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tenant-Général du Bailliage de Sarrelouis; Claude; Avocat. »

La Société royale d'Agriculture, de Lyon a tenu, le 11 février 1789, une Assemblée publique dans la Grande Salle de l'Hôtel de l'Intendance.

M. Gilibert, Directeur, a rendu compte des travaux de la Société pendant l'année précédente. M. Rolland de la Platiere a lu un mémoire fur moyens de multiplier le mûrier en France, & de tirer un grand avantage de fa culture, fans nuire à aucune autre production.

les

M. Froiffard a lu un mémoire fur les moyens d'établir dans les paroiffes de la campagne, des fociétés destinées à entretenir les vieillards, les orphelins, les infirmes, les pères chargés de nombreuses familles, les habitans dont la grêle a détruit les récoltes, &c.

M. Burtin de la Rivière a lu un Mémoire fur la caufe de l'émigration des habitans de la campagne vers les villes, & fur les moyens de les retenir fur leurs foyers.

La Société avoit propofé pour fujet du prix à décerner en 1788, les deux queftiors fuivantes : 1o. Eft-il avantageux de foutirer les vins ?

2. Dans le cas de l'affirmative, quand & comment doit-on les foutirer, pour ne pas nuire à leurs principes & à leurs qualités?

Le Prix a été adjugé à un Mémoire, dont P'Aureur eft le R. P. Dom le Gentil, Prieur de l'Abbaye de Fontenet, de l'Ordre de Citeaux, à Montbard en Bourgogne

La Société a délibéré de proroger jufqu'au pre

mier novembre 1790, le terme du concours fur la queftion fuivante :

Trouver le moyen d'augmenter de moitié en fus, au thermomètre de Réaumur, la chaleur d'un appartement, produite par un poële ou une cheminée, en ne confommant que la même quantité de bois.

La Societé renouvelle l'annonce de fon pro gramme pour le concours de 1789.

Quelles font les plantes qui peuvent être cultivées, en France, pour être utilement employées comme en grais, dan les lieux où les fumiers ne font pas fuffifans, telles que le lupin, le bled-farrafin, &c. ?

Le prix eft de 300 livres. Les Mémoires front admis au concours jufqu au premier septembre 1789.

La Société propofe le fujet fuivant pour 1790.

Etablir par des raifonnemens précis, par des cal culs co paratifs, par des expériences bien conftatées, fi la méthode de planter le bled & les mars eft plus avantageufe que celle de les femer à la main."

Les Mémoires ferent adreffés, francs de port, avant le premier décembre 1790, à M. l'Abbé de Vitry, Secrétaire perpétuel de la Société Royale d'Agriculture, rue Saint Dominique, ou envoyés fous l'enveloppe de M. Terray, latendant à Lyon.

M. Jean Michel, ancien Juge-Chef de la Jurisdiction Consulaire de Poitiers, et Jeanne Cholet Desaâges, son épouse, ont célébré la cinquantième année de leur mariage. Le 14 de ce mois, six de leurs enfans, dont le nombre est de huit, deux gendres et sept petits en

fans, ont assisté à cette cérémonic. La messe a été célébrée par M. Michel Chanoine de Sainte-Radégonde, leur fils aîné, en présence de beaucoup de peuple que cette cérémonie rare et attendrissante y avoit amené. Les deux époux avoient les mêmes habits que lors de leur premier mariage.

Elifabeth-Guillemine-Charlotte de Bafchi, veuve de Charles-Théophile de Beziade, Marquis d'Avaray, Grand-Bailli d'Orléans, l'un des Colonels des Grenadiers de France, eft morte, à Nifmes, le 2 de ce mois, dans fa 47e. année.

Eugénie-Caroline de Toufta n-Richebourg, des Comtes de Careni, dame de la langue Allemande, de l'Ordre Chapitral d'ancienne Nobleffe, eft morte, à Paris, le 9 de ce mois.

