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rapporteur de la commission, chargé dans le cours de la séance du 9 décembre, de la rédaction du programme des concours à ouvrir en 1840.

L'honorable rapporteur appelle d'abord l'attention de la Société sur le concours de Bêtes bovines, dont il propose de régler les conditions ainsi qu'il suit :

Il y aura trois catégories de Bêtes bovines admises au Concours: une pour les taureaux et deux pour les vaches. Une médaille d'or et une médaille d'argent seront accordées pour les taureaux qui ne seront pas admis à concourir au-dessous de deux dents ni au-dessus de six.

Quatre médailles d'argent seront décernées pour les vaches, deux pour chaque catégorie, la première comprenant les génisses qui prennent deux dents, et la seconde celles qui prennent quatre dents jusqu'à six dents bien faites.

Toutes les races seront admises à concourir, sans distinction d'origine ni de provenance; seulement les animaux devront appartenir à des propriétaires ou fermiers domiciliés dans le département et non à des marchands.

L'assemblée, après avoir entendu les observations de MM. Prulhot, de St.-Quentin; Bobeuf, de Marcy; Dubois, du Petit-Fresnoy; Besson, de Guise; Ancelot, de Champcourt, adopte les conclusions du rapport, avec cette seule modification qu'on admettra, pour ce premier concours seulement, les animaux présentés par des marchands domiciliés dans le département.

L'époque du concours est fixée au 9 mai prochain, et il est procédé immédiatement à la nomination au scrutin secret des membres du jury auquel sera confié le soin de décerner les prix.

D'après le dépouillement des votes, M. le Président pro

clame comme membres de ce jury, MM. Bauchart, avocat; Besson, de Guise; Bobeuf, de Marcy; Marin, de Courbes, et Prulhot, de Saint-Quentin.

Le jury est autorisé à remplacer ceux de ses membres qui seraient absens au jour du concours en choisissant parmi ceux des membres de la Société qui se trouveront y assister.

M. Bauchart, comme organe de la même commission, déclare que, pour le concours ouvert en faveur des valets de ferme qui se seront distingués par la durée et la loyauté de leurs services et en même temps (mais comme condition secondaire) par leur aptitude à employer les nouveaux instrumens, la Société n'a rien de mieux à faire que de se référer aux conditions portées aux procès-verbaux des 9 décembre 1836 et 25 janvier 1837.

Ces propositions sont adoptées par l'assemblée qui ordonne en conséquence que les conditions du concours seront annoncées dans les journaux. L'époque de la distribution des récompenses sera ultérieurement déterminée.

M. Bauchart fait un rapport au nom d'une autre commission nommée dans la séance du 9 décembre dernier, sur le concours à ouvrir pour l'amélioration des lignes vicinales de l'arrondissement.

Sur les conclusions de cette commission qui sont adoptées, l'assemblée décide :

« Qu'il sera décerné en 1841 deux médailles d'or de la valeur de 100 fr., l'une à la commune dont les chemins auront été de fait le mieux entretenus en 1840, et l'autre à celle qui aura déployé le plus de zèle et le plus d'efforts pour le bon état des voies communales; que ces médailles porteront le nom du maire en exercice;

» Qu'il sera formé dans chacun des cantons de l'arrondis

sement une commission qui, composée de trois membres correspondans et nommée par la Société en séance ordinaire, sera chargée de rechercher et de désigner la commune qui aura réellement les meilleurs chemins et celle où il aura été fait le plus d'efforts;

» Que chaque commission cantonnale, après ce travail préliminaire qui devra être fait dans le courant du mois de septembre prochain, déléguera un de ses membres pour former, avec les membres du bureau de la Société, une commission centrale chargée de reviser les études faites dans les cantons;

» Que, sur le rapport que cette commission centrale devra faire avant le 1er janvier 1841, il sera statué par la Société, soit en séance ordinaire, soit en séance d'agriculture.

?

