Lettres edifiantes et curieuses: ecrite des missions etrangères, Volume 29

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Page 183 - Maître l'argent qu'ils ont reçu. On étale enfuite aux yeux des Conviés un nouveau repas , qui eft deftiné pour leurs domeftiques. La fin du repas répond au commencement. Les Convives louent en détail l'excellence des mets , la...
Page 235 - Il y raconta tout ce qui s'était passé la veille , et il finit en priant l'Empereur de livrer Ma au Tribunal des crimes . pour y être jugé selon la rigueur des Lois. L'Empereur aima mieux qu'il fût conduit au Tribunal des Ministres et des Grands de l'Empire, pour y être de rechef examiné et interrogé.
Page 229 - Providence nous réservoit à un autre genre de peine. Les placards s'affichèrent le saint jour de Noël. Cela ne nous empêcha pas de célébrer cette fête avec un certain éclat. Comme il ne faut pas braver l'autorité , il ne faut pas non plus que les ministres du Seigneur craignent trop. Le soir , avant que les barrières des rues fussent fermées , une foule de Chrétiens se rendirent, à petit bruit, dans notre maison.
Page 311 - Dieu en soit béni. Je n'écris ces traits de Providence, qu'en rougissant d'y répondre si mal. Vous savez , sans doute , que le Révérend Père...
Page 92 - Miniftre.s , & de marquer d'infamie ceux qui s'attachent plus étroitement à leur culte. Quoique l'art de deviner foit fort commun à la Chine,. comme je l'ai déjà remarqué, les Bonzes néanmoins fe l'attribuent par excellence , & croient être les véritables & feuls organes des volontés du deftin. La plus grande fuperftition des Chinois confifte à confulter les Dieux & les hommes fur le fuccès heureux ou malheureux de leurs affaires.
Page 136 - ... l'apercevoir d'abord , je regardai , je priai , et je ne vis rien :. enfin à six heures et demie on cria du haut des mâts : Sancian. A ce mot je ne fis qu'un saut du gaillard de derrière au gaillard de devant , et je vis Sancian. Sa vue me saisit et me tint quelque temps immobile. On vint cependant m'avertir qu'il étoit temps de dire la sainte messe; mais après mon action de grâces , je remontai bien vite pour considérer Sancian à mon aise.
Page 177 - Se-tong vienne le récréer par les charmes déjà converfation & par l'éloquence de fa docinne , & il le prie de lui accorder cette divine fatisfaclion. Sur la premiere feuille du cahier on écrit , en forme d'adrefle , le nom le plus honorable de celui qu'on invite, & on lui donne 'les titres convenables au rang qu'il occupe. On obferve les mêmes formalités avec tous les convives qu'on a deflein d'inviter. Le jour deftiné pour le feftin , le maître de la maifon envoie dès le matin un cahier...
Page 96 - Les Bonzes répondirent à toutes les demandes qu'il fit , qu'il étoit bien vrai qu'elle avoit vifité le Pagode ; mais qu'elle en étoit fortie après avoir fait fa prière. Le Docteur élevé dans le mépris pour les Bonzes , comme le font tous les Lettrés qui...
Page 142 - Le lendemain 13 d'Août, à la pointe du jour , nous nous trouvâmes à la bouche du Kiang; c'eft l'entrée de la Chine. Le bras de la rivière par lequel on remonte, n'a dans cet endroit qu'un quart de lieue de large. Il eft défendu par deux Forts fi petits & fi miférables qu'ils ne méritent pas un ii beau nom.
Page 153 - Il faut avouer aussi que les chaleurs y sont excessives : elles ne m'y incommodent pas. Je me porte à merveille : il n'ya rien de tel que la vocation; elle rend tout facile. On n'exagère pas quand on dit que la Chine est prodigieusement peuplée : dans Canton et sur la rivière , il ya un million d'ames. Il...

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