurs de la Garde, éteints après l'an 1668. Cette maison a donné un maréchal de France, un maréchal- général de ses camps et armées, un lieutenant-général des armées, et plusieurs officiers-généraux, deux ambassadeurs, deux chevaliers des ordres du roi, et deux chevaliers de la Toison-d'Or, des chevaliers de Saint-Michel, des gouverneurs de provinces et de places, cinq archevêques de Vienne, un évêque d'Agen, un évéque titulaire d'Ephèse, un évêque d'Héliopolis.

Louis-Hector de Villars fit ses premières campagnes sous le maréchal de Bellefonds, son cousin, en qualité d'aide-de-camp, et se signala en divers siéges et combats, jusqu'en 1702, qu'ayant gagné la bataille de Fredelingen, sur le prince de Bade, il fut fait maréchal de France en octobre de la même année; il prit le fort de Kelh l'année suivante, et gagna la bataille de Stolothfen. On admirera toujours le stratagême dont il se servit pour forcer les retranchements de Denain, sur l'Escaut, en 1712. Ce succès fut suivi de la prise de Marchiennes, de Douai, de Bouchain, de Landau et de Fribourg, et de la paix conclue à Rastadt, entre l'empire et la France, en 1714. Le maréchal de Villars fut du conseil de guerre en 1715, et conseiller de la régence; il fut nommé pour commander en Italie, sous les ordres du roi de Sardaigne, et le roi le nomma maréchal général des camps et armées, titre qu'il n'avait accordé à personne depuis le maréchal-vicomte de Turenne, qui en fut le premier décoré. Il s'empara de Pizighitone, de Milan, de Novare et de Tortone; mais ayant ouvert la campagne l'année suivante, il tomba malade à Turin, où il mourut en 1734, à 82 ans, avec la réputation non interrompue d'un des plus grands et des plus heureux généraux qui eussent commandé depuis longtems. On a publié ses mémoires, dont le premier volume est entiérement de lui. Il a laissé Honoré de Villars, qui épousa, le 7 août 1721, Amable-Gabrielle de Noailles, dame d'atours de la reine, de laquelle il n'eut qu'Amable-Angélique de Villars, veuve de GuiFélix de Pignatelli, comte d'Egmont, prince de Gaure

et du Saint-Empire, grand d'Espagne, et brigadier des armées du roi, qui n'eut point d'enfants. Elle se retira au monastère du Calvaire à Paris, dont elle prit l'habit. Ainsi s'est éteinte cette maison illustre. D'azur, à trois molettes d'éperon d'or; au chef d'argent chargé d'un lion leopardé de gueules. Ces armoiries sont celles d'une ancienne maison dont nous allons parler. Celles qu'on trouve relatées dans les lettres de noblesse de Claude de Villars, sont: D'azur, au chef cousu de gueules, chargé d'un lion léopardé d'argent.

DE VILLARS, en Provence, originaire de Chabeuil, en Dauphiné, maison ancienne, dont étaient Henri de Villars, archevêque de Lyon, vivant en 1349, et Alix de Villars, vivante en 1400, épouse de Pierre d'Urre, seigneur d'Alez et d'Aiguebonne. D'azur, à trois molettes d'éperon d'or; au chef d'argent, chargé d'un lion leopardé de gueules.

DE VILLARS, seigneurs de la Mauvesinière de Sallevert, etc., en Bourbonnais. Cette famille a pour auteur Jean de Villars, écuyer, seigneur de la Motte, de la Guierche, de Jeux, etc., lequel épousa, le 15 mai 1521, Anne de la Loe, qui le fit père de Louis de Villars, écuyer, marié, le 22 avril 1539, avec Gabrielle du Bois. Elle a donné un major du régiment de cavalerie de Montgon. D'hermine, au chef de gueules, chargé d'un lion isssant d'argent.

DE LA VILLE SUR ILLON ET DE LACÉPÈDE, maison très-ancienne de la province de Lorraine, dont la généalogie a été certifiée, en 1780, par le registrateur de la chancellerie impériale et aulique de Vienne. Suivant cet acte, elle remonte son origine à Gilbert, Ier. du nom, qui fit un traité en 1097, pour défendre et protéger l'abbaye d'Epinal, à condition qu'il obtiendrait l'avouerie de Faverolle, et qu'il porterait le titre de seigneur de Saint-Goërie. Le Tasse, dans son poëme de la Jérusalem délivrée, chant IX, cite ce Gilbert parmi les illustres croisés qui avaient suivi Godefroi de Bouillon à la Terre - Sainte. Cette maison s'est divisée en plusieurs branches, qui se sont répandues en Italie (PIÉMONT), en Alsace et dans l'Agénois. La branche établie à Quiers, en PIEMONT, s'y est fixée avant 1220. Elle a

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