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tion de leurs études soit tracée par les avocats ?

Les médecins ont le droit d'avoir des assesseurs choisis par eux qui assistent aux examens que les aspirants à leur profession subissent dans les universités. Pourquoi le notariat n'aurait il pas le même privilège ? Et qui sait si avec ce système de contrôle on ne finirait pas par s'exempter de la plus grande partie des examens devant la chambre ?

La chambre devrait exercer un plus grand contrôle discipli naire sur les clercs de notaire.

Le code du notariat devrait aussi statuer d'une façon claire et précise, comme il est dit pour le barreau (art. 3555 S. R. Q.). que nulle décision ou procédure de la chambre ou de ses comités dans le cours des examens ne pourrait être annulée ou cassée pas même par certiorari, toutes ces décisions devant être finales et sans appel.

On a demandé depuis longtemps que le nombre des membres de la chambre fut réduit à vingt cinq, tout en donnant une représentation proportionnelle à chacune des grandes divisions de la province. Nous avouons que cette réforme nous sourirait.

Pourquoi vouloir que la chambre soit peu nombreuse ? Il y a un vieil adage, (1) qui dit que quand un grand nombre de personnes sont chargées d'administrer, chacune s'en rapporte à l'autre et qu'en définitve aucune ne fait rien.

Avec les progrès qui se sont opérés dans le mode de voyager,plusieurs songent aussi que le siège de la chambre devrait être centralisé de façon à ce que les bureaux des officiers fussent tous dans la mème ville. Cela permettrait aux membres de la profession de s'assurer un lieu de réunion et de penser à la formation d'une bibli. othèque de droit que chacun pourrait consulter ou dont on pourrait faire circuler les volumes dans les districts ruraux, car plus un notaire vit isolé dans un village, plus il a besoin de connaisssances acquises, qu'il ne peut emprunter à personne, au fond de sa solitude

La contralisation des bureaux permettrait aussi peut être la réorganisation du dépôt des groffes des notaire qui sont maintenant dispersés aux quatre coins de la province, difficiles d'accès, sans con. trôle entendu, et en grand danger de se perdre ou de disparaitre,

(1) Quod plures taugit, numinum augit.

laissés comme ils sont à la garde de personnes qui le plus souvent en ignorent l'importance.

Tels sont les quelques réformes que nous avons entendu souvent proposer dans le cours de notre carrière notariale.

Nous les laissons à la libre discussion de nos confrères de l'avenir.

Chers successeurs vers qui notre pensée s'est bien souvent arrêtée en écrivant ces pages, quelque parti que vous preniez, quelques, changements que vous opériez, souvenez vous toujours qu'il n'y a qu'une chose qui doit demeurer immuable dans notre profession; C'est le vieil honneur, c'est la vieille probité du notariat de France, implantés ici par nos ancêtres, il y aura bientôt trois siècles.

Le jour où le notariat baisserait dans l'estime et la confiance publique, nous verrions diminuer la fortune morale du pays. (2)

(2) Tappie, discours de rentrée à la cour de Chambery.

FIN DU QUATRIÈME ET DERNIER VOLUME

CHAPITRE QUATRIEME

PAGES

Rapport du trésorier Durand pour le triennat de 1876-79.-Rapport du prési-
dent Papineau.-Note biographique sur le notaire Denis-Emery Papineau.—
Elections du triennat de 1879-1882....

CHAPITRE SEPTIEME

CHAPITRE HUITIEME

Nouveau tarif des honoraires adopté en 1881.— Les notaires pauvres demaudent
de l'aide.-Le notaire Bayeur chargé d'inspecter les greffes du district de
Trois-Rivières-Cautionnement du trésorier.--Le choix de Trois-Rivières
comme siège des séances de la chambre n'est pas accepté.-Lutte sourde
entre les registrateurs et les notaires.-Deux projets de loi pour amender
la loi du notariat soumisà la législature.-Projets de loi du notaire Louis

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III

TABLES DES MATIÈRES

PAGES

CHAPITRE NEUVIEME

CHAPITRE TREIZIEME

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