entièrement favorables à son régime d'ordre et de dispositions spéciales, régime qu'elles ont sanctionné et même développé.

N'est-il donc pas temps de s'occuper également des Communautés religieuses d'hommes, de coordonner notre législation actuelle avec l'événement des faits accomplis? N'est-il pas temps d'édicter une codification en harmonie avec les progrès et les besoins de l'époque, et de mettre ainsi un terme à une situation anormale trop féconde en difficultés inextricables, en inconséquences flagrantes, comme toute situation qui manque de principes légalement arrêtés ?

Depuis les décrets révolutionnaires qui ont si cruellement frappé les Ordres religieux, les temps ont marché la loi n'a pas fait un seul : pas !

Sous prétexte d'entraves qui datent de la fin du siècle dernier, c'est-à-dire d'une époque de sang et de terreur, entraves que le Consulat a d'ailleurs brisées en mille pièces, elle se tient immobile, elle garde le silence; et voilà qu'aussitôt on excipe de cette inertie et de ce silence pour lui faire tenir un langage qui n'est pas le

sien, pour lui imposer des idées qui ne sont pas les siennes, pour lui infliger des passions. qui répugnent au milieu dans lequel nous vivons, et qui sont un contre-sens à notre ère d'aspirations religieuses. Que la loi parle donc ! qu'elle ordonne !

Jubeat lex!

Qu'elle fasse entendre un langage digne de la France catholique !

Une loi naît ordinairement d'un abus qui se manifeste et qu'il importe à la société de réprimer (1). Nous avons signalé l'abus et le vice d'une législation incomplète. Puisse-t-elle donc intervenir bientôt cette loi bienfaisante, déjà promise par le législateur de 1825, qui répare le passé, rassure le présent et protége l'ave

nir!

(1) Portalis, 7 ventôse an XII.

TABLE DES MATIÈRES

PREMIERE PARTIE

DOCTRINE

CHAP. Ier. État civil. - Droit. — Origine des biens de l'Eglise. Quête du Dimanche pour Jérusalem. La Révolution de 1789..

CHAP. II.