midité trop med:fte avoit dérobé jusqu'ici aux applaudiffemens du Public, a joué un Concerto de violoncelle de manière à faire regretter de ne l'avoir pas entendu plus fouvent. Un début curieux, & qui a inffiniment intéreffé, c'est celui de M. Bridge- Tower, jeune Nègre des Colonies, qui a joué plufieurs concertos de violon avec une netteté, une facilité, une exécution & mêine une fenfibilité qu'il eft bien rare de rencontrer dans un âge fi tendre (il n'a pas dix ans ). Son talent, aufli vrai que précoce, eft une des meilleures réponfes que l'on puiffe faire aux Philofophes qui veulent priver ceux de fa Nation & de fa couleur, de la faculté de fe diftinguer dans les Arts. Nous ne parlons pas des fymphonics, prefque toutes d'Haydn. Le nommer, c'elt en faire l'éloge. Mais parmi les fymphonies concertantes, nous en devons diftinguer une nouvelle de M. Devienne, exécutée par lui-même pour la flûte, M. Sallentin, pour le hautbois, M. Ozi, pour le baffon, & M. le Brun, pour le cor. Rien n'eft plus charmant que ce morceau qui a excité le plus vif enthoufiafine; il a été redemandé plufieurs fois, & toujours entendu avec un nouveau plaifir. Le Concert Spirituel eft conduit maiņ tenant par M. Bertheaume, dont on connoît non feulement la grande habileté comme exécutant, mais l'intelligence parfaite & fi néceffaire pour mener un Orchestre. M. Le Gros vient de l'affocier à l'entreprife de ce Concert, & de Public, ainfi que les différens Artiftes qui y font employés, ne peuvent que gagner infiniment à cette réunion. Les Directeurs, en partageant ainfi leurs foins, prouvent le défir qu'ils ont de redoubler d'efforts pour varier nos plaifirs. t THEATRE DE MONSIEUR. A Pouverture de ce Theatre, le Sicur Sing Preux a débité une Fable fort ingé nieufe, & qui a été extrêmement applau die. La voici. LA VOLIÈRE, Allégorie pour l'ouverture du Théatre de MONSIEUR. N Amateur avoit une Volière, Le Chantre harmonieux des bois, Le modefte Bouvreuil, & le fumple Moineau, Servoit comme d'ombre au tableau Difpenfant avec goût l'éloge & la critique, En modulant fes plus beaux airs, Le Moineau feul, privé des refources d'un Art Qu'il ne devoit qu'à l'indulgence. Qui pouvoit le couvrir d'une gloire immortelle Plus de concerts, plus de ris, plus de jeux; Mais fon retour ranime la gaîté : Graces aux foins d'uue main prévoyante, De fes jeunes Sujets, au gré de fon attente, Le nombre s'étoit augmenté. Tous ne femblent former qu'une même famille, Par l'accord qui, jufqu'en leurs jeux, De toutes parts éclate & brille. Pour fêter un retour qui comble tous les vœux, A l'envi l'un de l'autre on s'agite, on s'empreffe ; Mais qui fe chargera de l'emploi dangereux » Ami, dit le Moineau, le cas eft épineux : » Dire du neuf, ce n'eft pas chole aifée ; »Ne rien dire ne vaut pas micrix. » De notre bienfaiteur occupons-nous fans ceffe » A mériter l'indulgence & l'appui : Que chacun jure devant lui » De redoubler d'efforts, & tienne fa promeffe : » C'eft le feul Compliment qui convienne aujour» d'hui «<<. ANNONCES ET NOTICES. CATALOGUE ATALOGUE Chronologique des Libraires & des Libraires-Imprimeurs de Paris, depuis l'an 1470, époque de l'établffement de l'Imprimerie dans cette Capitale, jufqu'à préfent: on y a joint, 1o. le Catalogue des mêmes Libraires, &c. difpofé par ordre alphabétique des noms propres; 20. le Catalogue des mêmes Libraires, &c. difpofé par ordre alphabétique des noms de baptême; 3°. le Tableau des XXXVI Imprimeurs de Paris, avec la chronologie de leurs Prédéceffeurs, en remontant à l'Edit de 1686 qui les fixe à ce nombre; 4°. la Notice chronologique des Libraires, Libraires - Imprimeurs, & des Artiftes qui le font occupés, à Paris, de la Gravure & de la Fonte des Caractères Typographiques, depuis l'établif fement de l'Imprimerie dans cette Capitale jufqu'à préfent: (In tenuitate copia). Dédié à Í’Univerfité; par A. M. Lostin l'aîné, Lib-Imp. de Paris. A Paris, chez J. R. Lottin-de-St-Germain, Impr-Libr. ordinaire de la Ville, rue St-Andrédes-Arts, N. 27, 1789. Avec Approbation & Privilége, du Roi. 2 Paries in 8°. petit format de 300 pages chacune. Prix, 7 liv. 4 f. brochées. 4 Traité de l'Education des Femmes, ou Cours complet d'Inftruction. 6 Vol. in-8°. Prix, 21 l. 12 f. br., & 30 liv. reliés. A Paris, chez Moutard, Lib Imp. de la REINE, rue des Mathurins, Hôtel de Cluni. 3 Les premiers Volumes, après avoir parlé des foins qu'exigent les enfans depuis leur na:fiance jufqu'à l'âge de 14 ans, donnent une idée de toutes les Sciences. Le 4è. Vol. commence l'Hiftoire de France, que le 6e. Volume conduit jufqu'à Philippe II. Le 7e: Volume, qui paroîtra le 10 Mai, continue l'Hiftoire de France jufques & compris le règne de S. Louis, & eft terminé par un tableau de l'Europe, qui s'arrête en 1492. Les Tomes 8, 9 & 10, qui termineront l'Hitoire de France, font fous preffe. Cet Ouvrage nous a páru mériter l'approbation da Cenfeur, qui affure qu'il eft tracé par une plume vraiment patriotique, & que les » principes en font lumineux, folides, & ne » peuvent que concourir à la réforme de nos » mœurs, en préfentant le jufte apperçu. d'une » éducation honnête & vertueufe «. On nous affure que l'Auteur eft une Daine. Lettres de M. l'Abbé Dominique Sartini, écrites. à fes Amis en Tofcane, pendant le cours de fes voyages en Italie, en Sicile & en Turquie; fur |