>> Enfin, que dans ces diverses opérations les commissions cantonnales, la commission centrale et la Société ellemême auront principalement égard: 1°. aux ressources des communes soit en matériaux, soit en revenus, soit en centimes additionnels ou en prestations votées par les conseils municipaux; 2°. aux développemens des chemins de chaque commune; 3°. à la nature du sol et à la facilité plus ou moins grande d'exécuter les travaux d'entretien ; 4°. aux subventions et avances faites par des particuliers. Dans ce dernier cas les rapports des commissions et le jugement de la Société devraient faire mention honorable des citoyens qui, par amour du bien public, auraient contribué de leur bourse à l'amélioration de la vicinalité locale. »

M. Bauchart, comme rapporteur de la même commission, soumet à l'assemblée le programme d'un autre concours à ouvrir pour 1841 entre les auteurs de mémoires sur l'éducation, le perfectionnement et la conservation des animaux domestiques autre que les bêtes à cornes ou à

laine et les chevaux, c'est-à-dire les animaux de basse

cour.

Conformément aux conclusions du rapport, l'assemblée fixe à 100 fr. la valeur de la médaille d'or qui sera décernée à l'auteur du meilleur mémoire sur la question.

M. le Président donne lecture d'une lettre de M. Poizot, membre associé, qui, en s'excusant de ne pouvoir assister aujourd'hui à la séance, exprime ses idées sur l'influence de la nourriture par rapport à la beauté et à la forme des Bêtes bovines; il appelle ensuite l'attention de la Société sur les recherches archéologiques qui pourraient être faites dans plusieurs communes et qui pourraient fournir des matériaux intéressans, tant pour l'ornement du musée fondé par la Société que pour l'histoire particulière des communes elles-mêmes.

En l'absence de M. Fouquier-d'Hérouël, qui avait annoncé l'intention de proposer quelques modifications aux conditions du concours annuel de Bêtes ovines, l'assemblée, sur la proposition de M. Bauchart, déclare maintenir pour 1840 le programme adopté dans la séance du 9 avril 1839, avec cette seule modification :

Que la première partie du concours comprendra deux catégories, l'une de Béliers antenois et l'autre de Béliers quatre dents. »

L'assemblée procède immédiatement à la désignation au scrutin secret des membres dont se composera le jury: ce sont MM. Lemaire et Héré, membres résidans; MM. Bauchart-Remy, De Chauvenet, De Turenne, et Vinchon, de Fluquières, membres associés ou correspondans. En cas d'absence de quelques-uns de ces derniers, ils seront suppléés par MM. Fouquier-d'Hérouël et Fouquier, de Gri

court.

Quant aux trois négocians ou fabricans en laine qui doivent être pris en dehors de la Société pour faire partie du jury, ils seront désignés en séance ordinaire.

M. Lemaire appelle l'attention de la Société sur le mode employé à la mairie de S'. Quentin pour fixer le taux des mercuriales de chaque marché, et demande la nomination d'une commission qui soit chargée d'étudier cette matière dans l'intérêt des fermiers et de leurs propriétaires, comme dans l'intérêt des agriculteurs en général, des boulangers et des négocians qui s'occupent de commerce de blé.

Cette proposition ayant été adoptée à l'unanimité par l'assemblée, la commission est immédiatement nommée au scrutin. Elle se composera de MM. Lemaire et Bauchart, et de MM. Bauchart-Remy, Charles Besson, de Guise, et Léandre Bobeuf, de Marcy.

M. Lalaux, de Benay, donne lecture d'un rapport qu'il a été chargé, dans la séance du 9 décembre dernier, de présenter à la Société sur les questions relatives à un concours d'instrumens aratoires.

L'honorable correspondant s'exprime en ces termes :

« MESSIEURS,

» Dans la séance trimestrielle d'agriculture du 9 décembre dernier, vous voulûtes bien me demander un rapport sur la charrue Guislain Dupont.

» Je vous déclare, Messieurs, que ce fut avec une juste défiance de mes propres forces que j'acceptai cette honorable

tâche.

>> Deux questions étaient alors agitées : la première était de savoir si cette charrue, qui a remporté les premiers prix de douze concours où elle fut présentée, est encore susceptible de quelque perfectionnement. La deuxième et la plus importante était de savoir si cette belle charrue étant totalement perfectionnée nc devrait pas plus tard être choisie par les cultivateurs qui,

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