Claude-François Lizarde de Radonvilliers; ancien Vicaire-général de Bourges, ci-devant Sous-précepteur des Enfans de France, ancien Aumônier ordinaire du Roi, & Corfeiller du Roi en fes Confeils, & ordinaire au Confeil d'Etat & Privé, & l'un des quarante de l'Académie Françoife, eft mort, à Paris, le 16 de ce mois.

Haute & Puiffante Dame Marie-Anne Delaage, veuve de Haut & Puiffant Seigneur Jean Marie, Comte de Saint-Julien, premier Baron de la Marche, est décédée en fa maison d'Issoudun en Berry, le 10 avril, âgée de 78 ans..

GAZETTE ABRÉGÉE DES TRIBUNAUX.

PARLEMENT DE PARIS, GRAND'Chambre.

Bâtarde âgée de 44 ans, mariée depuis plus de vingt, qui demande des alimens aux héritiers de fon père naturel, décédé.

Un père doit des alimens à fon enfant naturel, furtout lorfque celui-ci eft, par la foibleffe de fon âge, dans l'impoffibilité de pourvoir luimême à ses befoins; mais dès que cet enfant a acquis un talent, dès qu'il eft établi, foit par mariage ou autrement, alors les obligations du père ceffent de plein droit, & l'enfant n'a plus d'action à former; la loi vient encore moins à fon fecours, s'il garde un profond filence pendant la vie de fon père, s'il attend même plufieurs 'années après fon décès pour former contre fes héritiers une demande à fi de pension alimentaire, demande qu'il n'appuie d'aucuns titres cortradictoires avec le défunt, mais feulement de titres qu'il a pu fe procurer lui-même, & que fon père auroit pu feu combattre victorieufement.

Telles étoient les circonftances de la caufe de Marie-Marguerite Melin, femme Folie, contre les héritiers du feu fieur Melin. Il y avoit déja plufieurs années que le fieur Meln étoit mort, & que fa fucceflion étoit partagée, lorfque fes héritiers fe virent affignés par fa prétendue fille naturelle, alors dans fa quarante-quatrième année, & mariée depuis plus de vingt ans; elle cocluoit à ce qu'ils fuffent condamnés à lui payer une penfion alimentaire, telle qu'il plairoit auk

Juges la fixer; elle rapportoit un acte de baptême de 1743, qui la difoit fille d'un fieur Melin: cet acte n'étoit point figné de lui; elle repréfentoit fon contrat de mariage, paffé à l'infçu de fon père, & dans lequel elle prenoit la qualité de fille naturelle du fieur Melin; elle articuloit des faits tendans à prouver fa filiation; enfin elle demandoit à être admise à prouver son état de fille naturelle du fieur Mlin.

Ses héritiers, qui n'avoient trouvé dans les papiers de la fucceffiou de leur parent, aucuns renfeignemens concernant l'état de la demoiselle Melin, lui ont oppofé des fins de non-recevoir, qui fe préfentoient naturellement contre elle; fon âge avancé, fon état de femme, fon filence pendant la vie de fon prétendu père naturel, & l'impoffibilité où le laps de temps les mettoit de combattre des faits qui remontoient à une époque fort éloignée, le danger qu'il y auroit de lés admettre, lorfque les preuves qui pourroient en établir la fauffeté, font dépéries, & que le contradicteur le plus légitime & le plus inftruit n'exiftoit plus pour les combattre.

Ces différens moyens ont été adoptés par M. l'Avocat-Général d'Ambray; & par Arrêt du 26 janvier 1788, conformément à fes conclufions, la demoiselle Melin, femme Folie, a été déclarée non-recevable dans fa demande contre les hé ritiers Melin, & condamnée aux dépens.

Errata. Députation de Nevers.

NEVERS. Clergé. L'Evêque de Nevers (mort peu de jours après sa nomination), de Fougere, Curé de St. Laurent â Nevers suppléant, de la Renne.

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